Comment se former chez soi ?
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Comment se former chez soi ? Rencontre-débat du 26 septembre 98 Comment et à quoi puis-je me former chez moi? De quel équipement dois-je disposer?Comment choisir le CD-Rom utile? Voici autant de questions que vous pourrez aborderavec des professionnels. Rencontre-débat animée par : Sally O'FARRELL, Vice-présidente du FFFOD, Forum Françaispour la Formation Ouverte et à Distance.Intervenants :- Jean VANDERSPELDEN, de IOTA +- Christian ROBIN, enseignant à l'Université Paris XIII et directeur de collection aux EditionsRetz Au cours de ce débat, l'expérience des professionnels et les interrogations d'un public largeont permis de déterminer à quelles conditions la formation à domicile peut réussir, lesdomaines auxquels il est d'ores et déjà possible de se former chez soi, comment organiserson temps entre le travail, la famille et l'apprentissage, la nécessité réelle d'un équipementen informatique... Définir son projet, telle est la condition préalable à toute formation autonome, le secret dela réussite. Les intervenants et professionnels du public ont bien insisté là-dessus : plus unprojet est défini, clair, organisé, et plus il a de chances de réussir.M. Robin détaille les étapes de cette définition : d'abord, cerner le plus précisémentpossible l'objectif à atteindre, et de manière positive, car le succès est d'emblée compromisquand on débute une formation en disant "Je ne veux plus être comme ça...". Puis discerner des étapes menant ...

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Comment se former chez soi ?  Rencontredébatdu 26 septembre 98
Comment et à quoi puisje me former chez moi? De quel équipement doisje disposer? Comment choisir le CDRom utile? Voici autant de questions que vous pourrez aborder avec des professionnels.
Rencontredébat animée par :Sally O'FARRELL,Viceprésidente du FFFOD, Forum Français pour la Formation Ouverte et à Distance. Intervenants : Jean VANDERSPELDEN,de IOTA + Christian ROBIN,enseignant à l'Université Paris XIII et directeur de collection aux Editions Retz
Au cours de ce débat, l'expérience des professionnels et les interrogations d'un public large ont permis de déterminer à quelles conditions la formation à domicile peut réussir, les domaines auxquels il est d'ores et déjà possible de se former chez soi, comment organiser son temps entre le travail, la famille et l'apprentissage, la nécessité réelle d'un équipement en informatique...
Définir son projet, telle est la condition préalable à toute formation autonome, le secret de la réussite. Les intervenants et professionnels du public ont bien insisté làdessus : plus un projet est défini, clair, organisé, et plus il a de chances de réussir. M. Robin détaille les étapes de cette définition : d'abord, cerner le plus précisément possible l'objectif à atteindre, et de manière positive, car le succès est d'emblée compromis quand on débute une formation en disant "Je ne veux plus être comme ça...".
Puis discerner des étapes menant progressivement à cet objectif, qui permettent d'évaluer ses progrès (par exemple une vingtaine de modules à étaler sur trois ans) et dégager dans son rythme de vie quotidien un temps spécifique pour que l’autoformation ne soit pas irrégulière et occasionnelle.
Enfin réunir autour de soi les moyens financiers, matériels, pédagogiques mais aussi humains. L'abandon est souvent plus lié à un découragement difficile à surmonter dans la solitude du parcours de formation qu'à de réelles difficultés intellectuelles ou qu'à un niveau d'instruction insuffisant. C'est le problème majeur d'organismes comme le CNED, qui ont un fort taux d'échec parce qu'ils ne travaillent pas sur l'encadrement de leurs apprenants. Un projet bien défini vient à bout de tous les retards, on voit chaque année des personnes qui avaient abandonné l'école avec le seul BEPC en poche, reprendre les études et obtenir un diplôme de niveau bac +2 grâce à ce type de formation. Par contre, travailler seul chez soi, ne pas avoir la possibilité de parler de ses progrès ou difficultés, conduit vite à l'abandon, parfois à la dépression, parce qu'on ressent un sentiment cuisant d'échec personnel. On sait par exemple que les personnes en autoformation qui travaillent déjà, qui bénéficient déjà d'une certaine reconnaissance sociale, ont un taux de réussite plus élevé. Elles ont moins de temps, mais la barrière psychologique, le sentiment de solitude, et la peur de l'échec sont moins forts chez elle...
