Critères de la réponse d  « identité » chez l enfant - article ; n°2 ; vol.66, pg 417-446
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Critères de la réponse d' « identité » chez l'enfant - article ; n°2 ; vol.66, pg 417-446

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Description

L'année psychologique - Année 1966 - Volume 66 - Numéro 2 - Pages 417-446
Four groups of children (22 subjects 5;6 years old, 32, 7 years, 19, 8;6 years, and 22, 12;6 years — median age) have been submitted to an experiment on the evolution of the criteria of the answer « the same ».
Each subject performed the task four times. The task was to compare successively either 36 or 54, geometrical figures with two test figures, and to tell for each of them, if it was the same as one of the two models or not. The 36 (or 54) figures were all different, and corresponded to the set of possible combinations of 4 characteristics with several levels (such as shape, colour, etc.).
Responses have been classified in accordance with the nature of the criteria chosen by the subjects to give the answer « the same ».
Three main criteria have been used :
1) Identity : figures are asserted to be « the same » only when there is no perceptible difference between them.
2) Equivalence : the subject classifies the set of figures with regard to the shape, for instance, or to the shape and colour, etc., and tells that all the figures belonging to the same class are the same.
3) Proximity : the subject estimates the level of similarity of the figures, for instance through the number of their common characteristics and then tells that the figures which most similar to the model are the same as the model.
The results show that identity and proximity responses are more frequent among the younger children (5;6 years) ; equivalence is more frequent (in all tasks) among 7 and 8;6 years old children. The 3 kinds of the children responses can be found among the children of 12;6, according to the fact that the subject considers the task as a classification task or as a perceptual comparison task.
du nombre de leurs caractéristiques communes ; sont alors déclarées pareilles au modèle les figures qui leur ressemblent le plus.
Les résultats montrent une prédominance des réponses d'identité et de proximité chez les enfants les plus jeunes (5;6 ans), suivie au contraire d'une prédominance marquée (dans toutes les épreuves) des réponses d'équivalence chez les sujets d'âges intermédiaires (7 ans et 8;6 ans) ; enfin, à 12;6 ans, on peut trouver les trois types de réponse, selon que le sujet interprète la tâche comme une tâche de classification ou une tâche de comparaison perceptive.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

