Des conséquences conjoncturelles de la régulation monétaire - article ; n°6 ; vol.37, pg 963-998
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Revue économique - Année 1986 - Volume 37 - Numéro 6 - Pages 963-998
The choice of the intermediate target in an overdraft economy
In recent years, monetary authorities in implementing their policies have selected different monetary or financial aggregates for targetting. This paper studies the consequences of the choice of different financial aggregates as intermediate targets in an overdraf economy : (1) the money stock and the domestic financial assets, (2) their connterpart including financing of the government delit (the domestic counterpart of the central money stock, of the money stock and total domestic assets), (3) their counterpart without incliiding government debts (refinancing of banks by the Central Bank, banks' credit and private domestic borrowing). Only simples rides are considered like : the monetary authorities increase the interest rate iclien the demand for the aggregate increases. The paper pays a special attention to the link between the choice of the financial aggregate and the ability of the corresponding interest rate rule to stabilize output and foreign exchange reserves when the economy faces different shocks on demand, income, domestic and foreign assets demands.
Section I links our analysis to Poole's seminal article and to the vocabulary introduced by B. Friedman. A simple model of an overdraft economy with fixed exchanged rates and imperfect capital mobility is presented in Section II. It allates us to compare the elasticity of the financial aggregates towards the interest rate and to appraise the sabilizing properties of the interest rate rules according to the intermediate target and he kind of the shock. Then we compare ex post transmission on output and reserves when the financial targets are reached, to the optimal policy and to the passive policy (no reaction). This gives some highlights on the choice of the aggregate and on the danger of targetting.
The paper shows that the control of the money stock or the control of the total amount of domestic financial assets are very often destabilizing or perverse for output and reserves (leaning with the wind). Monetary authorities should always better control the domestic loans of the financial sector (e.g. the domestic eounter­part of the money stock instead of the numey stock, total domestic credit instead for domestic financial assets). Theij Should better choose the counterparts exchlding the government debt as monetary targets, if they can control public expenditures and their financing. However, for each aggregate, it can be found shocks which induce the monetary policy to react in a perverse or destabilizing way.
Des consequences conjoncturelles de la regulation monetaire
Dans les dernières années, de nombreuses banques centrales ont conduit leur politique monétaire de façon à atteindre un certain objectif pour un certain agrégat monétaire ou financier.
Dans le cadre d'un pays de taille moyenne, en change fixe, l'article analyse de façon exhaustive la liaison entre le choix de l'agrégat financier contrôlé et la capacité de la politique monétaire à stabiliser la production et les réserves de change.
La première partie de l'article fait le lien entre notre analyse et celle de l'article célèbre de Poole : elle introduit le vocabulaire utilisé qui s'inspire de B. Friedman. Un modèle simple, quasi comptable, est présenté dans la seconde partie. Il permet d'étudier la sensibilité des agrégats financiers au taux d'intérêt (troisième partie), les propriétés stabilisatrices de la politique monétaire selon l'agrégat contrôlé (quatrième partie) et enfin l'efficacité relative de la stabilisation de chaque agrégat selon la nature des chocs (demande, répartition, chocs financiers et spéculatifs) et le caractère contracyclique de la politique budgétaire et financière de l'Etat (cinquième partie). On montre que le contrôle de la niasse monétaire ou du total des actifs financiers internes (monnaie + titres) est souvent déstabilisant ou pervers (accentue les chocs). Il est toujours préférable de contrôler la composante interne de l'actif des institutions financières plutôt que leur passif (la composante interne de la monnaie centrale ou de la masse monétaire plutôt que la monnaie centrale ou la masse monétaire, les moyens de financement internes plutôt que les actifs financiers internes). Plutôt que les agrégats précédents, il vaut mieux prendre pour objectif des agrégats qui ne contiennent pas l'endettement public (refinancement, crédit bancaire, endettement privé interne en crédit et titres) si les autorités contrôlent bien les dépenses publiques et leur financement. Cependant, pour tous les agrégats étudiés, on peut mettre en évidence des cas où ils induisent des réactions perverses ou déstabilisantes.
