Bretagne : les nouveaux profils des migrants (Octant n° 84)
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La population bretonne s'est accrue de 75 500 habitants venus des autres régions françaises entre 1990 et 1999. L'apport principal provient de l'Ile-de-France. La Bretagne ne présente un déficit migratoire qu'avec six régions, toutes situées au sud de la France. Les étudiants sont très mobiles et les échanges sont presque équilibrés sauf avec l'Ile-de-France. Les migrations d'actifs ont été importantes au cours des années 90 et le bilan global est légèrement positif : + 1 000 par an. Pour les jeunes actifs diplômés, le solde migratoire est négatif. Il est, en revanche positif pour les plus de 30 ans, quelque soit leur niveau de diplôme. Le taux de chômage des immigrants est plus élevé que celui des sédentaires. Enfin, les retraités sont beaucoup plus nombreux à venir en Bretagne qu'à en partir.

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Langue Français

Extrait

Recensement de la population
Bretagne : les nouveaux
profils des migrants
La population bretonne s’est accrue de 75 500 habitants
venus des autres régions françaises entre 1990 et 1999.
L’apport principal provient de l’Ile-de-France. La Bretagne
ne présente un déficit migratoire qu’avec six régions, toutes
situées au sud de la France.
Les étudiants sont très mobiles et les échanges sont presque
équilibrés sauf avec l’Ile-de-France. Les migrations d’actifs
ont été importantes au cours des années 90 et le bilan global
est légèrement positif : + 1000 par an. Pour les jeunes actifs
diplômés, le solde migratoire est négatif. Il est, en revanche
positif pour les plus de 30 ans, quelque soit leur niveau de
diplôme. Le taux de chômage des immigrants est plus élevé
que celui des sédentaires. Enfin, les retraités sont beaucoup
plus nombreux à venir en Bretagne qu’à en partir.
a Bretagne accueille plus de nouveaux habi- situe à un niveau comparable à celui de la périodeLtants qu’elle n’en perd. Le solde migratoire 1975-1982. Les changements de résidence consti-
annuel de la région s’est amélioré entre 1990 et tuent désormais un facteur essentiel
1999. Il est d’environ 8 400 personnes, ce qui d’accroissement démographique et de renouvel-
place la Bretagne au 5ème rang des régions fran- lement de la population.
çaises. Le pouvoir d’attraction de la Bretagne se
4 Octant n° 84 - Décembre 2000Recensement de la population
Migrations entre la Bretagne et les autres régions françaises entre 1990 et 1999
DépartsArrivéescatégorie de migrants % % Solde Sédentaires %
en Bretagne de Bretagne
Actifs 137 321 44,9 129 148 56,0 8 173 44,2
dont actifs ayant un emploi 111 315 36,4 112 434 48,8 -1 119 39,9
actifs au chômage 23 023 7,5 13 607 5,9 9 416 4,1
Enfants 84 556 27,6 57 267 24,8 27 289 20,7
Autres inactifs 24 330 5,4 14 243 6,2 10 087 2,8
Étudiants 16 402 7,9 17 990 7,8 -1 588 8,9
Retraités 43 462 14,2 11 948 5,2 31 514 23,4
Total 306 071 100,0 230 596 100,0 75 475 100,0
Partants et arrivants :
des profils très différents
Le renouvellement de la population résulte d’un
double mouvement. 306 000 personnes ont élu domicile
en Bretagne entre 1990 et 1999, auxquelles s’ajoutent les
27 000 arrivées de l’étranger. Cela représente un afflux an-
nuel de plus de 1 % de la population. Dans le même
temps, près de 231 000 personnes ont quitté la Bretagne
pour une autre région française.
Au-delà de la différence numérique, les deux mou-
vements se distinguent par leur composition socio-démo-
graphique. Les nouveaux arrivants comptent 45 % d’actifs,
28 % d’enfants et 14 % de retraités (voir encadré de défini-
tions). La composition des émigrants est légèrement diffé-
rente : 56 % d’actifs, 25 % d’enfants et5%de retraités.
Dans les deux cas, la part de la population active est pré-
dominante. L’activité professionnelle constitue d’ailleurs
le mobile principal du changement de région. Huit arri-
vées et neuf départs sur dix sont liés à une mobilité de l’em-
ploi ou une recherche d’emploi, les conjoints inactifs et
leurs enfants accompagnant les migrants actifs. A titre de
comparaison, la part des ménages sédentaires comprenant
au moins un actif par ménage est de 75 %. Par ailleurs, les
enfants, les familles de 4 personnes et plus, et les retraités
sont plus nombreux à l’arrivée qu’au départ.
Étudiants :
un peu plus de départs que d’arrivées
Migrations d’étudiants entre la Bretagne et les Les étudiants changent de région deux fois plus sou-
