Le Val d Orléans - article ; n°64 ; vol.12, pg 307-323
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Description

Annales de Géographie - Année 1903 - Volume 12 - Numéro 64 - Pages 307-323
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Raoul Blanchard
Le Val d'Orléans
In: Annales de Géographie. 1903, t. 12, n°64. pp. 307-323.
Citer ce document / Cite this document :
Blanchard Raoul. Le Val d'Orléans. In: Annales de Géographie. 1903, t. 12, n°64. pp. 307-323.
doi : 10.3406/geo.1903.6348
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1903_num_12_64_6348307
LE VAL D'ORLÉANS
On appelle « Val d'Orléans » un bassin allongé de 14 400 hectares de
superficie, mesurant dans sa plus grande longueur, de ГЕ à l'W, 35 à
36 km., dans sa plus grande largeur, du N au S, 7 km., et tirant son
nom de la ville d'Orléans située sur la bordure N. Ce bassin est limité
au N d'une façon générale par la Forêt d'Orléans, àl'E par un autre val
d'un caractère différent, dit Val de Saint-Benoît; au NW par les pre
mières terrasses du plateau beauceron, au S par le plateau de Sologne.
La Loire parcourt le Val dans toute sa longueur, en y décrivant des
sinuosités qui y allongent son cours jusqu'à 50 km.
Que ce soit sur une carte géologique, hypsométrique ou topogra
phique, le Val d'Orléans apparaît dès l'abord avec une grande netteté.
Sur une carte géologique2, cette vaste étendue, entre les sables de la
Foret et ceux de la Sologne figurés par une teinte rougeâtre, se
déroule couverte de la teinte grise des alluvions récentes. La carte
hypsométrique indique là une dénivellation brusque; sur les bords du
bassin les altitudes sont, en allant de l'E à l'W, de 125, 115, 112, 109 m.
(côté N), de 130, 121, 119, 115, 109, 105 m. (côté S); dans le Val, de
110, 106, 102, 101, 98, 95, 90 m., ce qui donne 15 m. de dénivellation
moyenne. En outre il est des traits géographiques qui sautent aux
yeux. Tandis que les territoires de bordure sont boisés, le Val n'a j
que très peu d'arbres; tandis que les contrées voisines sont peu habi- -
tées, le Val est couvert de maisons et de villages. Il apparaît donc bien)
comme une unité géographique distincte de ce qui l'entoure. Étudier
le Val, c'est étudier les raisons de cette dissemblance. Nous exami
nerons donc successivement : comment s'est formé ce bassin, plus
large que le couloir servant de vallée à la Loire en amont et en aval;
quelle est la constitution de son sol; étant donné ce sol, quel doit être
le régime des cours d'eau; quel est le climat particulier du Val; enfin
1. Bibliographie sommaire : G. Dollfus, Reclierches sur les ondulations des
couches tertiaires dans le bassin de Paris {Bull. Services Carte géol. de Fr., Il,
1890-91, bulletin 14, juillet 1890); — Idem, Relations entre la structure géologique
du bassin de Pa?'is et son hydrographie (Ann. de Géog., IX, 1900, p. 313-339,
413-433, 2 fig. cartes; carte tectonique du bassin de Paris à 1 : 1500 000, pl.x); —
L. Janet, Géologie et hydrologie de la région du Loiret [Travaux des années 1900
et 1901 sur les Eaux de sources alimentant la ville de Paris, Paris, Chaix, 1902,
p. 531-551) ; — F. Marboutin, Études hydrologiques, mission du val d'Orléans,
Campagne d'été 4901 (Ibid., p. 401-530); — 11. Sainmox, La Loire, le Loiret et les
courants souterrains du Val d'Orléans (manuscrit).
