Circulation capillaire dans ses rapports avec la respiration et les phénomènes psychiques - article ; n°1 ; vol.2, pg 87-167
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Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 87-167
81 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Alfred Binet
J. Courtier
Circulation capillaire dans ses rapports avec la respiration et les
phénomènes psychiques
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 87-167.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred, Courtier J. Circulation capillaire dans ses rapports avec la respiration et les phénomènes psychiques. In: L'année
psychologique. 1895 vol. 2. pp. 87-167.
doi : 10.3406/psy.1895.1532
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1532TRAVAUX
DU
LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE
DE PARIS
I
CIRCULATION CAPILLAIRE DE LA MAIN
DANS SES RAPPORTS AVEC LA RESPIRATION ET LES ACTES PSYCHIQUES
Nous entrons en matière sans préambules, renvoyant pour
l'historique et la technique des recherches de pléthysmogra-
phie aux analyses publiées, sous le titre de pléthysmographie,
dans la deuxième partie de ce volume.
Notre intention première était d'étudier l'influence des sen
sations, du travail intellectuel et des émotions sur la circulation
du sang dans les capillaires, question rendue importante par
les hypothèses faites dernièrement sur le mécanisme des émot
ions. Mais la suite de nos expériences nous a montré qu'il
fallait d'abord éclaircir le rôle de phénomènes plus élément
aires, par exemple de la respiration et du cœur. Puis, nous
avons vu que l'étude de la circulation artérielle, et l'étude des
courbes respiratoires faisaient partie intégrante de notre sujet, et
nous avons été obligés d'étendre encor« davantage champ
d'observations et d'expériences ; tel qu'il est actuellement, notre
travail comprend, à titre principal, une recherche sur l'i
nfluence que les phénomènes de psychologie exercent sur la
respiration, la circulation capillaire et la circulation artérielle ;
en outre, accessoirement, et comme introduction à ces
recherches, nous avons dû examiner diverses questions de TRAVAUX DU LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE DE PARIS 88
physiologie, sans lesquelles il serait impossible de comprendre
les rapports entre les processus intellectuels et la circulation.
Nos recherches, commencées en janvier 1895, ont continué
avec quelques interruptions jusqu'en décembre 1895. Des cen
taines d'expériences ont été faites l'après-midi, de une heure
et demie à cinq heures. Le plus grand nombre des expériences
ont été faites sur nous ; des collègues, M. le professeur Henne-
guy (du collège de France), M. Marbe (de Bonn), M. le profes
seur Van Biervliet (de Gand), M. l'abbé Xilliez, M. le professeur
Bourdon (de Rennes), M. le docteur Ferrari, M. Eleffsen,
M. Vaschide, M. l'abbé Piat, M. Michel, M. Clavière, M. Châlons,
M. Victor Henri, M. Philippe, Mllcs M. et A. B., etc., se sont sou
mis à plusieurs expériences.
PREMIERE PARTIE
I
LES CAUSES D'ERREUR DANS LES EXPÉRIENCES DE PLÉTHYSMOGRAPHIE
Nous ne pouvons décrire toutes les causes d'erreur suscep
tibles de se produire avec n'importe quel appareil de pléthys-
mographie ; nous nous bornons à celles que nous avons cons
tatées avec les appareils dont nous nous sommes servis. Nous
en dressons ici la liste, avec des figures à l'appui, et l'indica
tion des moyens capables de les prévenir.
Mais, tout d'abord, décrivons la disposition générale de nos
appareils.
Nos expériences ont été faites avec un appareil de caoutchouc,
qui nous a été obligeamment prêté par MM. Hallion et Comte '.
