L aéroport de Grenoble - St-Geoirs - article ; n°1 ; vol.60, pg 135-148
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Revue de géographie alpine - Année 1972 - Volume 60 - Numéro 1 - Pages 135-148
Résumé. — L'ancienneté et la permanence des problèmes posés aux Grenoblois par les transports aériens valaient la peine de faire un bilan. L'originalité de l'aéroport de Grenoble est d'enregistrer une croissance extraordinaire, malgré son éloignement de la ville et la proximité de grands aéroports.
Summary. - — The permanent and long standing problems which the inhabitants of Grenoble have been facing as regard air-transparts were worthy of making an assessment of the current situation. The originality of Grenoble air-port is to show an extraordinary expansion in spite of its distance from the city and the vicinity of large air-ports.
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Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 105
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Bernard Fanget
L'aéroport de Grenoble - St-Geoirs
In: Revue de géographie alpine. 1972, Tome 60 N°1. pp. 135-148.
Abstract
Summary. - — The permanent and long standing problems which the inhabitants of Grenoble have been facing as regard air-
transparts were worthy of making an assessment of the current situation. The originality of Grenoble air-port is to show an
extraordinary expansion in spite of its distance from the city and the vicinity of large air-ports.
Résumé
Résumé. — L'ancienneté et la permanence des problèmes posés aux Grenoblois par les transports aériens valaient la peine de
faire un bilan. L'originalité de l'aéroport de Grenoble est d'enregistrer une croissance extraordinaire, malgré son éloignement de
la ville et la proximité de grands aéroports.
Citer ce document / Cite this document :
Fanget Bernard. L'aéroport de Grenoble - St-Geoirs. In: Revue de géographie alpine. 1972, Tome 60 N°1. pp. 135-148.
doi : 10.3406/rga.1972.1254
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1972_num_60_1_1254Bernard FANGET
L'aéroport de Grenoble - Saint-Ceoirs
Résumé. — L'ancienneté et la permanence des problèmes posés
aux Grenoblois par les transports aériens valaient la peine de faire
un bilan.
L'originalité de l'aéroport de Grenoble est d'enregistrer une crois
sance extraordinaire, malgré son éloignement de la ville et la proximité
de grands aéroports.
Summary. - — The permanent and long standing problems which the
inhabitants of Grenoble have been facing as regard air-transparts were
worthy of making an assessment of the current situation.
The originality of Grenoble air-port is to show an extraordinary
expansion in spite of its distance from the city and the vicinity of
large air-ports.
INTRODUCTION
II y a dix ans, le Comité d'Expansion Economique de l'Isère publiait
un document 1 qui, après une minutieuse étude, tirait catégoriquement les
conclusions suivantes sur l'avenir d'un aérodrome desservant l'aggl
omération de Grenoble : la faiblesse du marché, la proximité d'aéroports
importants, l'éloignement nécessaire de la ville d'un aéroport éventuel
faisaient exclure dans un avenir proche l'hypothèse d'un aérodrome
important à Grenoble, même avec le doublement démographique prévu
d'ici à 1975. Il était ainsi conclu que « si une liaison aérienne Grenoble-
Paris directe existait, elle ne pourrait être (au maximum) que quoti
dienne, et un Super-Broussard serait bien adapté pour assurer le trans
port de 38 à 71 passagers par jour » ; et d'autre part que Genève resterait
l'aéroport européen de Grenoble, surtout grâce à l'autoroute Genève-
Grenoble. En outre « une liaison par avion taxi deux fois par jour serait
très valable, en particulier pour assurer la correspondance avec la
Caravelle d'Air France vers Paris... »
De leur côté, les spécialistes du Secrétariat général à l'Aviation
civile avaient prévu, dans le cadre du Ve Plan, que l'aéroport de Gre
noble recevrait entre 8 000 et 21 000 passagers en 1971.
1 « Les liaisons aériennes dans la région grenobloise », 1961. 136 BERNARD FANGET
II est permis de rester rêveur devant de telles affirmations alors que
Grenoble-St-Geoirs a reçu 109 914 passagers locaux en 1970. Pourquoi
en être arrivé à de telles absurdités ? C'est que trop de suppositions
ont été faites et qu'elles ont été complètement démenties par les faits.
Aussi, deux questions s'imposent, auxquelles nous essayerons de
répondre :
— quels sont les vrais atouts de Grenoble-St-Geoirs, les divers facteurs
naturels, humains et techniques qui favorisent en effet une croissance
rapide et le bon fonctionnement de cet aéroport ?
