La fôret tropicale
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Le WWF suisse présente la forêt tropicale, cet habitat si favorable à des milliers d'espèces animales et végétales, parmi lesquelles les orchidées... On nous invite ainsi à découvrir les corrélations complexes existant entre cet écosystème et notre consommation quotidienne.

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Publié le 23 août 2011
Nombre de lectures 136
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

La forêt tropicale
découvertes recherches expérimentations
Un dossier pédagogique du WWF Suisse sur la consommation et le développement durable
Préface
Atmosphère chaude et vaporeuse, arbres géants, sons étran-ges, vie et décomposition... La forêt tropicale est à la fois secret, promesse et drame – même pour ceux qui ne l’ont ja-mais foulée. Cette forêt est aussi présente dans la jungle des rayons de nos magasins: n’oublions pas, en effet, que l’huile de palme – principale matière première de la margarine et des pommades pour les lèvres – est produite sur des étendues défrichées de forêt tropicale, ou encore que les pneus de voi-ture, le chocolat et de nombreux médicaments vitaux n’exis-teraient pas sans elle. La forêt tropicale est l’habitat de milliers d’espèces animales et végétales, ainsi que de nombreuses populations humaines comme les Penan de Bornéo. Ils y vivent toujours et en tirent leurs principales ressources. Tant que nous exploiterons avec respect les ressources de cette forêt, elle nous fournira du bois, des plantes médicina-les et beaucoup d’autres choses, et nous rendra de précieux services. Malheureusement, les forêts tropicales sont malmenées. Leur état est déplorable et leur destruction se poursuit drama-tiquement sous nos yeux. L’homme a déjà rasé les deux tiers des forêts du globe. Avec le soutien de tous ses membres, le WWF lutte contre cette destruction. Depuis 1996, il mène une campagne mondiale(Forests for Life),dont l’objectif est deprotégerefficacement davantage de forêts et d’imposer dans le monde entier leurexploitation durable.Cette campagne vise aussi à inciter les banques, les gouvernements, les entreprises, les enseignants, les écoliers et les citoyens à agir en toute conscience et à prendre des mesures pour préserver – et non mettre en danger – les forêts. Le Pandamobile, notre exposition itinérante interactive, révèle à votre école les secrets de la forêt tropicale, les relations existants entre son sort et notre vie quotidienne, les menaces qui pèsent sur elle et les possibilités de la préserver. Après la visite en long et en large de nos forêts dans le cadre de la campagne scolaire «La forêt triomphe!», le Pandamobile permet maintenant aux enseignants et à leurs élèves une escapade dans l’univers secret des forêts tropicales. Le présent dossier vous aide à préparer ce thème aux corréla-tions complexes. Parmi les nouveaux aspects présentés, l’évocation des rapports qui existent entre un écosystème fas-cinant et notre consommation quotidienne figure en bonne place. Ce document vous permet, à travers des leçons bien préparées, passionnantes et distrayantes, de vous plonger d’emblée dans la diversité du sujet. Sa conception est telle que vous pouvez aussi l’utiliser sans difficulté dans vos cours, sans même visiter le Pandamobile. Laissez-vous emporter, avec votre classe, par les mystères de la forêt tropicale!
