Du Moyen Âge au XVIIIe siècle : aspect de la vie économique et sociale de l Europe centrale et orientale  ; n°6 ; vol.19, pg 1208-1218
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Du Moyen Âge au XVIIIe siècle : aspect de la vie économique et sociale de l'Europe centrale et orientale ; n°6 ; vol.19, pg 1208-1218

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Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1964 - Volume 19 - Numéro 6 - Pages 1208-1218
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Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 43
Langue Français
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Du Moyen Âge au XVIIIe siècle : aspect de la vie économique et
sociale de l'Europe centrale et orientale
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 19e année, N. 6, 1964. pp. 1208-1218.
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Du Moyen Âge au XVIIIe siècle : aspect de la vie économique et sociale de l'Europe centrale et orientale. In: Annales.
Économies, Sociétés, Civilisations. 19e année, N. 6, 1964. pp. 1208-1218.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1964_num_19_6_421276NOTES BRÈVES ET PRISES DE POSITION
Du Moyen Age au XVIIIe siècle :
Aspects de la vie économique et sociale
de l'Europe centrale et orientale
m Au Moyen Age : le problème des paysans libres. — Pendant les derniers
quarante à cinquante ans, les historiens allemands ont procédé à une
révision rigoureuse dés idées que se faisaient leurs prédécesseurs des
conditions agraires chez les peuples germaniques de l'antiquité et du
haut Moyen Age. Aujourd'hui, certaines théories naguère dominantes ne
trouvent plus de défenseurs : celle d'un communisme agraire primitif,
par exemple, ou celle de la haute antiquité des fameuses communautés
des Marches (Markgenossenschaften). Pourtant les nouvelles théories
n'ont pas tout éclairci et devront peut-être subir à leur tour des révisions.
C'est ce que montre, sur un point précis, Friedrich Lůbke (« Das Pro
blem der Freiheit in der frtihen deutschen Agrarverfassung », dans
Studi in onore di Amintore Fanfani, vol. I, Milan, 1962, p. 483-527.)
Il s'agit du problème des paysans libres, tels les défricheurs et, surtout,
de la catégorie qu'on appelle « hommes libres du Roi » (Kônigsfreie),
dont on constate l'existence et l'importance en Allemagne depuis les
Carolingiens jusqu'à la fin du XIIe siècle (en France, ils disparaissent
dans la masse des serfs dès le Xe siècle). Ces hommes, d'où venaient-ils ?
La recherche n'a jusqu'ici pas accordé à cette question toute l'attention
méritée, et la réponse généralement admise (disparition des liberi du
temps de Tacite, constitution d'une nouvelle classe d'hommes libres
depuis les Mérovingiens et les Carolingiens) ne semble pas satisfaisante.
En examinant toutes les données, depuis le résultat des fouilles archéo
logiques jusqu'aux changements d'acception du mot « libre », l'auteur
estime très probable que les hommes libres de l'antiquité (Altfreie)
plus nombreux qu'on ne l'admet aujourd'hui, se sont continués dans une
partie (dont l'importance reste à être précisée) des hommes libres du
Moyen Age ( Gemeinfreie) . M. Lubke n'entend pas formuler une nouvelle
théorie, mais esquisser une hypothèse, poser une question. Peut-on déce
ler une continuité, à travers les changements de la structure sociale du
monde germanique, pendant le premier millénaire de notre ère ? La
solide argumentation de M. Lubke le donne à penser. — M. K.
■ Les colons allemands en Pologne. — L'un des sujets les plus contro
versés entre historiens polonais et allemands est l'importance qu'il
convient d'attribuer à la colonisation allemande en Pologne. Stanislaw
Trawkowski vient de lui consacrer une brève étude : « Zur Erforschung
1208 BRÈVES NOTES
der deutschen Kolonisation auf polnischem Boden im 13. Jahrhundert »,
(dans Acta Poloniae Historica, t. VII, 1962, pp. 79-95), limitée volontai
rement à quelques aspects du problème : situation économique de la
Pologne au XIIe siècle, c'est-à-dire à la veille des grands mouvements
de colonisation, condition des colons et connaissances techniques des
artisans immigrés, motifs et conséquences, notamment pour les villes,
de l'introduction du droit allemand (jus teutonicum). Il conclut que si
l'essor de la Pologne au xive siècle se préparait déjà au cours des XIIe
et XIIIe siècles, si les couches dirigeantes polonaises s'étaient familiarisées
avec la civilisation occidentale en Allemagne même et en France, plutôt
que par l'intermédiaire des immigrants allemands, la colonisation all
emande a néanmoins « constitué une impulsion très forte, presque révo
lutionnaire, qui a conduit à une transformation de la structure sociale
polonaise ». Mais il rappelle aussi que le problème devrait être examiné
dans le cadre de l'histoire économique et sociale de l'Europe entière et que
les recherches, à cet égard, n'en sont encore qu'à leurs débuts. — M. K.
