ETUDE DE CAS
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

èmeFacultés Universitaires Catholiques de Mons 3 BAC IG ESTIMATION ECONOMITRIQUE DU MODELE D’EVALUATION DES ACTIFS FINANCIERS (MEDAF) 1Le MEDAF (ou CAPM, Capital Asset Pricing Model), développé par Sharpe , Lintner, et Mossin, est l’identification, à l’équilibre des marchés financiers, d’une relation linéaire entre la prime de risque offerte par un titre risqué et la prime de risque offerte par le portefeuille de marché. (La prime de risque est l’excès du rendement offert par un actif financier par rapport au taux d’intérêt sans risque). La relation d’équilibre s’écrit : ~ ~E(R ) − r = β [E(R ) − r] i i M ~ ~où [E(R ) − r] est la prime de risque du titre individuel à l’équilibre ; [E(R ) − r] est la i Mprime de risque du portefeuille de marché à l’équilibre (idéalement, excluant le titre ~~individuel) ; E(R ) et E(R ) sont respectivement le rendement attendu en début de période M idu portefeuille de marché et du titre individuel ; r est le taux d’intérêt sans risque; β est le i‘fameux’ coefficient bêta qui mesure la sensibilité du rendement de chaque titre par rapport au rendement du portefeuille de marché. Le coefficient bêta permet également de mesurer l’importance du risque systématique dans le risque total d’un actif financier. On peut démontrer que : 2 2 2 2σ = σ + β σ i ε i Mi 2 2où σ est la variance (ou risque total) du titre i ; σ est le risque propre au titre, appelé i εi2 2risque intrinsèque ; et β σ est le risque ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 128
Langue Français

Extrait

Facultés Universitaires Catholiques de Mons
3
ème
BAC IG
ESTIMATION ECONOMITRIQUE DU
MODELE D’EVALUATION DES ACTIFS FINANCIERS (MEDAF)
Le MEDAF (ou CAPM, Capital Asset Pricing Model), développé par Sharpe
1
, Lintner, et
Mossin, est l’identification, à l’équilibre des marchés financiers, d’une relation linéaire entre
la prime de risque offerte par un titre risqué et la prime de risque offerte par le portefeuille de
marché. (La prime de risque est l’excès du rendement offert par un actif financier par rapport
au taux d’intérêt sans risque). La relation d’équilibre s’écrit :
]
)
~
(
[
)
~
(
r
R
E
r
R
E
M
i
i
=
β
]
)
~
(
[
r
R
E
i
est la prime de risque du titre individuel à l’équilibre ;
]
)
~
(
[
r
R
E
M
est la
prime de risque du portefeuille de marché à l’équilibre (idéalement, excluant le titre
individuel) ;
et
)
~
(
M
R
E
)
~
(
i
R
E
sont respectivement le rendement
attendu
en début de période
du portefeuille de marché et du titre individuel ;
r
est le taux d’intérêt sans risque;
i
β
est le
‘fameux’ coefficient bêta qui mesure la sensibilité du rendement de chaque titre par rapport au
rendement du portefeuille de marché.
Le coefficient bêta permet également de mesurer l’importance du risque systématique dans le
risque total d’un actif financier. On peut démontrer que :
2
2
2
2
M
i
i
i
σ
β
σ
σ
ε
+
=
est la variance (ou risque total) du titre
i
;
est le risque propre au titre, appelé
risque intrinsèque ; et
est le risque systématique, lié au marché. Le risque intrinsèque
est aussi qualifié de risque diversifiable dans la mesure où il peut être dilué au sein d’un
portefeuille. En tenant compte de cette relation, le MEDAF nuance les enseignements de la
théorie du portefeuille (de Markowitz) qui montrait qu’il y avait une relation positive entre
2
i
σ
2
i
ε
σ
2
2
M
i
σ
β
1
En 1990, William Sharpe a partagé le Prix Nobel d’Economie avec Harry Markowitz et Merton Miller.
© Mikael PETITJEAN, 2006.
1
Facultés Universitaires Catholiques de Mons
3
ème
BAC IG
rendement et risque (total). En effet, le MEDAF montre qu’à l’équilibre, seul le risque
systématique
d’un titre se trouve rémunéré au travers du bêta.
La relation d’équilibre du MEDAF doit subir deux transformations avant de faire l’objet
d’une estimation et de tests économétriques. Tout d’abord, les espérances mathématiques de
rendement pour les titres risqués et le portefeuille de marché, qui représentent les rendements
attendus en début de période sur ces placements, ne sont
pas
observables. La solution
envisageable pour l’économètre consiste à retenir des séries de rendements
constatés
en fin de
période. On passe ainsi d’une formulation ex-ante de l’équilibre à une formulation ex-post.
Ensuite, il faut introduire une constante dans le modèle économétrique pour ne pas prendre le
risque de biaiser l’estimateur du coefficient bêta et celui de la variance des résidus. S’il est
utile d’introduire cette constante dans le modèle, on s’attend en revanche à ce qu’elle soit
pas
significativement différente de zéro. Dans le cas contraire (où le
t
-ratio test est significatif),
cela relèverait l’existence d’un excès de rendement anormal sur le titre
i
considéré et serait en
contradiction avec les résultats du MEDAF.
On spécifie donc le modèle linéaire simple suivant pour estimer la relation d’équilibre du
MEDAF :
t
i
t
M
i
i
t
i
u
r
R
r
R
,
)
(
)
(
+
+
=
β
α
Notez que l’estimation économétrique du MEDAF nous fait glisser d’une représentation
instantanée de l’équilibre de marché à une représentation en moyenne sur la période
d’estimation. Même si cette période d’estimation est très courte, un taux d’intérêt sans risque,
c’est-à-dire constant ou à variance nulle, n’existe pas. De plus, ce taux d’intérêt ‘sans risque’
doit représenter le rendement d’un placement accessible à la plupart des investisseurs. Par
conséquent, il est d’usage de considérer le taux d’intérêt sur des placements du marché
monétaires (comme les bons du trésor, les certificats de dépôts, ou les billets de trésorerie).
© Mikael PETITJEAN, 2006.
2
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents