Enfants et pédagogie. Cousinet, M. Dougall, Fracker, Libby, Myers, Sikorsky, Cl. et W. Stern, W. Stern, Varendonck, Winch. - compte-rendu ; n°1 ; vol.15, pg 467-478
13 pages
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Enfants et pédagogie. Cousinet, M. Dougall, Fracker, Libby, Myers, Sikorsky, Cl. et W. Stern, W. Stern, Varendonck, Winch. - compte-rendu ; n°1 ; vol.15, pg 467-478

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Description

L'année psychologique - Année 1908 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 467-478
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1908
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

Alfred Binet
J. Larguier des Bancels
W. Stern
XIV. Enfants et pédagogie. Cousinet, M. Dougall, Fracker, Libby,
Myers, Sikorsky, Cl. et W. Stern, W. Stern, Varendonck, Winch.
In: L'année psychologique. 1908 vol. 15. pp. 467-478.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred, Larguier des Bancels J., Stern W. XIV. Enfants et pédagogie. Cousinet, M. Dougall, Fracker, Libby, Myers,
Sikorsky, Cl. et W. Stern, W. Stern, Varendonck, Winch. In: L'année psychologique. 1908 vol. 15. pp. 467-478.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1908_num_15_1_3777ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 467
XIV. — Enfants et pédagogie.
R. GOUSINET. — La solidarité enfantine. Étude de psychologie
sociale. — Rev. philosophique, sept. 08, p. 281-300.
L'auteur commence par remarquer que pour qu'une leçon de
morale soit efficace, il ne faut pas l'enseigner théoriquement,
comme on fait d'ordinaire pour les autres enseignements : il faut
partir de ce que les enfants pensent et croient juste, prendre leur
sens moral, tel qu'il est, et le développer, le corriger, l'instruire;
sinon, on fait un enseignement creux, qui les ennuie, et qui surtout
ne les pénètre pas. C'est admirablement exact; et nous pensons
même que tous les individus, même les plus abjects, ont ainsi leur
morale personnelle, et que c'est cette morale-là qu'il faudrait con
naître, afin d'en tirer parti.
L'auteur a appliqué ces idées surtout à la morale collective, à la
morale des devoirs sociaux. Il existe déjà un rudiment de cette
morale-là chez l'écolier, car toute classe, tout groupement d'élèves
représente une société, et la société enfantine engendre des notions
de droits et de devoirs. Tout le monde sait par exemple que la
méfiance pour le maître et l'horreur de la délation sont inscrites en
première ligne dans cette morale enfantine. Professeur dans une
école primaire, très observateur, et, cela va de soi, très intelligent,
l'auteur a étudié les premiers linéaments de la sociologie enfantine
dans son milieu scolaire, et il nous livre aujourd'hui les résultats
de son enquête ou plutôt son analyse sur un des points les plus
importants de cette sociologie, la solidarité enfantine.
Elle consiste dans un état d'interdépendance, et aussi d'attach
ement pour la collectivité. Il y a ainsi des sociétés qui se forment
pour le jeu; elles ont un chef, et elles se ferment aux intrus, à
ceux qui ne font pas partie du groupe, qui n'ont point été acceptés.
Il y a aussi solidarité entre les élèves d'une même classe, pour
admirer la classe, l'instruction des plus forts; et cette classe peut
même se solidariser, pour défendre un de ses membres puni.
Enfin, solidarité entre les élèves d'une même école, pour rivaliser,
critiquer, dédaigner une école voisine. Dans tous les cas, la solida
rité se noue en opposition de quelqu'un ; et ce quelqu'un est le plus
souvent le Maître. Pourquoi? Parce que la mentalité du Maître est
différente de celle des élèves, parce que le Maître est celui qui
impose des choses désagréables, les devoirs, la discipline, parce
qu'enfin le Maître, même quand il punit, semble le faire avec indif
férence, sans ressentir une vraie peine, et comme par plaisir. « Les
maîtres, dit l'auteur, punissent parfois en montrant une grande
tristes e, mais aussitôt après ils rient du récit de quelque histoire
débitée par un collègue. » Cette hostilité se manifeste dans trois cas
principaux : délation, révoltes, haine du favoritisme.
L'enfant, dans sa famille, est délateur; il rapporte à sa mère les ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 468
peccadilles dont il a été témoin, et il est fier de son rôle. A l'école,
