Atelier 1 Comment inscrire une dmarche de prvention dans un projet  ducatif et de loisirs
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SEMINAIRE PREVENTION DES CONSOMMATIONS DE PRODUITS PSYCHO-ACTIFS EN DIRECTION DES JEUNES Le 19 juin 2006 après-midi au CREPS DE TOULOUSE Atelier 1 Comment inscrire une démarche de prévention dans un projet éducatif et de loisirs ? Préalables -Il s’agissait de débattre autour d’expériences menées par les participants, afin de faire ressortir quelques idées fortes qui permettraient de poser un cadre aux actions de prévention dans le champ des loisirs. La synthèse de cet atelier est construite de façon à faire apparaître pour chaque thème abordé, le questionnement proposé par un ou plusieurs participants, et ensuite les réflexions, réponses ou suggestions apportées par le groupe. -Deux situations différenciées sont représentées dans ce séminaire selon que l’on se trouve en espace de loisir ou en club sportif. Deux espaces d’accueil des adolescents que l’on ne peut pas confondre, dans la mesure où il apparaît plus difficile pour un club sportif de travailler dans une logique de projet pédagogique. 1/ Rencontrer le public destinataire d’une action proposée dans un centre de loisirs Des animateurs ont la volonté de mener des projets de prévention des consommations de drogues en espace de loisirs. Pourtant, les publics attendus lorsque ces actions se mettent en place et susceptibles d’être concernés par ces questions ne participent pas, ou très peu. Ces décalages entre publics visés et publics touchés renvoient à la nécessité, dans la ...

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Langue Français

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SEMINAIRE PREVENTION DES CONSOMMATIONS
DE PRODUITS PSYCHO-ACTIFS EN DIRECTION DES JEUNES
Le 19 juin 2006 après-midi
au
CREPS DE TOULOUSE
Atelier 1
Comment inscrire une démarche de prévention
dans un projet éducatif et de
loisirs ?
Préalables
-Il s’agissait de débattre autour d’expériences menées par les participants, afin de faire
ressortir quelques idées fortes qui permettraient de poser un cadre aux actions de prévention
dans le champ des loisirs.
La synthèse de cet atelier est construite de façon à faire apparaître pour chaque thème
abordé, le questionnement proposé par un ou plusieurs participants, et ensuite les réflexions,
réponses ou suggestions apportées par le groupe.
-Deux situations différenciées sont représentées dans ce séminaire selon que l’on se trouve
en espace de loisir ou en club sportif. Deux espaces d’accueil des adolescents que l’on ne
peut pas confondre, dans la mesure où il apparaît plus difficile pour un club sportif de
travailler dans une logique de projet pédagogique.
1/ Rencontrer le public destinataire d’une action proposée dans un centre de loisirs
Des animateurs ont la volonté de mener des projets de prévention des consommations de
drogues en espace de loisirs. Pourtant, les publics attendus lorsque ces actions se mettent
en place et susceptibles d’être concernés par ces questions ne participent pas, ou très peu.
Ces décalages entre publics visés et publics touchés renvoient à la nécessité, dans la
définition d’un projet, de préciser très clairement ses objectifs. Une information collective, par
exemple, n’est pas forcément destinée à répondre à des préoccupations individuelles. Il ne
s’agit pas pour autant d’un échec. Même si l’opération touche plutôt des publics qui « vont
bien », ils peuvent être eux-mêmes ou devenir des relais vers d’autres jeunes (actions par
les pairs).
Ces réflexions amènent à différencier des objectifs en fonction des publics, à adapter en
permanence les actions aux besoins, à rechercher des modalités de travail qui soient
susceptibles de lever les résistances des adolescents les plus éloignés des actions.
Cela nécessite aussi de poser la question des limites dans l’intervention en espace de loisirs,
et de travailler les passages de relais vers d’autres intervenants.
2/ Les problématiques de consommation et les limites de l’intervention socio-
éducative
Lorsque des professionnels de l’animation souhaitent s’adresser aux adolescents qui
montrent ou évoquent des conduites de consommation, ils savent écouter leur mal être et
leurs revendications, ils savent également discuter, les informer sur les conséquences
sanitaires et rappeler la loi, mais se sentent souvent impuissants et démunis pour aller plus
loin.
Ils se heurtent à des résistances de la part de ces publics qui tendent alors à fuir la
relation ou même le lieu.
Pour autant, dans les espaces d’accueil de jeunes, ne pas voir, ne rien dire, ne pas mettre
en mot ce qui se passe lorsque se manifestent ces conduites à risque, ne peut être une
position retenue. Les adultes doivent, en toute circonstance, signifier qu’ils sont là, qu’ils ont
1
vu ou entendu. Dans le cas contraire, l’image renvoyée aux adolescents est celle d’un
monde des adultes indifférents,
voire ignorant à leurs préoccupations voire difficultés.
3/ Les besoins de formation des professionnels
Cela pose donc la question d’outiller davantage ces professionnels à ouvrir le dialogue sans
moralisation ni délation, de leur fournir des occasions de partager des questionnements et
des expériences avec d’autres partenaires afin de confronter leurs pratiques et leurs points
de vue. Il s’agirait de travailler à la fois sur les représentations (des jeunes comme celles des
professionnels), ainsi que
sur les postures éducatives. Travailler également sur le maintien
des liens avec les adolescents tout en posant le
cadre et les limites.
4/ Faire face aux problématiques des jeunes et faire lien dans le travail en espace de
loisirs
Aborder les consommations de drogues ou plus largement les conduites à risques touche à
l’expérience intime de chacun. En animation se pose la question du partage, de l’échange, et
la prévention ne signifie pas forcément parler « produits » mais construire une relation de
proximité qui permette d’aborder des sujets sensibles.
« Faire prévention », ce n’est pas forcément convaincre, mais avant tout faire lien, ouvrir un
espace de dialogue avec les jeunes, accompagner dans le temps d’éventuels changements
de comportement.
5/ Des repères pour aborder un projet de prévention – Des conditions minima pour de
« bonnes pratiques »
Prendre le temps de travailler en profondeur les objectifs que l’on souhaite poursuivre
Associer les publics et travailler à partir de leurs envies et compétences propres
Mobiliser des partenaires variés
Travailler dans la durée plutôt que de manière ponctuelle,
Comprendre et travailler avec l’environnement des jeunes (urbain, social, familial…)
Au sein des clubs sportifs, la question des partenariats ne va pas toujours de soi. Des
exemples toutefois montrent qu’il existe une multitude de montages possibles selon les lieux,
les contextes et les implications des divers acteurs : parfois entre élus et jeunes, parfois
autour d’associations spécialisées en prévention…
En tout état de cause, associer des compétences, expériences et métiers diversifiés, que ce
soit au sein de formations ou pour monter des projets d’action est un atout très important
pour inscrire la prévention au sein d’espaces de vie des adolescents et jeunes adultes.
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