WWF Suisse Sabine Siegrist Directrice Jeunesse & Environnement
Damian Oettli Directeur de la campagne «Forêt»
Sommaire Introduction La forêt tropicale découvertes – recherches – expérimentations Un dossier du WWF Suisse sur la consommation et le développement durable 2 1. La forêt sous les tropiques4 La forêt tropicale en classe 6 * La forêt tropicale humide: pourquoi un tel nom? 7 * Le combat pour la lumière – les étages dans la forêt tropicale 8 Les animaux dans la forêt tropicale humide 9 Le rap des forêts tropicales 10 * Comment se forme la pluie 11 Cycle des nutriments – décomposition 12 * Jeu sur la biodiversité et le réseau alimentaire 13 Fiches • Plantes d’intérieur 15 • Mappemonde 16 • Animaux de la forêt tropicale: on recherche! 17 • Les étages de végétation dans la forêt tropicale humide 19
2. La jungle au supermarché – Produits de la forêt tropicale20 * La jungle dans le caddie 23 Safari au supermarché 26 Les fruits de la forêt tropicale 27 Epices et délices de la forêt tropicale 29 ** L’huile de palme – une affaire brûlante 31 Le cacao: nourriture des dieux et boisson des rois 33 Fiches • Les produits de la forêt tropicale 35 • Culture de fruits tropicaux en classe 37
3. Les habitants de la forêt tropicale38 Kwamanya, l’apprenti chaman 40 Les plantes médicinales de la forêt tropicale 42 La papaye, une plante médicinale 44 Le problème des colons 45 Fiches • Les plantes médicinales de la forêt tropicale 47 • Oringio – un colon dans la forêt tropicale humide 48 • Cartes pour le jeu de rôles 49
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4. La forêt tropicale en danger Les opposés La forêt tropicale peut-elle repousser? * Une forêt menacée Sauvons notre forêt! 5. Protéger par une utilisation raisonnée ** La forêt durable de basilic ** Exploiter sans détruire Fiches • Que se passe-t-il dans la forêt tropicale d’Abeng? De la prise de conscience à l’action Tout dépend de ton engagement! Littérature et médias
* Préparation à la visite du Pandamobile ** Pour après la visite du Pandamobile
50 53 54 56 57 60 63 65 67 68 70
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Introduction
La forêt tropicale découvertes – recherches – Un dossier du WWF Suisse sur la consommation et le
«Nous devons trouver un mode de vie que tous les hommes pourront adopter sans pour autant détruire notre planète. L’heure est à la culture universelle de la durabilité, dans laquelle nous aurons tous accès aux ressources et aux revenus. Plus nous avancerons dans ce sens, plus l’espoir pour les forêts sera grand.» Christian Küchli dans «Wälder der Hoffnung», Editions NZZ, Zurich 1997 Forêts tropicales – la plus riche biodiversité de la planète Les biotopes terrestres les plus riches en espèces, les forêts tropicales, se situent près de l’équateur, for-mant comme une ceinture verte autour du globe. Un univers où les grands arbres de la forêt tutoient le ciel, où d’innombrables lianes s’élèvent le long des troncs et où les foisonnantes orchidées déversent leurs par-fums enivrants. La cime des arbres héberge des paresseux ou des orangs-outans. Les colobes ou les gibbons sautent avec élégance et hardiesse d’une branche à l’autre. Sur les branches se posent des quetzals, des toucans, des perroquets, des colibris et des papillons multicolores. En bas, dans la semi-obscurité du sous-bois, vivent les éléphants de forêt, le gorille ou le tapir. Dans le sol, des fourmis (les attas) cultivent des champignons destinés à nourrir leurs lar-ves. Aucun autre lieu du globe ne connaît une telle di-versité d’êtres vivants. Bien que ne couvrant que 7% de la surface terrestre émergée, les forêts tropicales abritent plus de 50% de toutes les espèces animales et végétales de la planète. Un milieu où chaque es-pèce (végétale et animale) n’est qu’un élément d’un
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immense réseau d’interrelations s’étendant sur plu-sieurs étages. Une espèce végétale, par exemple, peut être en interaction avec plusieurs espèces ani-males. Si l’une d’elles disparaît, les conséquences peuvent être très lourdes dans un système aussi sensible. Ces rapports complexes peuvent être mis en évidence lorsque l’homme tente de cultiver un fruit: la fleur de l’arbre sud-américain du noyer de Para (ou noyer du Brésil) ne peut être pollinisée que par une espèce précise d’abeille (Euglossa cordata), qui recherche le parfum d’une certaine espèce d’orchidée pour trouver son partenaire. Par la suite, seul un rongeur, l’agouti, a des dents suffisamment acérées pour ouvrir la dure coque de cette noix – et donc de disperser ainsi ses graines. En raison de cette multiplicité de facteurs, la noix de Para est impropre à la monoculture. Elle ne peut être cueillie et cultivée qu’en forêt. Pratiquement toutes les forêts tropicales sont habi-tées par des hommes, auxquels la forêt offre des bases existentielles et un espace de vie. Ces hommes sont parvenus à s’intégrer à ces structures sans les déstabiliser. La forêt tropicale en danger Les menaces qui pèsent sur la forêt tropicale sont nombreuses. L’exploitation forestière non durable, l’utilisation des sols à des fins agro-industrielles, l’extraction de matières premières, l’élevage extensif, les grands projets tels que barrages et oléoducs, ainsi que les nouvelles colonies humaines en sont les prin-cipales. Jusqu’à présent, près de la moitié de la forêt tropicale originelle a été déboisée, une destruction qui a de