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Henri Sterdyniak
Monsieur Pierre Villa
Des conséquences conjoncturelles de la régulation monétaire
In: Revue économique. Volume 37, n°6, 1986. pp. 963-998.
Citer ce document / Cite this document :
Sterdyniak Henri, Villa Pierre. Des conséquences conjoncturelles de la régulation monétaire. In: Revue économique. Volume
37, n°6, 1986. pp. 963-998.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1986_num_37_6_408952Abstract
The choice of the intermediate target in an overdraft economy
In recent years, monetary authorities in implementing their policies have selected different monetary or
financial aggregates for targetting. This paper studies the consequences of the choice of different as intermediate targets in an overdraf economy : (1) the money stock and the
domestic financial assets, (2) their connterpart including financing of the government delit (the domestic
counterpart of the central money stock, of the money stock and total domestic assets), (3) their without incliiding government debts (refinancing of banks by the Central Bank, banks' credit
and private domestic borrowing). Only simples rides are considered like : the monetary authorities
increase the interest rate iclien the demand for the aggregate increases. The paper pays a special
attention to the link between the choice of the financial and the ability of the corresponding
interest rate rule to stabilize output and foreign exchange reserves when the economy faces different
shocks on demand, income, domestic and foreign assets demands.
Section I links our analysis to Poole's seminal article and to the vocabulary introduced by B. Friedman.
A simple model of an overdraft economy with fixed exchanged rates and imperfect capital mobility is
presented in Section II. It allates us to compare the elasticity of the financial aggregates towards the
interest rate and to appraise the sabilizing properties of the interest rate rules according to the
intermediate target and he kind of the shock. Then we compare ex post transmission on output and
reserves when the financial targets are reached, to the optimal policy and to the passive policy (no
reaction). This gives some highlights on the choice of the aggregate and on the danger of targetting.
The paper shows that the control of the money stock or the control of the total amount of domestic
financial assets are very often destabilizing or perverse for output and reserves (leaning with the wind).
Monetary authorities should always better control the domestic loans of the financial sector (e.g. the
domestic eounter-part of the money stock instead of the numey stock, total domestic credit instead for financial assets). Theij Should better choose the counterparts exchlding the government debt
as monetary targets, if they can control public expenditures and their financing. However, for each
aggregate, it can be found shocks which induce the monetary policy to react in a perverse or
destabilizing way.
Résumé
Des consequences conjoncturelles de la regulation monetaire
Dans les dernières années, de nombreuses banques centrales ont conduit leur politique monétaire de
façon à atteindre un certain objectif pour un certain agrégat monétaire ou financier.
Dans le cadre d'un pays de taille moyenne, en change fixe, l'article analyse de façon exhaustive la
liaison entre le choix de l'agrégat financier contrôlé et la capacité de la politique monétaire à stabiliser la
production et les réserves de change.
