Différences de mortalité par sexe de la naissance à la puberté en Italie: un siècle d évolution - article ; n°6 ; vol.46, pg 1651-1676
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Différences de mortalité par sexe de la naissance à la puberté en Italie: un siècle d'évolution - article ; n°6 ; vol.46, pg 1651-1676

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Population - Année 1991 - Volume 46 - Numéro 6 - Pages 1651-1676
Pinnelli (Antonella) and Mancini (Paola). - Differences Between the Death Rates of Boys and Girls Below the Age of Puberty in Italy. A Century of Change. In this paper the ratio between the death rates of boys and girls in Italy at ages, below 14 years is studied from the end of the nineteenth century. The period can be divided into four stages. Ur.til about 1920 girls were at a disadvantage, the ratio of boys' to girls' mortality fell with age and fell short of unity (excess mortality of girls) after the first birthday. Although infant mortality rates for boys exceeded those of girls, the difference was smaller than could be accounted for by 'biological' factors. From 1920 to 1940, excess mortality of girls was progressively reduced at all ages; by about 1940 the death rates of boys and girls after their first birthday were very similar. Between 1940 and 1980, the advantage of girls increased; excess mortality of boys rose with age, and reached a figure of 80 per cent between the ages of 10 and 14. However, in about 1980 the first signs of a change in trend could be noted ; a situation which was also found in other Western countries. As death rates from infectious diseases and diseases of the digestive system declined, the excess mortality of boys during the first year of life was increasingly caused by perinatal conditions. At ages exceeding one year, the excess mortality of girls during the first decades of the century was largely due to deaths from infectious diseases and from diseases of the digestive system. The reduction in the number of deaths from these diseases led, after 1950, to an increase in the relative importance of accidental deaths, the numbers of which declined relatively slowly, and of deaths from neoplasms which increased in number. Thus, causes of death which had tended to affect girls more than boys became less important, and those which were more important for boys increased. The changed trend after 1980 was due to a reduction in deaths from accidents. Thus, changes in the ratio of death rates of the two sexes can in part be explained by changes in the relative importance of different causes of death. However, it is likely that differences in the up-bringing of boys and girls have also played a part in these changes.
Pinnelli (Antonella) et Mancini (Paola). - Différences de mortalité par sexe de la naissance à la puberté en Italie : un siècle d'évolution On étudie le rapport entre la mortalité des garçons et des filles, entre 0 et 14 ans, en Italie depuis la fin du xixe siècle. L'évolution de ce rapport est passée par quatre phases. Jusque vers 1920, la période est défavorable aux filles ; le rapport de masculinité décroît à tous les âges ; au-delà du premier anniversaire, il descend en dessous de l'unité (surmortalité des filles), d'autant plus nettement que l'âge est élevé; la mortalité infantile continue d'être plus forte pour les garçons que pour les filles, mais l'écart est inférieur à celui qu'on s'accorde à considérer comme «biologique». Entre 1920 et 1940 environ, la surmortalité féminine disparaît progressivement à tous les âges; vers 1940, au-delà du premier anniversaire, garçons et filles décèdent avec des fréquences voisines. Entre 1940 et 1980, l'avantage des filles s'accentue rapidement; la surmortalité masculine est d'autant plus forte que l'âge est plus élevé, elle atteint 80% à 10-14 ans. Mais après 1980 apparaissent les premiers signes d'un renversement de tendance, qu'on observe aussi dans de nombreux pays occidentaux. Avec le recul continu des maladies infectieuses puis des affections digestives, la mortalité infantile et la surmortalité des garçons dans l'année de la naissance dépendent de plus en plus des « conditions morbides d'origine périnatale ». Au-delà du premier anniversaire, la surmortalité féminine des premières décennies du xxe siècle reflète essentiellement une surmortalité d'origine infectieuse et digestive. Après 1950, la diminution rapide de ces causes de décès donne une place relative accrue aux accidents, dont la fréquence ne diminue que lentement, et aux tumeurs, qui augmentent. Les maladies qui touchaient en priorité les filles reculent donc et les causes où la surmortalité est masculine prennent un poids accru. Après 1980, la diminution de la mortalité accidentelle et l'écart réduit entre garçons et filles sur ce point entraînent un renversement du mouvement général. L'évolution d'ensemble de la mortalité et des causes de décès expliquent donc en partie les variations du rapport de masculinité, car les causes qui frappaient surtout les filles se sont résorbées plus vite que celles qui touchent en priorité les garçons. Mais la différenciation sexuelle des pratiques éducatives a sans doute aussi joué un rôle important dans cette évolution.
