Conceptions nouvelles sur la structure de la zone intra-alpine du Sud : Les montagnes entre Vallouise et Guillestre - article ; n°2 ; vol.42, pg 211-222
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Conceptions nouvelles sur la structure de la zone intra-alpine du Sud : Les montagnes entre Vallouise et Guillestre - article ; n°2 ; vol.42, pg 211-222

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Revue de géographie alpine - Année 1954 - Volume 42 - Numéro 2 - Pages 211-222
Résumé. — Cette étude fait suite à un article de 24 pages, plus particulièrement historique, paru dans le Bulletin de la Société de Géographie d'Oran (Algérie), tome 73, fascicule 228, année 1950 (paru en 1952), sur « La Plaine de Relizane avant l'irrigation ». Il y est question des « combinaisons » agricoles antérieures à 1830 et à la mise en place de la colonisation européenne. Le présent travail, après avoir brossé à grands traits la description du milieu géographique de cette Basse plaine sublittorale oranaise (relief, climat, hydrologie, sols et végétation), expose les étapes de la transformation agricole et humaine en fonction de l'extension de l'irrigation. Dans une première période d'une cinquantaine d'années, de 1860 à 1910, la mise en valeur passe de l'association céréales d'hiver-pâturage à la polyculture semi-irriguée, grâce à la construction du barrage de dérivation de la Mina et à l'introduction de cultures nouvelles. Cette évolution est enrayée par l'insuffisance du volume d'eau mis à la disposition des colons. Une deuxième période de près de trente ans, de 1924 à 1952, suit la construction du barrage-réservoir des Bakhadda, sur la haute Mina. Une nouvelle évolution en résulte avec l'extension des champs de céréales irrigués et des vergers. Cette riche combinaison agricole européenne s'oppose à la culture sèche musulmane, qui subsiste dans la partie septentrionale de la plaine. Les besoins en eau d'irrigation augmentent avec le développement des cultures exigeantes, et il faut prévoir l'aménagement de nouvelles ressources hydrauliques. La transformation radicale de la plaine, depuis ferme broussaileuse, observée en 1830, jusqu'aux champs irrigués actuels, s'est accompagnée de l'évolution de la structure agraire, de l'importance des exploitations agricoles, de la densité et de la répartition du peuplement, du développement commercial et industriel, de la valeur des terres et du changement de psychologie des exploitants européens. Il y a eu ici, en moins d'un siècle et parallèlement à l'équipement hydraulique, la création d'une région géographique originale dont l'évolution se poursuit en posant des problèmes nouveaux.
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Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