La première partie de l'article fait le lien entre notre analyse et celle de l'article célèbre de Poole : elle
introduit le vocabulaire utilisé qui s'inspire de B. Friedman. Un modèle simple, quasi comptable, est
présenté dans la seconde partie. Il permet d'étudier la sensibilité des agrégats financiers au taux
d'intérêt (troisième partie), les propriétés stabilisatrices de la politique monétaire selon l'agrégat contrôlé
(quatrième partie) et enfin l'efficacité relative de la stabilisation de chaque agrégat selon la nature des
chocs (demande, répartition, chocs financiers et spéculatifs) et le caractère contracyclique de la
politique budgétaire et financière de l'Etat (cinquième partie). On montre que le contrôle de la niasse
monétaire ou du total des actifs financiers internes (monnaie + titres) est souvent déstabilisant ou
pervers (accentue les chocs). Il est toujours préférable de contrôler la composante interne de l'actif des
institutions financières plutôt que leur passif (la composante interne de la monnaie centrale ou de la
masse monétaire plutôt que la monnaie centrale ou la masse monétaire, les moyens de financement
internes plutôt que les actifs financiers internes). Plutôt que les agrégats précédents, il vaut mieux
prendre pour objectif des agrégats qui ne contiennent pas l'endettement public (refinancement, crédit
bancaire, endettement privé interne en crédit et titres) si les autorités contrôlent bien les dépenses
publiques et leur financement. Cependant, pour tous les agrégats étudiés, on peut mettre en évidence
des cas où ils induisent des réactions perverses ou déstabilisantes.DES CONSÉQUENCES CONJONCTURELLES
DE LA RÉGULATION MONÉTAIRE
Aucune économie monétaire ne fonctionne selon les pures lois du
marché. Il existe au moins un phénomène que la politique
économique régit : la création monétaire. En ce domaine,
aucune règle n'est naturelle : il n'existe pas de mécanisme qui assurerait,
ex ante, l'égalité entre les actifs financiers émis et ceux que les agents
privés veulent détenir, c'est-à-dire entre l'investissement et l'épargne.
Dans une économie de subsistance, l'épargne (renoncer à aller à la
pêche aujourd'hui et à consommer le produit de cette pêche) détermine
automatiquement l'investissement (le bateau que l'on construira). Dans
une économie monétaire, l'émission d'actifs financiers crée l'épargne
correspondante, mais cela peut se faire par hausse de la production, des
prix ou du déficit extérieur. Les autorités monétaires ne peuvent
échapper à leur responsabilité : fixer les règles de distribution du crédit
de façon à assurer l'évolution macro-économique la plus satisfaisante
possible. Nous appellerons régulation monétaire l'ensemble de ces règles.
Dans ce domaine, deux pratiques sont concevables : gérer les conditions
du crédit en fonction de variables macro-économiques pertinentes (pro
duction, inflation, solde extérieur) ou fixer un objectif pour un certain
agrégat monétaire, puis gérer les conditions du crédit de façon à attein
dre cet objectif. Dans les dix dernières années, de nombreuses banques
centrales se sont ralliées à la seconde façon d'agir 1.
Notre but, ici, est de mettre un point en évidence : les autorités ont
le choix entre plusieurs types d'agrégat financier (large ou étroit, monnaie
ou crédit, incluant ou non l'endettement de l'Etat et les réserves de
change) ; spontanément, ces agrégats réagissent aux chocs conjoncturels
1. On trouvera une présentation et une discussion des politiques monétaires des
banques centrales dans les « Actes du séminaire des banques centrales » [1978]
et dans le document de l'OCDE, « Objectifs monétaires et lutte contre l'inflation »
[1979].
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Revue économique — N° 6, novembre 1986 Revue économique
de façon différente ; le choix de l'agrégat de référence va amener des
réactions contrastées de la politique monétaire, donc un impact ex post
différent des chocs sur les objectifs finaux. Dans certains cas, la polit
ique monétaire apparaîtra stabilisante ; dans d'autres non. Par exemple,
les praticiens 2 ont remarqué que l'objectif de masse monétaire pouvait
induire des réactions perverses en cas de mouvements spéculatifs de
capitaux ou de chute des exportations. Nous nous proposons d'expli
citer de façon exhaustive la liaison entre le choix de l'agrégat contrôlé
et la capacité de la politique monétaire à stabiliser à court terme la
production et les réserves de change à la suite de différents chocs.
Cela permettra d'apporter quelques éclairages sur le choix de l'agrégat
de référence et sur les dangers de la pratique des agrégats de référence 3.
La première partie de l'article définit la problématique. Un modèle
simple, quasi comptable, est présenté dans la deuxième partie. Il permet
d

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