Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage. - compte-rendu ; n°1 ; vol.25, pg 561-580
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Description

L'année psychologique - Année 1924 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 561-580
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1924
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage.
In: L'année psychologique. 1924 vol. 25. pp. 561-580.
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VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage. In: L'année psychologique. 1924 vol. 25. pp. 561-580.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1924_num_25_1_6206HABITUDE ET MEMOIRE. APPRENTISSAGE. TÉMOIGNAGE 561
Chez certains sujets, l'image se produit spontanément et sans le
plus léger effort ; elle ne peut être supprimée ; elle persiste pendant
toute la lecture ; chez quelques-uns, la même image revient con
stamment avec le même morceau. Chez d'autres, il y a des images
variées qui se meuvent, se fusionnent, forment un courant de pensée
continu. Chez d'autres enfin, il n'y a pas d'images du tout, même en
lisant un poème descriptif, et les images ne peuvent que très diffic
ilement être évoquées, même avec le plus grand effort.
La richesse de l'imagination visuelle n'entraîne pas nécessairement
son emploi dans la lecture. Le même individu peut avoir des images
nombreuses à une première lecture et pas du tout à une suivante.
D'une manière générale, chez la plupart des sujets, le plaisir paraît
augmenté par le fait que leur attention est attirée sur les images que
suscite la pièce, bien que, dans certains cas, l'observation de ces
images gêne l'émotion esthétique et produise un sentiment pénible.
Certains poèmes produisent, semble-t-il, un plus violent,
par suite de leur association avec des expériences émotionnelles du
sujet. Cette association peut du reste demeurer inconsciente.
G. P.
MARTIN HONECKER. — Komik und Einstellung. Ein Beitrag zu
den Bedingungen des Komischen Erlebnisses [Le comique et V atti
tude mentale. Une contribution à V étude des conditions de V impression
du comique). — A. f. ges. Ps., XLVII, 1-2, 1924, p. 94-107.
Si nous voyons un objet, nous le percevons en tant que tel, mais
nous « pensons » encore bien des choses. En voyant une maison nous
« pensons » encore qu'elle est installée, habitable, etc. Nous sommes
donc « montés » d'une certaine manière.
On peut aussi parler du « montage » dans les cas où nous anticipons
sur les perceptions à venir.
L'impression du comique peut se produire lorsque les perceptions
réelles contrastent avec le « montage » sans que les intérêts du sujet
soient en jeu.
Ce principe est une généralisation de celui de Lipps, mais il aurait
l'avantage de pouvoir s'appliquer à tous les cas particuliers signalés
par d'autres auteurs.
Une abondante bibliographie accompagne cette courte étude.
D. W.
VII. — Habitude et Mémoire. Apprentissage.
Témoignage.
J.-F. DASHIELL. — An experimental isolation of higher level
habits {Un isolement expérimental d'habitudes de niveau supérieur).
— J. of exp. Ps., VII, 5, 1924, p. 391-397.
On peut considérer une habitude comme une hiérarchie d'habitudes
partielles. L'auteur étudie ici des habitudes de niveau supérieur
l'année psychologique, xxv. 36 562 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
comprenant des habitudes élémentaires à la fois identiques et diffé
rentes. Des groupes de sujets sont entraînés à transcrire au moyen
d'un code des chiffres en lettres. Dans une première expérience un
groupe S travaille tous les jours avec le même code, un groupe G avec
des codes entièrement renouvelés chaque jour, et un I
des partiellement modifiés (chacun comprend cinq signes à
signification nouvelle et cinq qui conservent la signification du jour
précédent). La courbe des progrès de S monte plus vite que celle de
C, celle de G plus vite que celle de I. L'analyse du travail effectué
par chaque groupe montre qu'il met en jeu des habitudes générales
communes et des habitudes spéciales différentes, dont les effets
peuvent être étudiés ainsi isolément. — Dans une seconde expérience
continuée plus longtemps avec de nouveaux groupes S et G, on trouve
que, tandis que la courbe de S continue à s'élever d'une façon régul
ière, celle de C finit par atteindre une valeur stationnaire qui repré
sente une sorte de limite physiologique.
