Anthropologie du Levant espagnol chalcolithique - article ; n°3 ; vol.1, pg 167-184
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1984 - Volume 1 - Numéro 3 - Pages 167-184
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Riquet
J. Ma. Basabe
Anthropologie du Levant espagnol chalcolithique
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIV° Série, tome 1 fascicule 3, 1984. pp. 167-184.
Citer ce document / Cite this document :
Riquet R., Basabe J. Ma. Anthropologie du Levant espagnol chalcolithique. In: Bulletins et Mémoires de la Société
d'anthropologie de Paris, XIV° Série, tome 1 fascicule 3, 1984. pp. 167-184.
doi : 10.3406/bmsap.1984.3930
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1984_num_1_3_3930Bull, et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 1, série XIV, 1984, p. 167-184.
ANTHROPOLOGIE
DU LEVANT ESPAGNOL CHALCOLITHIQUE
par R. Riquet et J. Ma. Basabe
Au cours de l'été 1969, les auteurs ont repris l'étude de tous les documents
anthropologiques accessibles détenus par les Musées de Valence (Conserv. :
M. Fletcher Vails), d'Alcoy (Conserv. : M, Pascual), de Villena :
M. Soler Garcia), ď Alicante : M. Llobregat) et d'Almeria :
M. Garcia Jimenez). Par manque de temps, ils ont négligé quelques petites col
lections gardées par des institutions trop tardivement repérées et des musées de
village. Le tout ne doit pas dépasser une dizaine de pièces dont probablement la
moitié d'inutilisables.
Notre travail fut grandement facilité par les conseils et introductions de M.
Le Professeur S. Alcobé Noguer, maître de l'anthropologie espagnole. Nous ne
saurions trop louer l'heureuse alliance de la science, de la sagesse et de la court
oisie' dont il donne un exemple qu'on aimerait qualifier de contagieux. Nous
remercions aussi les conservateurs des musées que nous avons énumérés et soul
ignons au passage l'importance du Musée Archéologique de Valence qui possède
toutes les prérogatives d'un véritable institut pouvant servir de modèle à bien
des villes de France ou d'Espagne. C'est d'ailleurs le siège du Service d'Investi
gations Préhistoriques.
Les documents que nous présentons ici ont été signalés antérieurement dans
la proportion des 2/3 environ mais la grande majorité n'avait pas bénéficié
d'une étude véritable. Les données tirées de la littérature seront scrupuleusement
indiquées. A ce sujet, nous devons noter qu'à de rares exceptions près, les sujets
que nous avons examinés ne figurent pas dans la magistrale étude de M. Fusté
Ara consacrée aux populations néo-énéolithiques du « Pais valenciano » (1957).
En ajoutant les deux séries, celle de Fusté et la nôtre, on disposera désormais
d'un tableau assez probant de l'humanité néolithique du Levant encore que les
méthodes statistiques réclament toujours plus de chiffres. C'est pourquoi nous
avons ajouté quelques documents étudiés par Barras de Aragon.
\ I. — LE PROBLÈME CHRONOLOGIQUE
Nous ne le soulevons ici que par scrupule, afin de mieux montrer les limites
de notre étude.
En effet nous avons groupé tous nos ossements comme s'ils provenaient de
sépultures synchrones, ce qui n'est probablement pas le cas.
Durant le Néolithique ancien, il existe peut-être une phase antécardiale que
les auteurs valentins, tout particulièrement M. Tarradell, ont eu le mérite
d'entrevoir aux grottes de la Cocina à Dos Aguas, et de Llatas, à Andilla 168 SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS
(Valence). Nous n'avons pas d'ossements humains pouvant se rapporter à cette
hypothétique période.
Toujours au Néolithique ancien, la phase céramique décorée par impression
de coquilles de Cardium est magnifiquement illustrée par les fouilles de la célè
bre grotte de la Sarsa en Bocairente (Valence) et celles de la grotte de l'Or en
Beniarres (Alicante) pour ne pas parler des petites cavernes de Montgô, des Cend
res, du Barranc del Castellet, des Meravelles, des Mates, de Petroli ou du vi
llage préhistorique de la Casa de Lara. Il n'est guère possible que nos sujets de
la Sarasa, de la Cueva de l'Or ou de celle de Montgô se placent à cette phase du
Néolithique. Nous leur avons donc fait, à regret, rejoindre le peloton des trou
vailles chalcolithiques. Presque tous proviennent effectivement des couches supé
rieures et non de celles à céramique « cardiale ».
