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Description

ƒƒƒƒConférences de méthode Travaux dirigés Eléments méthodologiques généraux nd2 semestre de l’année universitaire 2003-2004 David Flacher Règle de base : ponctualité. La réponse à une question De manière générale 1. Lire la question en entier et identifier tous les mots clefs o des noms communs ou des noms propres, des concepts mais aussi des conjonctions (ex. : « et », « ou »…) 2. Sur chacun de ces concepts, dresser une liste des idées que vous avez. 3. Organiser, structurer ces idées pour répondre la question. Pour cela : o se poser la question de ce que l’on veut dire, de ce que l’on veut démontrer ; o organiser une démonstration en regroupant les arguments de manière à ce que chaque idée soit au service de la démonstration ; o l’organisation de la réponse doit faire état d’une progression, d’un cheminement du raisonnement. 4. Répondre à la question : o en rappelant la question, o et en mettant en évidence la structure de la réponse et les arguments clefs. N.B. : ne pas chercher à répondre à une question qui n’a pas été posée ou à répondre tout ce que vous savez si cela n’a pas de rapport avec la question ! Questions sur un texte Identifier de quel type de question il s’agit : • une question dont la réponse se trouve explicitement dans le texte ? o Auquel cas répondre de manière la plus concise et structurée possible en donnant : les arguments issus du texte, en précisant le ou les document(s) dont la réponse ...

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Langue Français

Extrait

Conférences de méthode
Travaux dirigés
Eléments méthodologiques généraux
2
nd
semestre de l’année universitaire 2003-2004
David Flacher
Règle de base
: ponctualité.
La réponse à une question
De manière générale
1.
Lire
la question en entier et identifier
tous
les mots clefs
o
des noms communs ou des noms propres, des concepts mais aussi des
conjonctions (ex. : « et », « ou »…)
2. Sur chacun de ces concepts, dresser une
liste des idées
que vous avez.
3. Organiser,
structurer ces idées
pour répondre la question. Pour cela :
o
se poser la question de ce que l’on veut dire, de ce que l’on veut démontrer ;
o
organiser une démonstration en regroupant les arguments de manière à ce que
chaque idée soit au service de la démonstration ;
o
l’organisation de la réponse doit faire état d’une progression, d’un cheminement
du raisonnement.
4. Répondre à la question :
o
en rappelant la question,
o
et en mettant en évidence la structure de la réponse et les arguments clefs.
N.B. :
ne pas chercher à répondre à une question qui n’a pas été posée ou à répondre tout ce que
vous savez si cela n’a pas de rapport avec la question !
Questions sur un texte
Identifier de quel type de question il s’agit :
une question dont la réponse se trouve explicitement dans le texte ?
o
Auquel cas répondre de manière la plus
concise et structurée
possible en
donnant :
ƒ
les arguments issus du texte,
ƒ
en précisant le ou les document(s) dont la réponse est tirée, s’il y a
plusieurs documents.
une question dont la réponse se trouve de manière implicite dans le texte ?
o
Auquel cas répondre en mettant en évidence,
de manière structurée
:
ƒ
les différents arguments qui peuvent apporter des éléments à la question,
ƒ
la manière dont ces différents éléments apparaissent
complémentaires
ou au contraire dont il suscite le
débat
.
Conférence de méthode –
David Flacher
2
une question à laquelle il n’est pas possible de répondre avec le seul texte ?
o
Dans ce cas, il faudra récupérer les
éléments intéressants la question se
trouvant le texte
et
compléter la réponse avec d’autres recherches
. Dans
tous les cas, la réponse devra être
organisée, structurée
.
Conférence de méthode –
David Flacher
3
La dissertation
Le sujet
Comme lors de la réponse à une question (cf. ci-dessous), il faut
lire
le sujet,
identifier
tous les mots clefs et toutes les
relations
entre les mots (« et », « ou »…).
Il apparaît alors que le sujet peut être formulé comme
une question
. C’est
la
problématique
. C’est à cette question que la rédaction doit répondre, en proposant un
plan, qui traduit le
raisonnement
que vous adoptez, qui structure une argumentation
(une
démonstration
).
