etude tchernonog
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/// LE TISSU ASSOCIATIF DU VAL-D’OISE ///Les facteurs structurants Le poids économiqueL’importance du bénévolat>>>CENTRE DE RESSOURCE DIRECTION DEPARTEMENTALE ET D’INFORMATION DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS POUR LES BÉNÉVOLESViviane Tchernonog est chercheur au CNRS. Elle conduit, au sein de l’équipeMatisse* du Centre d’économie de la Sorbonne de l’université Paris1-Panthéon-Sorbonne, des travaux visant une mesure et une analyse économique du sec-teur associatif français. Elle est l’auteur de nombreux travaux sur le poids économique des associa-tions, sur l’emploi salarié et le travail bénévole dans les associations, sur lesrelations entre associations et acteurs publics qui s’appuient sur des enquêtespériodiques conduites auprès des associations.*Le Matisse est une équipe de recherche mixte CNRS et université de Paris 1composée d'économistes qui travaillent sur le thème des politiques sociales.Matisse = Modélisation Appliquée, Trajectoires Institutionnelles et StratégiesSocioEconomiques. /// ///EditoIl m’appartient, dans le cadre des missions qui m’ont été confiées au titrede délégué départemental à la vie associative, de favoriser la connais-sance de la structuration associative départementale afin de proposerla construction de références et d’outils d’analyse communs. Identifier les forces, les aspirations ou les points de blocage, rendre visiblel’énergie associative départementale et permettre ainsi à tous les acteursengagés auprès des ...

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Langue Catalan

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/// LE TISSU ASSOCIATIF DUVAL-DOISE///
Les facteurs structurants Le poids économique L’importance du bénévolat
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
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CENTRE DE RESSOURCE E T D ’ I N F O R M AT I O N POUR LES BÉNÉVOLES
VMiviasnsee*TcdhuerCneonntroegdeéstcocnhoermciheedurelaauSCorNbRoSn.nEelldeeclounndivuietr,siatéuPsaeirins1d-ePalnétqhuéiopne-ati e ravaux vi tSeourrboasnsnoc,iadteifsftrançais.santunemesureetuneanalyseéconomiquedusec-
Elle est l’auteur de nombreux travaux sur le poids économi trieolns,surelnsetrcmeopnalodsisuoistceailsaatariiouénpsretèesltedatcrtaevuarsisslopbcuiéabntliiécvsolqeuidsanasplpeusieanstsqosuucireatddieoessnse,anssqsuourcêiltaee-ss ations périodique es a ons.
*Le Matisse est une équipe de recherche mixte CNRS et université de Paris 1 cMompsoesé=edM'éocdoénliosamtiisotnesAqpupilitrqauvéaei,lleTrnatjseuctrolieretshIènmsteitudtieosnpnoellilteiqseest.Scialssoeu atis tratégies SocioEconomiques.
///Edito///
Il m’appartient, dans le cadre des missions qui m’ont été confiées au titre de délégué départemental à la vie associative, de favoriser la connais-sance de la structuration associative départementale afin de proposer la construction de références et d’outils d’analyse communs. Identifier les forces, les aspirations ou les points de blocage, rendre visible l’énergie associative départementale et permettre ainsi à tous les acteurs engagés auprès des associations d’optimiser le soutien qu’ils accordent à celles-ci, telle est la priorité de l’ensemble des services de l’État à l’égard du monde associatif. À ce titre, deux axes de travail complémentaires ont été menés simultanément : *une étude du tissu associatif départemental ; *un état des lieux des aides à l’accompagnement des associations au niveau local, à partir d’une enquête menée auprès des services municipaux et des structures locales d’appui aux associations. Ma volonté était de répondre à l’exigence d’information, de concertation et de reconnaissance mutuelle de tous les acteurs départementaux. Il est essentiel que chacun ait connaissance du paysage associatif départemen-tal pour confirmer ou remettre en cause ses propres certitudes. Par ailleurs, le nombre déjà important des structures proposant un accompagnement associatif nécessite le repérage précis des compétences de chacune afin de rendre claires et lisibles les différentes offres d’informations et de soutiens mises à la disposition des associations. Je serai ainsi particulièrement attentif à la diffusion la plus large possible de ces travaux pour aider à la mobilisation de tous et renforcer une dyna-mique déjà effective dans le département.