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expérimentations développement durable
graves conséquences écologiques et économiques. Partout où la forêt tropicale disparaît se produisent des inondations et des glissements de terrain, car il n’y a plus de feuilles pour amortir la pluie et plus de racines pour fixer la mince couche d’humus. Le pay-sage se dénude, les rivières s’ensablent, la région se désertifie. Les incendies de forêts représentent près d’un tiers des émissions de CO2produites par l’homme et ont donc un impact important sur le cli-mat. Chaque année, 140 000 km2de forêt tropicale dispa-raissent inexorablement – 4 fois la superficie de la Suisse! A ce rythme-là, la forêt tropicale humide aura complètement disparu lorsque nos enfants auront l’âge qu’ont leurs grands-parents aujourd’hui. La forêt tropicale et nous La destruction de la forêt tropicale se déroule très loin de nous. Nous ne sommes qu’une très petite mino-rité à avoir conscience des liens étroits qui nous unis-sent à elle, et donc de notre responsabilité vis-à-vis de son fragile équilibre. Mais il suffit de réfléchir un instant à ce que nous utilisons et consommons au cours d’une journée: café, chocolat, bananes, Coca-Cola et chewing-gum proviennent de la forêt tropi-cale. La pommade pour les lèvres et les produits de nettoyage contiennent de l’huile de palme – cause principale des incendies dévastateurs d’Indonésie. Nous devons environ deux tiers de notre carte des menus à la forêt tropicale – tout comme au savoir des hommes qui hier et aujourd’hui y vivent et en vivent. Nous lui devons aussi de nombreux médicaments et matières premières: résines, huiles essentielles, fibres végétales, caoutchouc (celui de nos pneus et des se-
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melles de nos chaussures). En consommant au quoti-dien des produits de la forêt tropicale, nous sommes intimement liés à celle-ci et aux hommes qui exploi-tent ces produits. La forêt tropicale et sa biodiversité ont une grande importance pour les hommes qui y vivent – et qui en vivent – pour les animaux et les plantes, et aussi pour l’avenir de la Terre. Elle héberge une immense diversité de végétaux et d’animaux tout en fournissant du bois et nombre de précieuses ma-tières premières. Seule une gestion forestière durable permettra de concilier ces deux intérêts.
Le dossier pédagogique Ce moyen d’enseignement est destiné aux élèves de 9 à 12 ans. Mais dans de nombreux cas, les leçons proposées peuvent être adaptées pour le secondaire. Nous avons fait en sorte de rendre accessibles aux élèves, de manière ludique ou simplifiée, des phéno-mènes et données souvent complexes, par exemple avec des séries d’expériences simples. Nous présentons le milieu de la forêt tropicale et son importance pour les hommes qui y vivent et en vivent. Nous soulignons la menace qui pèse sur la forêt tropi-cale et sa relation directe avec notre style de vie européen. Nous montrons comment nous pouvons contribuer, en tant que consommateurs, à préserver ces habitats uniques et irremplaçables. Les auteurs de ce dossier se sont connus il y a envi-ron sept ans dans la forêt tropicale humide de l’Afrique occidentale, à l’occasion d’une étude réa-lisée sur les chimpanzés vivant en liberté. La vie en forêt les a tous profondément marqués. Nous essayons de sensibiliser les élèves à ce thème im-portant et à la nécessité de préserver l’écosystème ter-restre le plus riche en espèces, ainsi que ses habitants. 3
La forê tropiqu
Pour que la forêt tropicale s’installe, deux conditions climatiques essentielles doivent être réunies: une température élevée relativement constante (20 à 28 °C) et de fortes et fréquentes précipitations (2000 à 4000 mm/an). La zone tropicale est toujours chaude et humide. Il y règne un climat identique à celui d’une serre. Les cumulus se forment en début de matinée, puis ils se concentrent à la mi-journée avant de libérer des trombes d’eau. En fin d’après-midi, les nuages ont disparu, cédant la place au soleil. Il n’existe pas sous les tropiques de saisons comparables aux nô-tres. Les plantes y poussent, fleurissent et portent des fruits tout au long de l’année, chacune à son rythme. Il est même possible d’observer simultanément plu-sieurs phases sur un même arbre: alors qu’une bran-che se pare de mille fleurs, une autre perd ses feuilles et une troisième porte déjà des fruits. En soi, les forêts tropicales humides sont des systè-mes en circuit fermé où se déroulent simultanément plusieurs cycles. L’eau et les nutriments sont en per-pétuel mouvement, sans répit. La pluie quotidienne de la mi-journée s’explique par la position quasiment verticale du soleil au-dessus de l’équateur. Comme l’air chaud qui s’élève au-dessus d’un radiateur, l’air tropical surchauffé monte et se re-froidit. L’air frais ne pouvant absorber autant d’humidité que l’air chaud, la vapeur d’eau se con-dense en gros nuages, qui se transforment ensuite en pluie.