cela change. D'après l'auteur, on ne tolère d'abord, dans les pre
mières années, que la délation pour se défendre, quand l'enfant n'est
pas assez fort pour se défendre sans l'intervention du Maître. Puis,
plus tard, chez des enfants plus âgés, le lien social se renforce, et
oute espèce de délation est interdite, même quand elle est faite par
un faible pour se défendre. Le rapporteur, le cafard est mis hors
du groupe : il est considéré comme faisant cause commune avec le
Maître, c'est-à-dire l'ennemi. Dans les cas de révolte, le groupe
enfantin se lie davantage, la discipline est plus sévère, il est
interdit de mettre le Maître au courant, ou de s'exonérer d'une
tâche même désagréable. Le groupe social s'affirme encore dans
son hostilité pour les favoris du Maître, qui sont souvent mis en
quarantaine.
Cette solidarité enfantine, qui se développe aussi avec l'âge, qui
se cimente surtout dans la défense, car elle est essentiellement
défensive, ne résulte nullement d'un quasi-contrat, c'est-à-dire d'un
accord de volontés libres; elle ne résulte pas non plus d'une affec
tion spontanée des enfants pour leurs camarades ou pour le groupe ;
c'est une solidarité imposée, subie, une imitation servile, un engre
nage. Et delà l'auteur conclut, avec une haute raison, que ce qu'il
faut s'appliquer à enseigner aux enfants, c'est avant tout les vertus
individuelles, puisque celles-ci risquent d'être étouffées dans ce
carcan social, et que la solidarité enfantine prouve la faiblesse de
la conscience individuelle. « Si on laisse les enfants soumis à une
solidarité incomprise, suggérée, à un état d'imitation hypnotique et
de magnétisme perpétuel, ce ne sont point des hommes libres
qu'on formera, ni de hautes personnalités, mais à la fois des
gamins soucieux d'échapper à des lois contraignantes, toutes les
fois qu'ils le pourront, et des esclaves, scrupuleux observateurs de
ces lois ou de ces traditions, toutes les fois qu'elles fourniront à
leur faiblesse un appui ou une force. »
Ainsi, cette belle étude de psychologie sociale se termine par une
conclusion pratique très claire et très forte.
Alfred Binet.
W. Me DOUGALL. — An Investigation of the Colour Sense of two
Infants (Recherche sur le sens des couleurs chez deux enfants). —
The British Journal of Psychology, oct. 1908, p. 338-352.
Pour savoir si un enfant perçoit les couleurs, on a employé bien
des méthodes : 1° les lui faire nommer; 2° les lui faire assortir;
3° les lui faire saisir. Cette troisième méthode est celle de Baldwin ; il
montre différentes couleurs les unes après les autres, et cherche
combien de fois chaque couleur est saisie avec la main, par rapport
au nombre de présentations; 4U l'auteur propose de montrer deux
objets à la fois et de chercher lequel est saisi de préférence : l'un
des objets est coloré (balle, fleur, etc.), l'autre ne l'est pas. Cela ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 469
devient un jeu, dont la principale difficulté est de ne pas dégoûter
l'enfant. C'est vers six mois, et pendant deux mois, que la méthode
s'applique le mieux. L'auteur l'a essayée sur deux de ses enfants. Il
a vu que l'enfant préfère de beaucoup les couleurs au blanc, qui
est cependant plus brillant, et de aussi le blanc au gris.
Le fait important serait donc que dès l'âge de six mois il y a per
ception des couleurs, comme distinctes du blanc. L'auteur en con
cluant montre que sa méthode est moins lente et plus sûre que
celle de Baldwin.
6E0RGE CULTER FRACKER. —On the Transference of Training in
Memory (Sur le transport d'un entraînement de mémoire). — Psychol
ogical Review, University of Iowa. Studies in psychology, edited
by C. E. Seashore.
Étude sur l'effet de l'exercice, au moyen d'expériences très
variées de mémoire : il y a eu des expériences sur la mémoire
verbale, visuelle, auditive, musculaire. L'auteur se préoccupe du
mécanisme grâce auquel se font les progrès et les transferts; il
suppose que ce mécanisme consiste dans l'emploi continu d'un
même genre d'images mentales : à mesure qu'elles deviennent plus
nettes, plus conscientes, le travail se fait mieux. Le transfert du
progrès entre deux mémoires suppose le plus souvent que les mêmes
éléments sont employés dans les deux cas.
W. LIBBY. — The Imagination of Adolescents (l'imagination des
adolescents). — The Ame

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