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
PIERRE AMARDEILH délégué départemental à la vie associative
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///Lescaractéristiquesdutissu associatifduVal-dOise///
Le tissu associatif du Val-d’Oise est sous la dépendance de nombreux facteurs structurants liés à la place du département dans l’Île-de-France. Le département pré-sente plusieurs traitsa prioripeu favorables à un dyna-misme démographique intense : *une population habitant essentiellement l’espace urbain ; *une structure communale avec peu de petites com-munes ; *un chef-lieu de département excentré au sud, qui, malgré une croissance démographique forte à une cer-taine époque, a du mal à exercer une influence notable sur les communes urbaines de l’est et du sud et a un effet d’entraînement réel, mais limité ; *une population qui compte peu de jeunes retraités, en général très actifs dans l’animation et la création des associations ; *une dissociation souvent marquée entre le lieu de résidence des habitants et celui de leur travail. Pour autant, un élan associatif existe dans le départe-ment avec environ mille créations d’associations nou-velles par an, le tissu associatif valdoisien ayant moins subi que le reste de la France le fléchissement du taux de croissance intervenu ces trois dernières années. Les créations prennent essentiellement leur source dans le volontarisme des acteurs locaux et intéressent les diffé-rents secteurs de la vie associative. Les trois arrondisse-ments du département participent de cette vitalité ; aucun arrondissement n’apparaît à la traîne. Le département compte ainsi près de 16 000 asso-ciations en activité, là aussi implantées sur les trois arrondissements, avec un léger avantage relatif à l’arrondissement chef-lieu, Cergy-Pontoise. La très grande majorité des associations ne s’appuie que sur le travail bénévole pour mettre en place son projet ; elles sont 1 800 à recourir de façon occasionnelle ou régu-lière à l’emploi salarié. Comparativement à la moyen-ne nationale, le taux d’associations employeurs, de 11 %, est faible. Le poids des associations dans la société est important, comme le montre, par exemple, la place des
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Valdoisiens exerçant une activité bénévole, dont le nombre peut être estimé à environ 215 000. La pré-sence des bénévoles aux postes de responsabilité des associations est marquée dans les structures sociales du département : forte présence des cadres, moindre présence des ouvriers, des chefs d’entreprise et des étu-diants. 37 % des présidents d’association sont des fem-mes, ce qui est peu, mais légèrement supérieur à la moyenne observée en Île-de-France et en France. Les associations du secteur social sont relativement en assez grand nombre, la part des associations militantes est également plus importante que la moyenne natio-nale. Les associations sportives, celles liées à la santé, aux secteurs de l’éducation et de la formation sont un peu moins représentées qu’elles ne le sont dans le reste de la France. Les autres grands secteurs associatifs, notamment culture et loisirs, sont présents dans des proportions moyennes. L’ensemble de ces associations valdoisiennes emploie environ 22 300 salariés. L’emploi salarié dans les asso-ciations est surtout féminin : la part des femmes est de 67 % dans le Val-d’Oise. Le travail salarié dans les asso-ciations est un travail à temps partiel puisque les quelque 22 300 salariés ont réalisé ensemble un volume de travail équivalent à 12 000 emplois à plein temps. L’emploi salarié associatif valdoisien est en croissance et se concentre principalement dans les secteurs de l’action sociale, mais aussi de l’éducation et dans des secteurs qui, sur beaucoup de points, relèvent de l’initiative lo-cale comme les loisirs, les sports, la culture. Le poids économique et social des associations appa-raît important : le poids économique – évalué à partir du budget cumulé des associations valdoisiennes – s’élève à environ 830 millions d’euros, soit un peu moins de 3 % du PIB du département. La vie associative ne dispose pas de vitrine spectacu-laire dans le Val-d’Oise, mais l’action associative est présente sur l’ensemble du territoire dans des secteurs à fort ancrage local ; l’initiative associative peut y trouver des réponses fortes et positives.
