Audition - compte-rendu ; n°1 ; vol.26, pg 440-453
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Description

L'année psychologique - Année 1925 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 440-453
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 6
Langue Français
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Extrait

6° Audition
In: L'année psychologique. 1925 vol. 26. pp. 440-453.
Citer ce document / Cite this document :
6° Audition. In: L'année psychologique. 1925 vol. 26. pp. 440-453.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1925_num_26_1_6275'
440 ANALYSES BIBLIOGBAPHIQUES
6° Audition
JOHN P. MINTON. — The dynamical function of the tympanic
membrane and its associated ossicles (La fonction dynamique de la- du tympan et de la chaîne d'osselets). — Pr. of N. Ac. of Sc.r
XI, 7, 1925, p. 439-445.
Voici une très importante conception, du rôle de la membrane tym-
panique et de l'oreille moyenne dans l'audition, rendant compte des
phénomènes inexpliqués jusqu'ici qui caractérisent la surdité par
sclérose du tympan et ossification des osselets. On sait en effet que,
dans les lésions de l'oreille interne et du nerf cochléaire, l'audition est
d'autant plus atteinte que les sons sont plus élevés ; au contraire, les
lésions de l'oreille moyenne sont caractérisées par ce fait que les sons
élevés sont normalement perçus, d'autant mieux qu'ils sont plus
élevés, et que la surdité reste limitée aux sons bas, pratiquement aux
sons inférieurs à 2.000 v. d. en général.
Deux hypothèses possibles, dit Minton ; ou bien le mécanisme de
l'oreille moyenne ne fonctionne que pour les vibrations à basse fr
équence et un autre dispositif fonctionne pour les fréquences plus
élevées, ou bien le même mécanisme fonctionne de façon différente
dans les deux cas.
Un cas intéressant examiné par l'auteur fournit déjà quelques
indications : II s'agit d'une obturation passagère de la trompe d'Eus-
tache à la suite d'un refroidissement ; l'absorption partielle de l'air
de la caisse, formant cavité close, entraîna une dépression et un dépla
cement forcé du tympan. Dans ces conditions, un son de 64 v. d.
n'est pas du tout perçu, un son de 128 v. d. l'est très difficilement
(pour une pression cent fois supérieure à la normale), un son de
256 assez difficilement encore (seuil 40 fois plus élevé qu'à la nor
male), mais un son de 512 v. d. est à peu près normalement perçu et
les sons supérieurs tout à fait normalement. Aussitôt après désobs-
truation, il y a audition normale des sons hauts jusqu'à 256 v. d.,
encore difficile pour 64 v. d. Le lendemain, l'audition est redevenue
tout à fait normale.
Ce cas montre que la transition entre les sons dont l'audition est
conditionnée par l'intégrité fonctionnelle de l'appareil tympanique
et ceux qui en sont indépendants est aux environs de 500 v. d.
Or, dans la technique de construction des hauts parleurs utilisés
en radiophonie, l'auteur a constaté qu'un léger cône de papier libr
ement suspendu, a deux types de vibration nettement distincts ; le
premier type, qui se produit jusqu'aux environs de 600 à 700 v, d.,
est un mouvement de piston, le cône vibrant en masse au cours de la.,
phase ; aux fréquences vibratoires élevées, il n'y a plus qu'un type
de vibration « flexural ». Le second type débute dès 200 v. d. Entre
300 et 600 v. d., le premier type a un effet décroissant et l'autre
croissant.
Or tout donne à penser qu'il en est de même pour l'appareil tympa-
nïque. Celui-ci fonctionne comme un piston pour les basses fréquences,
et, comme la surface de réception de la membrane est environ 20 fois
plus grande que celle de la fenêtre ovale, il y a accroissement notable SENSATION ET PEKCEPTIOIN 4'±1
d'énergie transmise aux liquides de l'oreille interne. L'appareil tympa-
nique fonctionne alors comme un amplificateur du son. Mais, aux
fréquences élevées, la vibration massive, en coups de piston, se réduit
et disparaît, et il n'y a plus qu'une transmission osseuse de vibrations
moléculaires le long de la chaîne. Cette se fait même si la
membrane du tympan est immobilisée et ne peut plus fonctionner par
