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---------THEORIE DE LA COMMUNICATIONNicolas  HUBEINTRODUCTION3  grands a xes  du  cours : société de  communication ?  science  du  journalisme ?  traditions  du  journalisme ?espace pub lic  ? opin ion publ ique ?communication  des  organisations ?  dans  l'organisation  ?1 –  Définition de la notion d'information et  de communicationExistence de nombreuses théories – autant que d'intérêts autour de la société de communication­  produisant   des   effets  à   divers   degrés.   Révolution   du   monde   social   avec   internet   :   comme   avec   le développement du livre, cette évolution technologique a permis un accès plus égalitaire à l'éducation. Mais il faut prendre au garde à ne pas cacher le monde social derrière l'outil technologique : il ne faut pas oublier l'existence d'iné galités, ne  serait­ ce  que  celles  des di fférents ut ilisateurs.La com munication  revêt donc  3 dimensions :aspect  technique (idée  de  déterminisme  technologique)aspect  culturelaspect  d'organisation socia lea –  Retour sur l 'historique du c oncept de communicationLa notion de « communication » apparaît au 14ème siècle dans la langue française : mettre en commun,  en relat ion :  idée de comm union. A u 1 6ème, i dée de  partage, d'une nou velle, d'une maladie.. .Idée  que   la   communication,  c'est   transmettre   quelque   chose,  mais   il   n'y   a   pas   de   définition universelle  : la déf inition  même  de la no tion  est enjeu,  ...

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THEORIE DE LA COMMUNICATION Nicolas HUBE
INTRODUCTION
3 grands axes du cours : % soci é t é de communication ? science du journalisme ? traditions du journalisme ? % espace public ? opinion publique ? % communication des organisations ? dans l'organisation ?
1 – D é finition de la notion d'information et de communication
Existence de nombreuses th é ories – autant que d'int é r ê ts autour de la soci é t é de communication-produisant des effets à  divers degr é s. R é volution du monde social avec internet : comme avec le d é veloppement du livre, cette é volution technologique a permis un acc è s plus é galitaire à l' é ducation. Mais il faut prendre au garde à ne pas cacher le monde social derri è re l'outil technologique : il ne faut pas oublier l'existence d'in é galit é s, ne serait-ce que celles des diff é rents utilisateurs. La communication rev ê t donc 3 dimensions : % aspect technique (id é e de d é terminisme technologique) % aspect culturel % aspect d'organisation sociale
a – Retour sur l'historique du concept de communication
La notion de « communication » appara î t au 14 è me si è cle dans la langue fran ç aise : mettre en commun, en relation : id é e de communion. Au 16 è me, id é e de partage, d'une nouvelle, d'une maladie... Id é e que la communication, c'est transmettre quelque chose, mais il n'y a pas de d é finition universelle : la d é finition m ê me de la notion est enjeu, et implique des luttes pour d é finir la communication. Ici, nous allons donc é tudier les processus de communication et ces acteurs : il y a deux visions de la question : « communication t é l é graphique » (question-r é ponse) et la « communication orchestrale » (non-verbale, questions autour du seul message).
b – la communication t é l é graphique
La « communication t é l é graphique » comporte 7 dimensions : % activit é individuelle : transformation d'id é es int é rieures en id é es ext é rieures, le langage é tant le m é dia utilis é % Activit é verbale, orale ou é crite qui implique un é metteur et un r é cepteur % La communication est rationnelle et volontaire
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% La communication est une suite de s é quence lin é aire entre un é metteur et un r é cepteur % Premi è re implication : possibilit é d'une analyse lin é aire % Seconde implication : succ è s social de cette th é orie simple.