On n'a pas trouvé, au pays de Valence, de traces indubitables du Néolithique
moyen si clairement présenté en Catalogne par la civilisation des sépultures indi
viduelles en fosses et à poterie inornée, lointaine parente des civilisations de la
Lagozza (Piémont) et de Chassey (Côte d'Or). La civilisation néolithique dite
almérienne, que Tarradell considère, à très juste titre, comme très différente de
celle des sépultures en fosse catalanes par ses tombes collectives d'allure paramé-
galithique et sa céramique inornée plus grossière, n'a pas davantage laissé de
vestiges dans la région de Valence. Peut-être le dépôt de bracelets de coquilles de
pétoncles de Penya Roj a (Alicante) et les niveaux inférieurs du village néolithi
que de Navarres (Valence) se classent-ils dans ce néolithique moyen encore mal
défini mais en tout état de cause nous ne voyons aucun squelette préhistorique à
placer ici. Les moins éloignés seraient ceux de Calaceite (Teruel) mais franche
ment hors de notre région.
Comme dans toute l'Europe, le Chalcolithique englobe la majorité des trou
vailles. Mais nous ne croyons pas du tout que le Chalcolithique valentin forme
une séquence culturelle bien définie. Il nous paraît en effet difficile de placer sur
un même plan les mobiliers de la grotte de la Pastora (Alcoy) et de celle de
Rocafort ou de la station de la Ereta de Pedregal (Navarres). Il y a probable
ment place pour un Néolithique final ou Chalcolithique initial avec très peu de
métal, dépourvu de poignards de cuivre. Une seconde phase pourrait comprend
re les niveaux à et à pointe de flèche à soie, en cuivre. Mais nous
n'avons pas la compétence requise pour établir des séquences qui, de toute évi
dence, sont difficiles à individualiser dans les sépultures collectives valenciennes
aussi souvent réutilisées que celles du Midi français.
Le Néolithique, sensu lato, c'est-à-dire prolongé par le Chalcolithique ou
Enéolithique, s'étiole dans un Bronze ancien aux contours mal définis tout au
moins en ce qui concerne les types métalliques d'allure tout à fait chalcolithique.
C'est pourquoi les documents osseux de Campello, Onteniente, Pena de la
Duena et autres n'ont pas été dissociés de ceux du Chalcolithique. Nous n'avons
donc pas séparé le Bronze ancien valencien, tel que le conçoit M. Tarradell, du
Chalcolithique. Il s'agit d'une attitude provisoire.
Par contre, nous avons laissé de côté les restes qui appartiennent à la civilisa
tion indubitablement métallique d'El Argar, encore que certaines sépultures col
lectives d'Alicante, sépultures qui feront l'objet d'un autre travail ne se classent
pas si facilement.
En attendant que les valeureux préhistoriens de Valence, Alicante, Alméria, RIQUET ET J. Ma. BASABE. — LE LEVANT ESPAGNOL CHALCOLITHIQUE 169 R.
Villena et Alcoy aient la chance de mettre la main sur les bonnes stratigraphies
qui finiront bien par se présenter, il faudra se contenter de nos arrangements. Il
n'en allait pas autrement en France il y a encore une vingtaine d'années.
II. — LES MATÉRIAUX
Pour des raisons de commodité, nous les avons répartis par musée.
A — Musée de Valence
1° Cueva (Cova ou Cove ta selon les auteurs) de l'Or, ci Beniares (Alicante)
De cette grotte, dont les quatre couches inférieures, à belles poteries cardia-
les, se placent dans la seconde moitié du quatrième millénaire (v. Pascual Perez)
nous avons retrouvé quelques documents anthropologiques qui malheureusement
ont souffert des injures du temps et proviennent probablement des couches supé
rieures.
La première pièce correspond à une mandibule qui paraît masculine mais
dont le menton s'arrondit trop régulièrememt pour qu'il y ait certitude.
La seconde est représentée par un pariétal droit infantile et les bordures
frontale, occipitale et pariétale gauche attenantes. C'est dire que les mensurat
ions que nous proposons ne correspondent qu'à des approximations.
Le troisième document se réduit à un occipital adult

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