— quels sont les orientations et les caractères essentiels de son trafic
dont l'extraordinaire bond en avant étonne même les plus opti
mistes ?
I. — BREF HISTORIQUE.
Par des moyens de communication limités avec son arrière-pays et
des besoins toujours trop grands pour une infrastructure insuffisante,
Grenoble se trouvait pénalisée dans son dynamisme par rapport aux
grandes villes françaises. L'année 1967 a vu cesser cet anachronisme
qui faisait de la capitale dauphinoise la seule grande agglomération à
vivre en marge du développement aéronautique. Celle-ci devait, pour
répondre à un besoin évident — l'intérêt de son activité économique — ,
disposer rapidement de liaisons quotidiennes avec Paris.
Rappelons que son infrastructure aéronautique jusqu'en 1967 ne
dépassait pas le stade du petit aérodrome pour avions d'affaires, situé
à proximité de la ville et dont la désuétude n'échappait à personne.
Pour voyager en avion, les Grenoblois devaient se rendre soit à Lyon-
Bron, soit à Genève-Cointrin : l'éloignement de ces aéroports laissait
posé le problème de la rapidité des liaisons terrestres.
Or, double coïncidence, les structures de cet aérodrome, plus spor
tives que commerciales, allaient à rencontre des exigences d'urbanisme
du Sud de l'agglomération, d'autre part les Jeux Olympiques d'hiver
1968 rendaient nécessaire la création d'un aéroport commercial. En
outre, le transfert de cet aérodrome et la création d'un aéroport ayant
été depuis longtemps envisagés, le choix de Grenoble pour les Olym
piades mettait les administrations à tous les niveaux dans l'obligation
de donner un avis.
C'est ainsi que, grâce à la conjoncture générale, le projet « Grenoble-
Saint-Geoirs » est né. Les représentants des collectivités locales, Préfet
de l'Isère, Maire de Grenoble, Président de la Chambre de Commerce
et d'Industrie, ainsi qne les personnes concernées par leurs hautes
fonctions dans la cité, avaient déjà envisagé une telle solution et se
rallièrent immédiatement à cette proposition qu'ils défendirent toujours
avec conviction.
Pour les autorités nationales, l'aménagement de cet aérodrome ne
pouvait être retenu pour le Ve Plan puisque ces infrastructures ne
serviraient que des intérêts purement locaux. Il en résultait que les
dépenses d'aménagement devaient être en totalité à la charge des
collectivités bénéficiaires de l'opération. La non-participation financière L'AÉROPORT DE GRENOBLE-SAINT-GEOIRS 137
de l'Etat à la construction de l'aérodrome de Grenoble-Saint-Geoirs
s'inscrivait dans une politique de priorité. Lyon, métropole d'équilibre
de la Région Rhône-Alpes, avait besoin pour sa propre desserte d'un
aéroport plus important que celui de Bron, et il semblait raisonnable
de lier ce projet à un autre : celui d'un aéroport international sur le
site de Satolas. Dans le cadre de l'aménagement régional, Satolas était
le projet sur lequel devaient se porter tous les efforts techniques et
financiers. Aussi, l'exigence de Grenoble d'avoir son propre aérodrome
commercial venait, aux yeux de gens peu éclairés, s'inscrire en concurr
ent, lésant le principe de centralisation et de concentration financière.
Les arguments d'ailleurs ne manquaient pas...
La collaboration du Préfet de l'Isère et du Président de la Chambre
de Commerce a été déterminante pour obtenir du Ministre la signature
de « l'arrêté d'occupation temporaire » des terrains du futur aérodrome,
en 1966, puis un peu plus tard sa ratification en « concession d'outillage
public ». Les collectivités locales, pour rendre les tractations plus
rapides, avaient décidé de prendre en charge la totalité des dépenses
afférentes à l'aéroport : aménagement, fonctionnement, entretien, météo
rologie et sécurité. Leur rôle est donc de première importance dans la
réalisation de l'objectif Grenoble-Saint-Geoirs. En particulier, l'inte
rvention directe à Paris du Préfet a contribué à faire connaître en haut
lieu et jusqu'au Ministre les vrais motifs grenoblois.
Des études avaient été faites et montraient l'opportunité d'une infra
structure aéronautique pouvant assurer des liaisons biquotidiennes avec
Paris. Une hypothèse réaliste estimait en effet à envi

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