autres régions françaises entre 1990 et 1999 vent que le reste de la population. Près d’un cinquième de
la population estudiantine recensée en 1999, soit 16 400
Principales régions Arrivées Départs
Solde personnes, n’habitait pas en Bretagne en 1990. A l’inverse,d’échange en Bretagne de Bretagne
18 000 étudiants ont quitté la région entre 1990 et 1999.
Total France 16 402 17 990 - 1 588
Le bilan migratoire de cette catégorie de population est
Basse-Normandie 1 966 651 + 1 315 donc négatif, comme entre 1982 et 1990. Plus précisé-
Pays de la Loire 5 067 4 799 + 268 ment, il est négatif avec la moitié des régions françaises, et
Centre 877 700 + 177 principalement avec l’Ile-de-France (-2 700). Il est positif,
Poitou-Charentes 525 627 - 102 au contraire, avec les trois départements limitrophes
Rhône-Alpes 550 793 - 243 (Loire-Atlantique, Mayenne et Manche) : + 2 100 au total
Nord-Pas-de-Calais 441 728 - 287 en faveur de la Bretagne. Les échanges fort nombreux avec
Aquitaine 403 696 - 293 les Pays de la Loire sont presque équilibrés, très
Ile-de-France 2 655 5 383 - 2 728
Octant n° 84 - Décembre 2000 5Recensement de la population
Des échanges plus nombreux avec l’Ile-de-France et les Pays de la Loire
L’origine géographique des nou-Migrations entre la Bretagne et les autres régions françaises
veaux arrivants est diverse, mais sur-entre 1990 et 1999
tout concentrée sur deux régions qui
Arrivées Départs représentent 53 % des migrants.Principales régions d’échange Solde
en Bretagne de Bretagne L’Ile-de-France arrive en tête avec
Total France 306 071 230 596 + 75 475 111 000 personnes. Ce sont essen-
tiellement des familles avec un ouIle-de-France 110 903 65 700 + 45 203
deux actifs et des enfants, et des re-Basse-Normandie 19 332 12 360 + 6 972
traités en nombre important. PuisHaute-Normandie 10 832 6 252 + 4 580
viennent les Pays de la Loire avecCentre 14 923 10 457 + 4 466
50 000 personnes, dont la moitié estPays de la Loire 50 541 47 302 + 3 239
active. La Basse-Normandie, se situeRhône-Alpes 11 065 10 732 + 333
loin derrière avec 19 000 nouveauxProvence-Alpes-Côte d’Azur 13 401 15 083 - 1 682
arrivants dans la région.
Aquitaine 7 424 10 070 - 2 646
Dans l’autre sens, les deux premières
régions de destination sont encore
l’Ile-de-France, avec 66 000 person-
nes, et les Pays de la Loire qui en ac-
cueillent 47 000. La région venant
en troisième destination est la Pro-
vence-Alpes-Côte-d’Azur, qui re-
cueille 15 000 personnes. Le profil
des partants est sensiblement diffé-
rent selon la région de destination.
Vers l’Ile-de-France, il s’agit surtout
de jeunes actifs (31 ans en
moyenne), très diplômés (60 % sont
titulaires d’un diplôme supérieur au
baccalauréat) et sans enfant (69 %
d’entre eux vivent seuls ou en
couple). Vers les Pays de la Loire, les
profils des entrants et des sortants
sont très proches et les échanges
s’équilibrent presque (+ 3 200 en fa-
veur de la Bretagne).
Au total, le bilan des 537 000 échan-
ges migratoires entre 1990 et 1999
est nettement positif : il apporte à la
Bretagne 75 500 habitants supplé-
mentaires. La Bretagne présente un
solde négatif avec seulement six ré-
gions, toutes situées au sud de la
France.
Profil des migrants entre 1990 et 1999...
6 Octant n° 84 - Décembre 2000Recensement de la population
La mesure des migrations
L’étude des migrations entre les re- pas recensés, alors que les entrées le migrations multiples entre les deux
censements s’appuie sur deux sont ; elles se chiffrent à 27 000 en dates, ce qui sous estime la mobilité,
concepts différents, mais 1999; sans toutefois, on peut le penser, mo-
complémentaires. difier par trop le solde.
- la déclaration de la résidence anté-
rieure peut donner lieu à des erreurs Le solde des migrations déclaréesLe solde migratoire apparent s’ob-
d’interprétation. avec les autres régions françaises at-tient par différence entre la variation
teint 75 475, ce qui est très proche dude population et le solde naturel. Il
- les 27 900 enfants nés en Bretagne solde migratoire apparent qui est deinclut donc les éventuelles variations
d’une mère immigrante sont consi- 74 407. L’écart régional est inférieurde qualité entre les recensements.
dérés par convention comme immi- à 0,1 % de la population, en re-Entre 1990 et 1999, ce solde vaut
grants ; de même les 24 900 enfants vanche il dépasse 2 % dans cinq zo-2 907 178 - 2 795 521 - 37 250 =
nés hors Bretagne d’une mère émi- nes d’emploi bretonnes.74 407.
grante sont classés comme émi-
grants.

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