Les dômes phonolitiques marqueurs du mouvement du glacier cantalien - article ; n°433 ; vol.79, pg 277-291
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Description

Annales de Géographie - Année 1970 - Volume 79 - Numéro 433 - Pages 277-291
The phonolitic domes marking the movement of the cantalian glacier.
The phonolitic massifs of northern Cantal, relatively small domes, possess a natural quartity of slabs which facilitated their transportation by ice, in the manner of a raft or a sledge, thus these blocks are to be found scattered choaticly often at remarkable distances front their original site.
A petrographic study of these blocks enables us to determine from which massifs they come. Thus, for each block, it is possible to establish a vector to establish the direction and the length of the displacement. This vector establishes the minimum distance covered by the ice in this region and the direction of the displacement.
The displacement is from E.N.E.-W.S.W., even E.W., and at certain points extends some 5 kilometres. It is sequent to the hydrographical pattern, to the present orography and also to the fluvo-glacial infilling of the Sumene, the Violon and the Mardaret. It is of greater magnitude on the plateau (above 1,000 metres) than in the plain (a more rapid rate of flow thicker ice or more favourable conditions for the transportation of blocks).
The ice seems to have flowed towards the carboniferous ridge (Champagnac-Ydes) which seems to have been the collection zone for ice in the north Cantalian region. Finally it is possible to distinguish an anti-clockward rotation of the ice-cap. This movement, as the distance from the summit (S.E. and N.W.) increases, becomes more and more inclined (N.W. then W.N.W. then W.S.W.).
Les massifs phonolitiques du Cantal septentrional, dômes de dimension relativement réduite, possèdent un débit naturel en plaques qui a facilité leur transport sur les glaces à la manière de radeaux ou de traîneaux, de sorte que l'on retrouve ces blocs sous forme de traînées chaotiques à des distances souvent notables de leur zone de mise en place.
L'étude pétrographique de ces blocs permet de préciser de quels masssifs ils proviennent. Il est ainsi possible d'affecter chaque bloc d'un vecteur définissant la direction, le sens et la longueur du déplacement qu'il a subi. Ce vecteur définit la distance minimum parcourue par les glaces en cet endroit, et donne la direction et le sens du déplacement.
Le déplacement est E.N.E.-W.S.W., voire même E.-W., de l'ordre de 5 km en certains points. Il est séquent par rapport au réseau hydrographique, à l'orographie actuelle, ainsi que par rapport aux remplissages « fluvioglaciaires » de la Sumène, du Violon et du Mardaret. Il est plus important sur le plateau (altitude supérieure à 1 000 m) que dans la plaine (vitesse d'écoulement plus rapide, épaisseur plus grande des glaces ou meilleures conditions de transport des blocs).
Les glaces semblent se diriger vers le sillon houiller (Champagnac-Ydes), qui représente vraisemblablement une zone de collection des glaces de la région nord-cantalienne. Enfin, il est possible de distinguer un mouvement de rotation senestre de la calotte glaciaire, le mouvement s'orientant dans une direction toujours plus inclinée (N.W. puis W.N.W., puis W.S.W.) au fur et à mesure que l'on s'éloigne des sommets (du S.E. au N.W.).
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jacques Varet
Les dômes phonolitiques marqueurs du mouvement du glacier
cantalien
In: Annales de Géographie. 1970, t. 79, n°433. pp. 277-291.
Citer ce document / Cite this document :
Varet Jacques. Les dômes phonolitiques marqueurs du mouvement du glacier cantalien. In: Annales de Géographie. 1970, t.
79, n°433. pp. 277-291.
doi : 10.3406/geo.1970.15123
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1970_num_79_433_15123Abstract
The phonolitic domes marking the movement of the cantalian glacier.
The phonolitic massifs of northern Cantal, relatively small domes, possess a natural quartity of slabs
which facilitated their transportation by ice, in the manner of a raft or a sledge, thus these blocks are to
be found scattered choaticly often at remarkable distances front their original site.
A petrographic study of these blocks enables us to determine from which massifs they come. Thus, for
each block, it is possible to establish a vector to establish the direction and the length of the
displacement. This vector establishes the minimum distance covered by the ice in this region and the
direction of the displacement.
The displacement is from E.N.E.-W.S.W., even E.W., and at certain points extends some 5 kilometres. It
is sequent to the hydrographical pattern, to the present orography and also to the fluvo-glacial infilling of
the Sumene, the Violon and the Mardaret. It is of greater magnitude on the plateau (above 1,000
metres) than in the plain (a more rapid rate of flow thicker ice or more favourable conditions for the
transportation of blocks).
The ice seems to have flowed towards the carboniferous ridge (Champagnac-Ydes) which seems to
have been the collection zone for ice in the north Cantalian region. Finally it is possible to distinguish an
anti-clockward rotation of the ice-cap. This movement, as the distance from the summit (S.E. and N.W.)
increases, becomes more and more inclined (N.W. then W.N.W. then W.S.W.).
Résumé
Les massifs phonolitiques du Cantal septentrional, dômes de dimension relativement réduite, possèdent
un débit naturel en plaques qui a facilité leur transport sur les glaces à la manière de radeaux ou de
traîneaux, de sorte que l'on retrouve ces blocs sous forme de traînées chaotiques à des distances
souvent notables de leur zone de mise en place.
L'étude pétrographique de ces blocs permet de préciser de quels masssifs ils proviennent. Il est ainsi
possible d'affecter chaque bloc d'un vecteur définissant la direction, le sens et la longueur du
déplacement qu'il a subi. Ce vecteur définit la distance minimum parcourue par les glaces en cet
endroit, et donne la direction et le sens du déplacement.
