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Dihom - Kavanagh Eric

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Publié par	Dihom
Nombre de lectures	26
Langue	Français

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CHAPITRE F
ÉVALUATION DES STOCKS
I- INTRODUCTION 205
II- MATÉRIELS ET MÉTHODES 207
II.1- ÉLABORATION DES STRUCTURES DÉMOGRAPHIQUES DES CAPTURES 207
II.1.1- La pêche professionnelle française 207
II.1.2- La pêche récréative française 213
II.1.3- La pêche anglaise en Manche 215
II.2- PARAMÈTRES DÉMOGRAPHIQUES 216
II.2.1- Matrice de transition 216
II.2.2- Mortalité naturelle M 217
II.2.3- Fécondité relative par groupe d’âge 218
II.2.4- Choix du taux d’exploitation terminal E et estimation du nombre de (15+)
survivants du groupe d’âge 2 ans correspondant 219
II.2.5- Mortalités par pêche aux âges selon différents scénarios de captures 220
II.2.6- Survie par groupe d’âge 220
III- RÉSULTATS 221
III.1- STRUCTURES DÉMOGRAPHIQUES 221
III.1.1- La pêche professionnelle française 221
III.1.2- La pêche récréative française 225
III.1.3- La pêche anglaise en Manche 226
III.2- SCÉNARIOS DE GESTION 229
III.2.1- Les différents scénarios envisagés 229
III.2.2- Évolution des différents scénarios 231
III.2.3- Cas du chalutage pélagique 234
III.2.4- Impact de la mortalité naturelle 235
IV- CONCLUSIONS - DISCUSSION 237
203I- INTRODUCTION
L’analyse de l’impact du régime d’exploitation sur les stocks d’une espèce peut se faire
selon différentes méthodes, dont la mise en œuvre nécessite plus ou moins de données.
Dans le cas du bar, les chapitres précédents ont permis :
- d’étudier la délimitation des populations (chapitre C). Bien que les analyses génétiques
ne distinguent pas les bars échantillonnés en Manche de ceux échantillonnés dans le
golfe de Gascogne, les marquages tendent à montrer que les poissons sont inféodés à
l’un de ces deux bassins. Ces résultats, qui sont apparemment contradictoires mais pas
incompatibles (chapitre C), peuvent inciter à considérer deux entités de gestion,
correspondant l’une à la Manche et l’autre au golfe de Gascogne.
- de décrire les usagers qui pêchent du bar (chapitre D). La connaissance des
métiers qui exploitent une ressource est un préalable indispensable à sa gestion. Le
chapitre D a ainsi permis d’identifier et de décrire les quatre métiers professionnels
français principaux qui exploitent le bar. Il a, de plus, mis en évidence le rôle
prépondérant des pêcheurs récréatifs, en quantifiant leurs captures. Il devra
cependant être complété par une description des métiers anglais, qui ciblent
également le bar en Manche.
A ces données doivent s’ajouter une évaluation démographique des captures, afin qu’une
modélisation du stock soit possible. Cette évaluation fait l’objet d’une première partie de
ce chapitre. Une deuxième partie est consacré à la mise en œuvre d’une matrice de
Leslie, qui permet d’évaluer la situation actuelle, et de prévoir l’évolution du stock en
fonction de différents scénarios de gestion.
205
ttoi hsCpvkasldui?aano s:c tF eer 206
hp i tcroee tFs i:n d?svsaolku aCtaII- MATÉRIELS ET MÉTHODES
II.1- ÉLABORATION DES STRUCTURES DÉMOGRAPHIQUES DES CAPTURES
Obtenir les effectifs totaux des captures par classe d’âge d’une espèce nécessite de
disposer : (i) d’une distribution de fréquences d’âge représentative des captures totales ;
(ii) du poids de l’ensemble des individus ayant servi à la construction de cette
distribution ; (iii) du poids de la totalité des captures. Le rapport [poids total] / [poids de
l’échantillon] permet ensuite d’extrapoler les effectifs par classe d’âge de la distribution,
à ceux de la totalité des captures.