Le plan
Introduction
:
o
rappel de la problématique,
o
définir les termes qui sont utilisés dans la problématique,
o
intérêt, statut du sujet (actualité, théorie, histoire ou histoire de la pensée),
o
démarche adoptée pour répondre à la problématique (+ annonce du plan).
Deux ou trois parties
(composées de deux ou trois sous-parties présentant chacune
une
idée clef) :
o
soit thèse, anti-thèse, synthèse,
o
soit un plan présentant une progression dans le détail de l’analyse (du plus général
au plus détaillé).
Conclusion :
o
rappeler brièvement la problématique, son intérêt et la démarche utilisée pour y
répondre,
o
rappeler les principaux arguments utilisés dans leur enchaînement logique,
o
proposer enfin une ouverture, un élargissement possible du sujet (sous forme
d’une question, par exemple).
Exemple
Sujet : éducation et développement
Problématiques possibles : Quel est le rôle de l’éducation sur le développement économique ? Ou
encore : quel est l’impact du développement sur l’éducation ?
1
er
cas : il est possible de traiter les deux relations :
à la fois l’impact de l’éducation sur le développement économique ;
et l’impact du développement économique sur l’éducation.
2
ième
cas : il est parfois possible de choisir la problématique que l’on traite, en précisant alors ce
que l’on ne traite pas. Par exemple, il sera possible de dire :
Plus un pays se développe, plus les formes d’éducation se diversifient. Il est donc clair qu’il existe un impact
du développement économique sur l’éducation. Cependant, c’est à une autre relation que nous avons choisi de
nous intéresser ici, en tentant de répondre à la problématique suivante : quel est le rôle de l’éducation sur le
développement économique ?
Conférence de méthode –
David Flacher
4
Dans tous les cas,
en introduction
, il faudra :
préciser la problématique retenue ;
définir les termes clefs, ici
éducation
et
développement économique
.
Par exemple, il sera possible d’écrire :
Nous entendons par « éducation » l’ensemble des formations qu’un individu reçoit tout au long de sa vie.
L’éducation est donc entendue à la fois au sens de formation initiale et de formation continue. L’éducation
est un des principaux moyens d’accumulation du capital humain. Par « développent économique », nous
faisons référence non seulement à des critères quantitatifs comme la croissance économique du PIB par
habitant mais également à des critères qualitatifs comme la répartition des richesses, l’accès à la santé, aux
loisirs…
rappeler l’intérêt du sujet. Par exemple :
De plus en plus, dans l’économie, la variable clef est celle de la connaissance. En effet, les activités à forte
valeur ajoutée ont de plus en plus besoin de travail qualifié et le savoir est au coeur de la dynamique
d’innovation dont bénéficient les pays les plus riches. A titre d’exemple, depuis plusieurs années, l’Inde
forme un nombre important d’ingénieurs informaticiens qui sont devenus des partenaires privilégiés de
l’industrie du logiciel américain. Ainsi, il apparaît que le savoir et la connaissance, et donc l’éducation,
sont des éléments centraux dans le développement économique. Comprendre l’impact de l’éducation sur le
développement économique constitue donc un grand enjeu de l’économique politique.
Dans le « 1
er
cas » (cf. ci-dessus), il est possible d’ajouter :
Cependant, force est de constater que le développement économique conduit également à des adaptations du
système éducatif, que ce soit pour tenir compte des innovations technologiques et scientifique, soit pour
adapter la formation aux enjeux du marché du travail.
Rappeler la démarche et le plan :
Nous montrerons donc dans un premier temps que… Dans un deuxième temps, nous mettrons en
évidence que… Enfin, dans un troisième temps, nous élargirons la perspective en…
Problématiques correspondant au « 2
ième
cas » (cf. ci-dessus)
1
er
exemple de plan :
plan ayant pour but de répondre à la problématique
:
quelle relation
existe-t-il entre éducation et développement économique ?
1- L’impact de l’éducation sur le développement économique
1.1-
Un impact discutable
1.2-
Un facteur indispensable de développement
2- L’impact du développement économique sur l’éducation
2.1- La nécessité de développer de nouveaux types de formation (continue) pour s’adapter à
l’évolution économique permanente
2.2- Le développement économique génère des inégalités auxquelles l’éducation doit pouvoir
répondre
Problématiques correspondant au « 2
ième
cas » (cf. ci-dessus)
2
ième
exemple de plan :
thèse, anti-thèse et synthèse
, en réponse à la problématique :
peut-on
considérer que l’éducation est un facteur de développement économique ?
