Au XIXe siècle : le développement du capitalisme et les réactions de la société  ; n°4 ; vol.22, pg 891-908
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Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1967 - Volume 22 - Numéro 4 - Pages 891-908
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Publié le 01 janvier 1967
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Langue Français
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Au XIXe siècle : le développement du capitalisme et les
réactions de la société
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 22e année, N. 4, 1967. pp. 891-908.
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Au XIXe siècle : le développement du capitalisme et les réactions de la société. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations.
22e année, N. 4, 1967. pp. 891-908.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1967_num_22_4_421584NOTES BRÈVES
permettent d'affirmer, que 15 % des décès étaient alors dus à la variole.
C'est l'inoculation, qui aurait permis de réduire cette hécatombe et
provoqué le « démarrage démographique ». L'auteur ajoute aussitôt
que les progrès industriels et agricoles permirent seuls la poursuite de
cet essor, en écartant le risque d'un abaissement trop accentué des
niveaux de vie. — P. D.
m La crise de subsistances en Grande-Bretagne en 1795-96. — W. M. Stern
(« The Bread Crisis in Britain, 1795-96 », Economica, XXXI, n° 122,
mai 1964, pp. 168-187) démontre la gravité de cette crise : les décès en
1795 furent de 6 % supérieurs à ceux de la moyenne des deux années
précédentes. Il analyse les efforts du gouvernement pour la combattre :
achats massifs de grains à l'étranger par l'Etat, mesures pour restreindre
la consommation (en empêchant la distillation des grains, la fabrication
de l'amidon, etc.), qui devaient être à nouveau utilisées lors des crises
ultérieures de la période des guerres (tandis que pour le commerce d'Etat,
ce fut la première et dernière expérience). Ce travail permettra d'intéres
santes comparaisons avec la crise contemporaine en France (vers laquelle
l'opinion anglaise croyait à tort que des grains étaient expédiés en contre
bande). — F. С
Au XIXe siècle : le développement du capitalisme
et les réactions de la société
m En Angleterre : une banque locale de 1820 à 1914. — Des fameuses
banques rurales (ou régionales), Mlle A. M. Taylor présente un exemple
un peu tardif mais fort intéressant : (Gilhtts, bankers at Banbury and
Oxford. A study in local economic history, Oxford University Press, fin
1964, 247 p., pi., 1 carte en portefeuilles.) Gillet de Banbury (Oxfordshire),
maison quaker fondée ou plutôt reprise en 1822 avec l'aide des Gibbins
de Birmingham et de Swansea. Une branche londonienne en conserve les
archives (depuis l'absorption par Barclay's), et la presse locale, les varia
tions de la clientèle retracent toutes les révolutions industrielles et agri
coles du siècle. Les Gilletts eux-mêmes, issus du textile, étaient en même
temps fabricants de peluche, puis de velours gaufré Bessemer, et avaient
des bureaux à Londres, entreprise qui sombra en 1840 avec une dette
de £ 6 000 (soit le découvert maximum) envers la banque. Dès 1820,
les plus avisés de leurs tisserands faisaient apprendre'à leurs fils le métier
de cordonnier, plus stable (partie à cause de la concurrence du Nord,
partie à cause du changement de mode). En 1848, un des ateliers Gilletts
fut transformé en salle d'exposition pour les instruments agricoles qu'ils
fabriquaient par ailleurs. Grâce au chemin de fer, le marché de Banbury,
siège central de la banque, grandit jusqu'en 1870, et les bénéfices banc
aires avec lui, puis le déclin suivit celui de la céréaliculture anglaise.
Cependant les grands établissements, qui avaient failli mettre la main
sur l'affaire dès 1840, attendirent la fin du siècle ; d'elle-même elle avait
alors adopté la nouvelle politique de crédit de moindres risques et
891 ANNALES
taux (sur lesquels le livre ne renseigne guère, mais les associés pouvaient
emprunter gros à la caisse).
Un appendice est consacré à la fondation de la Chambre de compens
ation des banques rurales en 1858. L'auteur s'est refusé à construire la
moindre courbe, mais fournit une grande carte topographique. — J.- J. H.