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
///Contexteetobjectifsdelétude///
La Direction départementale de la jeunesse et des sports du Val-d’Oise a souhaité mieux connaître le tissu asso-ciatif du département et a voulu pour cela disposer d’une étude présentant les principales caractéristiques du secteur associatif valdoisien.
L’étude, conduite en lien avec la mission d’observatoire de la vie associative du Centre de ressource et d’infor-mation pour les bénévoles (Crib), s’inscrit dans le cadre du plan d’action pluriannuel du délégué départemental à la vie associative. Plusieurs réunions ont eu lieu avec des responsables de la DDJS et du Crib. Elle servira d’outil d’aide au pilotage de l’action du délégué départemental à la vie associative et elle sera accompagnée de propositions d’actions à mener en collaboration avec le Crib et les différents correspon-dants de la MAIA. Elle décrit le contexte et les spécificités du département et de ses différents territoires susceptibles d’entrer en relation avec le niveau de développement du tissu asso-ciatif. Elle vise les principaux objectifs suivants : *état des lieux de la vie associativedresser un dans le département du Val-d’Oise d’un point de vue quantitatif et qualitatif ;
*analyser le contexte et les réalités départe-mentales au regard des éléments nationaux et distinguer les spécificités valdoisiennes ; *évaluer les forces et faiblesses du tissu associatif local.
L’étude dresse un état des lieux du tissu associatif du Val-d’Oise présentant les principales caractéristiques des associations en activité : nombre, taille, secteur d’activité. Le travail conduit doit permettre d’estimer le poids éco-nomique du tissu associatif du département et de ses principales composantes et de repérer les ressources prédominantes du tissu associatif : structure du budget, importance des financements publics. L’étude doit apprécier la place du bénévolat et présen-ter le niveau et les caractéristiques de l’emploi salarié associatif. Elle doit apporter un éclairage sur le profil des dirigeants associatifs et, en particulier, sur la place des femmes et des jeunes. Enfin, elle articule, chaque fois que cela apparaît perti-nent, l’état des lieux du tissu associatif avec la réalité économique et sociale du département et de ses diffé-rents territoires.
///Aspectsméthodologiques///
Le poids des associations dans l’économie et dans la cultés qui entravent la réalisation d’enquêtes auprès des société a, pendant longtemps, été très largement ignoré. associations. Peu de travaux proposent un cadrage du secteur asso-ciatif dans un territoire donné ; l’ancrage territorial est Les travaux conduits récemment dans un certain nom-pourtant toujours un facteur causal important du déve- bre de régions ou de départements montrent pourtant loppement associatif. que les obstacles aux recherches peuvent être surmon-tés et que les résultats obtenus offrent une base de Le déficit d’études dans ce domaine a plusieurs origi- réflexion utile pour l’action et sont appréciés des nes : un poids économique du secteur associatif long- acteurs locaux. Il faut toutefois préciser que, compte temps sous-estimé, l’hétérogénéité et la variété du sec- tenu de l’état des informations disponibles sur les asso-teur qui compliquent les tentatives d’appréhension glo- ciations, il n’est pas possible – sauf pour l’emploi sala-bale des activités et dispersent les recherches. L’absence rié et les créations – de procéder par comptage, et un de répertoire des associations et la mortalité rapide certain nombre de données, notamment relatives au d’un grand nombre d’entre elles constituent des diffi- nombre d’associations, doivent être estimées.
