Formes de l indétermination du sujet : variation linguistique, marques et discours - article ; n°1 ; vol.46, pg 9-22
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Description

Langage et société - Année 1988 - Volume 46 - Numéro 1 - Pages 9-22
Tarallo Fernando, Forms of subject indétermination : linguistic variation, markers and discourse.
Can one apply variationnist linguistics methods to characterize discourse genres. The corpus of oral discourses we study is both thematically centered (food in Brazil) and contrasted with regards to the conditions of their uttering (academic courses and lectures, together with leaders from newspapers, vs. daily speech in the country world). The variable we chose is indeterminate forms of the subject in Brazil Portuguese. Having shown the domain of variation, we examine how forms are divided in the two types of discourse. Contrary to wide-spread opinion, we show there is no necessary correspondence between the presence or distribution of these markers and the type of discourse, although such a distribution does fairly adequately characterize each individual text.
Peut-on appliquer les méthodes de la linguistique variationniste pour caractériser des genres discursifs. On étudie un corpus de discours oraux, centrés thématiquement (portant sur l'alimentation au Brésil) et contrastés quant aux circonstances de leur profération (cours et conférences universitaires, auxquelles on a ajouté des éditoriaux de journal, versus le discours quotidien du monde rural). La variable choisie est celle des formes de sujet indéterminées en portugais du Brésil. Après avoir exposé le domaine de la variation, on examine la répartition des formes entre les deux types de discours. On montre que, contrairement à une opinion reçue, il n'y a pas de correspondance mécanique entre la présence ou la distribution des marques et le genre discursif, alors même que ces distributions caractérisent assez bien les textes pris individuellement.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Fernando Tarallo
Formes de l'indétermination du sujet : variation linguistique,
marques et discours
In: Langage et société, n°46, 1988. Le sujet indéterminé dans le discours oral au Brésil. pp. 9-22.
Abstract
Tarallo Fernando, "Forms of subject indétermination : linguistic variation, markers and discourse".
Can one apply variationnist linguistics methods to characterize discourse genres. The corpus of oral discourses we study is both
thematically centered (food in Brazil) and contrasted with regards to the conditions of their uttering (academic courses and
lectures, together with leaders from newspapers, vs. daily speech in the country world). The variable we chose is indeterminate
forms of the subject in Brazil Portuguese. Having shown the domain of variation, we examine how forms are divided in the two
types of discourse. Contrary to wide-spread opinion, we show there is no necessary correspondence between the presence or
distribution of these markers and the type of discourse, although such a distribution does fairly adequately characterize each
individual text.
Résumé
Peut-on appliquer les méthodes de la linguistique variationniste pour caractériser des genres discursifs. On étudie un corpus de
discours oraux, centrés thématiquement (portant sur l'alimentation au Brésil) et contrastés quant aux circonstances de leur
profération (cours et conférences universitaires, auxquelles on a ajouté des éditoriaux de journal, versus le discours quotidien du
monde rural). La variable choisie est celle des formes de sujet indéterminées en portugais du Brésil. Après avoir exposé le
domaine de la variation, on examine la répartition des formes entre les deux types de discours. On montre que, contrairement à
une opinion reçue, il n'y a pas de correspondance mécanique entre la présence ou la distribution des marques et le genre
discursif, alors même que ces distributions caractérisent assez bien les textes pris individuellement.
Citer ce document / Cite this document :
Tarallo Fernando. Formes de l'indétermination du sujet : variation linguistique, marques et discours. In: Langage et société,
n°46, 1988. Le sujet indéterminé dans le discours oral au Brésil. pp. 9-22.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lsoc_0181-4095_1988_num_46_1_2417FORMES DE L'INDETERMINATION DU SUJET : VARIATION
LINGUISTIQUE, MARQUES ET DISCOURS
Fernando TARALLO
UN1CAMP
Brésil
I - CONSIDERATIONS PRELIMINAIRES
Des discours différents auront-ils des marques différentes ? Certaines
marques seront-elles chargées de différencier les discours ? Quelles voies
le chercheur devra-t-il prendre : du « discours » vers la « marque »
(syntaxique, par exemple), du « texte » vers la « phrase », de la
« fonction » vers la « forme », de ce qui est supposé plus grand vers le plus
petit, ou inversement de la « marque » vers le « discours » ?
La proposition fondamentale de la sociolinguistique quantitative dans le
projet « Productivité et/ou Créativité : Une étude du langage de la zone
rurale en situation de contact » n'est pas, par définition, celle de la concil
iation, elle n'est pas non plus celle de la confusion entre des sources
apparemment si distinctes et cloisonnées et, par ironie, si mutuellement
complémentaires. Ce qu'on prétend, en réalité, c'est mettre en évidence un
éventuel équilibre entre elles, même si dans ce but on doit obligatoirement
argumenter pour l'hypothèse conciliatrice, en s 'appuyant sur des
descriptions et des analyses détaillées des marques syntaxiques (les formes
de l'indétermination du sujet) et des discours (les modes d'énonciation
considérés dans le corpus).