Les Ateliers de Pédagogies Personnalisées (APP), explique M. Vanderspelden, ont justement
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cette mission d'encouragement, d'accompagnement. Les APP ont un savoirfaire dans ce qu'on appelle l’autoformation assistée, ils travaillent en partenariat avec de grands organismes de formations comme le CNED ou le CNAM pour que le projet de formation de toute personne aboutisse. Cet accompagnement est spécialement adapté aux personnes ayant connu une situation d'échec scolaire ou ayant un niveau d'instruction assez bas. En milieu rural, il existe désormais des antennes délocalisées des APP pour venir au devant de ce type de public, très demandeur en formation ou perfectionnement, mais isolé et rapidement découragé. Installées dans le collège ou la mairie, ces antennes minimisent le déplacement et par le médium des nouvelles technologies comme Internet, la visioconférence ou le fax, restent en contact permanent avec l'Atelier et ses formateurs spécialisés. Il existe 450 APP en France, et dans chacun d’eux toutes les informations possibles sur leurs nombreuses antennes délocalisées.
Définir son projet, cela nécessite donc avant tout un travail sur soi : prendre conscience de ses points faibles et de ses points forts, corriger les premiers en s'appuyant sur les seconds, et se faire confiance. Raisonner en terme de projet permet alors de transformer les faiblesses en force...
Dans le public, la documentaliste d'un APP approuve énergiquement et livre son expérience d'encadrement d'artistes RMistes en demande d'emploi. Un travail d'équipes mobilise documentalistes, psychologues et formateurs. Chaque artiste fait un bilan de ses compétences, de ses capacités, de ses défauts et limites également. Et dans l'Atelier de projet, chacun, avec les conseils de tous, tente de cerner ses objectifs et d'élaborer un projet précis avec tous les moyens matériels et financiers mis à sa disposition.
M. Vanderspelden informe plus précisément l'assemblée sur les spécificités de la formation dispensée par les APP : ce lieu de formation ouverte, particulièrement adapté aux personnes peu qualifiées qui ont des difficultés à apprendre seules, permet une remise à niveau dans toutes les disciplines dites de connaissances générales (français, mathématiques, culture générale,...), mais non dans toutes celles qui nécessitent des travaux pratiques. L’autoformation assistée dans une langue étrangère comme l'anglais, par exemple, est spécialement intéressante. Il faut environ 400 heures de formation en grammaire et vocabulaire, on comprend donc que ce temps est très difficilement mobilisable autrement qu'en travaillant à la maison, à son rythme, selon ses disponibilités, jour après jour, et avec l'encadrement d'un organisme spécialisé.
Autre limitation : les APP ne dispensent pas de diplômes qualifiants, ils se penchent plutôt sur tout le travail en aval de la qualification. Par exemple, les APP aident une secrétaire comptable déjà opérante à se former au traitement de texte, ou un ingénieur qualifié à rédiger correctement ses rapports, à faire des synthèses. Pour faire gagner du temps à une personne qui pourrait très bien se former chez elle et perdrait trop de temps dans les transports, les APP peuvent prêter du matériel informatique et des ressources pédagogiques, et même des fax, pour rester en contact direct avec le monde du travail.
Quelle place doivent prendre les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) dans ces formations à la maison, et dans les organismes d'accompagnement comme les APP? Bien sûr, en France, le taux d'équipement en matériels informatiques augmente très rapidement, on estime que d'ores et déjà 20 % des foyers en sont pourvus. Mais ces chiffres masquent une grande disparité : les personnes peu instruites sont longues à se familiariser avec ces nouveaux moyens techniques d'apprentissage, les blocages sont fréquents, et le coût de ces équipements, même en baisse, est hors de portée de leur bourse. Ainsi, le développement trop uniforme de ce mode d'apprentissage, la tentation pour les organismes de formation d'être au fait de l'actualité technologique, pourrait avoir pour conséquence de mettre sur la touche les apprenants peu instruits et modestes qui sont particulièrement intéressés à la promotion sociale.
Il faut savoir, cependant, que pour ceux qui n'en ont pas les moyens mais en ont l'envie, de nombreuses structures de libreservice se sont mises en place : dans les organismes de formation, mais aussi dans beaucoup de bibliothèques/médiathèques municipales, et dans
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des lieux publics comme la Cité des Sciences à Paris. Dans sa recherche d'information et d'adresses de libresservices, le public peut compter sur l'aide des APP dont c’est le rôle. Finalement, le plus grand effort qui est demandé au public est de comprendre que l'école et l'université ne sont plus les seuls endroits où l'on peut se former. Ce n'est pas si simple que cela pourrait le sembler à certains. C'est en fait une véritable révolution dans les mentalités dont il est ici question (Adieu Jules Ferry...)
