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Chapitre 2ESPACES LOCALEMENTCONVEXESVersiondu27juin2004Claude Portenier ANALYSE FONCTIONNELLE 8577772.1 Semi-normes2.1 Semi-normeseDEFINITION 1 On dit qu une fonction p : F R est une fonctionnelle et quelle estsous-linØaire si elle possŁde les deux propriØtØs suivantes :(a) positivement homogŁnep(α•ϕ)=α•p(ϕ) pour tout α∈R et ϕ∈F ,+(b) sous-additivep(ϕ+ψ)6p(ϕ)+p(ψ) pour tout ϕ,ψ∈F .Nous dØsignerons parSL(F) l ensemble de toutes les fonctionnelles sous-linØaires sur F .On dit que p est une forme sous-linØaire si cest une fonctionnelles sous-linØaires sur F àvaleurs dansR et que c est une semi-norme si elle prend ses valeurs dansR et si elle est+(c) absolument homogŁnep(α•ϕ)=|α|•p(ϕ) pour tout α∈K et ϕ∈F ,On dit que cest un norme si en plus elle est(d) sØparantep(ϕ)=0 ϕ=0 pour tout ϕ∈F .Nous dirons qu un espace vectoriel F muni d une semi-norme p est un espace semi-normØ .S il faut prØciser nous Øcrirons (F,p) . Rappelons que lo’ n dit espace normØ s il est muni d unenorme.EXEMPLE 1 Pour toute forme linØaire µ : F K , la fonction ϕ |µ(ϕ)| est unesemi-norme sur F .ParexemplesiX est un ensemble et x ∈ X , alors la forme linØaire d’Øvaluation en xXε :K K : ϕ ϕ(x)xXdØÞnit une semi-norme surKXK R : ϕ |ϕ(x)| .+Si X est un espace topologique sØparØ et µ une intØgrale de Radon sur X,alorsfl flZfl fl1 fl flL (µ) R : ϕ ϕd + fl fl86 ESPACES LOCALEMENT CONVEXES Claude Portenier−→ −→−→ −→−→ −→−→ −→⇐⇒’’’ −→7777777Semi-normes 2.11est ...

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Extrait

lCuaedoPtrenie
Chapitre 2
ESPACES LOCALEMENT
r
CONVEXES
ANALYSEFONCTIONNELLE
Version du 27 juin 2004
85
2.1
2.1 Semi-normes
Semi-normes
e DEFINITION 1On dit quune fonctionp:F−→Rest unefonctionnelleet quelle est sous-linéairesi elle possède les deux propriétés suivantes : (a)positivement homogène p(α·ϕ) =α·p(ϕ)pour toutαR+etϕF, (b)sous-additive p(ϕ+ψ)6p(ϕ) +p(ψ)pour toutϕ,ψF. Nous désignerons parSL(F)lensemble de toutes les fonctionnelles sous-linéaires surF. On dit quepest uneforme sous-linéairesi cest une fonctionnelles sous-linéaires surFà valeurs dansRet que cest unesemi -normesi elle prend ses valeurs dansR+et si elle est (c)absolument homogène p(α·ϕ) =|α| ·p(ϕ)pour toutαKetϕF, On dit que cest unnormesi en plus elle est (d)séparante p(ϕ) = 0⇐⇒ϕ= 0pour toutϕF.
Nous dirons quun espace vectorielFmuni dune semi-normepest unespace semi-normé. Sil faut préciser nous écrirons(F, p). Rappelons que lon ditespace normésil est muni dune norme.
EXEMPLE 1Pour toute forme linéaireµ:F−→K, la fonctionϕ7−→|µ(ϕ)|est une semi-norme surF. Par exemple siXest un ensemble etxX, alors la forme linéaire d évaluationenx εx:KX−→K:ϕ7−→ϕ(x) Þnit une semi-norme surKX KX−→R+:ϕ7−→|ϕ(x)|. SiXest un espace topologique séparé etµune intégrale de Radon surX, alors L1(µ)−→R+:ϕ7−→¯Zϕ¯
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ESPACES LOCALEMENT CONVEXES Claude Portenier
Semi-normes
2.1
est une semi-norme surL1(µ),nest pas une norme puisquil existe en général des fonctionsqui µ-intégrables telles queZϕ= 0confondre cette semi-norme avec la norme. Il ne faut pas k·k1:=Z|·|.