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
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L’étude conduite s’est appuyée sur trois méthodes d’appro-che complémentaires d’une analyse du tissu associatif : *des entretiens en face à face ; *une collecte et une analyse des données disponibles descriptives et statistiques ; *l’utilisation d’outils spécifiques d’analyse du tissu associatif. /// Les entretiens Les entretiens aident à la construction de l’information à différents niveaux, notamment pour mieux distinguer les spécificités des associations liées aux caractéris-tiques des territoires de celles qui apparaissent exogè-nes ; ils sont aussi nécessaires à une meilleure appré-ciation des besoins et des perspectives d’évolution. Vingt entretiens ont été conduits auprès d’élus ou de dirigeants d’associations, de responsables de services de l’État et de mairies. Les entretiens avec les responsa-bles associatifs permettent de mieux connaître l’associa-tion concernée, mais surtout d’avoir une vue directe des caractéristiques du territoire, des populations et du tissu associatif environnant. /// La collecte et l’analyse des données descriptives et statistiques Pour beaucoup de données, il n’est pas possible de procéder par comptage et évaluation directe des asso-ciations. Les mesures de l’activité des associations repo-sent nécessairement sur des estimations qui procèdent d’une confrontation et d’une articulation de différentes sources nationales et locales et sur la mise en œuvre de modèles estimatifs tirés d’enquêtes nationales qui ont fait leur preuve. Les principales sources de données utilisées ont été les suivantes : *les sources publiques officielles et les données des sous-préfectures (données sur les créations d’associations), du département en particulier ; *les données sur l’emploi et les salaires dans les associations (fichier Sirène de l’Insee, données de l’Unedic et exploitation des déclarations annuelles de données sociales - DADS) ;
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*l’enquête sur les conditions de vie des ménages de l’Insee qui comprend un volet associations en 2002 ; *la base de données du Matisse sur les relations entre caractéristiques communales, zones territoriales et tissu associatif ; *les enquêtes nationales du Matisse 1999 et 2005 auprès des communes et des associations ; *les données départementales du Matisse de l’enquête 2005. Sur l’ensemble des réponses des associations à l’en-quête Matisse, une extraction des 159 réponses en pro-venance des associations du Val-d’Oise a été effectuée. Elle fournit d’intéressantes indications, même s’il faut rester prudent sur les enseignements à en tirer, compte tenu des effectifs des associations valdoisiennes. /// La mise en œuvre des outils d’analyse L’appréciation du dynamisme associatif doit tenir compte à la fois de l’évolution et de la densité du tissu associatif, mais aussi de la structure communale locale. Une modélisation a été conduite à partir du modèle construit par le Matisse et des principales données démographiques et économiques du Val-d’Oise. Elle donne une première maquette du tissu associatif et du bénévolat et permet d’obtenir une première fourchette de l’estimation moyenne du nombre d’associations dans le département, selon la taille de la commune, selon le caractère urbain, péri-urbain ou rural du territoire, selon le nombre et l’importance des agglomérations qui le composent et de la ventilation par secteurs d’activité des associations liées directement à la vie du territoire. Les données obtenues doivent cependant être utilisées avec prudence, les structures associatives de l’ensemble de l’Île-de-France s’écartant parfois sur plusieurs points des standards nationaux. Elles seront confrontées avec les données et les enseignements tirés des entretiens. L’étude intègre aussi d’autres spécificités locales, fonc-tion de la géographie, de la culture ou de l’histoire locale de la combinaison desquels est issu le tissu social du département.
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Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
///Lesfacteursstructurantsdutissuassociatif///
Les données liées à la géographie, à la démographie et au caractère urbain du département ont été mises en perspective avec le dynamisme des associations. /// Un dé teme nité encore àaffirpmaerravecntunàelfuortediversité Une carte historique montrerait que Pontoise et L’Isle-Adam étaient une portion de l’ancienne cité des Véliocas et appartenaient au diocèse de Rouen avec comme capitale Rouen jusqu’au début duXIXesiècle, alors que Montmorency appartenait, par exemple, à l’Île-de-France, au Parisis. Le département du Val-d’Oise est une création récente, issue du découpage des trois départements que comp-tait la région parisienne. Bien que le département soit relativement peu étendu, il présente plusieurs types de territoires : les zones essentiellement urbaines de l’agglo-mération