Imaginons que la forêt tropicale humide soit une mai-son possédant deux étages et un grenier. Ce dernier est formé par les cimes des plus grands arbres (40 à 70 m de haut), que l’on reconnaît au sol par le large
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midestropicales,-iuqdeseofêrstuhfoeschurdeesrasbnislatstnellrusventleiné.Leivitxeecuennnletpoielvidemeypstluaptyhpipésrofal,setreied1srgnaedapair.Uneementdeldtnopéseacipsseléeidrost0030chorI.slrbsesdrargnaedesacimsdelnchetceridstnemirtunestlueealntretitnenurapopenetniutexreoil(àemexlpdelehvéaé,)opurfaciliterléconadneptnpruojeltaseprnouécssdeseeDoneh.rsusebmerllesfeuirmi-setelulaèrmiouaceàrsbmonsuerèmaeedenesvégétaesespè-cpeervudeelàsafriieluapeltdenemulbmiludecafrusalàsitorainviteeetéepL.leuoefdttufePos.neciseenbiurdtnemettarsrueleesempa1lssestuoeluornesiuq,eriecsdteer-vouucsolieu,sopsiesé,apllesfeuiitesepettropdtnerasnserbces,airtoptrueiqloiedlserblûnastcontreleprotégerossèsnepcaleropitêtsfsro,relssuede»ulicllpee«ncimsèrtenuuqtneduhum.sèpsesecedeluesencoesedînrantsecerpvésemieucnsnqéensourllespisibeilieC.ulbmemuderrtetresabthatitnestrtcureciehm-lusricheturélepcepèeseneraTelsdsopereradnepecerunsntsuuvreolpartmineunA.olnestqursacelchouhedsumufsedtêroruesopéennesatteintjsuuqà05mcdpéiaturivéreladeurnod-noecnacevabalnrapportveloppéestetsédàéoshuiaelsdgetaséntreféfidsedseuqigolochesésnictédelicitlpialumelteégatp,évlsulnisearetoséctèysesmeletérbdeepscèsednuaforêt.PluslenomnimretxeudnoitabromtnseLs.seeussnoèpecneesittnnsenctioesestrelossub-ioucirétudntrapidesenlançalseLenaiyhpi.setàlntbsochsépeaprtnorenuofmrassnteurtporbleecstasessuopsrueltnems,urteaushlersvetantsetparviennetniasnàialrpcéeill.Esespuapntielrusraseserbsixenscet.Daeu,umiliennarngèavirmilaièumelusixpraureniomnudroffeerd
La plupart des nutriments sont stockés dans les végétaux. Le climat chaud et humide permet une dé-composition extrêmement rapide de la matière orga-nique morte. Les bactéries trouvent dans ce climat des conditions de vie idéales et sont capables de dé-composer une feuille morte en quelques jours. Au ni-veau de la couche supérieure du sol, les nutriments ainsi libérés parviennent aux racines des plantes par le biais de mycorhizes et sont rapidement absorbés. Il ne peut pas se former de véritable couche d’humus. Les nutriments sont donc en permanence entraînés dans leur cycle. Il en va de même pour l’eau, qui sert à les transporter. Puisée dans le sol par les racines, elle traverse les plantes avant de s’évaporer à nou-veau par les feuilles. Rejetée ainsi dans l’atmosphère, elle réintègre les cycles du système climatique. La forêt pluviale tropicale est un exemple parfait d’écosystème «fermé».