coups de piston, d'où le maintien de l'audition des tons élevés dans
les ankyloses, les scléroses tympaniques, etc. Si la conduction osseuse
du diapason est accrue (test de Weber) dans les affections de l'oreille
moyenne, c'est que l'appareil tympanique plus étroitement relié au
système osseux du crâne a une fonction conductrice accrue. Mais,
pour les sons hauts, la tête forme une masse solide trop volumineuse transmettre des vibrations de faible amplitude, et l'on ne cons
tate pas cet accroissement de perception auditive par contact.
La théorie, on le voit, apparaît comme très plausible, et comme
réellement importante. H. P.
P. LASAREFF. — Sur la sensation de l'intensité des sons d'après la
théorie ionique de l'excitation. — C. R., 180, 20, 1925, p. 1526-1527.
D'après les conceptions de Lasareff , il doit y avoir dans les cellules
correspondant aux fibres de Corti, des substances « qui réagissent
sous l'influence des vibrations des fibres, et qui produisent, pendant
cette réaction, des ions excitateurs des nerfs acoustiques ».
La sensation d'intensité dépend de l'amplitude vibratoire des fibres
de Corti ; or il faut tenir compte de la loi du tout ou rien, et la concilier
avec la théorie de résonance de Helmholtz. Pour cela, il faut admettre
qu'il y a « des cellules de différentes sensibilités disposées sur une
même fibre de Co.ti, et qu'il existe une série de fibres ayant fréquence de vibration ».
Ainsi les sons de plus en plus intenses produiront une "réaction dans
un nombre de plus en plus grand de cellules, et c'est ce nombre qui
commandera l'intensité sonore auditive. Quand les sons seront très
intenses, ils agiront sur les cellules des fibres à fréquence moindre,
et seront perçus plus graves. La théorie de l'adaptation auditive est
une théorie statistique de probabilité (comme la nouvelle théorie de
l'adaptation rétinienne), et la formule d'adaptation que L. a établie
précédemment comme déduction de la théorie chimique, conservée
dans la théorie nouvelle, prend une signification différente et ne s'ap
plique plus à une cellule isolée : l'augmentation de sensibilité dans
l'adaptation correspond à un nombre croissant de cellules dans les
quelles la récupération adaptative s'est faite (toujours selon le
scheme du tout ou rien). H. P.
P.-N. BELIKOFF. — TJeber die Wirkung kurzer Töne auf das Ohr
(Sur Vaction des sons brefs sur Voreille). ■ — ■ Pf. A., CCIX, 4, 1925,
p. 40-41.
Cette recherche fût entreprise par Belikoff en vue de montrer la
validité, pour l'audition, de la théorie ionique de l'excitation du pro
fesseur Lasareff. Suivant cette le produit de l'intensité du
stimulus par sa durée est lié à cette durée par l'équation ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 442
où U signifie l'intensité du stimulus au voisinage du seuil; t, la durée
d'excitation, et a et b sont deux constantes.
La technique utilisée par l'auteur consistait dans l'emploi d'un
générateur à tube cathodique comme source du courant alternatif
activant le téléphone. Pour obtenir une échelle de durées de passage
il se servait d'un pendule de métronome. En changeant le moment
d'inertie de ce dernier il pouvait varier les durées de passage de 0,25
à 1,6 sec. Les intensités relatives du son furent évaluées en posant
l'intensité juste perceptible correspondant à la durée d'une seonde
comme égale à l'unité.
Pour réaliser des durées d'action encore plus brèves l'auteur avait
recours à l'interrupteur pendulaire de Helmholtz.
Les valeurs numériques obtenues par M. Belikoff semblent suffire
à l'auteur pour considérer comme linéaire la relation entre Ut et t,
En réalité, les chiffres qu'il donne n'autorisent pas cette assertion,
leur variabilité étant considérable,
II faut faire remarquer aussi que les constantes des deux équations
relatives au son d'une même fréquence (1470 v. d.) pour deux échelles
de durées (1,56 à 0,28 sec» et 0,042 à 0,014 sec.) montrent un écart
tout à fait surprenant (Ut = 0,37 + 0,63 «et XJt = 0,68 + 10 t). Si
chaque équation concerne une droite, il ne peut s'agir de la même
droite.

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