Esquisse morphologique de la région littorale de l  Etat de Rio de Janeiro - article ; n°353 ; vol.66, pg 80-91
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Esquisse morphologique de la région littorale de l' Etat de Rio de Janeiro - article ; n°353 ; vol.66, pg 80-91

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Annales de Géographie - Année 1957 - Volume 66 - Numéro 353 - Pages 80-91
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Birot
Esquisse morphologique de la région littorale de l' Etat de Rio
de Janeiro
In: Annales de Géographie. 1957, t. 66, n°353. pp. 80-91.
Citer ce document / Cite this document :
Birot Pierre. Esquisse morphologique de la région littorale de l' Etat de Rio de Janeiro. In: Annales de Géographie. 1957, t. 66,
n°353. pp. 80-91.
doi : 10.3406/geo.1957.18500
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1957_num_66_353_1850080 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
de moyens financiers. Sans doute est-il possible à des individus isolés et dépourvus
de tout de se faire un place en commençant par être des salariés : nous en avons ren
contré des exemples réconfortants. Mais alors les débuts sont durs, le succès aléatoire,
subordonné à l'énergie et à la capacité technique. Dans cette région en pleine expansion
économique et humaine qu'est le Brésil méridional, il y a place pour bien des succès
et pour bien des échecs.
Paul Veyret.
ESQUISSE MORPHOLOGIQUE DE LA RÉGION LITTORALE
DE L'ÉTAT DE RIO DE JANEIRO1
(Pl. V-VI.)
La grande unité de relief s'oppose à la pénétration de tout voyageur cherchant à
s'introduire dans l'intérieur des plateaux du Brésil. Il s'agit de la Serra do Маг,
qui l'emporte par sa continuité sur tous les autres accidents plus ou moins parallèles
à la côte, puisqu'elle s'étend, sans aucune interruption, depuis l'État de Parana du
Sud jusqu'à la transversale du Rio Pomba - Paraiba inférieur. On a affaire à un esca
rpement très sinueux dont la dénivellation varie entre 400 et 1 500 m, et qui sert de
ligne de partage des eaux entre de courtes rivières coulant directement vers l'Atlan
tique et les affluents tournés vers l'intérieur, dont les eaux doivent effectuer un long
parcours avant de rejoindre l'Océan par lé Parana ou le Paraiba (fig. 9).
On sait que cet obstacle, dans sa partie centrale, est doublé par les escarpements
dissymétriques de la Serra de Mantiqueira, dont nous n'avons pris qu'une connaissance
superficielle.
D'autre part, la Serra do Mar est précédée, du côté du Sud-Est, par des reliefs très
morcelés ne dépassant qu'exceptionnellement 1 000 m. Il s'agit de la Serra littorale
de l'État de Rio qui atteint son maximum d'altitude dans le massif de Tijuca, et à
laquelle nous avons pu consacrer un grand nombre d'excursions, puis des îles monta
gneuses de Ilha Grande et de Sâo Sebastiâo (1 300 m). Ainsi la mer occupe de larges
golfes encadrés par les sinuosités de la Serra do Маг dans ce secteur occidental.
Mais, entre la Serra littorale de Tijuca et la Serra do Маг de Teresopolis et de Petro-
polis, le golfe de Guanabara n'occupe qu'une partie de la dépression. Le reste a été
remblayé depuis la transgression flandrienne ou est occupé par un moutonnement
de collines basses.
1 . Les laits et idées renfermés dans cet article doivent beaucoup à des suggestions faites par
de nombreux collègues, compagnons d'excursion, et tout particulièrement A. Cailleux, J. Dresch,
H. Mohtensbn, H. Sternberg. Nous ayons aussi tiré le plus grand profit des observations faites
par d'éminents géographes botanistes, C. Troll et K. Hueck, qui nous ont initié à la végétation
tropicale, ainsi que le Conservateur du Parc National de l'Itatiaia, M. Wanderbilt Duarte db
Barros, qui nous a fait bénéficier d'une généreuse hospitalité dans sa station scientifique. Voir
en particulier : F. F. M. db Almeida, Consideraçôes sobre a geomorf o genese da Serra do Cubatuo
(Bol. Paulista de Geog., 1953, n° 15, p. 3-17). — Aziz Nacib Ab Saber, Contribuçuo a geomorfologia
do literal paulista (Rev. Bras, de Geogr., 1955, n° 1, p. 3-48). — Id. et Nilo Bernardes, Livret-
guide n° 4 du XVIIIe Congrès International de Géographie, Rio de Janeiro, 1966. — R. Osorio
ixe Freitas, Ensaio sobre о relêvo tectônico do Brasil (Rev. Bras, de Geogr., 1951, n° 2, p. 171-222). —
Id., Geologia e Petrologia da ilha de Sao Sebastiuo (Fac. Fil. С Let. Univ. S. Paulo, Bol. 85, G. 1,
n° 3, 1947, 244 p.). — A. Ribeiro Lamego, Escarpas do Rio de Janeiro (Serv. Geol. e Min., Bol. 93,
1938). — Id., A geologia de Niteroi na tectônica da Guanabara (Min. da Agricultura, Div. Geol. et
Min., Bol. 115, 1945). — Emm. de Martonne, Problèmes morphologiques du Brésil tropical atlantique
(Annales de Géographie, XLIX, 1940, p. 1-27, 106-129). — J. L. Rich, Problems in Brasilian geology
and geomorphologv suggested by reconnaissance in summer of 1961 (Univ. de S. Paulo, Bol. Fac.
