Rhénée - article ; n°2 ; vol.100, pg 822-828
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1976 - Volume 100 - Numéro 2 - Pages 822-828
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marie-Thérèse Le Dinahet-
Couilloud
Rhénée
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 100, livraison 2, 1976. pp. 822-828.
Citer ce document / Cite this document :
Le Dinahet-Couilloud Marie-Thérèse. Rhénée. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 100, livraison 2, 1976. pp.
822-828.
doi : 10.3406/bch.1976.6562
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1976_num_100_2_6562822 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN 1975 [BCH 100
Fig. 1. — Rhénée, vue aérienne du secteur fouillé.
RHÉNÉE 1975-1976
par Marie-Thérèse Gouilloud
La campagne de fouilles a commencé en 1975 par un nettoyage de la terrasse d'Anô-Generale qui était
recouverte de fragments de gneiss ; elle a été poursuivie en 1976, durant les mois de mai, juillet, août et
septembre, par Marie-Thérèse Couilloud-Le Dinahet et Jacques Seigne, architecte. Cette fouille a permis de
dégager deux grands monuments funéraires.
La terrasse qui fut en partie explorée domine la baie d'Anô-Generale d'une vingtaine de mètres environ.
Depuis cette terrasse, la vue est très dégagée : elle embrasse toute la côte Sud de Délos, notamment la baie
de Fourni. De nombreux rochers de gneiss affleurent le long des pentes abruptes qui séparent la terrasse de
la mer. Les deux monuments étudiés, Β et C, ont une orientation Est-Ouest ; la façade principale est donc
tournée vers la mer (fig. 1).
I. Monument C, Nord de la terrasse.
La fouille a permis de dégager un ensemble de bâtiments (fig. 2, longueur : 14,4 m et largeur : 12,40 m)
qui sont répartis autour d'une cour. Le long du mur Ouest se dresse un vaste podium formé de trois degrés
de marbre blanc (longueur : 7,56 m, largeur : 4,20 m) ; seul un fragment du second degré a été découvert en 2. — Secteur C. Le N est à droite. Fig. 824 TRAVAUX DE l'ÉCOLE FRANÇAISE EN 1975 [BCH 100
Fig. 3. — Éléments du fronton retrouvés dans la cour devant l'exèdre en G.
Fig. 4. — Exèdre et portique Sud en cours de fouilles. rhénée 825 1976]
place à l'angle Sud-Est. Un mur court le long des côtés Nord, Ouest et Sud du podium ; il se termine par
deux piliers d'ante surmontés de chapiteaux ioniques ; l'un des chapiteaux décorés de volutes et de palmettes
est entièrement conservé. Nous avons donc affaire à une exèdre à ciel ouvert ; le long de cette exèdre était
érigé un banc dont de nombreux fragments ont été retrouvés.
Au centre de cette exèdre se dressait un bâtiment plus original. En effet, on peut reconstituer un édicule
rectangulaire (largeur de la façade principale tournée vers l'Est : 3 m) qui s'appuyait sur le mur Ouest de
l'exèdre. La façade était surmontée d'un entablement ionique et d'un fronton qui a pu être entièrement reconsti
tué ; la frise portait un décor végétal formé de feuilles d'acanthe et de volutes. Ce naiskos servait sans doute
de cadre à une grande stèle funéraire représentant une femme assise, stèle dont des fragments ont été retrouvés
dans la cour à l'Est du bâtiment. Les éléments d'architecture ont été découverts pour la plupart dans la cour
devant l'exèdre (fig. 3) ; quelques blocs proviennent de cabanes et de murs de pierres sèches élevés à l'Ouest
du champ de fouilles (flg. 4).
Au Nord et au Sud s'élèvent deux portiques coudés, larges de 3,30 m ; ils encadrent l'exèdre et la cour.
La colonnade a presque entièrement disparu : il subsiste seulement les bases de deux colonnes du portique Sud.
L'entablement dorique a été en partie retrouvé. Le sol des portiques était recouvert d'une mosaïque à éclats
de marbre blanc ; un caniveau, aménagé le long du mur de clôture du bâtiment a livré plusieurs fragments de
bols mégariens. Malheureusement, les pillards, dans l'espoir de retrouver de nouvelles tombes, ont détruit la
mosaïque sur la plus grande partie des portiques.