de Cergy-Pontoise, de la vallée de Mont-morency, des rives de Seine avec Argenteuil, de la Plaine de France très urbanisée au sud, et des zones plus rurales comme le Vexin français (où est situé le parc naturel régional du Vexin) et le Pays de France avec des petites villes et la vallée de l’Oise. Le découpage en six zones correspond sensiblement au ressenti des gens, à une réalité des territoires, mais pas toujours à la dynamique associative qui, sur cer-tains points, peut les transcender :« Nos projets trans-cendent les territoires, on ne voit pas beaucoup la dif-férence d’une zone à une autre »,explique un respon-sable. Le réseau de transport n’est pas organisé autour du chef-lieu de département, ni prévu pour desservir d’abord le tissu intradépartemental. Les grandes infra-structures prévues, comme la tangentielle nord, devraient en partie y remédier. Un responsable d’asso-ciation de Cergy :bus 78 nous relie bien à Saint-« Le Germain-en-Laye, à Roissy, les liaisons avec Sarcelles sont moins bonnes. » Un autre responsable d’association résume :« Le terri-toire est étendu tout le long de l’Île-de-France, six terri-toires assez typés ont été distingués et, en même temps, la population est tournée vers le sud. »
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
L’histoire du département est marquée par la création, en 1965, de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise regroupant onze communes. Les communes sont devenues autono-mes en 2002, non sans avoir connu une croissance démographique exceptionnelle entre 1968 et 1990. Aujourd’hui, à l’exception d’Argenteuil, la croissance démographique des plus grandes villes du département stagne (Cergy, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse). Cergy-Pontoise exerce une attraction marquée, d’une part, sur de très nombreuses communes de l’arrondis-sement, d’autre part, sur de nombreuses communes situées au nord du département, de l’Oise, en particu-lier. En revanche, Cergy-Pontoise exerce peu d’attrac-tion sur les communes des deux autres arrondissements, à l’est du département, ni sur les communes situées au sud du département. Les deux autres chefs-lieux d’ar-rondissement, Sarcelles et Argenteuil, ont un effet d’at-traction relativement faible. La carte des migrations résidentielles, à l’arrivée ou au départ, montre qu’elles s’orientent souvent le long du cours de la Seine, surtout vers l’amont mais aussi, pour une part moindre, vers l’aval. Le second axe d’orienta-tion des migrations est la vallée de l’Oise. ///cUonmemspeacebcoinnsidéréur a Un premier facteur explicatif du tissu associatif est la prédominance du tissu urbain. TABLEAU 1///Répartition des communes rurales et urbaines en 1999 (en %) Métropole Île-de-France Val-d’Oise Nombre Population Nombre Population Nombre Population Communes rurales 5 51 53 484 24 Communes urbaines 49 95 47 9616 76 Établi d’après l’Insee. Le partage rural/urbain, différent de celui du reste de la France, est sensiblement à l’image de celui de l’Île-de-France, à savoir un nombre égal de communes rurales et de communes urbaines, mais ces dernières concentrant la majeure partie de la population. L’est du département est plus urbanisé que l’ouest du territoire où il n’y a pas de grandes communes.
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///fUnecroissancedémographique orte La croissance de la population du Val-d’Oise, même si elle s’est ralentie ces dernières années, apparaît parti-culièrement forte comparée à celle de l’Île-de-France et de la Métropole, elle correspond cependant sensible-ment à celle de la Grande Couronne francilienne. TABLEAU 2///Évolution de la population valdoisienne Base 100 pour chaque territoire en 1975 et effectifs pour 2004 Paris Petite Val- Grande IDF France Couronne d’Oise Couronne métropole 1975 100 100 100 100 100 100 1982 95 98 109 111 102 103 1990 94 100 125 125 108 108 1999 92 102 131 133 111 111 2004 94 105 135 138 114 115 Total 340 000 60 290 831 11 957 854 4 138 815 12 163 535 4 169 442 Source : Insee, estimations localisées de population. Un point remarquable du département est l’implanta-tion d’une ville nouvelle qui a connu une croissance démographique exceptionnelle. TABLEAU 3///Migration de la population Base 100 pour la population totale de chaque territoire en 1999 Lieu Paris Petite Val- Grande IDF France de résidence Couronne d’Oise Couronne métropole Même région81 88 91 90 88 88 Même commune70 63 62 60 63 66 Même département 74 8370 73 76 76 Étranger 3,8 1,96,6 3,9 2,6 2,5 Source : Insee, recensement de la population 1999. GRAPH. 1 MIGRATION DE LA POPULATION DANS LE DÉPARTEMENT DU VAL-D’OISE
Source : Établi d’après l’Insee, recensement de la population 1999. La mobilité de la population du Val-d’Oise, d’un recen-sement à l’autre, apparaît comparable à celle de l’Île-de-France, supérieure à celle de la France mais dans des proportions relativement limitées. En revanche, il y a peu d’habitants originaires du pays.