Eston en mesure de faire un état des ressources pédagogiques informatiques (cédéroms...) en fonction du public d'apprenants concerné? Bien sûr. M. Vanderspeldenexprime son regret que la vague déferlante du multimédia privilégie certains groupes plutôt que d'autres. Les adultes peu qualifiés qui veulent mener une autoformation de chez eux sont défavorisés par rapport aux enfants. Et cette disparité se creuse au lieu de se réduire. Les secteurs où les adultes peu instruits trouveront beaucoup de ressources pédagogiques et de grande qualité, sont les langues étrangères, la microinformatique et la bureautique, la Culture (Art et Histoire) et la Science. Attention, avant d'acquérir quelque cédérom de formation que ce soit, il faut faire un test qui permet de vérifier que son niveau de départ correspond bien au niveau requis par le cédérom. En langues, la concurrence étrangère, et notamment anglosaxonne, stimule une offre importante de cédéroms de grande qualité. Avec un bon encadrement, et un projet clairement défini, il est donc possible d'apprendre une langue étrangère en bénéficiant des meilleurs outils pédagogiques et à moindre coût (environ 300F). Avec Internet, en plus, la pratique quotidienne de cette langue étrangère est grandement facilitée, et la motivation accrue : quand l'espace se rétrécie, l'envie de communiquer augmente...
En microinformatique et bureautique, on trouve de bons éditeurs d'initiation et de perfectionnement en France (CDtraining par exemple) et au Québec. Les cédéroms proposés sont très au point et permettent d'apprendre de façon conviviale, interactive et sans grande difficulté.
Dans le secteur de la culture, la France bénéficie indéniablement d'un grand savoirfaire. Les encyclopédies interactives comme Encarta (Microsoft) et surtout Hachette sont des outils particulièrement attrayants de renforcement de la culture générale. Evidemment, cela demande une forte motivation de départ, et on ne peut pas les considérer comme des outils de formation à part entière. Mais, précise encore M. Robin, de grands efforts de convivialité ont été accomplis par des maisons d'édition traditionnellement focalisées sur le support papier. Par contre, toujours pour un public d'adultes peu instruits, les cédéroms de formation en Français, Mathématiques et raisonnement logique sont des secteurs désertés par les maisons d'édition, au profit du ludicoscolaire pour enfants.
Le public s'inquiète de ce que Internet soit réservé à un public anglophone. M. Vanderspelden se montre très rassurant : depuis deux ou trois ans, l'espace francophone d'Internet s'est considérablement développé. Il existe notammentYahoo!France, une porte d'accès à Internet, qui donne les adresses et apprend à s'orienter dans les réseaux, le tout en français bien entendu. En effet, un des grands enjeux de l’autoformation, précise M. Robin, est de pouvoir faire le tri dans la masse d'informations qui nous assaille.
Le public s'inquiète aussi de l'important financement de départ que nécessitent les autoformations. Au niveau des organismes de formation, Mme O'Farrell rappelle à l'assemblée que la loi du 12 juillet 1971 donne à l'apprenant la possibilité de ne s'acquitter au départ que de 30% du prix de la formation (+ le coût du matériel pédagogique fourni par l'organisme). Au niveau de l'équipement informatique pour une autoformation "moderne" à la maison, il n'est effectivement pas toujours aisé de bien choisir son matériel, et l'offre en cédéroms est très importante. C'est vrai que l'apprenant est aussi considéré par les entreprises comme un consommateur, et ses tâtonnements sont autant de gains commerciaux... Pourtant, il faut aussi savoir profiter de l'intense concurrence qui règne dans le milieu de l'informatique et de la distribution : certains grands magasins, lors d'opérations commerciales d'envergure, vendent à perte des PCMultimédia (on en voit parfois à 3900 F tout compris !). Il ne faut pas non plus se laisser impressionner par la rapidité des innovations dans ce
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domaine, l'angoisse d'avoir un matériel informatique dépassé dans deux mois concerne en premier lieu les entreprises, pas les particuliers...
Et puis, reprend M. Robin, rien n'oblige à faire d'emblée tous ces investissements : il existe une solution de formation absolument gratuite et très valorisante, à savoir les ateliers d'échange de savoirs. Il y a des associations de la loi 1901 qui organisent ce genre d'ateliers dans toute la France, dont un dans le quartier de Belleville à Paris (la liste de ces ateliers se trouve dans les pages jaunes). Le principe fondateur est que tout le monde a quelque chose à apprendre à d'autres personnes et quelque chose à apprendre des autres. On donne par exemple des cours d'informatique à Mademoiselle X, contre des cours de cuisine de Monsieur Y... Il y a dans ce cas une double valorisation qui est très motivante : non seulement on apprend, mais en plus on donne. Finalement, selon M. Vanderspelden, pour se former chez soi, il faut sortir de chez soi. La dimension sociale et le bienêtre personnel, tout cela est crucial dans l’autoformation.
En résumé, il faut donc avant toute chose un projet défini, qui s'inscrive dans notre vie de tous les jours (dégager du temps), qui s'inscrit dans un réseau relationnel d'encadrement (comme les APP) et dans un réseau matériel (pas forcément informatique). De nombreuses informations et des conseils très pratiques se trouvent dans le livre de M. Robin, aux Editions Retz, "Savoir gérer des activités multiples" (160 pages, 89F).
Rédaction : Juliette FOUILLAND  FFFOD
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