En un certain sens, si l'on ne prend pas en considération, pour le moment,
les présupposés théoriques et méthodologiques aussi bien de l'analyse du
discours que de la sociolinguistique quantitative, quelle que soit la forme
exprimée par n'importe laquelle des nombreuses sub-écoles des deux
approches, les deux modèles dépassent les limites de la « forme », de la
« phrase » et de la « syntaxe ». Cela veut dire que l'analyse du discours
tout autant que la sociolinguistique ont violemment réagi au générativisme
abstrait du modèle linguistique chomskien. Par conséquent, en ouvrant un
nouveau chemin d'analyse et en reprenant certaines préoccupation sociales
langage et société n° 46 décembre 1988 10 Fernando TAR ALLO
XXe
caractéristiques du structuralisme de la première moitié du les siècle,
deux approches sont désormais considérées comme des réactions post
structuralistes aux limites imposées par la linguistique de la « phrase ».
Cependant, dans cette opposition au générativisme, les limites de l'une et
de l'autre n'ont jamais été fixées. En effet, les marques (ou les marqueurs)
sociolinguistiques se heurtent souvent à des notions discursives et d'énon-
ciation. De même, les analyses de discours et d'énonciation se réfèrent éga
lement à la qualité de certaines marques ayant pour fonction de définir des
modes énonciatifs.
Cela a été un changement de perspective de la sociolinguistique quanti
tative que dans la tension entre le linguistique et le social, il y ait eu une
victoire inattendue du premier sur le second (que l'on compare ici, surtout,
Weinreich, Labov et Herzog (1968) avec Labov (1982)) ce qui l'a détachée
de l'analyse du discours. Alors que l'analyse du discours s'est mise à cher
cher, par des procédures caractéristiquement top-down, l'établissement de
types de discours et des modes d'énonciation, la sociolinguistique quanti
tative a pris essentiellement la voie opposée : la procédure bottom-up.
Evidemment les deux approches se retrouvent fréquemment au centre de
la tâche : le texte. Et cela ne pourrait pas se passer autrement, étant donné
que c'est justement le rejet de la « phrase » aux limites et la préoccupation
centrée sur le « texte » qui sont à l'origine des présupposés théoriques et
méthodologiques de toutes les deux. Le texte est, en réalité, composé avec
des marques qui le classent comme appartenant à un certain mode énon-
ciatif : en un mot, à un certain discours. Arriver au point de contact entre
le type et la marque, en travaillant sur le texte, présente des zones de flou.
Caractériser le texte d'après l'une ou l'autre des deux approches, devient,
parfois, encore plus compliqué et flou.
En principe, et par définition, le genre de procédure de recherches que l'on
adopte {top-down ou bottom-up) ne devrait pas changer les résultats de l'ana
lyse. Cependant ce n'est pas ce qui se passe d'habitude.
11 - LE DOMAINE DE VARIATION : LA MÉTHODE, LES PREMIÈRES INTUITIONS
La sociolinguistique quantitative, comme l'ont suggéré Weinreich, Labov et
Herzog dans leur article classique de 1968, postule, entre autres choses, l'hét
érogénéité systématique de la variation typiquement observable dans la langue
orale, parlée, vemaculaire. Ce caractère systématique est véhiculé à travers les
règles variables d'usage effectif de la grammaire qui, à leur tour, sont condition
nées par des facteurs d'ordre linguistique et/ou extra-linguistique. VARIATION LINGUISTIQUE, MARQUES ET DISCOURS 1 1
Le travail présenté ici analyse, en s 'appuyant sur un traitement quantit
atif typique de la sociolinguistique de Labov, les formes d'indétermina
tion du sujet dans le portugais du Brésil en tant que marques
socio-discursives possibles. Il est évident que l'objectif de cette recherche
n'est pas de les proposer comme des marques catégoriques servant au
classement des discours mais, du fait qu'elle se fonde sur un programme
quantitatif-variationniste, son but est de poser des jalons d'interprétation
sur la visibilité et le rôle des marques dans la caractérisation des discours.
Le choix des données, objet de l'analyse n'a pas été fait « selon les
règles » sociolinguistiques. Etant donné que l'une des intentions centrales
du projet « Productivité et/ou Créativité », était la co-articulation
théorique et méthodologique entre la marque et le discours, et que la
constitution de cellules sociales pour la formation de l'univers de l'échant
illon n'était pas possible pour une étu

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