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Le Val-d’Oise compte, par ailleurs, une proportion d’étrangers dans sa population comparable à celle de l’Île-de-France, le double de celle du reste de la France (10,8 % de la population totale, dont 3,3 % de l’Union européenne, contre respectivement 11,9 % et 3,9 % pour l’Île-de-France et 5,6 % et 2 % pour la France). Un responsable d’association commente :« Les zones d’immigration sont contrastées dans le département. Des regroupements s’effectuent spontanément. On s’en aperçoit après coup. Une des difficultés est le brassage des populations à partir de deux parties distinctes : HLM et zone pavillonnaire, par exemple, les gens ont un mode de vie différent, ils se croisent, mais ne se connaissent pas. L’association de quartier peut donner une première unité à la vie sociale locale ; l’association crée une animation, organise des réunions souvent le soir, les gens circulent et apprennent à se connaître. » La population du Val-d’Oise apparaît particulièrement jeune : 30 % de – 20 ans contre 25 % en France, et moins de personnes âgées (14 % de personnes de + 60 ans contre 21 % en France). TABLEAU 4///Structure par âge de la population valdoisienne en 2002 (en %) Paris Petite Val- Grande IDF France Couronne d’Oise Couronne métropole 20 ans19 27 30 25 29 26 < 20 à 59 ans 54 58 56 5662 57 60 ans ou plus 16 21 15 1419 16 Total100 100 100 100 100 100 Source : Insee, estimations localisées de population. La jeunesse de la population est un atout et pose aussi des problèmes. Un responsable d’une association com-mente :Avec la jeunesse, le difficile est la participa-« tion et la représentativité. Dans les MJC, ce ne sont pas des jeunes qui sont au conseil d’administration et, s’il y a un jeune qui représente d’autres jeunes, il les repré-sente partout. On ne sait plus où sont les leviers d’opi-nion des jeunes. »La réinsertion des jeunes désociali-sés est affaire de professionnels, de spécialistes, mais si le tissu local est sans consistance les choses seront plus difficiles.
TABLEAU 5///Répartition des ménages suivant le nombre de personnes % de ménages composés de Val-d’Oise Île-de-France 1 personne23,7 34,6 2 personnes27,8 27,9 3 personnes18,7 15,7 4 personnes18,0 13,6 5 personnes ou plus11,9 8 Total en %100 100 Ensemble des ménages394 690 4 510 369 Source : Insee, estimations localisées de population.
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
Dans une Île-de-France marquée par la prépondérance des ménages d’une ou deux personnes, la situation du Val-d’Oise apparaît comme une transition avec celle du reste de la France. /// Des dé ns ’aide sociale denivepaeumeosyden Les ressources des collectivités locales (département et communes) mesurées par le montant de l’impôt direct par habitant sont légèrement inférieures pour le Val-d’Oise comparativement à la moyenne de l’Île-de-France ou de la France métropolitaine, selon les statis-tiques de la Direction générale des collectivités locales. TABLEAU 6///Les Rmistes et les allocataires dans le Val-d’Oise (en %) Titulaires du revenu minimum Titulaires de l’allocation d’insertion sur population sup. de minimum vieillesse de 20 à 59 ans sur population + 60 ans Paris3,80 4,80 Petite Couronne3,40 3,50 Val-d’Oise2,20 3,70 Grande Couronne1,70 2,80 Île-de-France2,80 3,50 France métropole2,90 4,80 Source : CAF, Drass et Insee. Les proportions de Rmistes et d’allocataires sont relati-vement comparables entre le Val-d’Oise et l’Île-de-France, elles sont inférieures aux moyennes nationales. Le taux de chômage est en général proche de la moyenne de l’Île-de-France, mais plus élevé que le taux des départements de la Grande Couronne. /// Une couverture sanitaire moyenne Le nombre de médecins pour 10 000 habitants (27) est supérieur à la moyenne nationale (24), mais bien infé-rieur à celui de l’Île-de-France (42). Une analyse par la Cnam des dépenses sanitaires des Valdoisiens montre que, malgré la présence d’un CHR, ces derniers sont nombreux à effectuer leurs dépenses hors du département.
