G.-E. Müller, La psychophysique des sensations visuelles G.-E. Müller, Sur les sensations visuelles produites par le courant galvanique - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 487-501
16 pages
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G.-E. Müller, La psychophysique des sensations visuelles G.-E. Müller, Sur les sensations visuelles produites par le courant galvanique - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 487-501

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Description

L'année psychologique - Année 1897 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 487-501
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 55
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Victor Henri
G.-E. Müller, La psychophysique des sensations
visuelles__**__G.-E. Müller, Sur les sensations visuelles
produites par le courant galvanique
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 487-501.
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Henri Victor. G.-E. Müller, La psychophysique des sensations visuelles__**__G.-E. Müller, Sur les sensations visuelles
produites par le courant galvanique. In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 487-501.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1897_num_4_1_2942SENSATIONS VISUELLES 487
ses expériences n'ont probablement pas une habitude de"pouvoir
maintenir son regard fixe comme Kries, par conséquent nous nous
permettons de douter de l'exactitude des résultats de l'auteur. Nous
avons en effet devant nous le choix : ou bien les expériences
de Kries sont inexactes, ou bien celles de l'auteur le sont ;
l'auteur lui-même ne s'est pas bien rendu compte de cette divergence
entre ses résultats et ceux de Kries, il aurait dû chercher quelle pouv
ait être la cause de cette divergence, et s'il affirme que ses propres
expériences ne sont pas sujettes à des causes d'erreurs, il devrait au
moins dire à quoi il pense qu'est due l'erreur dans les expériences de
Kries.
3° L'auteur a enfin fait beaucoup de déterminations sur le seuil
pour les différentes couleurs, lorsque celles-ci sont mélangées à la
couleur blanche ; un disque rotatif était composé d'un secteur dans
lequel étaient collées des feuilles de gélatine colorées, et d'un secteur
qui était découpé dans le carton du disque, de sorte que lorsqu'on
faisait tourner ce disque devant une lampe, on obtenait un mélange
de rayons blancs avec des l'ayons colorés. L'auteur a déterminé la
grandeur minimum qu'il fallait donner au disque coloré pour qu'on
perçoive la couleur. Ces déterminations ont été faites trois
couleurs, le rouge, le vert et le bleu, pour la vision directe ou indi
recte.
Nous ne rapportons pas les résultats numériques, ils n'ont pas
d'importance puisque la source lumineuse avec laquelle on faisait les
expériences n'est pas déterminée au point de vue de l'intensité et
qu'on ne connaît pas le degré d'intensité du rouge ou des autres
couleurs qui passait à travers les feuilles de gélatine; il aurait fallu
faire des déterminations quantitatives sur le pouvoir d'absorption de
ces feuilles de gélatine, alors seulement les chiffres rapportés peuvent
avoir une portée plus générale.
Nous avons terminé notre longue revue des recherches principales
faites sur la vision des couleurs l'année dernière ; nous avons vu que
les principales recherches appartiennent à Kries, cet auteur a donné
aux études sur la vision des couleurs une direction nouvelle; en lisant
ses travaux ainsi que ceux de ses élèves, on voit les raisons théoriques
qui ont conduit à telle ou telle autre expérience, tout s'enchaîne dans
ces études et chacune d'elles vient soit pour apporter des arguments
nouveaux pour la théorie de Kries, soit pour servir de contrôle et
de critique à des résultats acquis dans des études précédentes.
Victor Henri.
G.-E. MÜLLER. — Zur Psychophysik der Gesichtsempfindungen (La
Psychophysique des sensations visuelles). Zeitsch. f. Psych. u. Phys.
d. Sinn., X, p. 1-82 et 320-413 ; XIV, p. 1-76 et 160-192. 488 ANALYSES
G.-E. MÏJLLER. — Ueber die galvanischen Gesichtsempfindungen (Sur
les sensations visuelles produites par le courant galvanique) . Zeitsch.
f. Psych. u. Phys. d. Sinn., XIV, p. 329-374.
Il existe à l'époque présente deux théories principales de la vision
des couleurs : Tune, la plus ancienne, développée d'abord par Young