Une tombe rectangulaire avait été aménagée sous le naiskos, dans le rocher. Quatre tombes symétriques,
dont les parois sont stuquées, sont disposées du Nord au Sud, de part et d'autre de ce tombeau ; elles sont
recouvertes par l'exèdre et les portiques dont la construction a condamné l'accès aux sépultures. Ces cinq tombes
ont été entièrement pillées ; les trous percés par les pillards étaient bien visibles dès le début de la fouille.
Constructions annexes.
A l'Est de cet ensemble, une cour longue de 12,80 m et large de 8,80 m a été dégagée. Six stèles funéraires
inscrites y avaient été érigées, près de l'entrée, le long du mur d'enceinte du portique Nord. Les scènes
représentées : dexiosis, jeu d'enfant et naufrage, sont habituelles dans l'iconographie funéraire délienne.
Un sondage dans l'angle Sud-Est de cette cour a révélé une occupation plus ancienne : sous un sol de
pierres, remblayé au moment de la construction de l'ensemble C, a été mis au jour une épaisse couche de cendres
qui recouvrait une fosse longue de 2,40 m et large de 0,7 à 1 m, creusée dans le rocher. Il s'agit vraisemblable
ment d'une tombe à crémation ; des vases (lagynos, unguentarium) et quinze amphores ont été découverts dans
cette tombe, ainsi que deux figurines dans la couche de cendres qui recouvrait la fosse.
II. Monument B.
L'enclos funéraire B, long de 21 m et large de 10,60 m, comprend une cour bordée, à l'Est et au Nord,
d'une série de loculi et, à l'Ouest, d'une plate-forme qui supportait un édicule à fronton du type déjà rencontré
en C (fig. 5 et 6). Deux degrés de marbre blanc surmontaient un soubassement de gneiss (longueur du premier
degré : 7,40 m) ; le degré supérieur était biseauté. Au centre de cette plate-forme, le naiskos, dont la façade
principale était longue de 3,20 m, était surmonté d'un entablement ionique à frise lisse et d'un fronton qui
a pu être entièrement reconstitué. Des plaques de gneiss, placées entre les degrés de marbre et le mur d'enceinte,
formaient un dallage ; elles dissimulaient une série de tombeaux rectangulaires dont la longueur est comprise
entre 3,40 et 4 m et dont la largeur varie de 1 m, pour les deux tombeaux du Nord, à 80 cm, pour les tombeaux
centraux, et à 50 cm, pour le tombeau du Sud. Ces tombeaux sont séparés les uns des autres par des travées
formées de moellons de gneiss. Seules les deux tombes du Nord sont stuquées et sont précédées d'un couloir
d'accès. Les dalles de couverture avaient été toutes déplacées par les pillards et les tombes violées. Une tombe
seule (B 2) contenait un squelette intact ; dans les autres, les pillards n'ont laissé que des fragments d'ossements
humains (crâne, mâchoires et tibias) et un peu de céramique. L'accès aux loculi était facile : l'introduction
des cadavres se faisait par l'Est, sous le soubassement de gneiss ; l'espace compris entre deux travées était
ensuite fermé par une dalle verticale.
Dix-sept loculi, séparés par des travées constituées de moellons de gneiss étaient disposés sur les côtés
Nord et Est de la cour ; ces tombes, creusées dans le rocher, étaient recouvertes de dalles de gneiss qui ont
été brisées au moment des pillages ; les tombes situées à l'Est stuquées, ce qui n'était pas le cas des
tombes situées au Nord. Leurs dimensions sont les suivantes : la profondeur varie de 2,20 m, à l'Ouest, à 1,80 m,
à l'angle Sud-Est ; elles sont longues de 2 m et larges de 0,80 m en moyenne ; deux d'entre elles (B9 et B 10), 5. — Secteur Β. Le Ν est à droite. Fig. RHÉNÉE 827 1976]
17 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN 1975 [BCH 100
plus étroites, n'ont pas été utilisées. La tombe Β 8 contenait un squelette intact et des poteries brisées. Dans
la tombe Β 15, le hasard a permis de préserver une paire de boucles d'oreille en or, décorées d'une tête de
taureau. La tombe a été pillée mais la dalle de couverture, en s'effondrant sur le crâne du squelette, a dissimulé
les boucles d'oreille aux regards des pillards.
La fouille de ces tombes était très difficile : elles ont été remplies peu à peu, au cours des siècles, par
d'énormes pi

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