1- L’histoire montre que l’éducation n’est pas synonyme de développement
économique
1.1-Le cas des anciens pays de l’Est (éducation poussée mais « retard » économique)
Conférence de méthode –
David Flacher
5
1.2-Le cas des pays développés dont les régions sont inégalement développées (malgré un
système éducatif identique)
Conclusion du 1 : non l’éducation n’est pas forcément un facteur de développement
économique. Autrement dit, l’éducation n’est pas une condition suffisante au
développement économique.
2- Il n’existe pas de développement économique sans éducation
2.1- Les pays développés ont une formation initiale poussée.
2.2- Les pays développés proposent de plus en plus de solutions de formation continue.
Conclusion du 2 : oui, l’éducation est un facteur indispensable de développement
économique. Autrement dit l’éducation est une condition nécessaire au développement
économique.
3- Les conditions permettant de tirer parti de l’éducation pour le développement
économique
3.1- La stabilité politique
3.2- Les infrastructures et les capacités de financement
3.2- le développement de la recherche
Conclusion du 3 : l’éducation est une condition nécessaire au développement qui doit
bénéficier, pour faire ses effets, d’un environnement économique, social et politique
favorable.
3
ième
exemple de plan : un
plan progressif
(du général au plus détaillé) pour répondre à la
problématique suivante :
quel est le rôle de l’éducation dans le développement
économique ?
1- La formation initiale : facteur d’intégration social
1.1-
Le vecteur de transmission des règles de vie en communauté
1.2-
La principale source de travail qualifié
1.3-
Mais une formation insuffisante au regard d’une vie
Conclusion du 1 : la formation initiale joue un rôle majeur dans le développement
économique en fournissant le travail qualifié et en transmettant des valeurs communes à
l’ensemble de la population. Elle n’est cependant pas suffisante pour favoriser de manière
optimale le développement économique, dans un environnement changeant de plus en
plus rapidement.
2- La formation continue : facteur d’adaptation aux évolutions économiques
2.1- Un élément indispensable pour favoriser la dynamique économique et entretenir le
capital humain
2.2- Une possibilité ouverte aux reconversions
Conclusion du 2 : la formation tout au long de la vie ouvre des perspectives pour à la fois
favoriser l’épanouissement de chacun mais également pour permettre une adaptation
économique aux changements continuels.
Conférence de méthode –
David Flacher
6
Fiche de lecture
La ou les lecture(s)
Première lecture : dégager la problématique et le sens du texte.
Deuxième lecture :
o
Dégager les idées principales et la structuration du raisonnement.
o
Distinguer idées et arguments ou exemples.
o
Faire la différence entre ce qui relève des faits et ce qui relève de l’opinion de
l’auteur.
La fiche de lecture
Donner
o
la problématique et la réponse apportée (en deux lignes maximum),
o
le plan du texte (qui structure le raisonnement),
o
les idées et les arguments à l’appui de ces idées,
o
le plan du texte
o
Donner les principales idées et les principaux arguments à l’appui de ces idées.
Faire 3 résumés :
o
en une phrase (25 mots maximum),
o
en 5 lignes (60 mots maximum),
o
en 15 lignes (180 mots maximum).
Proposer, en une page maximum, les éléments qui vous paraissent faire débat. Expliquer
pourquoi. Expliquer la démarche que vous adopteriez pour traiter le sujet (quel plan ?
quels ouvrages ou types d’ouvrages utiliseriez-vous ?...).
Conseils généraux
Syntaxe : préférer des phrases courtes.
Orthographe : relire la copie.
Aller à la ligne ou sauter une ligne pour marquer le passage d’une partie (ou d’une grande
idée) à un autre.
Ne pas confondre les liaisons logique (donc, car, puisque, implique…).
Choisir un pronom personnel et ne plus en changer. En général, il convient d’utiliser
« nous » (nous montrerons que…) à la place de « je » ou de « on ».
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