Très généralement, la construction d’une composition en âge n’est pas directe. Elle passe
le plus souvent par la conversion d’une distribution de fréquences de taille, via une clé
taille-âge ou toute autre relation mathématique liant la taille à l’âge (équation de Von
Bertalanffy par exemple). En effet, dans le cas du bar, la lecture d’âge en laboratoire à
partir des anneaux annuels marqués sur les écailles est relativement coûteuse en temps.
La mesure de la longueur d’un poisson est donc beaucoup plus rapide et aisée que la
détermination de son âge, d’où l’utilisation d’une distribution de fréquences de taille.
Enfin, pour rendre compte de l’ensemble des caractéristiques de la pêcherie, il est
possible de construire autant de distribution qu’il y a de métiers (les diagrammes
d’exploitation étant propres à chacun d’eux) selon les saisons et/ou les zones de pêche.
II.1.1- La pêche professionnelle française
II.1.1.1- Données de production
De toutes les bases de données de pêche professionnelle française, le RIC est celle qui
permet l’extraction de valeurs de production le plus fiable (annexe D.1). Les données y
sont renseignées, entre autre, en kilogrammes de bars débarqués par [navire] x
[catégorie commerciale]. En croisant les informations obtenues avec la table de typologie
2001 et la base « Marées », les niveaux de renseignements [flottille], [métier] et [zone
de pêche] peuvent être rajoutés.
La totalité des données de production du bar au cours des années 2000 à 2002 a ainsi
été répartie par [année] x [trimestre] x [métier] x [zone géographique] x [catégorie
commerciale] (annexe F.1). Cinq métiers, deux zones géographiques et quatre catégories
207
ps: esattuFa?t iiorn d evalcokhCser èmecommerciales ont été considérés sur les douze trimestres (du 1 trimestre 2000 au 4
trimestre 2002) de la période d’étude. Ces trois années ont été choisies pour la
relativement bonne qualité des données de production qu’elles assurent, et parce que les
échantillonnages de longueurs des captures de bar ne permettent pas d’extrapoler les
productions avant 2000.
Les métiers correspondent aux quatre principaux distingués au niveau de la pêcherie
française du bar (chapitre E). Un cinquième métier, arbitrairement créé, y est associé,
afin de tenir compte des captures liées aux engins non identifiés dans les bases de
données. Sont ainsi considérés : le chalutage pélagique en bœuf, le chalutage de fond
(auquel tous les types de chaluts autres que pélagiques sont adjoints), le filet, la ligne
(qui associe tous les types de lignes et de palangres) et les « divers » (engins inconnus,
mais le plus souvent représentés par des filets, lignes ou palangres, voire par des casiers
ou des tamis).
Les deux zones géographiques distinguées correspondent au golfe de Gascogne et à la
Manche, cette dernière englobant également la Mer Celtique et le sud de la Mer du Nord.
La « Manche » regroupe donc toutes les captures localisées géographiquement au nord
èmedu 48 parallèle.
Les catégories commerciales correspondent aux catégories CEE actuelles du bar, à
savoir : catégorie 10, bars de plus de 2 kg ; catégorie 20, bars entre 1 et 2 kg ;
catégorie 30, bars de moins de 1 kg. Une quatrième catégorie, notée « 00 » a été
appliquée aux captures pour lesquelles cette information n’est pas renseignée.
II.1.1.2- Données d’échantillonnage
IFREMER effectue régulièrement des échantillonnages en criées, afin de collecter des
données biométriques pour différentes espèces. Ces données permettent notamment la
construction des structures démographiques des captures commerciales propres à
chaque espèce, et sont donc indispensables aux évaluations de stocks.
La fréquence des échantillonnages de bars varie d’une criée à l’autre. Parfois faible dans
certaines criées comme celle de La Cotinière (quelques échantillonnages par an
uniquement), elle peut également être mensuelle (cas de la criée d’Audierne), voire
plurimensuelle (La Rochelle). Les premiers échantillonnages de cette espèce
ersuffisamment abondant pour être exploitables, remontent au 1 trimestre de l’année
2000.
Au cours d’un échantillonnage, les longueurs totales des bars sont mesurées, puis notées
au centimètre inférieur. Les mesures sont regroupées par unité d’échantillonnage,
auxquelles sont associés une date, un lieu, un engin et une catégorie commerciale. A
chaque unité d’échantillonnage correspond un effectif d’échantillonnage, c'est-à-dire une
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