Le déplacement est E.N.E.-W.S.W., voire même E.-W., de l'ordre de 5 km en certains points. Il est
séquent par rapport au réseau hydrographique, à l'orographie actuelle, ainsi que par rapport aux
remplissages « fluvioglaciaires » de la Sumène, du Violon et du Mardaret. Il est plus important sur le
plateau (altitude supérieure à 1 000 m) que dans la plaine (vitesse d'écoulement plus rapide, épaisseur
plus grande des glaces ou meilleures conditions de transport des blocs).
Les glaces semblent se diriger vers le sillon houiller (Champagnac-Ydes), qui représente
vraisemblablement une zone de collection des glaces de la région nord-cantalienne. Enfin, il est
possible de distinguer un mouvement de rotation senestre de la calotte glaciaire, le mouvement
s'orientant dans une direction toujours plus inclinée (N.W. puis W.N.W., puis W.S.W.) au fur et à
mesure que l'on s'éloigne des sommets (du S.E. au N.W.).Les dômes phonolitiques
marqueurs du mouvement
du glacier cantalien1
Planches XIX-XX Laboratoire par de Pétrographie Jacques Varet Orsay
Les études géologiques actuellement en cours sur les feuilles de Riom-es-
Montagnes et de Mauriac ont mis en évidence le nombre des extrusions tra-
chytiques et phonolitiques dans le nord-ouest du massif du Cantal Varet
1967)
la plupart des massifs est associée une zone constituée de blocs épars
allongée dans une direction bien définie fig Ce phénomène de champs
de pierre est dû la dispersion par les glaces de blocs phonolitiques arrachés
aux dômes Nous examinerons successivement les données concernant les
caractéristiques géologiques et lithologiques de ces dômes le mécanisme
de démantèlement des dalles phonolitiques puis le résultat de leur dispersion
par les glaces Ces données nous permettront de reconstituer le mouvement
des glaces au Quaternaire dans cette région
DONN ES OLOGIQUES CONCERNANT
LES MES PHONOLITIQUES
La présence de massifs phonolitiques dans le Cantal est connue de
longue date et leur alignement en une bande de direction N.N.W-S.S.E été
reconnue par les premiers géologues Boule 1886 ayant étudié cette
région Plus tard Brousse 1963) la répartition des points émission des
roches différenciées du Massif Central le long de bandes parallèles trouvé
une interprétation dans le cadre de la géologie crustale Ces venues magma-
Cet article représente le texte une communication présentée au VIIIe congrès de
I.N.Q.U.A 278 ANNALES DE OGRAPHIE
tiques seraient localisées le long de cassures rhégmatiques affectant la
plate-forme du Massif Central
Ces massifs se présentent sous forme de pointements indépendants
de roches dont les caractéristiques pétrographiques sont extrêmement variées
Fig Carte des témoins glaciaires du Cantal septentrional
la Tourbière Ibi Traînée de blocs phonolitiques == massif phonolitique bg
Moraine le Stries glaciaires sur roche en place le figuré indique la direction des stries
II Remplissage de lacs Fluvioglaciaire
un massif autre tandis que les variations sont faibles et continues au
sein un massif Varet 1968 Ainsi examen un échantillon phono
litique quelconque provenant de cette région permet de déterminer sur des
critères pétrographiques simples le massif où il été prélevé
Sans insister sur les différentes périodes émissions ces massifs se
sont mis en place entre le Miocène et le Quaternaire moyen toujours anté
rieurement la dernière glaciation Tous ont donc subi cette glaciation bien
ils soient dans des états de fraîcheur inégaux cette époque LES DOMES PHONOLITIQUES DU CANTAL 279
Du point de vue volcanologique il agit émissions visqueuses pauvres
en gaz de sorte que la lave accumule proximité immédiate de son point de
sortie La mise en place de ce type de roche est ailleurs de type extrusif
plutôt effusif Selon la structure et la nature de encaissant une part
la composition et la température de la lave autre part se forment des dômes
des lames des dômes-lames des dômes-coulées ou des aiguilles
Ces appareils sont constitués de roches de texture bien particulière
se débitant en plaques1 appelées lauzes pi XIX et B)
épaisseur de ces lauzes varie dans un même massif selon endroit Très
finement feuilletées épaisseur de quelques millimètres en bordure de massif
ou proximité de la zone de contact avec encaissant elles sont plus mas
sives intérieur des appareils où elles constituent de larges dalles atteignant
mètre épaisseur
Le pendage des lauzes est extrêmement variable au sein un même mas
sif une fa on générale il est le plus souvent important en bordure dalles
verticales ou de pendage inverse et diminue vers le centre des massifs où
il tend le plus souvent devenir horizontal
La structure obtenue par la reconstitution cartographique des mesures
systématiques de pendage permet de reconnaître le mode de mise en place
du massif étudié En effet la valeur et la direction du pendage varient de
fa on continue un point autre de sorte que des enveloppes peuvent être
reconstituées formant des surfaces courbes simulant des bulbes oignons
Ainsi en plus des arguments morphologiques souvent arbitraires dans une
région ayant subi érosion glaciaire et érosion récente ces mesures per
mettent de reconnaître nettement le type extrusion en présence duquel
on se trouve 2)
Cette structure contemporaine de la mise en place du massif est recoupée
par une plus tardive contemporaine du refroidissement Le plus
souvent vertical ce dernier débit est représenté par de larges prismes dont
le diamètre dépasse le plus souvent le mètre
Ainsi les massifs phonolitiques sont-ils affectés par un double débit lauzes-
prismes
Ajoutons ces données que les phonolites sont des roches extrêmement
compactes En dehors de ces clivages en dalles ou en prismes les phonolites
sont extrêmement dures Leur etymologie t&

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