et Helmhollz et qui a été modifiée ensuite par plusieurs physiologistes
en particulier par Donders, König et Kries admet dans la rétine la
présence de certaines substances chimiques dont chacune correspond
à une seule couleur (rouge, vert, bleu) ; de sorte que lorsqu'un rayon
lumineux tombe sur la rétine une ou plusieurs de ces substances sont
décomposées, et c'est cette décomposition qui donne lieu à une
certaine sensation de couleur , c'est la théorie des composantes
(Componententheorie). L'autre théorie principale a été ébauchée par
Mach en 1865 et puis développée par Hering en 1872, c'est la théorie
des processus antagonistes de la rétine ; il existerait dans la rétine
trois substances chimiques complexes telles que sous l'influence de
certains rayons colorés ces substances soient décomposées, tandis que
sous l'influence d'autres rayons elles recomposées ; chacune de
ces substances correspond à deux sensations colorées différentes
(rouge-vert, jaune-bleu, blanc-noir). Cette théorie a été défendue par
beaucoup de physiologistes. Depuis environ quinze années les recher
ches expérimentales sur les sensations visuelles chez les normaux et
chez des individus atteints de cécité pour les couleurs, ont conduit à
un très grand nombre de discussions de ces deux groupes de théories.
Il semblait que la théorie de Hering allait prédominer, mais Kries et
König ont publié de nouvelles expériences analysées plus haut, ainsi
que dans les années précédentes, qui ne sont pas expliquées par la
théorie de Hering telle qu'elle se trouve développée par ce physiolog
iste.
Par conséquent, d'une part les recherches expérimentales très nom
breuses faites par les partisans des différentes théories, d'autre part
les progrès de la chimie et surtout de la photochimie, exigeaient
qu'on reprenne à nouveau les différentes théories, qu'on les critique,
et qu'on construise une théorie qui puisse englober dans son ensemb
le tous les laits psychologiques, physiologiques, pathologiques, hys-
tologiques etchimiquesacquis jusqu'ici sur la vision des couleurs, sur
la structure de la rétine et sur l'influence chimique des rayons lumi
neux. C'est à un essai de ce genre que nous avons affaire dans le tra
vail important du professeur de Göttingue, G.-E. Müller. Le but
de ce travail montre donc déjà combien la tâche est difficile et com
pliquée; il faut savoir se limiter dans les citations, tout en ayant
présente à l'esprit la masse énorme de faits acquis sur la vision des
couleurs; ilfaut de plus, dans un pareil travail, bien mettre en lumière
la part qui revient à l'hypothèse, ce qui résulte de ces hypothèses et
ce qui est démontré. Le travail présent remplit à perfection ces deux VISUELLES 489 SENSATIONS
exigences; l'auteur a su ne citer que les faits strictement nécess
aires, et puis par des raisonnements d'une logique très précise il a
délimité très soigneusement la part de l'hypothèse et celle de l'expé
rience et de l'observation.
L'auteur commence par l'exposition des axiomes sur lesquels
repose la psychophysique, c'est-à-dire cette science qui a pour but
d'étudier les lois suivant lesquelles les processus psychiques dépendent
des processus physiques de l'organisme. Le nombre de ces axiomes
fondamentaux est cinq ; on aurait certainement pu en réunir plu
sieurs ensemble, ce n'est là qu'une simple convention.
1° A chaque processus psychique correspond un certain processus
matériel, appelé psychophysique, sans lequel le
psychique ne peut pas avoir lieu.
2° A une égalité, à une ressemblance et à une différence entre
plusieurs processus psychiques correspondent une égalité, une re
ssemblance et une différence des processus psychophysiques, et récipr
oquement.
3° Lorsqu'une sensation (on aurait pu aussi dire d'une manière
générale processus psychique) est modifiée suivant des directions dif
férentes, les psychophysiques correspondants sont aussi
modifiés suivant des directions différentes; exemple : je puis passer
du rouge au blanc par des modifications de direction très différentes,
ainsi en passant par le bleu, ou en passant par le jaune, ou enfin
directement en diminuant de plus en plusla quantité de rouge; à ces
trois directions différentes correspondent aussi trois directions diff
érentes suivant lesquelles sera modifié le processus psychophysique du
rouge.
4° Les directions suivant lesquelles on

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