P. G.
DORA LUEDEKE. — Experimentelle Untersuchungen über das un
mittelbare Behalten mit besonderer Berücksichtigung der Prozesse
der Aufmerksamkeit und des Wiedererkennens [Recherches expéri
mentales sur la mémoire immédiate avec considération particulière
des processus de V attention et de la reconnaissance). — A. f. ges.
Ps., XLVIII, 3-4, 1924, p. 213-247.
Des séries de consonnes de longueur variable sont présentées au
sujet, qui doit les répéter après un intervalle de 1, 2, 4 ou 8 secondes.
Trois modes de présentation sont employés : le visuel, à l'aide de
l'appareil de Lipmann (en réalité, visuel et verbo-moteur, le sujet
étant autorisé à prononcer intérieurement les consonnes présentées) ;
l'auditif ; et enfin le mixte, — lecture à haute voix par le sujet.
Les résultats numériques ne sont pas indiqués en détail, A retenir
seulement qu'une présentation visuelle permet de reproduire corre
ctement 8 lettres, alors qu'à la présentation mixte ce nombre est porté
jusqu'à 8-9 en moyenne pour 10 sujets. De tous les intervalles em
ployés, celui de deux secondes semble être le plus favorable tant au
point de vue des résultats objectifs que d'après l'impression subjec
tive des sujets. Or, c'est à l'introspection que l'auteur attache la plus
grande importance. Il ressort des observations faites sur les sujets
que la présentation auditive favorise l'appréhension en bloc, l'atten
tion « totale », alors que dans la présentation visuelle les éléments de
la série sont perçus et reproduits isolément. Dans la présentation
mixte l'attention peut, suivant l'attitude du sujet, renforcer les sen
sations et les relier entre elles.
Lorsque le sujet répète les consonnes, le sentiment de reconnais
sance est basé parfois sur une reviviscence des consonnes présentées
(formes visuelles dans la fente de l'appareil, mélodies sonores avec le
timbre de la voix de l'opérateur) — parfois sur des critères indirects,
tels que le caractère presque obligatoire des associations, la spon
tanéité, la force et la précision de la reproduction.
D.W. HABITUDE ET MEMOIRE. APPRENTISSAGE. TEMOIGNAGE 563
BEATEICE EDGELL. — Theories of memory. — In-16, 174 p. Oxf
ord, Clarendon Press, 1924.
Miss Edgell, qui enseigne la psychologie au Bedford Collège, à
Londres, ou elle a organisé un laboratoire plein d'activité, vient de
consacrer un clair petit livre au problème de la mémoire, sur les
confins de la psychologie et de la philosophie.
Elle examine tout d'abord la conception biologique de la « réten
tion » d'après Hering, Butler, Semon et Jennings, puis la façon
dont le behaviorisme, en la personne de Watson, traite de la mémoire,
critiquant l'attitude de Lloyd Morgan. C'est ensuite un exposé des
théories de la mémoire de Hobbes à Spencer, et dans le néo-réalisme
de Alexander, B. Russell, Holt. Le chapitre suivant est consacré
à le théorie bergsonienne. Enfin, dans un dernier chapitre, est
envisagée la « retentiveness » comme conception psychologique.
Pour Miss Ëdgell la mémoire, comme connaissance du passé, ne
peut se ramener à des problèmes limités aux processus organiques ;
mais les données biologiques ont exercé une influence qui apparaît
nettement dans le néo-réalisme ou le bergsonisme ; la biologie a
surtout modifié l'esprit de. la recherche psychologique sans s'annexer
l'étude des processus mentaux qui sont bien des manifestations
de la vie, mais des manifestations d'une nature particulière. Le pro
blème de la mémoire est psychologique et c'est chez les psychologues
anglais Ward et Stout qu'il est examiné finalement sous son aspect
essentiel, celui de l'image mnémonique.
Après cette discussion des théories, l'auteur conclut qu'il ne reste
plus qu'une chose à faire, c'est de s'adresser à l'expérience : « In
the end, all questions as to the nature of a memory-image must be
tested by experiment ». C'est une sage conclusion, et qui révèle
l'a

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