c – La communication orchestrale
Elle vient des EU et des interactionnistes : id é e que la communication utilise des r è gles de langage, corporelles, qui varient en fonction du contexte. La communication est alors un processus social permanent. La m é taphore orchestrale permettant de d é velopper l'id é e que l'analyse est celle d'une symphonie, et donc de chacun des é l é ments et de leurs interactions : il faut d è s lors autant analyser le contexte, que le contenu m ê me de la communication. Il y a 7 dimensions : % la « communication orchestrale » est con ç ue comme une activit é sociale, n'est pas que langagi è re. % les é l é ments constitutifs sont verbaux ou non % l'intentionnalit é n'est pas n é cessaire (ex : comique de situation) % il s'agit d'une analyse interactionnelle par cons é quent ouverte à divers angles disciplinaires. % renouvellement permanent des r è gles de la communication % la d é marche est r é flexive : le chercheur fait parti de la communication % l'orchestre est l'image de la globalit é de la communication
d – L'exemple de la communication politique
Recherche de professionnels de la « communication politique » pour faire exister ce domaine. Cotteret, 1972 : « Gouvernant et gouvern é » : id é e que l'information est le contenu de la communication, et que seule, elle est unidimensionnel (personne ne la partage), c'est par la communication que cette information devient bidimensionnelle. Son ouvrage fait exister le domaine de l'expertise communicationnelle. Saussez, 1985 : « Politique s é duction » : id é e d'appuyer la communication politique sur le marketing : notion de « march é  é lectoral ». Petit à petit, condamnation de la « communication politique », participe de la vision n é gative de la politique. L'enseignement ne se fait d'ailleurs que sur l'acception t é l é graphique de la communication, tandis que la recherche se d é veloppe elle sur son versant orchestral.
e – D é but '90 : cr é ation de la section RH et de communication à l'IEP de Paris
Id é e de faire de l'IEP de Paris « une v é ritable é cole de communication » (Lancelot) : apparition parall è le de « directeurs de communication » dans les collectivit é s, les administrations : la communication doit informer, persuader, faire conna î tre leurs actions. Ici, lutte de fronti è res entre information et communication : enjeu de pouvoir consid é rable. Id é e que l'apparition de cette fili è re communication é merge, et fait é merger la notion de « communication politique », et l'anobli.
2 – Panorama des th é ories des m é dias
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Diff é rents usages de th é ories de la communication : scientifique ou proph é tique
a – la p ô le scientifique
Existence d'un courant empirique : « comment s'exprime la pluralit é ? », initi é par Lazasfeld Existence d'un courant critique qui, dans le sillage de l' é cole de Francfort, d'Adorno et d'Habermas, tente de d é crypter les é l é ments de « domination sociale ».
b – le p ô le proph é tique
Celui-ci est prot é g é par le caract è re souvent inv é rifiable de ces hypoth è ses : 2 courants : les utopistes optimistes qui vantent la capacit é des m é dias à  é tablir une d é mocratie culturelle ; et les utopistes pessimistes qui pointent la culture au rabais entra î n é e dans les m é dias par la massification (ou ce type particulier de massification). Ces derniers sont les lointains descendants des th é ories de la foule (Le bon, Lasswell et sa seringue hypodermique) : interrogation sur la distinction entre « valeurs nobles » et les « valeurs de masse ». Indiscutablement, la massification de la communication a entra î n é une d é mocratisation de la culture. Courant proph é tique technologique avec Mac Luhan (« Le medium est le message »), pour lui la nouveaut é technologique est un n é cessaire progr è s social : ex : G ü tenberg et l'imprimerie
Il faut enfin recontextualis é  l' é mergence de chacune de ces th é ories pour bien les comprendre : l' é mergence des m é dias est concourante de la structuration des Etats-Nations au 19 et 20 è me, qui correspond é galement au d é veloppement du mod è le capitaliste.
3 – Les fonctions de la presse
7 grands points % Recherche et diffusion de l'information (ATTENTION : « s'informer, c'est choisir ») % Expression d'opinion d'o ù l'opposition traditionnelle entre presse d'information et presse d'opinion % Fonction é conomique et d'organisation sociale % Fonction de divertissement % Fonction psychoth é rapique pour Stoetzel : constitution d'un lien social % Instrument d'identification et d'appartenance sociale : choix du m é dia % Fonction id é ologique, outil de construction d'une coh é sion sociale.
