Etude aquaculture 2007 bis
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Observatoire Emploi Formation 1, rue de la Somme Tél : 28 42 98 Fax : 27 20 79 Mel : idcnc@idcnc.nc ETUDE SECTORIELLE PROSPECTIVE EMPLOI FORMATION Aquaculture DFPC Direction de la Formation Professionnelle Continue 2007 Commission Européenne IXième FED PREAMBULELLLLaaaammmmiiiissssssssiiiioooonnnnddddeeeellll’’’’ééééttttuuuuddddeeeepppprrrroooossssppppeeeeccccttttiiiivvvveeeeeeeemmmmppppllllooooiiii––––ffffoooorrrrmmmmaaaattttiiiioooonnnnDanslecadreduredéploiementdelapolitiquedeformationprofessionnelle,laNouvelle-Calédonieafixécommeprioritélamiseenœuvred’étudessectoriellesprospectivesemploi-formation,destinéesàévaluerlesbesoinsenformationprofessionnelledupaysetàfournirlesélémentsd’aideàladécisionnécessairespourlaprogrammation des formations. La Nouvelle-Calédonie a confié cette mission à l’Observatoire Emploi-Formationdel’IDCNC(InstitutpourleDéveloppementdesCompétencesenNouvelle-Calédonie).LeplandechaqueétudesuitunelogiqueacceptéeparlesbailleursdefondsdelaFormationProfessionnellec’estàdirel’Etat,laNouvelle-Calédonie,lesProvincesetlespartenairessociaux ...

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DFPC Direction de la Formation Professionnelle Continue Commission Européenne IXième FED
PREAMBULE  Lamissionde l’étudeprospectiveemploi formation Dans le cadre du redéploiement de la politique de formation professionnelle, la Nouvelle-Calédonie a fixé comme priorité la mise en œuvre d’études sectorielles prospectives emploi-formation, destinées à évaluer les besoins en formation professionnelle du pays et à fournir les éléments d’aide à la décision nécessaires pour la programmation des formations. La Nouvelle-Calédonie a confié cette mission à l’Observatoire Emploi-Formation de l’IDC NC (Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie).  Le plan de chaque étude suit une logique acceptée par les bailleurs de fonds de la Formation Professionnelle c’est à dire l’Etat, la Nouvelle-Calédonie, les Provinces et les partenaires sociaux.   Le périmètredel’étudesectorielleaquaculture Le secteur de l’aquaculture regroupe l’ensemble des entreprises de la pisciculture et de l’aquaculture représenté par laNAF C.A q50ucaulture.   Lesobjectifs   Mieux connaître les bassins d’emploi par secteur d’activité,  Identifier les besoins des entreprises en termes de métiers,  Mesurer le taux de couverture des besoins identifiés par le vivier disponible (demandeurs d’emplois, personnels en formation) et déterminer un besoin net,  Relier ces besoins nets à des formations existantes, après en avoir fait l’inventaire,  prospective emploi formation intégrant les conclusions des étapes précédentes.Produire une analyse   Laméthodologie Chaque étude respecte un plan divisé en quatre parties :  La présentation du secteur d’étude et son impact dans l’économie calédonienne,  L’emploi dans le secteur d’étude,  La formation dans le secteur d’étude,  Les besoins sont-ils couverts ? Avec en tête de chaque partie un résumé qui met en évidence les éléments essentiels (« en quelques lignes »). L’étude est accompagnée d’un document de synthèse et d’un document de recueil des annexes.  Notre travail consiste à : Réaliser l’adéquation des informations collectées auprès des organismes publics ou privés et des  résultats issus de l’enquête emploi (Elance),  Analyser le système de formation,  personnes issues du système de formation existantExtrapoler et dégager les perspectives : les pourront-elles répondre aux besoins de demain, tant en nombre, qu’en termes de métier et de qualification ?  Pour ce faire, nous utilisons des normes, des nomenclatures et des correspondances statistiques qui doivent permettre de répondre au mieux à une logique européenne (homogénéisation des outils statistiques) et à une logique calédonienne (intégration des particularités économiques et sociales). Ces outils sont bien entendu appelés à évoluer, avec la mise en place de nouvelles sources statistiques et de nouveaux référentiels.       
Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 1 Observatoire Emploi-Formation
Lespartenaires La réalisation de l’étude sectorielle «Aquaculture» a supposé que l’Observatoire Emploi-Formation s’associe à divers partenaires pour mener à bien cette mission.  Aussi nous tenions à remercier :  L’Institut de la Statistique et des Etudes Economiques (ISEE),  La CAFAT,  L’Institut d’Emission d’Outre-Mer (IEOM),  La Direction du Développement Economique et de l’Environnement de la Province Nord (DDEE-PN),  La Direction de l’Economie, de l’Emploi et de la Formation de la Province Sud (DEFE-PS),  La Direction des Affaires Economiques de la Province Iles Loyauté (DAE-PIL),  Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie,  Les Chambres Consulaires,  L’Institut CAlédonien de Participation (ICAP),  L’Agence de Développement Economique CALédonienne (ADECAL),  Promo-Sud,  La Société de Financement de la Province Nord (SOFINOR),  La Société de Développement et d’Investissement des Iles (SODIL), L’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE),   Le Groupement des Fermes Aquacoles (GFA),  L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer),  L’ERPA (Etablissement de Régulation des Prix Agricoles),  Le Vice-Rectorat,  L’ensemble des professionnels du secteur de l’aquaculture,  Le Cabinet Elance,  Ainsi que tous les experts qui nous ont aidés à mieux appréhender les différentes problématiques du secteur aquacole en Nouvelle-Calédonie.  Afin d’accréditer les résultats de l’étude, il est convenu que l’ensemble des partenaires associés au Comité Technique Sectoriel puisse émettre des commentaires et valider la diffusion. Cette large mobilisation partenariale est novatrice et elle permet d’impulser une démarche commune de réflexion prospective.  Lessources Nous attachons beaucoup d’importance à la qualité de nos sources, mais il convient de préciser que nous ne pouvons pas vérifier l’ensemble des données collectées :  Les données économiques chiffrées sont variables d’une source à une autre et la plus grande vigilance est portée sur leur qualité ; toutefois, il est indéniable que la véracité de l’ensemble des données collectées ne peut être éprouvée.  avec les professionnels sont à considérer deLes données issues de l’enquête emploi et de la rencontre manière relative en raison de leur caractère subjectif.           Aucune reproduction, même partielue lune autre q,e ed eclicrt 4le àesa lp seuvérars er mud1 ol il  a 1ed « 1957 sur la propriété littiart  ereaiér de esserotutasi noirpxeoc denumsat  anstêerf iaetd  eecstique, ne peut lInstitut pour le Développement des Compétences en Nouvelnodé» eielaC-    Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 2 Observatoire Emploi-Formation
SOMMAIRE  L’économie en quelques lignes.................................................................................................... 4 1. secteur aquaculture et son impact dans l’économie calédonienne.La présentation du  5 ............. 1.1. Panorama socio-économique du secteur ....................................................................... 5 1.1.1. Le focus par sous-secteur......................................................................................... 5 1.1.2. Les indicateurs ...................................................................................................... 7 1.1.3. L’accompagnement financier..................................................................................10 1.2.  ............................................................................................12Organisation du secteur 1.2.1. L’accompagnement scientifique et administratif .........................................................12 1.2.2. La démarche qualité .............................................................................................13 1.3. Avis de professionnels...............................................................................................13 1.3.1. L’environnement : opportunités et menaces...............................................................13 1.3.2. Les entreprises : forces et faiblesses........................................................................ 14 L’ loi en quelques lignes… ...................................................................................................15 emp 2. L’emploi dans le secteur de l’aquaculture.........................................................................16 2.1. Contexte social du secteur .........................................................................................16 2.1.1. Les accords professionnels et la convention collective ................................................16 2.1.2. Le climat social.....................................................................................................16 2.2. Focus sur l’emploi du secteur......................................................................................16 2.2.1.  ...................................................................................17Les entreprises (employeurs) 2.2.2. Les actifs occupés (hors indépendants).....................................................................17 2.3. Marché de l’emploi ..................................................................................................21 2.3.1. Les mouvements de main-d’œuvre ...........................................................................21 2.3.2. Les demandeurs d’emploi ......................................................................................21 2.3.3. Les offres d’emploi................................................................................................22 2.3.4. Les modes de recrutement ......................................................................................22 2.4. Projection à 5 ans des besoins en emploi exprimés par les entreprises............................ 24 2.4.1. Les résultats issus de l’enquête emploi du secteur aquaculture .................................... 24 2.4.2. Les résultats issus des autres enquêtes ..................................................................... 24 La formation en quelques lignes…..............................................................................................25 3. La  ...................................................................26formation dans le secteur de l’aquaculture 3.1.  ........................................................26Répartition par spécialités de formation du secteur 3.2. Focus sur les formations du secteur .............................................................................26 3.2.1. La formation initiale ..............................................................................................26 3.2.2. La formation professionnelle continue ......................................................................27 3.2.3. Les besoins en formation........................................................................................28 3.2.4. La Validation des Acquis de l’Expérience .................................................................29 3.3. Estimation du vivier spécifique au secteur ....................................................................29 3.3.1.  ..........................................................29Les personnes formées en Nouvelle-Calédonie 3.3.2. Des personnes en formation hors Nouvelle-Calédonie................................................30 Les besoins en quelques lignes… ...............................................................................................31 4.  .........................................................................................32Les besoins sont-ils couverts ? 4.1. Principes méthodologiques ........................................................................................32 4.2.  ................................................................................33Approche par groupe de métiers 4.2.1. Les métiers de la production...................................................................................33 4.2.2.  34Les métiers des études et du développement ............................................................ 4.2.3.  .....................................................................................35Synthèse et préconisations  DEFINITIONS.36 GLOSSAIRE38 INDEX ALPHABETIQUE………………………………………………………………………………………….39 INDEX DES TABLEAUX…………………………………………………………………………………………..40  
 Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 3 Observatoire Emploi-Formation
L’économie en quelques lignes...  Le secteur aquacole repose principalement sur la filière crevette. Les productions d’huîtres et d’écrevisses, bien qu’en développement, demeurent encore au second plan.  La filière crevette est un secteur organisé. En 2006, dix-huit fermes sur dix-neuf sont rattachées au Groupement des Fermes Aquacoles chargé d’assister les professionnels pour optimiser les résultats de la filière.  Le secteur aquacole calédonien est vulnérable. Malgré le fait que les calédoniens soient de gros consommateurs de crevettes, le marché local est limité et le secteur doit donc se tourner vers l’extérieur. Cependant, il est freiné d’une part, par une baisse des prix (provoquée par la concurrence internationale), et d’autre part, par la nécessité de maintenir un niveau de qualité élevé et d'augmenter les volumes produits.  En effet, de nouveaux pays comme Madagascar ou le Brésil, en plus de la Thaïlande, de la Chine, du Mexique, etc. produisent et exportent sur le marché européen des crevettes de bonne qualité et à un moindre coût de revient. Les professionnels du secteur évoluent donc dans une stratégie de label et de certification pour produire une crevette haut de gamme et la filière se démarque de cette façon sur le marché mondial.  En 2006, le secteur a dû faire face à l’effondrement des cours mondiaux, ainsi qu’au développement de pathologies touchant les crevettes. Les résultats restent pour l’instant provisoires, mais il semblerait que la production soit en baisse entre 2005 et 2006. Parallèlement, les exportations ont augmenté en volume et diminué en valeur.  Le secteur aquacole est qualifié de porteur pour le développement économique de la Nouvelle-Calédonie, et pour cette raison, les pouvoirs publics lui ont apporté leur soutien financier. Cependant, les aides à l’investissement sont moins nombreuses ces dernières années alors que l’espace de construction et d’extension n’est pas saturé. Les professionnels évoquent un blocage des projets de fermes aquacoles en cours de défiscalisation et des prêts bancaires au profit d’investissements techniques pour les entreprises existantes.                       