Pinnelli (Antonella), Mancini (Paola). - Diferencias de la mortalidad por sexo, del nacimiento a la pubertad en Italia : Un siglo de evolución Estudiamos la relacion entre la mortalidad de los niňos, varones y de las ni fias, entre 0 y 14 aňos, en Italia, desde fines del siglo XIX. La evolución de ésa reíación pasó por cua- tro fases : Hasta casi 1920, el periodo es desfavorable a las niňas. La relacion de masculini- dad disminuye para todas las edades ; pasado el primer aniversario, desciende por debajo de la unidad (sobremortalidad de las niňas), y es aún más évidente cuando la edad es más ele- vada ; La mortalidad infantil continua siendo más fuerte para los varones que para las niňas, pero la diferencia es inferior a la que se acostumbra considerar como « biológica». Aproxi- madamente, entre 1920 y 1940 la sobremortalidad femenina desaparace progresi vamente en todas la edades; hacia 1940, pasado el primer aniversario, niňos y niňas fallecen con fre- cuencias vecinas. Entre 1940 y 1980, la ventaja de las niňas se acentua rápidamente ; la sobremortalidad masculina es todavia más fuerte a medida que aumenta la edad, alcanzando el 80% entre los 10 y 14 aňos. Pero, despues de 1980 aparecen los primeros signos de una tendencia de reinversión, que se observa también en numerosos paises occidentales. Con la regresión continua de las enfermedades infecciosas y de las afecciones diges- tivas, la mortalidad infantil y la sobremortalidad de los varones en el primer aňo de vida, dependen cada vez más de las «condiciones de morbilidad de origen perinatal». Después del primer aniversario, la sobremortalidad femenina de los primeros decenios del siglo XX, refleja esencialmente una sobremortalidad de origen infeccioso y digestivo. Después de los aňos 1950, la disminución rápida de ésas causas de defunción, dan un Iugar relati vamente incrementado de los accidentes, cuya frecuencia va disminuyendo lentamente, y a los tu- mores, que aumentan. Las enfermedades que afectaban en prioridad a las niňas disminuyen y las causas donde la sobremortalidad es maculina, se acrecientan. Después de 1980, la disminución de la mortalidad por accidente y la diferencia minima entre niňos y niňas, sobre este punto, ocasionan una inversion general del movimiento. La evolución del conjunto, de la mortalidad y de las causas de defunción, explica- rian, en parte las variaciones de la relacion de masculinidad, ya que las causas que afectaban sobre todo a las niňas, se suprimieron mucho más rápido que aquellas que afectan en prioridad a los varones. Pero la diferenciación sexual de las practicas educativas, también ha jugado, sin dudá alguna, un roi importante en esta evolución.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Antonella Pinnelli
Paola Mancini
Différences de mortalité par sexe de la naissance à la puberté
en Italie: un siècle d'évolution
In: Population, 46e année, n°6, 1991 pp. 1651-1676.
Citer ce document / Cite this document :
Pinnelli Antonella, Mancini Paola. Différences de mortalité par sexe de la naissance à la puberté en Italie: un siècle d'évolution.