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Idée directrice:Cette série de leçons sert d’introduction au sujet «La forêt tropicale humide». Cette forêt est géographiquement très éloignée de la Suisse. Les élèves sont donc invités à reconstituer la forêt tropicale à l’aide de moyens simples – plantes d’intérieur, toile de fond dessinée/peinte représentant la forêt vierge, pénom-bre (seulement 1% de la lumière arrive jusqu’au sol de la forêt), bruitages inventés – afin de créer un rapport émo-tionnel avec cet environnement qui nous est étranger.
La forêt tropicale en classe
Planification de la leçon Objectif• Savoir ce qu’est la forêt tropicale pédagogique:humide et où elle se situe. • Connaître quelques plantes de la forêt tropicale. Niveau:De 9 à 15 ans. Matériel:Plantes d’intérieur (voir fiche «Plantes d’intérieur»), fiche «Mappemonde», globe terrestre. Préparation:Les enfants apportent des plantes d’intérieur de chez eux (pas de cactées). Lieu:Salle de classe. Durée:De 1 à 2 périodes.
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Esquisse de la leçon: Observation par les élèves des plantes exotiques qui se trouvent dans la salle de classe. L’enseignant peut au be-soin compléter l’assortiment avec d’autres espèces. Les enfants sont répartis en groupes de quatre pour iden-tifier les plantes à l’aide de la fiche «Plantes d’intérieur». Ils déterminent quelles sont les régions d’où viennent les plan-tes et essaient de trouver leurs pays d’origine sur le glo-be. Ces pays d’origine sont coloriés sur la fiche «Mappe-monde». Discussion avec toute la classe: Qu’avez-vous découvert? Qu’avez-vous remarqué de particulier? Les élèves doivent comprendre que l’ensemble des pays d’origine des végétaux forment une sorte de ceinture au-tour du globe. L’enseignant explique que cette ceinture s’étend entre les deux tropiques (tropique du Cancer au nord, tropique du Capricorne au sud) et que cette zone est baptisée «zone équatoriale» ou «tropiques». L’équateur la partage en son milieu. Les élèves reçoivent pour tâche de repérer la Suisse sur le globe et de comparer son étendue à celle de l’ensem-ble des pays tropicaux. Combien de fois la surface de la Suisse tient-elle dans la surface totale des pays tropi-caux?
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La forêt tropicale humide: pourquoi un tel nom? La majorité de nos Les plantes tropicales Esquisse de la leçon:plantes • perdent leurs feuilles en • feuillage permanent Discussion générale: Il y a dans notre salle de classe desautomne plantes d’intérieur qui viennent de la forêt tropicale. Quel- toujours • dépourvues de• sont vertes le est la différence entre ces plantes d’intérieur et les plan-feuillage une partie de tes qui poussent chez nous, dans la nature? Pourquoi lesl’année appelle-t-on plantes d’intérieur (ou d’appartement)? Pour- par chaleur • croissance• supportent les quoi ne peuvent-elles pas survivre ici à l’extérieur?différences constante de températures Les différences importantes sont relevées au tableau. L’enseignant montre deux coupes de troncs d’arbres (ar-Nos arbres Les arbres tropicaux bre indigène et arbre tropical) ou présente une image de• tronc du tronc section • circulaire ces deux coupes à l’aide du rétroprojecteur. Travail de irrégulière de petit diamètre• tronc groupe: à partir des différences constatées sur les deux• cernes annuels diamètre du • grand coups de troncs, les élèves réfléchissent à ce qui diffé-tronc rencie le climat tropical du nôtre. Ils notent les différences de cernes annuels• pas entre les deux troncs: forme, dimension, structure… et dé-terminent leur âge.
