Anthropologie de la clavicule. I. — La clavicule de l Australien - article ; n°1 ; vol.2, pg 67-85
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1951 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 67-85
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Olivier
Anthropologie de la clavicule. I. — La clavicule de l'Australien
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, X° Série, tome 2 fascicule 1-3, 1951. pp. 67-85.
Citer ce document / Cite this document :
Olivier Georges. Anthropologie de la clavicule. I. — La clavicule de l'Australien. In: Bulletins et Mémoires de la Société
d'anthropologie de Paris, X° Série, tome 2 fascicule 1-3, 1951. pp. 67-85.
doi : 10.3406/bmsap.1951.2884
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1951_num_2_1_2884ANTHROPOLOGIE DE LA CLAVICULE
1. — LA CLAVICULE DE L'AUSTRALIEN
par le Dr Georges OLIVIER
Introduction générale a l'anatomie anthropologique de
la clavicule.
La clavicule a longtemps été le parent pauvre de l'anatomie
anthropologique. L'étude en a mal commencé : feroca avait
imaginé l'indice claviculo-huméral (1862) avec des principes
justes, mais une application erronée (techniques inadéquates,
nombre de cas insuffisants). Aussi fit-il l'unanimité contre cette
utilisation de la clavicule en anthropologie.
Par la suite, des techniques ostéométriques furent décrites par
Parsons (1917), qui fit le meilleur travail, par Lehman-Nitsche
(1894) et par R. Martin (1914). Dès lors, une série de travaux
fragmentaires voient le jour : citons ceux de Kajawa (1924) sur
la clavicule des Finnois, de Shiino et Ynichi (1930) sur celle des
Chinois, de Slowik (1930) sur celle des Egyptiens, de Kleiweg de
Zwaan (1932) sur celle des Javanais, de Woo (1938) sur celle des
Chinois, et de Sauter et Danieli (1939) sur celle des Boschimans,
Hottentots et Griquas. Rien de net ne se dégage d'ailleurs de
ces études, sinon que la clavicule est plus petite dans les races
de petite taille...
C'est alors que Slowik reprend la question dans son ensemble
et publie son volumineux mémoire de 1945, où sont comparées
les clavicules de toutes les races et dont les résultats sont ana
lysés par la méthode statistique. Se basant sur des documents
considérables, l'auteur aboutit à cette conclusion décevante que
les variations de la clavicule sont trop étendues pour que cet
os puisse servir au diagnostic racial.
L'œuvre de Slowik est critiquable : dans de nombreux cas,
il a été obligé d'utiliser des séries de pièces sexuellement non
déterminées ; bien qu'ayant eu l'idée excellente de se reporter à société d'anthropologie de paris 68
l'anatomie des Primates, il n'en a pas tiré les interprétations
phylogénétiques utiles, pourtant facilitées par les travaux de
Schultz (1930 et 1937) ; enfin, il s'est trop cantonné dans l'ostéo-
métrie, alors que Terry a montré (1932 et 1934) tout l'intérêt
que présente l'étude comparée des caractères anatomiques.
Il semble donc que cette étude doive être reprise sur de nouv
elles bases. Il faut d'abord définir les caractères de la clavicule
dans les grands groupes raciaux, en faisant les parts égales à
l'anatomie et à l'ostéométrie. Il faut ensuite chercher la valeur
de ces caractères, voir si certains ne sont pas en corrélation
constante avec d'autres et ne déterminent pas des types ; il est
probable que les différences raciales, si elles existent, consistent
en différences dans la fréquence des types. Il faut enfin inter
préter ces caractères à la lueur de l'anatomie comparée.
Il est difficile d'admettre qu'il y ait des types différents d'omop
lates et non des types de clavicules. Les caractères de ces deux
os de la ceinture scapulaire sont vraisemblablement en liaison.
De plus, la clavicule est une pièce très particulière : os de memb
rane et non de cartilage, il est le premier à apparaître et le
dernier à s'ossifier. Il n'y a pas de raison pour qu'il soit sans va
leur anthropologique : sa variabilité doit être un masque qui
nous cache les différences.
Mon plan est ainsi tout tracé : en premier lieu j'étudierai la
clavicule de différents groupes raciaux, en commençant par le
plus primitif actuellement connu ; ultérieurement, je chercherai
à déterminer les types.
