— Attention - compte-rendu ; n°1 ; vol.1, pg 373-388
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Description

L'année psychologique - Année 1894 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 373-388
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 4
Langue Français
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Extrait

VI. — Attention
In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 373-388.
Citer ce document / Cite this document :
VI. — Attention. In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 373-388.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1894_num_1_1_1144VI
ATTENTION
SOMMAIRE
Expériences d'Eckener et de Pace sur les oscillations de l'attention. — de Münsterberg sur la modification des sensations par l'atten
tion. — Théorie et expériences de Lange sur lamécanisme de l'attention
volontaire. — Expériences de Lehmann sur les rapports entre
et la respiration.
H. EGRENER. — Untersuchungen über die Schwankungen der
Auffassung minimaler Sinnesreizen {Eludes sur les oscillations de
la perception des excitations très faibles). (Phil. Stud., VIII, p. 343-
387.)
L'auteur critique d'abord les théories de Urbantschitsch * qui
explique les oscillations dans la perception d'un son faible par la
fatigue de l'organe sensoriel externe, de Lange 2, qui attribue à ces
oscillations une origine centrale, et de Münsterberg3 qui les explique
par des effets d'ordre purement moteur ne dépendant que des muscles
d'accommodation ; cette dernière théorie est soumise à une critique
plus étendue que les autres ; Fauteur refait quelques expériences de
Münsterberg et les trouve en partie fausses. Les de l'au
teur sont faites avec des excitations auditives très faibles de trois
genres différents : le tic-tac d'une montre, le bruit produit en faisant
tomber un filet de sable fin sur une plaque vibrante en acier, et la
transmission au moyen d'un téléphone du bruit produit par un mar
teau de Wagner en action. Le sujet devait presser sur un bouton
au commencement et à la fin de chaque silence, une transmission
électrique permettait d'obtenir un enregistrement sur un cylindre.
Quatre sujets se sont soumis à ces expériences faites ordinairement
la nuit.
(1) Pflüg. Arch., Bd. XXIV, p. 574, Bd. XXVII, p. 440; Centralbl. f. d.
med. Wissensch., 1875, p. 626.
(2) Phil. Stud., IV. p. 390.
(3) Beiträge z. exper. Psychol., II, p. 69. L" ANNÉE PSYCHOLOGIQUE. 1894 374
Deux genres différents d'oscillations se rencontrent, dans un certain
nombre de cas ; pendant qu'on entend très bien le bruit, une interrup
tion brusque, mais d'une faible durée, se produit ; après cette interrupt
ion, la sensation redevient de nouveau nette ; ces sortes d'oscillations
peuvent, d'après l'auteur, être expliquées par la fatigue de l'organe
sensoriel ; dans d'autres cas, au contraire, on perçoit des changements
continus dans l'intensité du son, ces oscillations ont des durées bien
plus longues que les précédentes et puis on a besoin de faire un cer
tain effort interne pour percevoir le bruit qu'on ne perçoit plus, ce
sont des caractères qui distinguent beaucoup ces deux genres d'oscillaJ
tions. Pour étudier ce deuxième genre d'oscillations, l'auteur fait les
expériences suivantes :
1° Dès que le sujet indique le commencement d'un intervalle de
silence, on interrompt le bruit, le sujet s'en aperçoit, ce n'est donc
pas à vrai dire un silence, car on perçoit toujours quelque chose :
2° Pendant que le sujet écoule un certain bruit, on en fait entendre
un autre aussi faible, mais le sujet doit porter toute son attention sur
le premier ; on remarque que, dans ce cas, la perception vague du
second bruit se fait sans oscillations; si on interrompt le second bruit,
le sujet le remarque. Si au contraire le sujet doit porter son attention
sur les deux bruits, il ne peut le faire qu'en passant successivement de
l'un à l'autre, et toujours le bruit sur lequel est portée l'attention pré
sente des oscillations ;
3° Pendant que le sujet écoute attentivement un bruit, on l'inte
rrompt, le sujet ne s'en aperçoit qu'après un certain intervalle de
temps qui présente des différences individuelles considérables ; ceci
indique la persistance d'une image très vive du bruit.