 
Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie Observatoire Emploi-Formation
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1. La présentation du secteur aquaculture et son impact dans l’économie calédonienne. 1.1. Panorama socio-économique du secteur 1.1.1. Le focus par sous-secteur En Nouvelle-Calédonie, l’aquaculture est principalement centrée sur la crevette, mais les élevages d’huîtres et d’écrevisses se développent.  Les écrevisses La filière écrevisse en Nouvelle-Calédonie comptait 25 exploitations et une dizaine de salariés1en 2006. Elle peut et doit évoluer afin d’augmenter les volumes produits pour trouver l’autonomie financière et humaine. Cela permettra, à terme, de séparer le secteur technique et le secteur commercial. Dans ce sens, des contrats commerciaux seront passés entre la structure et les producteurs afin d’impliquer de façon plus importante ces derniers.  Les adhérents de l’ADNC (Association Dulçaquicole de Nouvelle-Calédonie) demandent la création d’un pôle aquacole permettant une recherche scientifique pour mieux connaître les « us et coutumes » de l’écrevisse élevée, améliorer les techniques d’élevage et diminuer les coûts de production. Aussi, un tel pôle permettrait d’étudier les autres espèces de poissons et crustacés présentes sur le territoire et, par conséquent, pourrait aboutir à la diversification de l’aquaculture continentale néo-calédonienne.  Evolution du nombre d’élevagesetde la surfacedeproduction 2000-2006 120 100 80 60 40 20 11 19 21 32 32 32 25 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Surface de production Nombre d'élevages  Source : Association Dulçaquicole de Nouvelle-Calédonie – Unités : milliers de m², nombre  Entre 2000 et 2005, la surface de production a été multipliée par quatre, passant de 26 650 à 112 000 m². En 2006, le nombre d’exploitations est tombé à 25 (les raisons de cette diminution sont diverses : arrêt de bail, terrassement et perméabilité non adaptés, etc.)  Les huîtres En Nouvelle-Calédonie, les huîtres proviennent d’une seule exploitation ostréicole (l’Huîtrière de la Dumbéa).  Les crevettes L’élevage de crevettes a atteint le stade de production industrielle à la fin des années quatre-vingt avec les premières exportations. Aujourd’hui, il s’agit d’une activité considérable dans l’économie calédonienne. Les fermes se sont multipliées et employaient environ 360 personnes (équivalent temps plein) en 2006, de manière directe ou induite. Elles sont toutes localisées sur la côte Ouest de la Nouvelle-Calédonie et la majorité sont en province Sud. Il s’agit d’un secteur d’activité qui, au même titre que l’agriculture, permet de modérer l’exode rural. Le centre de gravité de la production se situe à Bourail.                                                1 ;écrevisse, les salariés sont le plus souvent pluriactifs la filière  Dans il s’agit en effet d’une activité complémentaire à l’exploitation agricole.  Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 5 Observatoire Emploi-Formation
 
La filière crevette enNouvelle-Calédonie en 2005  Ecloseries du Nord, de Mara et de Montagnes Ecloserie de Dumbéa
13 fermes aquacoles (GFA) 5 fermes (GFA)Les Bassins de Dumbéa    Surface : 490 ha Surface : 156 ha Surface : 19 ha Part dans la production totale : 69% Part dans la production totale : 30% Part dans la production totale : 1%
Atelier de transformation Atelier de transformation SOPAC / STANC La Pénéide de Ouano (groupe QBO)  Sources : ISEE, Direction Régionale des Douanes  La filière de la crevette comprend des provendiers, des écloseries (pour la production de post-larves), des fermes d’embouche et deux ateliers de conditionnement et de commercialisation : la STANC (Société de Transformation Aquacole de Nouvelle-Calédonie) à Koné et la « Pénéide de Ouano » à La Foa.  Les fermes peuvent être classées en trois types de structures selon leur taille :  Les fermes dites familiales (moins de 20 hectares) ;  Les fermes intermédiaires (de 20 à 60 hectares) ;  Les grandes fermes (plus de 60 hectares). La moitié des fermes rattachées au GFA (soit 9 sur 18) sont dites de taille intermédiaire et deux seulement sont des grandes fermes.  