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vingt ans, ces cultures couvrent actuellement 28 % de la SAU
des exploitations. Les cultures fourragères (non compris lesLe cheptel bovin
prairies naturelles), occupent une superficie inégalée depuis
1997 à 297 000 ha pour 24 % de la SAU. Les autres catégories,se réduit
légumes, fleurs, fruits et plantations pérennes, n’en
représentent qu’une infime partie (14 000 ha).
En 2009, les principales productions
Le maïs reprend le dessus du blé
bas-normandes, cultures de vente, viande
bovine et lait, évoluant dans un environne- La suppression de la jachère obligatoire en 2008 a rendu dis-
ment économique peu favorable, connais- ponibles plusieurs milliers d’hectares. Ne subsistent plus que
sent des variations annuelles assez 8 000 ha de jachères, soit six fois moins qu’en 1993, première
marquées. Côté végétaux, les semis en colza, année de mise en œuvre de la réforme de la politique agricole
betteraves et féveroles gagnent plusieurs commune (Pac).
milliers d’hectares. En revanche, la sole to-
Après un bond spectaculaire en 2008, la sole régionale de blétale dédiée aux céréales à paille reste stable,
perd 10 000 ha mais reste cependant très élevée à plus demais avec beaucoup plus d’orge et moins de
200 000 ha. Ce recul constaté dans les trois départements estblé. Côté animaux, la persistante période de
lié à des causes économiques : chute des cours et niveau en-tension sur le prix du lait provoque un net re-
core élevé du coût des intrants (engrais, phytos, énergie).pli du troupeau de vaches laitières. Ainsi, la
Enfin, les surfaces de lin se réduisent également car l’inter-capacité de "naissage" de la région décroît
profession a incité les producteurs à réduire les semis deet la production laitière s’en ressent. En
près de 30 % afin d’assainir un marché en sur-production.viande rouge, la progression des abattages de
femelles et de bœufs arrive à compenser la
baisse inédite de la production de taurillons, après
plusieurs années de hausse exceptionnelle.
a surface agricole utilisée (SAU) par les agriculteursLbas-normands s’étend aujourd’hui sur 1,23 million d’hec-
tares que mettent en valeur près de 22 000 exploitations. De-
puis le début du siècle, cette superficie diminue
régulièrement au rythme de quelques 3 600 ha chaque année,
au bénéfice des espaces boisés mais surtout du territoire non
agricole, traduction d’un fort mouvement d’urbanisation.
Autrefois majoritaire au sein des exploitations, la surface tou-
jours en herbe s’érode régulièrement. Elle est devenue mino-
Toutes ces terres ainsi libérées profitent largement aux au-
ritaire depuis 1997 (46 % actuellement). Seule la Manche
tres cultures. En premier lieu les surfaces en orge bondissent
conserve encore plus de la moitié des surfaces exploitées en
de 6 000 ha pour une sole record à plus de 45 000 ha. Le colza
prairies naturelles.
suit avec une hausse de 3 500 ha grâce à l’extension des sur-
Les grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux, faces à destination alimentaire ou énergétique. La féverole
betteraves et autres cultures industrielles) établissent un re- redémarre également dans le Calvados, encouragée par une
cord à près de 347 000 ha. Avec 66 000 ha supplémentaires en bonne activité à l’export. La sole régionale est ainsi inégalée à
RENDEMENTS (EN QUINTAUX/HA) DES PRINCIPALES CULTURES EN 2009
Très bon millésime pour l'avoine, le maïs et le colza
Basse-Normandie Calvados Manche Orne
Écart Écart Écart Écart
Écart Écart Écart Écart
2009 moyen 2009 moyen 2009 moyen 2009 moyen
2008 2008 2008 2008
10 ans 10 ans 10 ans 10 ans
Blé d'hiver 77 - 1 + 4 82 - 2 + 4 72 - 3 + 3 75 0+ 4
Orge d'hiver 73 - 2 + 6 75 - 2 + 5 65 + 4 + 6 74 - 3 + 7
Avoine d'hiver 67 + 2 + 10 75 + 4 + 14 57 + 2 + 11 66 + 2 + 8
Colza d'hiver 39 + 2 + 7 39 + 2 + 7 35 + 2 + 6 39 + 2 + 7
Pois 51 0+ 6 51 - 1 + 5 40 0+ 2 51 + 1 + 9
Betterave sucrière 880 - 14 + 107 882 - 20 + 103 - -- 861 + 21 + 122
Maïs grain 91 + 5 + 18 88 - 1 + 10 96 + 8 + 27 85 + 3 + 14
Maïs fourrage (matière sèche) 146 + 15 + 12 149 + 24 + 15 148 + 14 + 10 139 + 8 + 12
Source : AGRESTE, Statistique Agricole Annuelle
Insee Basse-Normandie - Bilan 2009 25plus de 5 000 ha. C’est également le cas de la betterave et de ses
9 000 ha, dopée par le développement de nouveaux marchés
dans le non-alimentaire (alcool, éthanol). Le pois s’oriente éga-
lement à la hausse, pour le moment modérée, après plusieurs
années de déclin.