EXEMPLE 2SoitPun ensembleÞni de formes sous-linéaires ou de semi-normes surFet (αp)pPR+. Alors maxP:ϕ7−→maxpPp(ϕ)etXαp·p:ϕ7−→Xαp·p(ϕ) pP pP sont des formes sous-linéaires ou respectivement des semi-normes surF.
EXEMPLE 3SiPest une famille de fonctionnelles sous-linéaires surF, alors supP:ϕ7−→suppPp(ϕ) est une fonctionnelle sous-linéaire. Ceci est également vrai pour les formes sous-linéaires ou les semi-normes, pour autant quesupPsoitÞnie !
EXEMPLE 4Soient(F, p),(G, q)des espaces semi-normés ets[1,[. Alors 1 p×sq: (ϕ,γ)7−→(p(ϕ)s+q(γ)s)setp×q: (ϕ,γ)7−→max (p(ϕ), q(γ)) sont des semi-normes surF×G. La fonction p+q:ϕ7−→p|FG(ϕ) +q|FG(ϕ) est une semi-norme surFG.
EXEMPLE 5SoitXun ouvert deRn. Pour toutϕC()(X), toute partie compacte KX, toutαNnet toutkN, on pose pK,k(ϕ) := maxαNn,|α|16kkαϕk,K et qK,α(ϕ) :=kαϕk,K. On vériÞe immédiatement que ce sont des semi-normes surC()(X).
EXEMPLE 6Pour simpliÞer lécriture introduisons la fonction indéÞniment dérivable hidi:= 1 +|id|2:Rn−→R+:x7−→1 +|x|2. Pour toutϕC()(Rn)etkNposons pk(ϕ) := maxαNn,|α|16k°hidik·αϕ°R+ et qk(ϕ) := maxαNn,|α|16k°hidik·αϕ°2R+.
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2.1
Semi-normes
On vériÞe immédiatement que ces fonctionnelles sont absolument homogènes et sous-ad-ditives. Il est alors clair que S(Rn) :=©ϕC()(Rn)¯pk(ϕ)<pour toutkNª et S2(Rn) :=©ϕC()(Rn)¯qk(ϕ)<pour toutkNª sont des sous-espaces vectoriels deC()(Rn)et que les restrictions correspondantes depketqk sont des normes. LespaceS(Rn)étant très important dans les applications, on dit quune fonctionfL(Rn)està décroissance rapidesi, pour toutkN, on a °hidik·f°<. On désigne parLrap(Rn)lensemble de ces fonctions. On dit quune fonctionfC()(Rn)estdéclinantesi toutes ses dérivées sont à décroissance rapide, i.e. sifS(Rn). Nous montrerons en 2.3 queS2(Rn) =S(Rn)! Nous dirons que cest l Schwartzespace de.
LEMMEPour toutx, yRn, on a hx+yi6hxi ·(1 +|y|)262· hxi · hyi et hxi62· hx+yi · hyi. En eet comme1,|x|61 +|x|2, il vient hx+yi= 1 +|x+y|261 +|x|2+ 2|x| · |y|+|y|26 61 +|x|2+ 2¡1 +|x|2¢· |y|+¡1 +|x|2¢· |y|2= =¡1 +|x|2¢·¡1 + 2|y|+|y|2¢=hxi ·(1 +|y|)2. Dautre part il est clair que(1 +|y|)262¡1 +|y|2¢= 2hyi. Finalement hxi=hx+yyi62· hx+yi · hyi= 2· hx+yi · hyi.¤ On dit que2· hidiest unpoids sous-multiplicatif.