Jacques Debelmas
Conceptions nouvelles sur la structure de la zone intra-alpine du
Sud : Les montagnes entre Vallouise et Guillestre
In: Revue de géographie alpine. 1954, Tome 42 N°2. pp. 211-222.
Résumé
Résumé. — Cette étude fait suite à un article de 24 pages, plus particulièrement historique, paru dans le Bulletin de la Société de
Géographie d'Oran (Algérie), tome 73, fascicule 228, année 1950 (paru en 1952), sur « La Plaine de Relizane avant l'irrigation ».
Il y est question des « combinaisons » agricoles antérieures à 1830 et à la mise en place de la colonisation européenne. Le
présent travail, après avoir brossé à grands traits la description du milieu géographique de cette Basse plaine sublittorale
oranaise (relief, climat, hydrologie, sols et végétation), expose les étapes de la transformation agricole et humaine en fonction de
l'extension de l'irrigation. Dans une première période d'une cinquantaine d'années, de 1860 à 1910, la mise en valeur passe de
l'association céréales d'hiver-pâturage à la polyculture semi-irriguée, grâce à la construction du barrage de dérivation de la Mina
et à l'introduction de cultures nouvelles. Cette évolution est enrayée par l'insuffisance du volume d'eau mis à la disposition des
colons. Une deuxième période de près de trente ans, de 1924 à 1952, suit la construction du barrage-réservoir des Bakhadda,
sur la haute Mina. Une nouvelle évolution en résulte avec l'extension des champs de céréales irrigués et des vergers. Cette riche
combinaison agricole européenne s'oppose à la culture sèche musulmane, qui subsiste dans la partie septentrionale de la plaine.
Les besoins en eau d'irrigation augmentent avec le développement des cultures exigeantes, et il faut prévoir l'aménagement de
nouvelles ressources hydrauliques. La transformation radicale de la plaine, depuis ferme broussaileuse, observée en 1830,
jusqu'aux champs irrigués actuels, s'est accompagnée de l'évolution de la structure agraire, de l'importance des exploitations
agricoles, de la densité et de la répartition du peuplement, du développement commercial et industriel, de la valeur des terres et
du changement de psychologie des exploitants européens. Il y a eu ici, en moins d'un siècle et parallèlement à l'équipement
hydraulique, la création d'une région géographique originale dont l'évolution se poursuit en posant des problèmes nouveaux.
Citer ce document / Cite this document :
Debelmas Jacques. Conceptions nouvelles sur la structure de la zone intra-alpine du Sud : Les montagnes entre Vallouise et
Guillestre. In: Revue de géographie alpine. 1954, Tome 42 N°2. pp. 211-222.
doi : 10.3406/rga.1954.1126
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1954_num_42_2_1126CONCEPTIONS NOUVELLES SUR LA STRUCTURE
DE LA ZONE INTRA-ALP1NE DU SUD :
LES MONTAGNES ENTRE VALLOUISE
ET GUILLESTRE
par J. DEBELMAS
Dans un article récent 1, j'ai résumé brièvement quelques-uns
des résultats stratigraphiques et tectoniques obtenus au cours de
l'étude géologique des montagnes entre Vallouise et Guillestre.
J'y renvoie le lecteur qui voudrait avoir un aperçu synthétique
sommaire sur la géologie de cette région. Je crois plus utile, pour le
géographe, de présenter les conceptions nouvelles sur la structure
de ces montagnes sous la forme de panoramas commentés, c'est-à-
dire de relier plus étroitement cette géologie à la morphologie.
1. Panorama de la rive droite de la Durance, entre Réotier et
l'Argentière. (Vue prise des pentes dominant la Roche-de-Rame, rive
gauche.) PI. I, fig. 1.
Les vallées transversales de la Biaysse et du Feurnel y décou
pent les massifs de Gaulent (au S), de la Roche de la Séa (au centre)
et des Têtes (au N).
Sur cette rive de la Durance, la complication tectonique est
extrême et les innombrables failles et chevauchements de détail
masquent les surfaces de discontinuité importantes; mais un fait
est frappant : lorsqu'on relève des séries stratigraphiques et qu'on
peut en particulier avoir le Dogger et le Malm, on remarque que
ces séries appartiennent à deux types différents, opposés, qui se
* Schéma structural du bassin de la Durance entre Queyrières et Guillestre
(Htes-Alpes) {Bull. Soc. Géol. France, 6e s., t. 3, p. 123, 1963).
la I
212 J. DEBELMAS.
prolongent, identiques à eux-mêmes, du S au N, dans la direction
générale de la chaîne, sur une longueur suffisante pour qu'il soit
justifié d'y voir la trace d'anciennes unités paléogéographiques où
les conditions de sédimentation ont été différentes, au moins à
certaines époques.
Dp l»l Couverture Cmlollin du se"dinitn- Ptlvoux
taire normale de ce CrisMlin. l l Hesozoîoue sub-
briançonntis Fysns lbb «/ br/artf. ( base du Ftujcfi de /'fmÍHi/ié, f/ysch de/'fmirune/J Noppedeflocht-
Chorn/tre Nappe de Champte/la Couverture sSdimtn- faire nor m a /e du tovilltratctat brfanf . HouHItratia/ brianponnais Ě2Í ùi a/ ration des A/quittons
Illustration non autorisée à la diffusion Nappe & fiei/i*. Haute Dtgltafioo Mara mise ^^ Grand-Serre
ř. Fa itle de ta Durance aille de Serrt-rVarâlrt
Surélévation d'axe
*ms
de/aValMté\ . F*nttre\
Fig. A. — Schéma tectonique des montagnes entre Vallouise et Guillestre
€• (Figure série, extraite t. 3, p. 124). du Bulletin de la Société géologique de France,
D'autre part, en quelques rares points moins tourmentés, où
les dislocations de détails ne masquent plus la superposition des
grandes unités, on voit que chacune de ces séries stratigraphiques
appartient à une nappe bien distincte. Il y a donc correspondance
entre unités tectoniques et séries stratigraphiques, ainsi que
l'avaient déjà remarqué D. Schneegans dans l'Ubaye et R. Barbier
en Maurienne. MONTAGNES ENTRE VALLOUISE ET GUILLESTRE. 213 LES
Ces deux nappes ont une série à peu près identique jusqu'aux
calcaires triasiques. Le Lias manque également partout, ou bien est
représenté en partie par des brèches continentales qui ravinent les
calcaires triasiques 2. A partir du Dogger, la nappe de Champcella
montre une série à peu près complète, témoignant d'une sédimentat
ion vaseuse et calme, probablement sous une assez grande profon
deur à partir du Malm. La nappe de Roche-Charnière, au contraire,
voit se développer des faciès de cordillère, avec en général des
marbres en plaquettes ravinant les calcaires triasiques (Roche-
Charnière, Col de Tramouillon) . Vers sa limite orientale au con-
traite ( Côte de Corbières), les étages manquants réapparaissent avec
des faciès qui assurent le passage entre cette série de Roche-Charn
ière et celle de Champcella 3.
Ainsi, le Massif de Gaulent se montre formé de la superposition
de deux nappes :
a) La nappe inférieure ou de Roche-Charnière forme le sommet
de ce nom, à l'extrême gauche du panorama, puis les parties
hautes du massif de la Tête de Gaulent (à l'exception de la crête
sommitale) où elle se replie et s'écaille de façon complexe.
Au delà de la vallée de la Biaysse, elle constitue le substratum
de la Crête Aiguille-Roc Touard. Mais elle y est à peu près partout
masquée par les éboulis. Les seules coupes apparaissent à la Côte
de Corbières (sous le Roc Touard) et presqu'en bordure de la
Durance, au lieudit Peyre-Tailla. Sur ía rive gauche, les calcaires
triasiques de cette nappe donnent les affleurements chaotiques des
Eyssuches et disparaissent bientôt vers le N, par laminage, si bien
que le Hpuiller de base de la nappe suivante reposera, à peu près
partout, sur le Sub-briançonnais de l'Argentière (voir panorama 4).
b) Cette nappe supérieure, dite de Champcella, forme vers le
S les premières pentes de la rive droite où elle est le plus souvent
recouverte de forêts. Elle y montre une structure écaillée extrême
ment complexe (voir panorama 3). Son Houiller de base a été
autrefois exploité à Chanteloube.
2 J. Debelmas, Les brèches du Trias supérieur dans le Massif de Gaulent,
au S de Briançon, près de l'Argentière (H.-A.) {Trav. Lab. Géol. Fac. des Se.
de l'Univ. de Grenoble, t. XXX, 1953).
3 J'ai pu retrouver presque tous l

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