■ Histoire rurale allemande. — Dans la Schriftenreihe fur làndliche
Sozialfragen, éditée par l'Agrarsozialen Gesellschaft de Gôttingen,
le professeur Wilhelm Abel, qui dirige cette « série », publie un aperçu
d'histoire agraire allemande : Die drei Epochen der deutschen Agrar-
geschichte (Hanovre, 1962, 135 pp., Verlag M. et H. Schaper). La collection
s'adresse en premier chef aux praticiens de l'agriculture et, parmi les
quelques dizaines de fascicules qui la composent, on trouve des études
sur tous les aspects principaux de l'économie, de la sociologie et de la
politique agraires. A ce public, W. Abel a voulu offrir une esquisse histo
rique, afin d'attirer l'attention sur l'importance du passé dans l'étude du
présent. Les trois périodes dont parle le titre sont : l'époque de l'économie
domestique, l'époque du féodalisme et de l'économie marchande, l'époque
industrielle. Chronologiquement, ce petit livre dépasse les cadres du
solide volume sur le développement de l'agriculture en Allemagne, du
haut Moyen Age jusqu'au xixe siècle, que W. Abel a publié simultané
ment (Stuttgart, 1962) ; mais c'est à ce dernier que l'historien aura recours
pour approfondir cette esquisse sur les trois époques de l'histoire rurale
allemande, comme aussi à V Agrarpolitik du même W. Abel, pour ce qui
concerne l'évolution contemporaine. Nous applaudissons à l'idée
d'une vulgarisation historique qui, à côté de l'histoire « des guerres
des dynasties, des événements politiques » enseignerait l'histoire « du
travail de la terre..., de la faim et de l'aisance, de la conjoncture et des
crises... » Ce petit livre, malgré certaines affirmations assez discutables,
nous semble-t-il, est une excellente mise au point. — B. G.
■ La toponomastique : les noms de lieu slaves en Allemagne. — - Le
fascicule 2 de la revue de l'Université de Leipzig pour l'année 1962 :
Wissenschaftliche Zeitschrift des Karl- Mar x-TJniversitdt Leipzig, als
Manuskript gedruckt, comporte une douzaine d'études sur l'aire de la
toponomastique des confins du monde slave et germanique, qui sont
d'un intérêt certain. C'est le fruit de recherches d'un groupe d'études
formé il y a presque dix ans, dirigé par le Professeur Rudolf Fischer,
qui, aux côtés du Professeur Theodor Fings, dirige aussi une série de
publications : « Deutsch-Slavische Forschungen zur Namenkunde und
Siedlungsgeschichte », 11 volumes parus. Les études ici présentées
concernent quelques régions : le Haut-Main, la Saxe, la Lusace, le Spree-
1209
Aiïnales (19* année, novembre-décembre 1964, a» 6) 11 ANNALES
■wald, la Bavière. L'inventaire des noms de localités et aussi des noms
de champs dont l'origine slave est incontestable, établi par les linguistes
de Leipzig, ne cessé de s'accroître. Certes, il n'est pas encore définitif,
et il faut attendre la suite de ces recherches pour se prononcer sur la
portée de ces résultats. Mais déjà apparaît clairement l'importance de
ces recherches pour l'histoire ethnique de ces territoires limitrophes entre
le monde slave et le monde germanique, cette histoire dans laquelle
on voudrait apercevoir non seulement les expansions et les reculs, mais
aussi les rencontres de peuples et cultures, les brassages ethniques,
sur lesquels les noms de lieu apportent leurs témoignages. A côté de
l'archéologie, la toponomastique peut éclairer l'histoire de ces peuplades
slaves des marches orientales, qui ont laissé peu de traces dans les docu
ments écrits. Les chercheurs de Leipzig placent leurs études topono-
mastiques dans une large perspective historique ; et quelques articles
consacrés aux questions méthodologiques de la toponomastique, publiés
dans le même fascicule, prouven

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