e PROPOSITIONSoitp:F−→R. (i) Sipest une fonctionnelle sous-linéaire, on a p(ϕ)>p(ϕ)pour toutϕF. (ii) Sipest une forme sous-linéaire, on a |p(ψ)p(ϕ)|6max [p(ψϕ), p(ϕψ)]pour toutϕ,ψF. (iii) Sipest une semi-normep, on a |p(ϕ)p(ψ)|6p(ϕψ)pour toutϕ,ψF. En eet on a
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0 = 0·p(0) =p(0) =p(ϕϕ)6p(ϕ) +p(ϕ),
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Semi-normes
donc (i). Sipest sous-linéaire, remarquons tout dabord que p(ψ) =p(ψϕ+ϕ)6p(ψϕ) +p(ϕ), donc que p(ψ)p(ϕ)6p(ψϕ). On en déduit alors que |p(ψ)p(ϕ)|= max [p(ψ)p(ϕ), p(ϕ)p(ψ)]6max [p(ψϕ), p(ϕψ)], ce quiÞnit de prouver (ii). La dernière assertion est alors immédiate.¤
2.1
DEFINITION 2Si(qj)jJSL(F), on pose ϕF. j^Jqj(ϕ=:)(ϕj)jJFin,fPjJϕj=ϕjXJqj¡ϕj¢Rpour tout (J) SiXest un ensemble,Aune partie deXetf:A−→R, on désigne parfla fonction surXobtenue en prolongeantfparhors deA. On écritq1q2à la place deVj{1,2}qj.
THEOREMESoientpSL(F)et(qj)jJSL(F). (i) On ap6qjpour toutjJsi, et seulement si,p6VjJqj. (ii) SiVjJqj>−∞surF, alorsVjJqjSL(F). Si tous lesqjsont absolument homogènes, il en est de même deVjJqj. e (iii) SoientCun sous-cône convexe deFetr:C−→Rune fonctionnelle positivement e homogène et sous-additive. Alors la fonctionneller:F−→Rappartient àSL(F).
Démonstration de (i)Cette assertion est importante, puisquelle ramène un problème à plusieurs inégalités (même une inÞ à un problème à une seule inégalité. Etant donnénité !) ϕFet¡ϕj¢jJF(J)tels quePjJϕj=ϕ, si pour toutjJ, on ap6qj, alors p(ϕ) =pÃjXJϕj!6jXJp¡ϕj¢6jXJqj¡ϕj¢, doncp(ϕ)6VjJqj(ϕ)en passant à linÞmum. Réciproquement étant donnékJ, on a p(ϕ)6^qj(ϕ)6qk(ϕ) jJ en considérant la famille¡ϕj¢jJÞnie par ϕj:=ϕ0sijsin=okn. Démonstration de (ii)Pour toutαR+etϕF, on a tout dabord j^Jqj(α·ϕ) = inf (ϕj)jJF(J),PjJϕj=α·ϕjXJqj¡ϕj¢=
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Semi-normes
2.1 =α·(ifnϕj)jJF(J),PjJαϕj=ϕXqj³αϕj´=α·^qj(ϕ). jJ jJ On en déduit que −∞<^qj(0) =^qj(2·0) = 2·^qj(0)60, jJ jJ jJ doncVjJqj(0) = 0. Si en plus chaqueqjest absolument homogène, il est clair queVjJqj lest aussi. Finalement, pour toutϕ,ψFet¡ϕj¢jJ,¡ψj¢jJF(J)tels quePjJϕj=ϕet PjJψj=ψ, il vientPjJ¡ϕj+ψj¢=ϕ+ψ, donc ^qj(ϕ+ψ)6Xqj¡ϕj+ψj¢6Xqj¡ϕj¢+Xqj¡ψj¢ jJ jJ jJ jJ et par suite ^qj(ϕ+ψ)6^qj(ϕ) +^qj(ψ), jJ jJ jJ ce qui montre queVjJqjest sous-additive. Démonstration de (iii)Cest immédiat.¤ EXEMPLE 7SoientFetGdes sous-espaces vectoriels deH,petqdes semi-normes respectivement surFetG. Alorspqest une semi-norme surF+G. Remarquons que, pour toutθF+G, on a pq(θ) = inf{p(ϕ) +q(ψ)|ϕF ,ψGetϕ+ψ=θ}. Cest immédiat, puisquepq>0.
