Généralisation sémantique et généralisation physique chez des élèves du secondaire apprenant une langue étrangère - article ; n°2 ; vol.69, pg 421-434
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Généralisation sémantique et généralisation physique chez des élèves du secondaire apprenant une langue étrangère - article ; n°2 ; vol.69, pg 421-434

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Description

L'année psychologique - Année 1969 - Volume 69 - Numéro 2 - Pages 421-434
Summary
The genetic evolution and relationships between physical (grapho-phonetical) and semantic generalization were investigated using two groups of students from the 6th to 12th grades inclusive who were studying English.
Two lists of English words (one for each group) were used. In one list the stimulus-words were followed by one word having the same meaning, two words similar physically and two words which were neutral. In the other list the stimulus-words were followed by one word having the same meaning and four neutral words. In one task subjects had to underline the word which was the most semantically similar to the stimulus-word, and in another task subjects had to classify the five-response-words according to their de gree of semantic similarity to the stimulus-word.
Results indicated that for beginners in English (i.e. 6th graders) stimulus generalization was based on the grapho-phonetical similarity of words, while for more advanced students stimulus generalization was based on semantic similarity of words. These results were interpreted in terms of two distinct and interrelated phenomenon hypothesis, one concer-ning physical similarity and the other concerning semantic generalization.
Résumé
Pour préciser les rapports réciproques et révolution génétique de la généralisation physique (grapho-phonétique) et de la généralisation sémantique, une épreuve écrite de vocabulaire anglais composée de mots stimulus suivis de cinq autres mots a élé proposée à deux groupes d'élèves du secondaire, de la 6e à la lre, apprenant l'anglais en première langue. Pour un groupe, les stimulus sont suivis d'un mot ayant le même sens, de deux mots leur ressemblant grapho-phonétiquement, de deux mots neutres quelconques; pour l'autre groupe, les stimulus sont suivis du mot ayant le même sens et de quatre mots neutres quelconques.
Dans une forme de l'épreuve, on demande de souligner le mot qui a le même sens ; dans une autre forme, on demande de classer les cinq mots-réponses, de celui qui parait le plus proche par le sens du stimulus à celui qui en paraît le plus éloigné. Les deux formes donnent des résultats à peu près semblables.
Les débutants généralisent surtout selon les similitudes grapho-phonéiiques et les élèves avancés selon les similitudes sémantiques des mots. Les effets des deux généralisations apparaissent antagonistes. Les résultats sont expliqués par l'hypothèse de deux phénomènes distincts et interdépendants, l'un de confusion primaire (généralisation physique), l'autre de renforcement des systèmes sémantiques (généralisation sémantique).
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 24
Langue Français