In: Population, 46e année, n°6, 1991 pp. 1651-1676.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1991_num_46_6_3791Abstract
Pinnelli (Antonella) and Mancini (Paola). - Differences Between the Death Rates of Boys and Girls
Below the Age of Puberty in Italy. A Century of Change. In this paper the ratio between the death rates
of boys and girls in Italy at ages, below 14 years is studied from the end of the nineteenth century. The
period can be divided into four stages. Ur.til about 1920 girls were at a disadvantage, the ratio of boys'
to girls' mortality fell with age and fell short of unity (excess mortality of girls) after the first birthday.
Although infant mortality rates for boys exceeded those of girls, the difference was smaller than could
be accounted for by 'biological' factors. From 1920 to 1940, excess mortality of girls was progressively
reduced at all ages; by about 1940 the death rates of boys and girls after their first birthday were very
similar. Between 1940 and 1980, the advantage of girls increased; excess mortality of boys rose with
age, and reached a figure of 80 per cent between the ages of 10 and 14. However, in about 1980 the
first signs of a change in trend could be noted ; a situation which was also found in other Western
countries. As death rates from infectious diseases and diseases of the digestive system declined, the
excess mortality of boys during the first year of life was increasingly caused by perinatal conditions. At
ages exceeding one year, the excess mortality of girls during the first decades of the century was
largely due to deaths from infectious diseases and from diseases of the digestive system. The reduction
in the number of deaths from these led, after 1950, to an increase in the relative importance of
accidental deaths, the numbers of which declined relatively slowly, and of deaths from neoplasms which
increased in number. Thus, causes of death which had tended to affect girls more than boys became
less important, and those which were more important for boys increased. The changed trend after 1980
was due to a reduction in deaths from accidents. Thus, changes in the ratio of death rates of the two
sexes can in part be explained by changes in the relative importance of different causes of death.
However, it is likely that differences in the up-bringing of boys and girls have also played a part in these
changes.
Résumé
Pinnelli (Antonella) et Mancini (Paola). - Différences de mortalité par sexe de la naissance à la puberté
en Italie : un siècle d'évolution On étudie le rapport entre la des garçons et des filles, entre 0 et
14 ans, en Italie depuis la fin du xixe siècle. L'évolution de ce rapport est passée par quatre phases.
Jusque vers 1920, la période est défavorable aux filles ; le rapport de masculinité décroît à tous les
âges ; au-delà du premier anniversaire, il descend en dessous de l'unité (surmortalité des filles),
d'autant plus nettement que l'âge est élevé; la mortalité infantile continue d'être plus forte pour les
garçons que pour les filles, mais l'écart est inférieur à celui qu'on s'accorde à considérer comme
«biologique». Entre 1920 et 1940 environ, la surmortalité féminine disparaît progressivement à tous les
âges; vers 1940, au-delà du premier anniversaire, garçons et filles décèdent avec des fréquences
voisines. Entre 1940 et 1980, l'avantage des filles s'accentue rapidement; la surmortalité masculine est
d'autant plus forte que l'âge est plus élevé, elle atteint 80% à 10-14 ans. Mais après 1980 apparaissent
les premiers signes d'un renversement de tendance, qu'on observe aussi dans de nombreux pays
occidentaux. Avec le recul continu des maladies infectieuses puis des affections digestives, la mortalité
infantile et la surmortalité des garçons dans l'année de la naissance dépendent de plus en plus des «
conditions morbides d'origine périnatale ». Au-delà du premier anniversaire, la surmortalité féminine des
premières décennies du xxe siècle reflète essentiellement une surmortalité d'origine infectieuse et
digestive. Après 1950, la diminution rapide de ces causes de décès donne une place relative accrue
aux accidents, dont la fréquence ne diminue que lentement, et aux tumeurs, qui augmentent. Les
maladies qui touchaient en priorité les filles reculent donc et les causes où la surmortalité est masculine
prennent un poids accru. Après 1980, la diminution de la mortalité accidentelle et l'écart réduit entre
garçons et filles sur ce point entraînent un renversement du mouvement général. L'évolution
d'ensemble de la mortalité et des causes de décès expliquent donc en partie les variations du rapport
de masculinité, car les causes qui frappaient surtout les filles se sont résorbées plus vite que celles qui
touchent en priorité les garçons. Mais la différenciation sexuelle des pratiques éducatives a sans doute
aussi joué un rôle important dans cette évolution.