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ESPACES LOCALEMENT CONVEXES
Claude Portenier
Espaces polynormés 2.2 2.2 Espaces polynormés DEFINITION 1Soitpest une semi-norme surF. SiϕFetrR+, on pose Bp(ϕ, r) :={ψF|p(ψϕ)6r} et Dp(ϕ, r) :={ψF|p(ψϕ)< r}. SoitPun ensemble de semi-normes surF. Pour toute partieÞniePPetrP:= (rp)pPR+, on dit que BP(ϕ, rP) :=\Bp(ϕ, rp)etDP(ϕ, rP) :=\Dp(ϕ, rp) pP pP sont respectivement uneboule ferméeet uneboule ouverte de centreϕ(par rapport àP). On dit quune partieOFestouverte(par rapport àP) si, pour toutϕO, il existe une boule ferméeBde centreϕcontenue dansO. On peut remplacer boule fermée par boule ouverte. Il sut de remarquer que lon a BP³ϕ,r2P´Dp(ϕ, rP)Bp(ϕ, rP). PROPOSITIONLensembleTPdes parties deFouvertes par rapport àPest une topologie surF. Cest facile (cf. cours dAnalyse [17], proposition 10.12).¤ DEFINITION 2On dit que(F,P)est unespace polynorméet queTPest latopologie associée, ou bien latopologie déÞnieparP. Nous utiliserons les notions topologiques (cf. appendice 1). Elles sont calquées sur celles qui ont été développées dans le cours dAnalyse [17], chapitre 10, dans le cadre des espaces métriques. REMARQUE 1En écrivantψ=ϕ+ (ψϕ), on voit que BP(ϕ, rP) =ϕ+BP(0, rP) =ϕ+\p1([rp, rp]) pP et DP(ϕ, rP) =ϕ+DP(0, rP) =ϕ+\p1(]rp, rp[). pP Ceci montre en particulier quune translation ¦ϕ:F−→F:ψ7−→ψϕ Claude Portenier ESPACES LOCALEMENT CONVEXES91
2.2
Espaces polynormés
est continue, puisque pour tout ouvertOdeF, on a(¦ϕ)1(O) =ϕ+Oet cet ensemble est ouvert.
REMARQUPp, on a E 2En posantq:= maxprp BP(ϕ, rP) =Bq(ϕ,1). En eet les inégalités p(ψϕ)6rppour toutpP sont équivalentes à maPxprp(ψϕ)61. p
REMARQUE 3Siqest une semi-norme surF, alors F=[Bq(0, r) =[Dq(0, r). rR+rR+
REMARQUE 4Siqest une semi-norme surF, alors{q= 0}est un sous-espace vectoriel, qui peut être de dimension inÞ On anie ! {q= 0}=\Bq(ϕ, r) =\Dq(ϕ, r). rR+rR+ Siqest une semi-norme continue surF, alors{q= 0}=q1({0})est un sous-espace vectoriel fermé deF, puisque{0}est fermé dansR+.
REMARQUE 5Remarquons quune partieVdeFest un voisinage deϕF, i.e. queϕ est un point intérieur àVsi, il existe une boule de centresi, et seulement ϕcontenue dansV.
EXEMPLETout espace normé est évidemment un espace polynormé. Voici une liste des espaces normés, les quatre premiers sont des espaces de Banach, que nous supposons connus. (a)³Kn,|·|p´. (b) Exercice : SoientXun ensemble etp[1,]: `p(X) :=Lp(#) =(fKX¯kfkpp:=xX|f(x)|p<) X muni de la norme f7−→kfkp:=kfkp,#=ÃxXX|f(x)|p!1p, #désigne lintégrale de comptage surXmuni de la métrique discrète. Cest donc un cas particulier de lexemple (d). (c) SoitXun espace topologique séparé :C0(X)Cb(X)`(X)munis de la norme uniformek·k(cf. cours dAnalyse [17], § 10.5 et 10.19).
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Espaces polynormés
2.2
(d) SoientXun espace topologique séparé,µune intégrale de Radon surXetp[1,]: ³Lp(µ),k·kp´(cf. cours dAnalyse [17], § 15.13 et 15.14). (e) SoientF, Gdes espaces normés : (F×G,kpr1kF+kpr2kG),(F×G,max (kpr1kF,kpr2kG)). (f) Exercice : SoientFun espace normé etHsous-espace vectoriel fermé deF:F /H(cf. proposition 2.8).