Introduction particulière a l'étude de la clavicule de
l'Australien.
La présente étude a été effectuée au cours d'un séjour en Aust
ralie, à Melbourne. J'ai utilisé deux séries de pièces : la princi
pale provient du département d'Anthropologie du National
Museum et a été mise à ma disposition par Mr Tugby, que je
dois remercier très vivement ; une autre, secondaire, m'a été
fournie fort aimablement par le Prof. Sunderland, du Laborat
oire d'Anatomie de l'Université. Cette seconde série comporte
70 clavicules masculines, sexuellement déterminées au moyen
du bassin par le Dr Ray (Senior Lecturer) ; elle provient d'indi
gènes du Sud-est de l'Australie, exhumés d'un cimetière situé à
la limite des Etats de Victoria et de New South Wales ; elle ne
m'a servi qu'à préciser la fréquence de certains caractères ana
tomiques.
La série du National Museum a été étudiée en détail ; elle
comprend 71 clavicules, auxquelles il faut ajouter un certain OLIVIER. ANTHROPOLOGIE DE LA CLAVICULE 69 G.
nombre de pièces endommagées, que j'ai pu utiliser pour certains
caractères. La provenance est très variable, en principe de toute
l'Australie, en pratique surtout du Sud et du Sud-est du con
tinent. Il m'a fallu déterminer le sexe, avec les difficultés que
cela comporte. Lorsque le bassin était présent, c'était aisé. Lorsq
u'il était absent, je n'ai pu me baser sur la gracilité des pièces :
on sait que les Australiens présentent un métissage, ou une com
posante, négritoïde, et que la gracilité du squelette est un carac
tère classique des Negritos. Aussi j'ai utilisé le procédé de Houzé :
je me suis basé sur la longueur des pièces, caractère évidemment
discutable aussi, mais qui m'a donné des résultats paraissant
évidents et satisfaisants : au-dessous de 130 mm, les pièces i
ndéterminées ont été classées comme féminines, au-dessus de
135 mm comme masculines. Il m'est resté 6 clavicules de sexe
incertain :
— deux paires, trop grêles pour être masculines, bien qu'assez
longues, ont été arbitrairement étiquetées féminines.
— une pièce, trop courte pour être masculine en principe
(130 mm), a été classée comme telle pourtant, à cause de sa
robustesse.
— une pièce, trop grêle pour être typiquement masculine,
mais très longue (145 mm), a été aussi maintenue dans ce sexe.
Finalement, j'ai obtenu deux lots de clavicules utilisables,
48 masculines et 23 féminines, dont 24 paires. Mon étude por
tera essentiellement sur les pièces masculines, la différence
sexuelle n'étant indiquée que secondairement.
Il faut noter, parmi les pièces écartées, 3 cals de fracture, tous
chez des hommes, et plusieurs cas d'ostéite géodique, probable
ment ostéomyélitique, ayant boursouflé et déformé les pièces.
Dans la série du Laboratoire d'Anatomie, il y avait un cal de
fracture et une ostéite. Compte tenu des pièces écartées parce
que détériorées, cela fait environ 3 % de cals de fracture.
L'âge est, bien entendu, toujours inconnu.
Pour suivre le plan classique, je donnerai d'abord le résultat
de mes mensurations, puis de mes observations anatomiques,
sans que cela corresponde dans mon esprit à l'ordre d'impor
tance, au contraire.
A. Ostéométrie.
1° Longueur absolue.
La valeur moyenne de la longueur de 48 clavicules masculines
d'Australiens est de 136,9 mm. 70 société d'anthropologie de paris
Ce chiffre est bien de l'ordre de grandeur de ceux qui ont été
trouvés par d'autres auteurs pour le même groupe racial :
Spengel 131,2 mm (7 pièces).
Pasteau 140,5 (2
Turner 142,2 mm (12 pièces).
soit : 138,3 mm en compilant ces résultats,
auxquels on peut ajouter celui de Schultz, portant sur 7 pièces
de sexes mêlés et donnant une longueur moyenne de 132,5 mm,
et celui de Slowik 135 mm pour 42 pièces de sexe
mêlés.
La variabilité est assez grande : la longueur

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