Cet appareil dont nous avons indiqué le principe (Année psy
chologique, I, p. 296) se compose d'un cylindre de caoutchouc
que l'on entoure avec les doigts ; on coiffe la main d'une peau
de gant en forme de cloche, qui exerce une légère compression
sur la main et les doigts ; il en résulte que les changements de
(l) Nous croyons devoir remercier très vivement ces deux physiologistes
de leur désintéressement; ils nous ont prêté des appareils de leur inven
tion, à un moment où ils s'en servaient eux-mêmes pour des expériences
dont quelques-unes se sont trouvées identiques avec les nôtres. Sans ce
prêt des pléthysmographes en caoutchouc, notre travail n'aurait pas été
fait. M. Hallion a bien voulu lire les épreuves de notre article, et nous
lui sommes redevables de beaucoup de corrections et de suggestions. ET COURTIER. — CIRCULATION CAPILLAIRE, ETC. 89 BINET
volume de la main se transmettent au cylindre de caoutchouc;
si la main diminue de volume, le cylindre se dilate; si la main
augmente, le volume du cylindre diminue; il y a donc un
changement inverse de la main et du cylindre. Cet appareil est
très simple, très facile à adapter à la main, bien que certaines
conditions de l'application restent indéterminées, par exemple
la pression exercée sur la main.
Un tube de verre enfoncé dans le bouchon qui forme la base
du cylindre communique, par un tube de caoutchouc, avec un
tambour enregistreur, dont la plume écrit sur un cylindre
tournant. On comprend que les changements de volume de la
main tendent à comprimer le cylindre, ce qui produit une pous
sée d'air qui chemine dans le tube, arrive au tambour et par
l'intermédiaire de sa membrane élastique agit sur le stylet ; ce
stylet écrit sur le cylindre en mouvement non seulement les
changements de volume de la main, mais ses pulsations.
Il faut bien remarquer que, dans certaines expériences, il se
produit des changements de la pression du sang; ainsi, par
exemple, si la force provulsive du cœur augmente, la pression
du sang augmente. Ces changements dans la pression ne sont
point donnés directement par les appareils que nous venons
de décrire ; ceux-ci donnent essentiellement les changements
de volume, ce qui n'est pas entièrement la même chose.
Les courbes des changements de pression et des
•de volume se développent à peu près parallèlement dans cer
taines expériences, et divergent dans d'autres. Exemples : si on
met la main dans une position déclive, elle se gorge de
sang, le volume augmente et la pression du sang aug
mente aussi dans la main ; au contraire, si on met un mor
ceau de glace sur le bras, la main se resserre (constriction
.réflexe), elle diminue de volume et la pression du sang aug
mente, parce qu'il est comprimé par les artérioles reserrées '.
(1) Dans les expériences de vivisection, on mesure la pression du sang
au moyen de manomètres à mercure qu'on met en communication avec
une artère ; la hauteur d'ascension à laquelle parvient dans le tube mano-
métrique le mercure refoulé par la pression du sang, donne la mesure
de cette pression ; ces expériences, qui sont une application du principe
de Pascal sur la pression des liquides, ont été faites pour la première fois
par Poiseuille, reprises et perfectionnées ensuite par beaucoup d'auteurs.
Chez l'homme, il est extrêmement difficile de mesurer la pression du sang,
et les nombreuses tentatives qui ont été faites dans ce sens n'ont pas
toujours donné des résultats satisfaisants ; le sphygmomètre à ressort,
qu'on emploie parfois dans la clinique, ne constitue pas un procédé précis ;
voici en quoi il consiste : on met le pouce sur l'artère du sujet, et on TRAVAUX DU LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE DE PARIS 90
Nous n'avons pas à décrire le sphygmographe à transmission
de Marey, qui nous a servi a prendre le pouls de l'artère
radiale, ni le pneumographe double qui nous a servi à prendre
les courbes respiratoires ; ces appareils sont bien connus.
Nous avons cru nécessaire, pour résoudre certains problèmes
dont nous parlerons plus loin, de créer un pouls artificiel,
c'est-à-dire des courbes imitant le pouls et produites par des
instruments. Nous avons imaginé deux moyens pour produire
ce pouls artificiel : le premier est un pas de vis en forme de
pouls sur lequel se meut un petit chariot muni d'une plume ;
le chariot qui suit toutes les sinuosités du pas de vis, comme un
wagon suit les détours d'une voie ferrée, fait retracer à la
plume la forme du pouls. Le second procédé, le seul que nous
ayons employé, est une application du principe adopté par Don-
ders pour son appareil vérificateur de tambours, il consiste à
faire suivre à un levier, qui est relié à une membrane de tam
bour, les sinuosités d'une came qui reproduit la forme du
pouls, de sorte que le stylet d'un second tambour en commun
ication avec le premier par un tub

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