D. Lepine
Critères de la réponse d' « identité » chez l'enfant
In: L'année psychologique. 1966 vol. 66, n°2. pp. 417-446.
Citer ce document / Cite this document :
Lepine D. Critères de la réponse d' « identité » chez l'enfant. In: L'année psychologique. 1966 vol. 66, n°2. pp. 417-446.
doi : 10.3406/psy.1966.27523
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1966_num_66_2_27523Abstract
Four groups of children (22 subjects 5;6 years old, 32, 7 years, 19, 8;6 years, and 22, 12;6 years —
median age) have been submitted to an experiment on the evolution of the criteria of the answer « the
same ».
Each subject performed the task four times. The task was to compare successively either 36 or 54,
geometrical figures with two test figures, and to tell for each of them, if it was the same as one of the two
models or not. The 36 (or 54) figures were all different, and corresponded to the set of possible
combinations of 4 characteristics with several levels (such as shape, colour, etc.).
Responses have been classified in accordance with the nature of the criteria chosen by the subjects to
give the answer « the same ».
Three main criteria have been used :
1) Identity : figures are asserted to be « the same » only when there is no perceptible difference
between them.
2) Equivalence : the subject classifies the set of figures with regard to the shape, for instance, or to the
shape and colour, etc., and tells that all the figures belonging to the same class are the same.
3) Proximity : the subject estimates the level of similarity of the figures, for instance through the
number of their common characteristics and then tells that the figures which most similar to the model
are the same as the model.
The results show that identity and proximity responses are more frequent among the younger children
(5;6 years) ; equivalence is more frequent (in all tasks) among 7 and 8;6 years old children. The 3 kinds
of the children responses can be found among the children of 12;6, according to the fact that the subject
considers the task as a classification task or as a perceptual comparison task.
Résumé
du nombre de leurs caractéristiques communes ; sont alors déclarées pareilles au modèle les figures
qui leur ressemblent le plus.
Les résultats montrent une prédominance des réponses d'identité et de proximité chez les enfants les
plus jeunes (5;6 ans), suivie au contraire d'une prédominance marquée (dans toutes les épreuves) des
réponses d'équivalence chez les sujets d'âges intermédiaires (7 ans et 8;6 ans) ; enfin, à 12;6 ans, on
peut trouver les trois types de réponse, selon que le sujet interprète la tâche comme une tâche de
classification ou une tâche de comparaison perceptive.de Psychologie expérimentale et comparée Laboratoire
de la Sorbonne
CRITÈRES DE LA RÉPONSE
D' « IDENTITÉ » CHEZ L'ENFANT
par Dominique Lépine
Introduction
Dans une recherche précédente (Lépine, 1965), nous avions
observé que la réponse « pareil » chez l'enfant pouvait ne pas
être, au moins pour les sujets les plus jeunes de la population
étudiée (5 à 7 ans), une réponse d'identité; en effet, ces sujets
déclaraient souvent « pareilles » des figures entre lesquelles ils
percevaient des différences. L'analyse des interprétations
possibles de ce résultat suggérait l'idée que, lorsqu'elle n'est pas
une réponse d'identité, la réponse « pareil » peut être au moins
de deux types très différents :
1) soit une réponse d'équivalence entre les objets, équivalence
résultant de leur appartenance commune à une même classe,
dans un système donné de classification ;
2) soit une réponse de proximité, ce terme recouvrant tous
les cas où, indépendamment de tout système de classification
permettant d'organiser les objets, on peut comparer et ordonner
ceux-ci en fonction d'une ou plusieurs de leurs caractéristiques
et déclarer certains d'entre eux « pareils » lorsqu'ils sont voisins
selon l'ordre ainsi établi.
Les résultats de l'expérience précédente ne permettaient pas
de trancher entre ces deux interprétations, ni a fortiori de déceler
une éventuelle évolution avec l'âge de la production de ces deux
types de réponses ; en effet, le matériel et la situation expéri
mentale étaient tels que deux objets équivalents par leur appar
tenance commune à une classe étaient toujours simultanément
proches vis-à-vis de toutes les caractéristiques selon lesquelles 418 MÉMOIRES ORIGINAUX
ils pouvaient être analysés. En outre, dans un certain nombre de
cas, les réponses « pareil » pouvaient être interprétées simplement
comme la conséquence d'une adaptation progressive du niveau
d'activité perceptive des sujets ; il n'était donc même pas tou
jours possible de décider si les réponses « pareil » étaient ou non
des réponses d'identité.
C'est pourquoi nous nous sommes proposé dans la présente
recherche : d'une part, d'étudier à nouveau systématiquement
en fonction de l'âge si la réponse « pareil » diffère ou non d'une
réponse d'identité ; d'autre part, lorsqu'elle en diffère, de l'inter
préter comme une réponse d'équivalence ou comme une réponse
de proximité ; enfin, d'étudier le lien entre ces deux séries de
faits, c'est-à-dire d'établir si la tendance à ne pas répondre par
l'identité est liée plutôt à la production de réponses d'équiva
lence qu'à celle de réponses de proximité, ou l'inverse.
Le matériel et la situation expérimentale devaient donc
répondre aux conditions suivantes :
1) Permettre de décider si une réponse « pareil » est une
réponse d'identité, ou une réponse « autre ». Le critère que nous
choisissons pour en décider est le suivant : une réponse « pareil »
est une réponse d'identité si elle est produite exclusivement en
présence d'objets qui, non seulement ne sont pas actuellement
discriminés, ce qui va de soi, mais surtout ne sont pas discri-
minables par le sujet. Ce critère n'a apparemment pas de valeur
pratique, car nous n'avons pas en général le moyen de savoir, à
un moment donné, si deux objets sont ou ne sont pas discri-
minables par le sujet ; nous savons s'il les discrimine effect
ivement, ou non ; mais, dans le cas où il ne les pas,
nous ne savons pas s'il n'aurait pas pu le faire. Nous sommes
donc embarrassé pour décider si une réponse de non-discrimi
nation isolée est une réponse d'identité. Toutefois, si nous
prenons la précaution, d'une part, de n'introduire entre les
objets, lorsqu'ils sont différents, que des différences largement
supra-liminaires, d'autre part, de ne porter de jugement que
sur des ensembles de réponses et non sur des réponses isolées,
il pourra être légitime de conclure que la réponse « pareil » est
une réponse d'identité si elle n'est jamais produite en présence
d'objets « différents », au sens que nous venons de donner à ce
terme.
En ce qui concerne les réponses « autres » que d'identité,
le critère réciproque du précédent est plus facile à appliquer :
nous dirons qu'une réponse « pareil » n'est pas une réponse LÉPINE. RÉPONSE D'IDENTITÉ CHEZ L'ENFANT 419 b.
d'identité si elle est donnée en présence d'objets dont nous savons
qu'ils sont discriminables par le sujet. Les précautions précé
dentes : caractère supraliminaire des différences, et jugement
porté sur des ensembles de réponses, nous assurent là encore
contre le risque d'interpréter comme réponse de non-identité
une réponse qui résulterait simplement du fait que le sujet n'a
pas perçu les différences.
2) II ne nous suffit pas de pouvoir dire, le cas échéant, qu'une
réponse « pareil » n'est pas une réponse d'identité ; nous voulons
pouvoir l'interpréter comme proximité ou comme équivalence,
ou, si cette classification ne s'avère pas exhaustive, nous voulons
au moins pouvoir déterminer cer

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