Extrait

R. Ghampagnol
Généralisation sémantique et généralisation physique chez des
élèves du secondaire apprenant une langue étrangère
In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 421-434.
Citer ce document / Cite this document :
Ghampagnol R. Généralisation sémantique et généralisation physique chez des élèves du secondaire apprenant une langue
étrangère. In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 421-434.
doi : 10.3406/psy.1969.27674
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1969_num_69_2_27674Abstract
Summary
The genetic evolution and relationships between physical (grapho-phonetical) and semantic
generalization were investigated using two groups of students from the 6th to 12th grades inclusive who
were studying English.
Two lists of English words (one for each group) were used. In one list the stimulus-words were followed
by one word having the same meaning, two words similar physically and two words which were neutral.
In the other list the stimulus-words were followed by one word having the same meaning and four
neutral words. In one task subjects had to underline the word which was the most semantically similar to
the stimulus-word, and in another task subjects had to classify the five-response-words according to
their de gree of semantic similarity to the stimulus-word.
Results indicated that for beginners in English (i.e. 6th graders) stimulus generalization was based on
the grapho-phonetical similarity of words, while for more advanced students stimulus generalization was
based on semantic of words. These results were interpreted in terms of two distinct and
interrelated phenomenon hypothesis, one concer-ning physical similarity and the other concerning
semantic generalization.
Résumé
Pour préciser les rapports réciproques et révolution génétique de la généralisation physique (grapho-
phonétique) et de la généralisation sémantique, une épreuve écrite de vocabulaire anglais composée
de mots stimulus suivis de cinq autres mots a élé proposée à deux groupes d'élèves du secondaire, de
la 6e à la lre, apprenant l'anglais en première langue. Pour un groupe, les stimulus sont suivis d'un mot
ayant le même sens, de deux mots leur ressemblant grapho-phonétiquement, de deux mots neutres
quelconques; pour l'autre groupe, les stimulus sont suivis du mot ayant le même sens et de quatre mots
neutres quelconques.
Dans une forme de l'épreuve, on demande de souligner le mot qui a le même sens ; dans une autre
forme, on demande de classer les cinq mots-réponses, de celui qui parait le plus proche par le sens du
stimulus à celui qui en paraît le plus éloigné. Les deux formes donnent des résultats à peu près
semblables.
Les débutants généralisent surtout selon les similitudes grapho-phonéiiques et les élèves avancés
selon les similitudes sémantiques des mots. Les effets des deux généralisations apparaissent
antagonistes. Les résultats sont expliqués par l'hypothèse de deux phénomènes distincts et
interdépendants, l'un de confusion primaire (généralisation physique), l'autre de renforcement des
systèmes sémantiques (généralisation sémantique).Laboratoire de Psychologie,
Faculté des Lettres et Sciences humaines de Poitiers
GÉNÉRALISATION SÉMANTIQUE
ET PHYSIQUE
CHEZ DES ÉLÈVES DU SECONDAIRE
APPRENANT UNE LANGUE ÉTRANGÈRE
par R. Champagnol
SUMMARY
The genetic evolution and relationships between physical (grapho-
phonetical) and semantic generalization were investigated using two
groups of students from the 6th to 12th grades inclusive who were studying
English.
Two lists of English words (one for each group) were used. In one
list the stimulus-words were followed by one word having the same meaning,
two words similar physically and two words which were neutral. In the other
list the were followed by one word having the same meaning
and four neutral words. In one task subjects had to underline the word
which was the most semantically similar to the stimulus-word, and in
another task subjects had to classify the five-response-words according to
their degree of semantic similarity to the stimulus- word.
Results indicated that for beginners in English (i.e. 6th graders)
stimulus generalization was based on the grapho-phonetical similarity
of words, while for more advanced students stimulus generalization was
based on semantic similarity of words. These results were interpreted in
terms of two distinct and interrelated phenomenon hypothesis, one concer
ning physical similarity and the other concerning semantic generalization.
Les expériences de généralisation sémantique montrent
qu'après avoir établi une réaction conditionnée à un stimulus
verbal, on peut obtenir une analogue en substituant à
ce stimulus d'autres stimulus ayant avec le premier certains
rapports de similitude. Il apparaît, dans ces expériences, que
la généralisation des stimulus verbaux se développe selon deux
types de similarité, physique et sémantique.
La des stimulus verbaux selon leur similitude
A. PSYCHOL. 69 27 MÉMOIRES ORIGINAUX 422
physique ne diffère pas de la généralisation du stimulus sous sa
forme classique. On sait que lorsqu'un conditionnement a été
établi avec un stimulus défini, par exemple un son d'intensité
et de fréquence données, on obtiendra aussi cette réponse avec
un stimulus de fréquence et d'intensité voisines. Avec les stimulus
verbaux, c'est la similitude phonétique qui a surtout été utilisée.
On peut concevoir que d'autres similitudes puissent intervenir
et notamment, avec les mots écrits, leur morphologie graphique.
La généralisation selon la similitude sémantique apparaît
d'un autre ordre. Une réaction provoquée par un stimulus verbal
auquel elle a été conditionnée l'est aussi par un autre stimulus
verbal auquel elle n'a pas été conditionnée, si cet
présente une parenté de signification avec le stimulus initial.
On connaît à ce sujet les expériences pionnières de Razran
(1939, 1949). Le Ny (1960) donne une excellente analyse de
plusieurs autres travaux. Une revue de question générale a été
faite par Feather (1965).
Plusieurs expériences montrent que les effets des deux
généralisations s'opposent. Riess (1946) établit que, génétique
ment, à partir de 7 ans, la généralisation sémantique supplante
progressivement la généralisation phonétique. Schwartz (1948,
1949) montre que l'absorption d'une drogue (l'hydrate de chloral)
suspend, chez les adultes, la sémantique et entraîne
l'apparition de la phonétique. Travaillant avec
des oligophrènes légers, Luria et Vinogradova (1959) trouvent
que ces sujets généralisent simultanément selon les parentés
phonétiques et sémantiques des mots. L'exercice accentue la
généralisation sémantique ; la fatigue ou des malaises somatiques
accentuent la généralisation phonétique.
Ces derniers auteurs considèrent que chaque mot constitue,
avec les autres mots qui lui sont liés par le sens, un ensemble
qu'ils appellent « système sémantique ». Ce système est norma
lement dominant. On peut admettre que la généralisation séman
tique est d'autant plus probable que ces systèmes sémantiques
possèdent des éléments nombreux et fortement associés, la
généralisation phonétique apparaissant dans le cas contraire.
On doit, par conséquent, pouvoir observer, chez des sujets
apprenant un vocabulaire nouveau, l'antagonisme des deux
généralisations, et l'affirmation progressive de la généralisation
sémantique sur la généralisation physique au fur et à mesure
que se réalise cet apprentissage. Ces deux hypothèses générales
ont déterminé notre recherche. R. CHAMPAGNOL 423
La situation d'apprentissage d'une langue étrangère a été
utilisée. Dans l'expérience, on n'emploie que des mots écrits.
La généralisation physique semble donc reposer sur des simili
tudes graphiques. En fait, étant donné que la forme écrite d'un
mot est un codage de son expression phonétique, les deux aspects,
graphique et phonétique, ne sont pas dissociables. Les similitudes
physiques en jeu sont donc d'ordre grapho-phonétique ou pho-
nético-graphique1. Gardant ceci en mémoire,

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