La sole totale de maïs (récolté en grain ou en ensilage), en lé-
gère croissance, s’envole à 208 000 ha, et retrouve la pre-
mière place des cultures après avoir laissé le blé régner
durant les quatre années précédentes. Au total, ces deux cul-
tures, hégémoniques, recouvrent un peu plus de six hectares
de labours sur dix.
Très bons rendements pour l’avoine,
le maïs grain et les oléoprotéagineux
Les rendements de 2009 sont dans l’ensemble corrects, pro-
Côté fourrages, grâce à une pousse soutenue en avril, la pro-
ches de 2008 pour la plupart des cultures, et nettement
duction d’herbe printanière est excédentaire mais les condi-
au-dessus de la très mauvaise récolte 2007.
tions sèches de l’automne ont pénalisé la croissance
La moisson des blés est certes, par endroits, perturbée par les d’arrière saison. Au total, la production d’herbe disponible
pluies estivales mais au final la période de récolte se déroule à s’avère normale dans la Manche mais déficitaire dans le Cal-
des dates plus habituelles qu’en 2008. Au 10 août, les moisson- vados et dans l’Orne, département le plus affecté. Pour le
neuses-batteuses ont pratiquement quitté les parcelles du sud maïs fourrage, la productivité est souvent optimum dans les
du Calvados et de la partie est de l’Orne. En revanche, dans les bocages, tirant les moyennes vers le haut, mais ailleurs, les
zones plus humides du Bocage et du Bessin, la récolte dé- parcelles souffrent de la sécheresse avec à la clé des silos
marre un peu plus tard. Le rendement régional du blé, d’excel- moins remplis.
lente qualité, s’établit à 77 q/ha. S’il ne perd qu’un quintal sur la
100 000 vaches laitières en moins en dix ansmoisson 2008, le repli est de quatre sur les très bons crus 1998
et 2004. L’excès d’humidité cause quelques déceptions dans
A la fin de l’année 2009, le cheptel régional de bovins recule
les régions de Bocage ainsi que dans quelques parcelles où
de 15 500 têtes alors qu’il s’était recapitalisé de 20 000 têtes
les agriculteurs ont semé du blé deux années de suite.
entre 2005 et 2007 et stabilisé en 2008. Estimé à 1 657 000
Les rendements en pois sont stables, ceux d’orge et de triti- animaux, l’effectif actuel (toutes générations confondues)
cale perdent quelques quintaux. En revanche, l’avoine, le retrouve pratiquement celui du début des années 60.
mais grain et le colza établissent des nouveaux records de
Le troupeau de vaches laitières est particulièrement affecté,rendement.
pénalisé par une volatilité spectaculaire et persistante du prix
du lait. Ainsi le nombre de vaches laitières, à 53 % dans la
Manche, recule de 11 000 têtes, passant pour la première foisQuelques définitions
depuis plusieurs décennies, sous la barre des 450 000 têtes.
- Vache allaitante (ou nourrice) : élevée
pour produire des veaux, elle est le plus Les conséquences de la crise de la fièvre catarrhale ovine
souvent têtée.
(FCO) lors des deux années précédentes touchent également
- Vache de réforme : destinée à la production de le cheptel de vaches allaitantes, mais de manière atténuée.
viande à la fin de sa carrière laitière.
Alors qu’il progressait régulièrement depuis sept ans, le trou-
PRINCIPALES PRODUCTIONS ANIMALES EN 2009
Coup de frein marqué pour le taurillon et la production laitière
Basse-Normandie Calvados Manche Orne
Évolution Évolution Évolution Évolution
Quantité Quantité Quantité Quantité
2009/2008 2009/2008 2009/2008 2009/2008
Total bovins présents au 31 décembre (en têtes) 1 656 600 - 0,9 % 410 500 - 1,2 % 769 700 - 0,7 % 476 400 - 1,0 %
dont - vaches laitières 449 100 - 2,4 % 105 300 - 2,0 % 237 700 - 2,3 % 106 100 - 3,0 %
- vaches allaitantes 163 300 - 2,0 % 5