Resumen
Pinnelli (Antonella), Mancini (Paola). - Diferencias de la mortalidad por sexo, del nacimiento a lapubertad en Italia : Un siglo de evolución Estudiamos la relacion entre la mortalidad de los niňos,
varones y de las ni fias, entre 0 y 14 aňos, en Italia, desde fines del siglo XIX. La evolución de ésa
reíación pasó por cua- tro fases : Hasta casi 1920, el periodo es desfavorable a las niňas. La relacion
de masculini- dad disminuye para todas las edades ; pasado el primer aniversario, desciende por
debajo de la unidad (sobremortalidad de las niňas), y es aún más évidente cuando la edad es más ele-
vada ; La mortalidad infantil continua siendo más fuerte para los varones que para las niňas, pero la
diferencia es inferior a la que se acostumbra considerar como « biológica». Aproxi- madamente, entre
1920 y 1940 la sobremortalidad femenina desaparace progresi vamente en todas la edades; hacia
1940, pasado el primer aniversario, niňos y niňas fallecen con fre- cuencias vecinas. Entre 1940 y
1980, la ventaja de las niňas se acentua rápidamente ; la sobremortalidad masculina es todavia más
fuerte a medida que aumenta la edad, alcanzando el 80% entre los 10 y 14 aňos. Pero, despues de
1980 aparecen los primeros signos de una tendencia de reinversión, que se observa también en
numerosos paises occidentales. Con la regresión continua de las enfermedades infecciosas y de las
afecciones diges- tivas, la mortalidad infantil y la sobremortalidad de los varones en el primer aňo de
vida, dependen cada vez más de las «condiciones de morbilidad de origen perinatal». Después del
primer aniversario, la sobremortalidad femenina de los primeros decenios del siglo XX, refleja
esencialmente una de origen infeccioso y digestivo. Después de los aňos 1950, la
disminución rápida de ésas causas de defunción, dan un Iugar relati vamente incrementado de los
accidentes, cuya frecuencia va disminuyendo lentamente, y a los tu- mores, que aumentan. Las
enfermedades que afectaban en prioridad a las niňas disminuyen y las causas donde la
sobremortalidad es maculina, se acrecientan. Después de 1980, la disminución de la mortalidad por
accidente y la diferencia minima entre niňos y niňas, sobre este punto, ocasionan una inversion general
del movimiento. La evolución del conjunto, de la mortalidad y de las causas de defunción, explica- rian,
en parte las variaciones de la relacion de masculinidad, ya que las que afectaban sobre todo a
las niňas, se suprimieron mucho más rápido que aquellas que afectan en prioridad a los varones. Pero
la diferenciación sexual de las practicas educativas, también ha jugado, sin dudá alguna, un roi
importante en esta evolución.DIFFERENCES DE MORTALITE
PAR SEXE DE LA NAISSANCE
À LA PUBERTÉ EN ITALIE :
un siècle d'évolution
La surmortalité masculine dans la première année de vie est à peu
près universelle : dans les pays développés depuis le début du siècle (Gini,
1908; Greenwood et al., 1925) et aujourd'hui dans les pays en dévelop
pement (Nations Unies, 1989; Lopez et al., 1983). Après le premier an
niversaire au contraire, la mortalité juvénile et celle de la puberté
enregistrent de nombreux cas de surmortalité féminine (Vallin, 1988; Ta-
butin, 1978; Nations Unies, 1989; Waldron, 1985 et 1987; Poulain-Ta

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