Les résultats obtenus par les groupes sont écrits sur un tableau; on discute des différences. où les élèves ne possèdent pas encore cer-Dans le cas taines connaissances, l’enseignant peut les aider avec les explications suivantes: observez la coupe de l’arbre européen, remarquez les cernes annuels. Un cerne foncé plus un cerne clair représentent ensemble une année. Au printemps et en été, les conditions de vie sont optimales (lumière et chaleur en abondance). L’arbre porte beaucoup de feuilles, les vaisseaux qui transportent la sève (eau et nutriments) dans le tronc augmentent de taille. Cette pé-riode correspond à la partie claire (large) du cerne. En automne et en hiver, la croissance de l’arbre est ralentie ou même stoppée. Les vaisseaux n’ont plus qu’un petit diamètre. Cela correspond à la partie foncée (étroite) du cerne. On peut ainsi compter les années et donc évaluer l’âge de l’arbre. Quel âge a-t-il? En comparaison, quel âge peut avoir l’arbre de la forêt tropicale humide?
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Planification de la leçon Objectif• Connaître les conditions climatiques pédagogique:de la forêt tropicale humide. Niveau:De 9 à 15 ans. Matériel:Transparent montrant deux coupes transversales de troncs d’arbres – arbre indigène et arbre tropical. Un avantage: disposer de coupes réelles des deux troncs. Lieu:Salle de classe. Durée:De 1 à 2 périodes.
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Comme les élèves ne voient pas de cernes, ils peuvent en déduire que la forêt tropicale ne connaît pas de saisons. Sous les tropiques, la croissance des arbres est toujours optimale: température élevée permanente et précipitations régulières et constantes. Les arbres poussent de ce fait beaucoup plus en hauteur que chez nous. La base du tronc forme des empattements (contreforts) qui donnent à la sec-tion transversale du tronc une forme étoilée jusqu’à 4 mè-tres au-dessus du sol. L’orang-outan: écris donc un livre sur ma patrie!Les élèves terminent en dessinant un arbre de la forêt tro-Ce Journal de la forêt tropicale humide t’accompagnera du-picale sur une grande feuille de papier et réfléchissent à rant tous tes travaux sur le thème de la forêt tropicale. Il doita besoin pour devenir aussi grand ettout ce dont l’arbre t’aider à comparer observations et données. Tu y réunis tou-aussi fort. tes les nouveautés sur les forêts tropicales humides que tu apprends à la radio, à la télé, dans les journaux ou sur Inter-net. Découpe des photos, des illustrations de revues et colle-les dans ce Journal. N’oublie pas de faire part de tes découvertes à toute la classe.
Le combat pour la lumière – les étages dans la forêt tropicale
Planification de la leçon Objectif• Savoir que 1% de la lumière seule-pédagogique:ment atteint le rez-de-chaussée de la forêt tropicale, et que les plantes doivent s’adapter à cette condition. • Savoir que l’on distingue 3 étages dans la forêt tropicale humide, chacun habité par des organismes très différents. Niveau:De 8 à 12 ans. Matériel:Bougie. Préparations:Jeu de cartes avec le nom de plantes d’intérieur déjà connues (voir fiche «Plantes d’intérieur»). Lieu:Salle de classe. Durée:De 4 à 6 périodes.