2. Carte géologique détaillée de la France à 1 : 80 000; feuille 95, Orléans. FIG Gouffres du Val Orléans
200 000
Les points noirs représentent les gouffres LE VAL ORL ANS 309
connaissant ces conditions géographiques quels doivent être les
plantes les animaux les hommes et les produits de activité humaine
Origines du Val Orléans II existe dans le bassin de Paris outre
la disposition en cuvette et en couches concentriques tout un système
de plis anticlinaux et synclinaux dont orientation est bien différente
de celle de ces couches WNW-ESE direction parallèle celle des
anciens plis hercyniens coïncidence qui est pas purement fortuite
puisque Mr Marcel Bertrand1 pu établir que ces plis crétacés et ter
tiaires correspondaient aux plis jurassiques qui se moulaient eux-
mêmes sur les plis paléozoïques Ces plis se groupent en synclinaux
et anticlinaux ceux-ci parfois accompagnés de failles ou de plis-
failles souvent difficiles discerner Mr Dollfus qui fait de ces plis
tertiaires une étude particulière2 en distingue trois faisceaux princi
paux dont un seul celui du Perche nous intéresse ce faisceau com
prend trois axes anticlinaux séparés par deux synclinaux Or est dans
un de ces plis tertiaires que engage la Loire quand elle débouche
définitivement dans le bassin de Paris elle suit le synclinal de Droué
entre les anticlinaux du Merlerault et de Fontaine-Raoul ce
elle rencontre Orléans un pli perpendiculaire au faisceau du Perche
qui la fait couler vers le SW
Mais la présence de ce synclinal si elle explique pourquoi la Loire
coule Orléans dans cette direction WNW ne rend pas
compte de la présence cet endroit de la fosse du Val La Loire mio
cène couvert de ses graviers et de ses sables anticlinaux et syncli
naux axe du Merlerault qui porte les de la Forêt Orléans
et axe de Fontaine-Raoul en Sologne comme le synclinal de Droué
plus récemment la Loire pleistocène déposé épaisses nappes allu-
vions sur toute la région comprise entre le cours actuel du fleuve et
la rivière du Cosson entre la Ferté-Saint-Aubin et Olivet le calcaire
de Beauce est ainsi recouvert de de graviers Se serait-il
produit depuis cette époque un affaissement limité par des failles et
qui aurait donné la dénivellation occupée hui parle Val Cette
théorie admise par certains savants Orléanais rencontre de graves
objections abord la différence de niveau entre le Val et les plateaux
voisins est pas particulière la région orléanaise elle se rencontre
aussi bien en amont Gien par exemple en aval Blois ou Tours
Puis ce qui est plus grave il semble bien il ait pas rupture
entre les assises des plateaux et celles qui forment le sous-sol du Val
une matière colorante jetée dans des gouffres situés sur les plateaux de
MABCEL BERTRAND Sur la continuité du phénomène de plissement dans le bas
sin de Paris Bull Soc Géol de Fr. série XX 1892 118-165 11 fig cartes)
DOLLFUS art cité 310 GEOGRAPHIE REGIONALE
la rive droite km de la bordure du Val au droit un affleure
ment de calcaire de Beauce été retrouvée quelques jours après dans
les eaux du Val et notamment dans le Loiret situé extrémité oppo
sée de la région Il aurait donc pas solution de continuité entre les
nappes souterraines du Val et celles du plateau de la rive droite par
suite entre les assises du calcaire de Beauce droite et gauche de la
Loire Donc pas de rupture des couches est-à-dire pas de faille
Enfin argument que existence des cassures était indiquée par la
présence des courants souterrains qui suivaient les deux bords de
effondrement se trouve détruit par la constatation que les courants
en question circulent travers toute la largeur du Val et il en
existe même en dehors de la région la hauteur de Meung-sur-Loire
en aval Orléans
est donc érosion fluviale est due la dénivellation qui
forme le Val Le fleuve après avoir éparpillé ses graviers et ses eaux
travers tout le synclinal de Droué entre axe du Merlerault et anti
clinal secondaire Ouzouer-le-Marché peu peu concentré son
effort dans la partie la plus profonde du pli Or la Loire qui
Gien avait creusé dans la craie une vallée large un grand kilomètre
pénètre alors dans les assises moins dures des marnes de Orléanais1
la présence de ces couches plus tendres facilite érosion et la vallée
leur contact va élargissant km Au contraire engagée
après Orléans dans les calcaires de Beauce beaucoup plus résistants
elle rétrécit de nouveau sa vallée qui retrouve la largeur elle avait
entre Cosne et Gien Ainsi la présence de cet élargissement de la vai-i
lée coïncide avec apparition de sédiments plus faciles entamer que
les roches amont et aval La Loire largement taillé dans les
marnes de Orléanais et même dans la partie supérieure du calcaire
de Beauce pour arriver au niveau actuel Telle est explication de
cet épanouissement anormal de la vallée entre Gien et Orléans Le
sol de cette vallée est pas ailleurs complètement horizontal les
parties les plus basses en sont les bords où passent les cours eau
le Val forme ainsi un léger dos âne comme on peut en convaincre
par des coupes La différence de niveau est

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