La presse n'a donc pas qu'une seule fonction t é l é graphique, elle ne fait pas que transmettre une information.
4 – La communication est-elle r é ductible aux seuls m é dias ?
Les m é dias sont des « é l é ments » de communication bien plus large, sur les é v è nements. Existence d'une fonction commerciale é galement : ex : tirage de la presse le 12 septembre 2001, le 22 avril 2002. Interrogation sur ce qu'est l' é v è nement ? Au-del à de la querelle entre les historiens de l' é v è nementiel
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et ceux des annales, il faut, à l'instar de Braudel, voir l' é v è nement historique comme un « ph é nom è ne ». Aussi, le « non-é v è nement » peut ê tre remarquable. Attention aux « pseudo-é v è nements » construits comme tels par les m é dias : pb de la « th â tr alisation ». Approche quasi anthropologique de l'histoire, avec D é loye, interrogation sur l'articulation entre court et long terme : comment un journaliste produit un é v é nement ? (crit è res, etc.) comment cet é v é nement r é v è le-t-il la soci é t é ? (ces ambitions, espoirs, aveuglement...). Travail é galement de linguistes : dimension discursive : la mise en r é cit d'information lui donne un sens. Ils soulignent aussi l'importance du caract è re compatible du r é f é rentiel utilis é  par l' é metteur et le r é cepteur (m ê me langue, m ê me niveau de langue, d'information, d'abstraction aussi...). 2 axes d'analyses : la situation de locution : engag é  ou d é tach é  ; et la perspective de communication : anticipation ou r é trospective. Par le pass é , la technologie limitait l'information à la r é trospective (l' é v è nement é tait pass é , fini et analys é ), il n'est plus maintenant fait mention du temps, la r é trospective et l'anticipation se m ê lent dans l'information fournies par les m é dias.
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CHAPITRE 1 UNE PREHISTOIRE DES SCIENCES DE LA COMMUNICATION LIEE AU DEVELOPPEMENT DES MEDIAS
Id é e que la pens é e de la communication est li é e à la pens é e sociale et au d é veloppement des m é dias de masse.
1 – Un d é veloppement des mass m é dias (et de la presse en particulier)
1630 > 1700 : cr é ation des canards, libelles, Almanachs, principalement à  Paris. 1631, Renaudot cr é  La Gazette. Cette p é riode r é pend 2 figures du journalisme : % journaliste t é moin : id é e de cr é ation de publiciser les d é bats politiques % journaliste engag é : id é e d'une presse de combat : le p è re Duchenne notamment.
La Gazette  de Renaudot constitu é  d'annonces, est avant tout un journal de propagande royal : « journal du roi et des puissances de la terre ». % Dans les ann é es 1720, d é veloppement de salons de lecture % unification et baisse des taxes postales % am é lioration techniques d'impression et de diffusion % > multiplication des annonces, diversification des titres, des cibles de lectorat. Face à cela, le pouvoir royal renforce son contr ô le : interdiction de parler de l'administration des finances (pr é mice du « droit de r é serve » des fonctionnaires), interdiction de parler de religion, monopole de diffusion pour l'Etat.
1788, les Etats-G é n é raux pointent le caract è re paradoxal d'ouvrir des cahiers de dol é ances et de refuser l'expression de la presse. 3 exigences : cr é ation du Journal Officiel qui permet la publicit é de l'action de l'Etat ; exigence de pluralisme ; exigence d'expression d'opinions. Cette lib é ralisation de l'espace public est confirmer dans l'article 11 de la D é claration des Droits de l'Homme et du Citoyen, ce qui d é montre une forte croyance dans le pouvoir des journaux, et qui r é v è le une vision bourgeoise de la libert é d'information puisque seules les classes sociales é lev é es peuvent y acc é der. Restriction diverses sous le Directoire puis l'Empire : subventions aux amis, cr é ation d'un timbre en 1797, naissance du secret d é fense , autorisation des titres (1800), censure (1805). En France, il faudra attendre 1881 pour qu'une loi consacre la libert é  de la presse. En Allemagne, c'est en 1945 que la loi fondamentale reprend ces é l é ments. RQ : En France, sous la restauration puis durant le second empire, on tente de freiner la libert é  d'expression : EX : 1815 : reconnaissance de la libert é de la presse, sous r é serve de conformit é  à la loi pour « r é guler les abus » : taxes, amendes importantes font que seules les grandes fortunes peuvent poss è der la presse. Cela renforce la position du JO. La presse demeure de plus reste r é serv é aux 50% de la population lettr é e, à laquelle il faut soustraire ceux ne poss é dant pas la langue parisienne (pas d'unit é de la langue), n' é tant pas é lecteur (puisque suffrage censitaire). Il faut ajouter à  cela les difficult é s mat é rielles d'acheminement des journaux, et de moyens financiers pour les acheter.