L'auteur déduit de ces expériences que c'est cette persistance des
images très vives qui joue le rôle le plus important dans les oscilla
tions.
La mesure des durées des oscillations présente des difficultés consi
dérables, le sujet est un peu gêné par cette obligation de presser un
bouton toutes les fois qu'il cesse de percevoir le bruit, puis il a une
tendance à rythmer ces mouvements et à les faire périodiquement ;
les résultats obtenus sur la durée des oscillations sont en complète
contradiction avec ceux de N. Lange, qui affirmait la périodicité de ces
oscillations ; on a obtenu en effet les chiffres suivants * :
(1) Les chiffres du tableau indiquent les secondes; E est la durée de la
sensation ininterrompue, P, celle de l'intervalle de silence qui la suit. ,
.
EGKENER 375
TIC TAC D'UNE MONTRE m Ü3 PÉRIENCl - — - — — ^■■^^-- JOMBRE VAI.EL'R MAXIMA VALEUR MINIMA
NXE V A n I A T I 0 X MOVE SUJETS AHITHM :tique MOYENNE
Cd
*Q E P. E. P. E. P. E. P.
0,2 1,7 24 0,5 9,6 95 3,4 0,2 M. 280
3,2 4,1 2,3 6,5 18,6 6,9 1,3 0,2 200 W.
6,3 2,7 7,3 1 E. 2,9 1,2 27 0,2 250
3,7 2,4 11,6 1,1 0,2 S. 9,3 6,5 32 75
T DU S; VBLE BRU
11,4 4,7 0,7 29 6,3 2,7 0,4 M. 1,5 350
7,4'
W. 2,7 4,2 1,1 23 5,8 1,6 0,2 150
E. 5,7 3 3,1 1,4 19,2 4,7 0,9 0,3 250
0,7 S. 50 0,4 11,4 0,1 15,0 24 0,2 50
On voit que les différences individuelles sont très considérables et
que la variation moyenne est très forte, de sorte qu'on ne peut pas par
ler de périodicité.
L'auteur compare les durées des oscillations aux durées des persis
tances des images ; nous transcrivons encore ce tableau qui présente
un grand intérêt :
TIC TAC D UNE MONTRE BRUIT DU SABLE
SUJETS DUREE DUREE DURÉE DUREE
des des des des
24 — 0,5 11,4— 1,5 M. 3 à k 1
6,5 — 3,2 7,4 - 2,7 W. 3/4 1
3/4- E. 6,3 — 2,9 5,7 — 3 3/4
S. 9,3 — 3,7 50 — 0,1 5 à 7 1
On voit que précisémentles bruits qui présentent des oscillations rares
peuvent être retenus comme image plus longtemps. Ceci conduit l'au- 376 l'année psychologique. 1894
teur à admettre que ces images influent sur les oscillations et que les
oscillations sont produites par un changement dans ces images.
A la fin de son étude, l'auteur rapporte avec beaucoup de détails les
observations internes des différents sujets sur leur état mental pen
dant les expériences. Il s'est dégagé de ces observations que, malgré
la volonté de ne s'occuper que du bruit et de fixer toute son attention
sur le bruit, il se produit en nous un changement continu de repré
sentations et de sentiments et à mesure qu'une représentation perd sa
liaison avec les autres elle devient plus vague et disparaît. L'auteur y
voit encore une preuve de sa théorie des oscillations.
Victor Henri.
N. LANGE. — Études psychologiques. Loi de la perception et théo
rie de l'attention volontaire (en russe). (Odessa, 1 vol. in-8, 296 p.)
Dans une préface de 38 pages, l'auteur se propose de montrer qu'il
est nécessaire de fonder des laboratoires de psychologie expériment
ale dans les universités russes ; trois arguments sont donnés par
l'auteur :
1° L'état actuel de la psychologie qui pour son développement a
besoin d'expériences et d'observations précises ;
2° L'exemple qui est donné par les universités des autres pays ; ici
l'auteur donne une description des différents laboratoires ; ne les
ayant pas visités, il a pris cette description dans l'article de Krohn1,
et a été par conséquent induit dans les mêmes erreurs, qui sont très
nombreuses ;
3° L'utilité de la psychologie expérimentale pour les médecins et les
pédagogues, et l'influence que peut avoir la psychologie expériment
ale sur le développement d'une science anthropologique générale.
Loi de la perception. — Les études sur la loi de la perception avaient
déjà paru à différentes époques dans le journal de philosophie et de
•psychologie russe (de Grote) et au congrès de Londres (1892) ; l'auteur
a réuni ces études, les a étendues, a donné de nouveaux
exemples, mais en somme le fond est resté le même ; voici l'énoncé de
cette loi de la perception : le processus de toute perception consiste
dans une succession très rapide d'états psychiques qui se différencient
de plus en plus en devenant déplus en plus corrects; prenons pa

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