Le premier stade de l’élevage de crevettes est constitué par la production de post-larves. Quatre écloseries fournissent les 180 millions de post-larves nécessaires à l’ensemencement des bassins d’élevage. Les post-larves peuvent également devenir des futurs géniteurs.  La période de croissance dure en moyenne sept mois (elle est plus courte en saison chaude qu’en saison fraîche). Les crevettes sont ensuite transportées aux ateliers de transformation qui les conditionnent et les vendent sur le marché local et surtout à l’exportation.  Entre 2000 et 2006, la capacité de production est passée de 445 à 653 hectares, ce qui correspond à une croissance de +46,7% sur la période. Notons par ailleurs onze projets de fermes en cours en 2007, qui correspondent à environ 300 hectares supplémentaires.  Le mouvement délargissement de laquaculture ne semble pas terminé, puisque dautres types délevage sont actuelqoc(iutél eduenemà t ltniaS seseuqcaJ-esabcr, aiat ble  tuesrcomaihpp. pes)           
 
Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie Observatoire Emploi-Formation
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1.1.2. Les indicateurs2 Production  Tableau 1 : Evolution de la commercialisationd’htresetdécrevisses2000-2005  2000 2001 2002 2003 2004 2005 2000-2005 Huîtres        Quantités 31,0 50,3 67,2 58,6 52,7 83,7 +170,0% Valeurs 21,5 36,0 47,6 41,9 41,1 71,2 +231,2% crevisses       E Quantités 3,7 6,0 7,2 8,8 9,6 9,3 +151,4% Valeurs 7,4 12,0 13,0 13,2 17,2 16,8 +127,0% Sources : Service des affaires maritimes, Direction des Ressources Naturelles et Syndicat des éleveurs d’écrevisses – Unités : tonne, million de F CFP, %  Bien qu’il s’agisse d’une activité secondaire, la commercialisation d’huîtres et d’écrevisses a considérablement augmenté. Les producteurs d’huîtres ont vendu presque trois fois plus en 2005 qu en 2000 (respectivement 83,7 tonnes contre 31,0).  Tableau 2 : Evolution de laproduction decrevettes2000-2006e  2000 2001 2002 2003 2004 2005e 2006e 2000-2006e Ecloseries (millions de post-larves) 126 144 108 155 186 182 170 +34,9% Crevettes (tonnes) 1 742 1 836 1 841 1 695 2 180 2 440 2 387 +37,0% e : estimation – Source : Groupement des Fermes Aquacoles – Unités : million de post-larves, tonne, %  L’accroissement de la production de la filière aquacole (au-delà de 2 000 tonnes) s’explique par l’importance des quatre nouvelles fermes récemment entrées sur le marché (en 2004). Elles représentent à elles seules une surface d’exploitation supplémentaire de plus de 100 hectares.  Lors de l’enquête emploi, les aquaculteurs ont mentionné l’effondrement des cours mondiaux en 2005, qui se sont traduits par une baisse du prix d’achat de la crevette au kilo de près de 20%. Parallèlement, le développement de pathologies a pénalisé la production de plusieurs structures.   Commerce extérieur  Tableau 3 : Importations d’huîtres et de naissains d’huîtres (2000-2006)  2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2000-2006 Hures         ît Quantités 193,5 145,2 139,7 134,2 124,4 88,7 82,3 -57,5% Valeurs 88,9 83,6 89,0 86,0 82,2 73,0 59,6 -33,0% Naissains dhuîtres         Quantités 0,7 1,5 1,7 1,1 0,6 0,8 1,7 +142,9% Valeurs 8,7 7,7 9,0 8,5 3,8 5,7 11,4 +35,7% Source : Direction régionale des douanes – Unités : tonne, million de F CFP, %  Les importations d’huîtres ont suivi l’évolution inverse par rapport à la production en régressant de 57,5% (en volume) sur la même période. En 2005, la production locale d’huîtres représentait environ 50% du marché calédonien. Le producteur local n’a pas encore le potentiel technique pour couvrir le reste, cependant, il projette de produire les naissains sur le territoire, de façon à ne plus recourir à l’importation.                                                  2données précises sur la part de l’aquaculture dans le PIB.NB : nous ne disposons pas de   Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie Observatoire Emploi-Formation