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Lib é ralisation é ph é m è re entre 1830 et 1833. Puis en 1848, « libert é  absolue de la presse », vite r é duite au mois de juin : r é tablissement du cautionnement, des d é lits politiques, obligation de signer les articles. A partir de 1836, Girardin cr é  la Presse , il y met des publicit é s pour r é duire le prix de vente : d é veloppement d'une presse industrielle, r é pondant à la loi du « double march é » : un journal se vend à un public et à  des publicitaires. Introduction des « romans feuilletons » pour fid é liser le lectorat, qui reste principalement bourgeois, m ê me si la cr é ation des abonnement collectifs permet une diffusion plus large, aupr è s d'ouvriers notamment. D é but de la sectorisation des lectorat, avec le journal des dames et de la mode par exemple. Ce d é veloppement de la presse industrielle est li é e à des transformations structurelles : meilleure confection du papier, invention de la rotative, invention d'un clavier, am é lioration de la diffusion, r é organisation de l' é cole primaire, d é senclavement des campagnes, invention du t é l é graphe... Ces é volutions techniques et sociales permettent une diffusion plus large de la presse. Le petit journal est cr é en 1963 par Millaud : invention du journal de faits divers, de feuilletons et d'information pratique : pas de politique.
On voit d è s lors s' é riger 2 mod è les de m é dias : l'information du lecteur citoyen, ou le produit sur un march é . Si on distingue encore aujourd'hui cette opposition, les 2 cat é gories sont principalement des id é aux-types.
Le d é veloppement du mouvement ouvrier permet un renouveau lib é ral principalement en zone urbaine, les campagnes demeurent tr è s favorables à l'Empereur jusqu' à sa d é faite en 1970. Si d è s 1871, c'est une majorit é  conservatrice qui est à  la Chambre, 1877 voit l'arriv é e massive des r é publicains qui vont fortement lib é raliser la presse. 1881, promulgation d'une loi sur la libert é de la presse qui retire au droit commun les d é lits de presse, et les faits d é pendre du pouvoir judiciaire et plus politique. 3 contraintes subsistent : % d é claration pr é alable au procureur de la R é publique % possible publication d'une droit de r é ponse % circulation libre des journaux é trangers, mais droit de saisie par le gouvernement. Les d é lits maintenus sont la d é sob é issance militaire, appel au crime, interdiction de diffamer les corps constitu é s, interdiction de publier des fausses nouvelles. Cette loi allie lib é ralisme politique et é conomique. 3 types de presse : d'opinion, d'Establishement, populaire (environ 40%).
2 – Une amorce de r é flexion sur la communication
Fin du 19 è me, premi è res r é flexions sur les effets des m é dias, dans le m ê me é lan que l'invention des sciences sociales. D é veloppement du boulangisme et d'une certaine « peur du peuple » (de la bourgeoisie vis-à -vis du monde ouvrier), th é orisation avec la th é orie de la contagion, ou la psychologie des foules. Sighele en Italie en 1891, publie « foule criminelle » : id é e de meneurs et de men é s : journaliste comme hypnostiseur. Avec Le Bon, id é e que les foules sont impulsives et irrationnelles et font dispara î tre la personnalit é consciente. Tarde nuance, nous sommes à  l' â ge du public qui rend mentalement coh é rents des individus
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physiquement s é par é s par la conversation ou la presse. L'opinion est le produit de ce double processus. Tarde anticipe la th é orie de la spirale du silence qui veut que l'on s'exclut progressivement des m é dias dans lesquels on ne se retrouve pas. RQ : cette vision des m é dias sera balay é e par l'invention de la sociologie et par sa n é cessit é de scientificit é . Avant la Premi è re Guerre Mondiale, et jusqu' à la seconde, c'est autour de la notion de foule que la notion de communication se d é veloppe.