■ Banque privée et bibliothèque rose. — Henry Thornton, cousin et
second de Wilberforce, fut à la fois une grande figure de la secte anglicane
— et du groupe parlementaire — des Evangéliques (cf. E. G. Léonard et
Boisset, Histoire générale du protestantisme (T. II, p. 179) et un banquier
connu par sa critique du papier monnaie, reprise par Ricardo et rééditée
en 1939 par Von Hayek. Sur cet autre aspect, son premier biographe,
Standish Meacham (Henry Thornton of Clapham 1760-1815, 1964, Har
vard U. P., 205 p.) n'a pu rassembler que quelques notations, plutôt
d'histoire sociale qu'économique : pour le fils du directeur de la Compagnie
de Russie, « le plus grand marchand d'Europe après Hope », entrer dans
une banque était le contraire d'une promotion ; ses associés voulaient
truquer les bilans et se souciaient peu de la misère des employés ; lui-
même, en 1795, consacrait à la maison quatre heures par jour contre une
et demie à ses dévotions matinales (mais autant d'argent aux œuvres x
qu'à ses propres besoins).
Les archives de sa famille sont plus riches sur la vie du petit groupe
évangélique à Clapham, aux environs de Londres, et surtout sur la psy
chologie de ses enfants, nés entre 1797 et 1810 : si la mort tient une plus
grande place dans leurs leçons, on n'est pas loin, en général, des Petites
filles modèles. Certains de ces enfants devaient se rapprocher de l'Église
anglicane ; M. Meacham estime que le plus fidèle héritier de l'esprit
de Clapham fut Leslie Stephen qui, édifié par Darwin, prêcha l'agnos
ticisme. — J.-J. H.
■ La recherche sur « les structures sociales et économiques de l'agglomé
ration lyonnaise à la veille de la Révolution de 1848 », dont M. С. Авои-
CAYA livre les résultats dans les Annales de Г Université de Lyon (tro
isième série. Droit. Fascicule 24, 1963) a déjà reçu la consécration des
historiens, ainsi qu'en témoigne l'élogieuse préface de M. R. Besnier,
Professeur à la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris.
L'économiste est -il autorisé à émettre à son tour une opinion ? Les
spécialistes lui pardonneront son intrusion, puisque c'est M. C. Aboucaya
qui la provoque, en prenant — consciemment et courageusement — le
risque d'interpréter ses sources juridiques à la lumière de la méthode
quantitative.
Avouons que le pari est gagné. L'analyse de la société lyonnaise à
la veille de la Révolution de 1848 accède, grâce à l'exploitation statis
tique des documents d'archives, à une profondeur que n'eût pas permis
d'atteindre la description formelle des institutions et le commentaire
sous forme de glose des pratiques juridiques de l'époque.
Les conditions structurelles de la formation des groupes sociaux
sont d'abord dégagées à l'aide de données économiques générales : concen
tration industrielle et commerciale, sous-emploi chronique, hausse des
prix, etc. De cette toile de fond, se dégage ensuite la stratification sociale
1. S. Neii/l, dans L'anglicanisme (cité par Léonard et Boisset) disait : les deux
tiers de son revenu ; en fait, il s'agirait du quart.
892 NOTES BRÈVES
de l'agglomération lyonnaise, saisie au travers de la répartition des
fortunes telle que l'auteur la reconstitue à partir des mutations par décès.
On peut alors comprendre les comportements de ces groupes sociaux,
l'analyse quantitative des déclarations de successions, des actes testa
mentaires et des contrats de mariage, redonnant à chacun d'eux sa vie
propre. Intérêts individuels, plus ou moins bien compris, intérêts fami
liaux, plus ou moins à l'abri des courants économiques, les uns et les
autres ou compatibles : leur tableau est complexe, mais
brossé d'une main sûre.
Finalement, outre la richesse que présentent pour eux-mêmes les
résultats obtenus, c'est l'adoption d'un point de vue et l'application
d'une méthode qui attireront surtout l'attention des économistes sur le
travail original de M. C. Aboucaya. — G. P.
■ Les crises vues par la presse économique et financière : 1815-1848.
Dans cet article [Revue d'Histoire moderne et contemporaine, janvier-
mars 1964), Bertrand Gille veut montrer, « comment les contemporains
ont pris conscience

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