Fil. Cienc. e Letras, n° 146, Geol., n° 9, 1951). — Fr. Ruéllan, A evoluçuo geomorfologica da baia
de Guanabara e das regiOes vizinhas (Rev. Bras, de Geogr., 1944, p. 355-508). о — . "О * CL,
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ANN. DB GÉOG. — LXVI» ANKÉK. ANNALES DE GÉOGRAPHIE
g. Naturellement, le problème morphologique со
S n° 1 est de déterminer dans quelle mesure l'es-
§ » carpement de la Serra do Mar, ainsi que ses
о ~ massifs satellites, sont l'expression directe de
.. ь. failles et de gauchissement brisant le bouclier CM
**_ i brésilien, et dans quelle mesure, au contraire,
p j les amples sinuosités et les golfes que contourne
■s "g la Serra do Mar ont été taillés par l'érosion dans
л 2g la masse cristalline. Si Emm. de. Martonne,
S -g O. Freitas et Fr. Ruellan ont donné le premier
♦» g rôle à la tectonique, des ouvrages postérieurs
g "g (Rich, Almeida, A2iz N. Saber, etc.) ont fait de
S «| sérieuses réserves quant à cette conception et
g> a. suggèrent que la Serra do Mar est, pour l'essen-
— J tiel, un abrupt d'érosion. Par là, ils rejoignent
^ § les idées de L. C. King, relatives au grand escar-
£ ^ pement de l'Afrique du Sud.
.S | La connaissance très inégale que nous avons
w «j pu acquérir de la région nous a amené à penser
' "Š que la réponse est sensiblement différente dans
% S les trois grandes unités de relief que nous venons
g | de distinguer.
в О I. — La Serra littorale (fig. 10). 2 -*
Au moins en ce qui concerne la Serra litto
rale de l'État de Rio, il semble qu'on ait affaire
à un relief résiduel. Toute trace des escarpements
de faille originels a disparu sous les coups de
l'érosion qui s'est manifestée souvent comme
une érosion sélective. Dans la plupart des cas,
о -a il paraît même impossible de dire dans quel sens
le bloc était basculé (sur ce point, nous nous écar
tons des conclusions de Fr. Ruellan). Avant toute
enquête géologique ou pétrographique, l'aspect
morcelé et anarchique des îlots montagneux
séparés par de profonds couloirs de largeur
variahle nous a amené à prendre cette position.
Ce morcellement atteint sa plus grande valeur
en bordure de l'Océan, parce que l'érosion régres
m О sive y a commencé plus tôt. C'est la zone des pains 2';
de sucre typiques dont les parois convexes nues
sont sujettes à une desquamation, sans doute plus
lente que ne le laisse supposer Freise. Il s'agit
essentiellement de noyaux de roches dures, taillés
dans des gneiss œillés de feldspathisation tardive,
et très pauvres en diaclases verticales ou hori
zontales. Les contours de ces noyaux correspon
dent à des diaclases courbes débitant des bancs
<o LE XVIII* CONGRÈS INTERNATIONAL DE GÉOGRAPHIE 83
de plusieurs mètres d'épaisseur. Les reliefs se disposent en chapelets, conformément à
l'orientation générale des fractures principales, W-E. Cette orientation est aussi celle
des couloirs intermédiaires qui ont été taillés plus facilement, soit dans des gneiss à
biotite dont A. Lamego a reconnu depuis longtemps le caractère peu résistant, soit dans
des gneiss ceillés ou des leptynites, rebelles à la décomposition chimique, mais qui sont
traversés par des réseaux de diaclases très serrées, ainsi qu'on peut le vérifier dans les
nombreuses carrières et dans les tunnels qui confèrent à la région de Rio des possibilités
d'observation uniques au monde en ce qui concerne la structure des masses granitiques
et gneissiques. Ces carrières entament un système de versants en

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