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Tableau 4 : Exportationsdecrevettesselonla destination (2004-2006p)  2004 2005 2006p Variation 2004-2006p  Quantités Valeurs Quantités Valeurs Quantités Valeurs Quantités Valeurs France 733 1 092 953 1 224 603 586 -17,7% -46,3% Japon 503 852 476 806 560 915 11,3% 7,4% Australie 190 172 105 98 66 56 -65,3% -67,4% Etats-Unis 47 71 111 162 500 551 963,8% 676,1% Autres 35 47 64 82 57 68 62,8% 44,7% TOTAL 1508 2 234 1 709 2 372 1 786 2 176 +18,4% -2,6% p : provisoire – Source : Direction régionale des douanes – Unités : tonne, million de F. CFP, %  En 2005, le marché local a absorbé un peu plus d’un quart de la production de crevettes (27%) et le reste a été exporté. Cette ouverture vers l’extérieur est indispensable au développement de la filière, mais elle est néanmoins fragile. En effet, sur le marché mondial, la crevette calédonienne pèse moins de 0,01% de la production. Ses concurrents sont des pays à faibles coûts de production (Madagascar, Brésil, Thaïlande, etc.) qui proposent une crevette dont la qualité s’améliore et qui sont de plus en plus soutenus par leur gouvernement. Pour y faire face, la Nouvelle-Calédonie a opté pour une stratégie de production basée sur la qualité.  Lors d’entretiens avec les professionnels de l’aquaculture, ces derniers ont mis en avant la nécessité d’homogénéiser la stratégie commerciale, marketing et de communication entre les deux filières de crevettes (export et marché local), et de relancer la dynamique du secteur en soutenant les investisseurs.  Les deux principaux marchés pour la crevette calédonienne sont la France et le Japon : en 2005, ils représentaient 85,6% des exportations (en valeur). Cependant en 2006, les exportations vers la France ont chuté de moitié (le Japon prend donc la première place) alors qu’elles ont été multipliées par cinq vers les Etats-Unis. On constate sur la période 2004-2006 que les exportations ont progressé de 18,4% en quantité, mais qu’elles ont baissé en valeur (-2,6%).  Face à la concurrence, la filière crevette export doit s’engager à produire une qualité constante et souhaitée par les clients, à livrer les quantités prévues et négociées à l’avance pour chaque calibre, à respecter les dates de livraisons et à assurer un service irréprochable aux clients. Ainsi tous les membres de la filière doivent s’investir pour l’obtention d’un label ou d’une certification et produire une crevette haut de gamme, proche d’un produit biologique.  Enfin, en 2005, le GFA, les pouvoirs publics et un nombre important de partenaires privés ont apporté leur soutien à l’UPRAC NC (Unité de Promotion et de sélection des Races Aquacoles de Crevettes de Nouvelle-Calédonie) qui a géré l’importation en Nouvelle-Calédonie de la souche « hawaïenne », destinée à améliorer la « race » calédonienne avec un apport de « sang neuf ». Malgré cela, l’année 2006 a été marquée par de nouvelles épidémies qui ont touché plusieurs exploitations.  La perception d’évolution du secteur  Tableau5 : La confiance en l’avenir  Nombre de structures Répartition Tout à fait confiant 4 16,0% Assez confiant 12 48,0% Pas tellement confiant 5 20,0%  Pas du tout confiant 4 16,0% TOTAL 25 100% Source : enquête emploi Cabinet Elance – Décembre 2006 – Unités : nombre, %     Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 8 Observatoire Emploi-Formation
Confiance en l’avenir selon lataillede lentreprise 72%