/// La structure communale du Val-d’Oise Au 1erjanvier 2004, l’Insee estimait la population du Val-d’Oise à 1 138 815 habitants, avec une densité de 914 habitants/km2, beaucoup plus élevée que la moyenne nationale de 111 habitants/km2de la France métropolitaine, plus élevée aussi que la densité des au-tres départements de la Grande Couronne. Le découpage administratif présente trois arrondisse-ments, 185 communes, ce qui est très peu pour un département de cette importance démographique. Au recensement de 1999, le département ne compte pas de villes de plus de 100 000 habitants. TABLEAU 7///Structure communale du Val-d’Oise en 1999 Taille de la commune France Val-d’Oise en nombre métropolitaine d’habitants Nombre Population Nombre Population (%) (%) Moins de 50 3 0 1 0 50 à 99 8 0 4 0 100 à 199 18 2 6 0 200 à 499 29 6 22 1 500 à 999 18 8 17 2 1 000 à 1 999 11 10 10 2 2 000 à 4 999 7 14 12 6 5 000 à 9 999 3 11 11 13 10 000 à 19 999 1 11 9 22 20 000 à 49 999 1 16 8 34 50 000 à 99 999 * 8 2 19 100 000 à 199 999 * 6 0 0 200 000 ou plus * 9 0 0 Total des communes 100 100 100 100 Total en nombre 36 565 58 518 395 185 1 105 464 Source : recensement de la population, 1999.  inférieur à 0,5 * En métropole, les communes de moins de 2 000 habi-tants représentent 87 % du nombre total de communes et rassemblent 26 % de la population ; les pourcen-tages correspondants pour le Val-d’Oise sont de 60 % et 5 %. La structure communale est particulière, mais elle se rapproche sur un point de la structure française : la prédominance des villes moyennes et petites qui se retrouve en France. En raison, notamment, d’une croissance démogra-phique très forte et relativement récente, les villes n’ont pas souvent vraiment de centre-ville, elles s’organisent en quartiers. ///>>>
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
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///Lescréationsdassociations///
/// Les créations dans le département Le Val-d’Oise occupe le 21erang dans un classement des départements français selon le nombre de créations d’associations durant l’année 2005. TABLEAU 8///Classement des départements selon le nombre de créations d’associations en 2005 Rang Département Nombre de créations 1 Paris 5370 2 Bouches-du-Rhône 3097 3 Nord 2487 4 Rhône 2274 5 Haute-Garonne 1876 6 Hérault 1801 7 Gironde 1786 8 Alpes-Maritimes 1578 9 Hauts-de-Seine 1549 10 Isère 1495 11 Loire-Atlantique 1442 12 Seine-Saint-Denis 1328 13 Val-de-Marne 1275 14 Var 1270 15 Yvelines 1262 16 Essonne 1120 17 Seine-et-Marne 1095 18 Gard 1085 19 Ille-et-Vilaine 1071 20 Pas-de-Calais 1067 21 Val-d’Oise 1035 22 Seine-Maritime 1010 23 Finistère 885 24 Morbihan 847 25 Pyrénées-Atlantiques 811 26 Vaucluse 789 27 Maine-et-Loire 787 28 Haute-Savoie 753 29 Loire 743 30 Puy-de-Dôme 707 31 Meurthe-et-Moselle 676 32 Charente-Maritime 665 33 Pyrénées-Orientales 653 34 Drôme 625 35 Côtes-d’Armor 612 36 Oise 609 37 Calvados 608 38 Saône-et-Loire 604 39 Vendée 593 40 Côte-d’Or 591
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Le détail des créations des dernières années est présen-té dans le tableau suivant : TABLEAU 9///Nombre de créations d’associations de 2000 à 2005 2000 2001 2002 2003 2004 2005 % dans le total français Val-d’Oise 864 901 790 1050 936 1035 1,5 Paris 4 574 4 509 4 668 5841 5 349 5370 7,9 IDF sans Paris 7 199 7 946 6 978 8872 8 245 8 664 12,5 IDF 11 773 12 455 11 646 14 713 13 594 14 034 20,3 France métropol. 61 735 66 229 56 342 68 993 64 247 67 104 100 Source : Établi d’après le JORF. GRAPH. 2. ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CRÉATIONS D’ASSOCIATIONS DE 2000 À 2005 EN ÎLE-DE-FRANCE
Source : Établi d’après le JORF. GRAPH. 3. ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CRÉATIONS D’ASSOCIATIONS DE 2000 À 2005 DANS LE VAL-D’OISE
Source : Établi d’après le JORF. Le taux de création du Val-d’Oise, faible à l’origine, a rattrapé une part importante de son retard. Sur la période récente de 2001 à 2004, en moyenne an-nuelle, le taux de création d’associations pour mille habitants est de 0,82, taux inférieur à la moyenne nationale qui est d’environ 1,07, mais proche du taux moyen en Île-de-France sans Paris.