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Esquisse de la leçon: n’y a que 1% de la lumière solaire qui atteintSachant qu’il le sol de la forêt tropicale humide, quels peuvent être les problèmes de survie des plantes qui vivent tout en bas? Pour que la classe réalise bien ces problèmes, on plonge la salle dans l’obscurité totale et on allume une bougie. L’enseignant guide les élèves dans un petit voyage imagi-naire (voir en page 9). Les élèves reçoivent un petit rectangle de papier sur lequel est inscrit le nom d’une plante qu’ils doivent lire le plus ra-pidement possible. Cela les oblige à se rapprocher de la bougie. La lutte pour la lumière est ainsi ressentie «physi-quement» par tous. L’enseignant discute avec les élèves quelles ont été leurs impressions. Les élèves apprennent que les plantes ont besoin de lumière pour survivre – comme les élèves avaient besoin de lumière pour lire les rectangles de pa-pier. Dans la forêt tropicale humide se déroule une vérita-ble lutte pour la lumière. Le plafond formé par la juxtapo-sition des cimes est tellement étanche à la pénétration du soleil que très peu de lumière se glisse jusqu’au sol. Quelles peuvent être les stratégies des jeunes plantes pour atteindre quand même la lumière? Les élèves réfléchissent aux différentes stratégies possi-bles des végétaux pour profiter de la lumière. L’enseignant explique aux élèves que les différentes straté-gies des végétaux sont à l’origine de la structure étagée
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de la forêt tropicale, qui est construite comme une maison. L’enseignant distribue la fiche «Les étages de végétation dans la forêt tropicale humide». Les élèves la lisent. Ils colorient les lianes, les épiphytes et le figuier-étrangleur. essaient de déterminer – à l’aide de la descrip-Les élèves tion figurant au verso – à quel étage de la forêt appartient la plante représentée sur le rectangle de papier qu’ils ont reçu. Sur un papier recouvrant tout un mur de la classe, les élèves dessinent et peignent une forêt tropicale humide avec ses trois étages. Les lianes peuvent être matérialisées par ex. par des ficelles ou de la corde. Où poussent les différen-tes plantes? A quel étage les élèves se sentiraient-ils le plus à l’aise? Autres travaux: Pendant le cours d’éducation physique, il est possible de s’exercer à «passer d’une liane à l’autre» avec les cordes à grimper. Visite de la serre d’un jardin botanique (voir adresses en page 72) ou du Papiliorama de Marin près de Neuchâtel.
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La forêt sous les tropiques
Voyage imaginaire: Lorsque tu arrives dans la forêt tropicale, tu dois t’attendre à être bientôt trempé. Avant même qu’il ne pleuve, tu vas énor-mément transpirer. Tes vêtements vont coller à ton corps – tu ne peux échapper à l’humidité de la forêt. Quand tu regar-des autour de toi, tu ne vois que des arbres, des arbres et en-core des arbres. La plupart d’entre eux sont aussi hauts qu’un immeuble de 15 étages. A leur cime, ces géants s’ouvrent comme des parapluies verts. Ils forment là-haut un enche-vêtrement de branches et de feuillage si dense que d’en-bas, l'on n’aperçoit pratiquement plus le ciel. 1% seulement de la lumière solaire arrive jusqu’au sol – autant que la lumière d’une bougie qui brûle dans la classe plongée dans l’obscurité. C’est vraiment un miracle que certaines plantes arrivent encore à pousser tout en bas.
Stratégies des plantes pour arriver à la lumière: • Rapidité de croissance. • Aptitude à monter le plus haut possible: beaucoup de plantes grimpantes (par ex. des lianes). • Plantes épiphytes qui vivent sur d’autres plantes vivantes (arbres), sur des branches et même sur des feuilles vivantes.
Les animaux dans la forêt tropicale humide
Esquisse de la leçon: L’enseignant distribue aux élèves une copie de la fiche «Faune de la forêt tropicale». Discussion avec toute la classe: l’enseignant demande aux élèves s’ils connaissent déjà certains animaux des illustrations. Lesquels? Les élèves forment des groupes de quatre et essaient d’inscrire le nom des animaux et de les classer selon les étages de la forêt. L’enseignant distribue aux élèves une copie avec les descriptions des animaux. Les élèves attribuent chaque description à l’illustration correspondante de l’animal. Les descriptions et les illustrations sont découpées et collées ensemble. L’enseignant place sur le rétroprojecteur un transparent de la fiche portant les illustrations d’animaux. Ainsi projetés sur un papier suspendu au mur, les animaux peuvent être facilement reproduits avec un crayon (jusqu’à leur taille réelle) et ensuite peints. sont placés à l’étage qui con-Une fois peints, les animaux vient sur la représentation murale de la forêt tropicale.
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Planification de la leçon Objectif différents animaux qui• Connaître pédagogique:vivent dans la forêt tropicale asiatique. Savoir à quel étage de la forêt tropicale ils vivent. Niveau:De 8 à 12 ans. Matériel:Fiche «Animaux de la forêt tropicale», transparent représentant les animaux («Animaux de la forêt tropicale»), magazines sur les animaux, illustra-tions et photos d’animaux de la forêt tropicale. Préparations:Série de leçons «Le combat pour la lumière – les étages dans la forêt tropicale». Lieu:Salle de classe. Durée:De 1 à 2 périodes.
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