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CHAPITRE 2 LA PERIODE DES PRECURSEURS, LE POIDS DE L'HISTOIRE REELLE ET LA NAISSANCE D'UN INTERET POLITIQUE ET SCIENTIFIQUE POUR LE COMMUNICATION (1920-1940)
1 – Le poids de l'histoire r é elle : le contexte de l'entre-deux-guerre
La propagande
Entre 1920 et 1940 é mergent des questionnements sur les m é dias, et la communication, suite à la propagande connue durant la PGM. La classe politique commence à  s'int é resser à  la communication : Wilson pour promouvoir l'effort de guerre, puis Roosevelt avec le New Deal en 1928. Th é orisation de la propagande radiophonique.
2 – Un contexte qui fait na î tre un int é r ê t politique et scientifique pour les m é dias et la communication
Cr é ation en France d'un Commissariat G é n é ral à l'information. Cet int é r ê t pour les m é dias est li é s aux effets que l'on leur pr ê te. Par peur des ces effets potentiels, la radio est constitu é en monopole d'Etat. C'est cette logique qui pr é sidera au choix d'une t é l é vision d'Etat par la suite. RQ : peur que la radio d é tr ô ne la presse, d'o ù  la revendication qu'il n'y ai pas de bulletins d'informations avant 13h.
L'information comme concept global
Int é r ê t aussi pour les journalistes : en 1935, cr é ation d'un statut de journaliste, avec la cr é ation de la carte de presse. Cr é ation de l'Institut des Sciences de la Presse en 1937 par Terrou : r é flexion sur le caract è re pratique du m é tier : statut des entreprises de presse, contenu de l'information, statut des professionnels, statut de l'information au niveau international
Le cas US, la v é ritable naissance d'une science de la communication
Dans les ann é es 1920, d é veloppement de l' é cole de Chicago qui met l'accent sur la r é ciprocit é et le caract è re processionnel de la communication. Avec Park, suite à sa rencontre avec Simmel, travail sur le terrain urbain de Chicago, ville comme laboratoire social. Travail sur la fonction assimilatrice des journaux : travaux avec Burgess. Id é e que la communaut é humaine se compose de trois é l é ments : % une population organique sur un territoire % une population plus ou moins enracin é e
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% une population en interd é pendance r é ciproque Parall è le avec un syst è me d' é cosyst è me, id é e d' é conomie biologique : lutte pour l'espace, question de d é finition des interactions entre les diff é rents acteurs. Id é e de coop é ration comp é titive des individus dans le cadre de la division du travail : existence de conflits, de lutte sociale pour l'ordonnancement de la soci é t é . Park distingue d'une part les interactions entre les personnes, et la structure social dans laquelle on va interagir : pr é mices d'une sociologie des organisations.
A partir de cette famille de pens é e de l' é cole de Chicago, Cooley, Mead et Dewey vont d é velopper la communication orchestrale, é tudier les m é canismes de communication. % accent sur les interactions interpersonnelles % ne pas r é duire la communication à la transmission de message % la communication participe à l' é diction de normes et de r è gles
Cooley Recherche sur le « ph é nom è ne » de communication, son « processus » et travaille par ailleurs sur l'impact social des modes de transports. Il s'int é resse aux interactions symboliques des acteurs : comment les m é dias vont transformer la soci é t é : chemin de fer, t é l é graphes... Il est singulier parce qu'il adopte une approche contextuelle de la communication : il s'int é resse aux transformations produites par l'apparition des m é dias de masse : changement sur les mentalit é s, impose la rapidit é comme valeur : id é e que « la communication de masse a repr é sent é une r é volution dans toutes les phases de la vie » Il s'int é resse é galement à  la « th é orie du moi » : existence d'un moi social former par la communication, produit des perceptions de soi par rapport à autrui et par le m é dium de la communication : on impose son moi en fonction de ce qu'on attend de nous.