LEMMESoientpune semi-norme etqune fonctionnelle sous-linéaire surF. Pour queq soit majorée parMR+surBp(0,1), il faut et il sut que q6M·p. Dans ce cas, la plus petite des constantesMR+satisfaisant à cette inégalité est supq(ϕ). ϕF,p(ϕ)61 La condition est nécessaire, car pour toutϕFtel quep(ϕ)>0, on ap³p(ϕϕ)´= 1, donc ·q(ϕ) =qµϕ6M 1 p(ϕ)p(ϕ), ce qui prouve linégalité dans ce cas. Sip(ϕ) = 0, on ap(α·ϕ) =α·p(ϕ) = 0pour tout αR+, doncα·q(ϕ) =q(α·ϕ)6MR+, ce qui montre queq(ϕ)60et prouve aussi linégalité dans ce cas. La réciproque et la dernière assertion sont triviales.¤
COROLLAIRESoient(F,P)un espace polynormé etqune forme sous-linéaire surF. Les propriétés suivantes sont équivalentes : (i)qest continue. (ii)qest continue en0. (iii) Il existe une boule de centre0sur laquelleqest majorée. (iv) Il existecR+et un ensembleÞniPPde semi-normes tels que q6c·maxP.
(i)(ii)Cest évident. (ii)(iii)Siqest continue en0, il existe une partie ouverteOcontenant0telle que q(O)]1,1[. Par déÞnition dune partie ouverte, on a bien (iii). (iii)(iv)Siqest majorée parMR+surBP(0, rP), en posantr:= minpPrpet c:=rM, alorsqest majorée parcsurBmaxP(0,1). En eet pour toutϕBmaxP(0,1), il vientp(r·ϕ)6r6rp, donc r·ϕBP(0, rP), et par suiter·q(ϕ)6M. Linégalité découle donc de la proposition.
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2.2
Espaces polynormés
(iv)(i)Montrons queqest continue enϕF. Pour toutψF, la proposition 2.1.(ii) et lhypothèse montre que |q(ψ)q(ϕ)|6max [q(ψϕ), q(ϕψ)]6c·maxP(ψϕ). Pour toutε>0, siψBP¡ϕ,cε¢, on amaxP(ψϕ)6cε, donc |q(ψ)q(ϕ)|6ε, ce quil fallait démontrer.¤
REMARQUE 6Les semi-normespPsont évidemment continues. Par les remarques 1 et 2, toute boule par rapport àPest de la forme Bq(ϕ,1) =ϕ+Bq(0,1) = [q(¦ϕ)]1([0,1]), respectivement Dq(ϕ,1) =ϕ+Dq(0,1) = [q(¦ϕ)]1([0,1]), qest une semi-norme continue par le corollaire (iv). En particulier les boules fermées et ouvertes par rapport àPsont fermées respectivement ouvertes pourTP.
EXERCICEOn a BP(ϕ, rP)=DP(ϕ, rP). SiTest une application (semi-) linéaire etqune semi-norme ou une fonctionnelle sous-linéaire surG, alors il en est de même deqT.
THEOREMESoient(G,Q)un espace polynormé etT:F−→Gune application (semi-) linéaire. Pour queTsoit continue, il faut et il sut queqTsoit continue surFpour tout qQ. La condition est évidemment nécessaire, puisqueqest continue surG. Réciproquement la continuité deTenϕFet celle en0sont équivalentes, puisque la translation¦ϕest continue (cf. remarque 1) : TψTϕ=T(ψϕ) =T(¦ϕ) (ψ). SiOest un ouvert dansGcontenant0, il existe une boule ouverte DQ(0, rQ) =\q1(]rq,rq[)O. qQ Il vient alors T1(DQ(0, rQ)) =\T1¡q1(]rq,rq[)¢=\(qT)1(]rq,rq[), qQ qQ et le membre de droite est une partie ouverte dansFcontenant0par hypothèse. Le resultat en découle puisque T¡T1(DQ(0, rQ))¢DQ(0, rQ)O.¤
REMARQUE 7Une semi-norme de la formec·maxPpourPPest évidemment continue. Mais on na pas nécessairementc·maxPP!
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