Le tissu associatif du Val-d’Oise - décembre 2006 - DDJS/CRIB
TABLEAU 10///Taux de création d’associations pour 1 000 hab. 1975-1984 1995-2000 2001-2004 Val-d’Oise 0,39 0,81 0,82 Paris 1,18 2,15 2,36 IDF sans Paris 0,47 0,85 0,89 Île-de-France 0,62 1,10 1,17 France 0,65 1,09 1,07 Source : Établi d’après le rapport Canto, le JORF et l’Insee. GRAPH. 4. ÉVOLUTION DU TAUX DE CRÉATION D’ASSOCIATIONS POUR 1 000 HABITANTS.
Le Val-d’Oise connaît une inflexion du rythme de crois-sance du taux de créations d’associations similaire à celle enregistrée au niveau national, mais moins marquée. TABLEAU 11///Évolution du taux de créations d’associations pour 1 000 habitants en indice 1975-1984 1995-2000 2001-2004 Val-d’Oise 100 208 209 Paris 100 181 199 Île-de-France 100 178 190 France 100 167 165 Source : Établi d’après le JORF et l’Insee. GRAPH. 5. ÉVOLUTION DU TAUX DE CRÉATION D’ASSOCIATIONS POUR 1 000 HABITANTS EN INDICE
Le tissu associatif du Val-d’Oise - Février 2007 - DDJS/CRIB
/// Les créations d’associations par arrondissement L’arrondissement de Cergy-Pontoise enregistre la moitié des créations, celui de Sarcelles un tiers, Argenteuil environ un sixième. TABLEAU 12///Nombre de créations par arrondissement dans le Val-d’Oise 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Total % Cergy-Pontoise 428 432 388 529 460 492 2 729 49 Argenteuil 134 157 107 172 137 166 873 16 Sarcelles 294 323 291 346 338 374 1 966 35 Total Val-d’Oise 856 912 786 1 047 935 1 032 5 568 100 Le total correspond aux totaux des résultats partiels de chacun des arrondissements du département, il peut être légèrement différent du total directement donné par les JORF pour l’ensemble du département. Source : Établi d’après le JORF. GRAPH. 6. RÉPARTITION DES CRÉATIONS D’ASSOCIATIONS PAR ARRONDISSEMENT DANS LE VAL-D’OISE
Source : Établi d’après le JORF. Le taux de création montre que l’effet d’être un « chef-lieu » de département joue en faveur de Cergy-Pontoise mais de façon modérée. TABLEAU 13///Taux de création d’associations pour 1 000 habitants par arrondissement 2000 2001 2002 2003 2004 2005 T a u x moyen 2001-2005 Cergy-Pontoise 0,91 0,92 0,83 1,13 0,98 1,05 0,97 Argenteuil 0,64 0,75 0,51 0,82 0,65 0,79 0,69 Sarcelles 0,69 0,76 0,68 0,81 0,79 0,87 0,77 Val-d’Oise* 0,77 0,82 0,71 0,95 0,85 0,93 0,84 Source : Établi d’après le JORF et l’Insee. GRAPH. 7 ÉVOLUTION DU TAUX DE CRÉATION D’ASSOCIATIONS POUR 1 000 HABITANTS PAR ARRONDISSEMENT
Source : Établi d’après le JORF et l’Insee.
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