Mead Vient de la philosophie et de la psychologie sociale. Il compl è te Cooley, pour lui, la pens é e est elle-m ê me sociale, elle se d é veloppe par et dans la communication. Les ê tres sociaux jouent des r ô les, les int é riorisent, et sont finalement fa ç onn é par les divers r ô les. La communication est é galement non verbale, int é r ê t port é  à la conversation des gestes : opposition à Freud : tout ne passe pas par le langage.
Dewey Communication comme fondement des relations humaines : l'activit é communicationnelle fait les individus et permet la vie collective. Il va d é velopper une th é orie normative de la communication de masse, fond é e sur le consensus : une transparence totale des m é dias et l'utilisation permanente de la communication permettrait d' é viter les dissensions.
L'apport de l' é cole de Chicago C'est d'abord une m é thode : travail sur le terrain, enqu ê te. Mais aussi le d é veloppement de la relation entre communication et construction d'une identit é  : id é e interactionniste voir ci-apr è s. Ils insistent é galement sur la dimension non verbale de la communication.
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Les techniques de propagande dans la premi è re guerre mondiale, Lasswell et Lazarsfeld
Pour Lasswell, la propagande rime avec d é mocratie : elle doit en permanence susciter l'adh é sion des masses. Pour Lazasfeld, il faut pour d é crire l'action de communication poser 3 questions : % qui dit quoi ? c'est le contr ô le analysis % par quel canal ? m é dias analysis et audience analysis % avec quel effet ? effect analysis C'est une th é orie fonctionnaliste des m é dias : id é e que les m é dias servent à  quelque chose. Il distingue 4 fonctions principales : % transmission de la culture % transmission de l'h é ritage % contr ô le de l'environnement % mise en relation des composantes sociales
transmetteur > canal > r é cepteur > destination du message > diffusion du message (divers parasites agissent à chaque niveau) La question est de savoir si le message final est le m ê me que celui d'origine.
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CHAPITRE 3 FONDATION ET DEVELOPPEMENT DES SCIENCES DE LA COMMUNICATION : UNE ORIGINE EUROPEENNE, UNE CONSECRATION AMERICAINE
1 – Une origine europ é enne
Travaux de Le Bon, Tarde et Tchakhotine qui ont pos é  le cadre de la recherche sur la communication. Mais avec la DGM, les chercheurs partent aux US. RQ : l' é cole de Chicago n'est pas sp é cifiquement une é cole de la communication.
Tchakhotine, le viol des foules par la propagande politique, 1939 Etude de la propagande nazie avant la seconde guerre mondiale : individus atomis é s avec les r é volutions industrielles et sociales, r é pondant d'avantage à l'instinct, sont d'autant plus mobilisables : 4 pulsions : Conservation de l'individu avec les pulsions % combative % alimentaire
Conservation de l'espace avec les pulsions % sexuelle % parentale
Force de la propagande nazie de jouer sur ces diff é rentes pulsions : id é e de viol des consciences.
2 – Une cons é cration am é ricaine
Perspective de la seconde guerre mondiale, importants investissements US dans la recherche. Travail de Roosevelt pour l'engagement US dans la guerre : premi è re application p)ratique des th é ories de la communication.
La consolidation du courant de la mass communication recherche
Lewin
Psychosiologue emmigr é  aux US en 1933, fondation en 1945 du centre de recherche sur la dynamique des groupes. Id é e d'existence d'une totalit é sociale poss é dant des propri é t é s sociales distinctes des sous-groupes qui la compose. Id é e que les modifications qu'au final les individus apportent aux groupes red é finissent en permanence l' é quilibre entre chacun des sous-groupes et au final de la totalit é sociale.
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