28% 36% 14% 18% 1 à 4 salariés 18%14% 5 salariés et plus 0% Tout à fait confiant Assez confiant Pas tellement pas du tout confiant confiant  Source : enquête emploi Cabinet Elance – Décembre 2006 – Unité : %  En raison de leur plus grande fragilité, les petites structures envisagent l’avenir avec davantage d’inquiétudes que les entreprises de plus de cinq salariés. En effet, près des deux tiers d’entre elles (64%) disent ne pas avoir confiance en l’avenir, dont 36% n’ont pas du tout confiance.  La confiance des plus grandes structures est à nuancer, car si 86% se disent optimistes, seules 14% se déclarent très confiantes.  Tableau6 :La perception dévolution duchiffredaffairessur les douze mois précédant l’enquête  Nombre de structures Répartition Croissance 2 8,8% Supérieure à 5% par an 1 4,4% Entre 1% et 5% par an 1 4,4% Stagnation 3 13,0% Décroissance 17 73,9% Entre -1% et -5% par an 0 0% Au-delà de -5% par an 17 73,9% Ne répond pas 1 4,3% TOTAL 23* 100% (*) Deux associations n’étaient pas concernées par la question Source : enquête emploi Cabinet Elance – Décembre 2006 – Unités : nombre, %  Perceptiondévolutiondu chiffred’affaires. 90% 62% 23% 1 à 4 salariés 15,0% 10% 5 salariés et plus 0,0% 0% 0% Croissance Stagnation Décroissance NRP Source : enquête emploi Cabinet Elance – Décembre 2006 – Unité : %.  « L’effet prix » (dû à la baisse des cours mondiaux) auquel s’ajoute « l’effet volume » (dû au développement des pathologies), expliquent que 73,9% des entreprises rencontrées ont subi un recul de leur chiffre d’affaires de plus de 5% sur les douze mois précédant l’enquête. Les entreprises de cinq salariés et plus ont globalement été moins affectées que les plus petites structures.       Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 9 Observatoire Emploi-Formation
Tableau7 :Laperception d’évolution dusecteurd’activité  Nombre de structures En développement 5 En stagnation 14 déclin 6 En TOTAL 25 Source : enquête emploi Cabinet Elance – Décembre 2006 – Unités : nombre, %.  Perceptiondévolutiondu secteurdactivi 
18% 21%
55% 58%
27%21%
Répartition 20,0% 56,0% 24,0% 100% 
1 à 4 salariés 5 salariés et plus
En développement En stagnation En déclin Source : enquête emploi Cabinet Elance – Décembre 2006 – Unité : %  A l’exception de deux d’entre elles, toutes les organisations interrogées lors de l’enquête emploi appartiennent à la filière crevette. Aussi, leur appréciation renseigne davantage sur la perception relative de la conjoncture que sur la véritable tendance du secteur. En outre, 56% considèrent que leur secteur connaît actuellement une période de stagnation, tandis que 20% (comprenant les deux organisations qui ne font pas de crevettes), estiment que leur secteur est en développement.  1.1.3. L’accompagnement financier  Les contrats de développement L’Accord de Nouméa prévoit que des contrats de développement pluriannuels, qui tendront à accroître l’autonomie et la diversification économiques, sont conclus entre l’Etat et la Nouvelle-Calédonie, les Provinces et les communes.  Sur la période 2000-2004, le montant contractualisé pour le secteur de l’aquaculture s’élevait à 720 millions de F. CFP ; cela représentait 15,5% des contrats de développement inter-collectivité.  Pour la période 2006-2010, le montant de l’aide qui sera accordée au secteur n’a pas encore été fixé.  Les subventions provinciales EnprovinceSud, les aides accordées à l’aquaculture dans le cadre du code des investissements ont tendance à diminuer avec le temps. Cela s’explique en partie par le fait que l’espace exploitable devient plus rare, et que par conséquent, les constructions ou extensions de surface de fermes aquacoles le deviennent également. Par ailleurs, la Province a exclu les projets dépassant un certain montant, d’autant que l’aquaculture fait partie des secteurs éligibles dans le cadre de la défiscalisation. En 2005, les aides accordées par la province Sud s’élevaient à 8,4 millions de F CFP, ce qui représente 5,8% du montant total des aides accordées. En 2006, ce sont 6,7 millions de F CFP qui ont été accordés aux secteurs pêche et aquaculture (2,1% du montant total des aides).  Par ailleurs, la Province Sud, au titre de l’aide aux associations d’éleveurs, finance le fonctionnement de l’ADNC depuis sa création en 1997.  
 Institut pour le Développement des Compétences en Nouvelle-Calédonie 10 Observatoire Emploi-Formation
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