Histoire de France depuis les Francs jusq a la mort de Louis XVI
304 pages
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^;t^^ ^'^- $-^ 7^* K^ Presented to the UBRARYofthe UNIVERSITYOFTORO^^^O by MR. AND MRS. DEJOURNO :&. » ••" "" ; lu , HISTOIRE DE FRANCE. SUITE Excité[1629] par laFrance, et favora» blementdisposé par les négociations ha-r ABRANCHEDESBOURBONS. biles de l'ambassadeur Saint-Chaumont, CONTIKUATIOIf Vincent II de Gonzague, ducdeMantoue et de Montferrat, arrière-petit-fils deDU RÈGNE DE LOUIS Xm. Frédéric,premierduc de Mantoue, avait % laissé en mourant ses étatsMais pendant Richelieu à son plus[1628] que se proche héritier mâle, Charles de Gonza-couvrait de gloire , des soucis cuisants et gue, duc de Nevers,inquiétudes dévorantes fanaient et il avait consolidédes les sesdroitsen mariant, la veillede sa mort,lauriersquiombrageaientsatête. Lenua- Marie de Gonzague, filleentre reinemère et lui, du duc Fran-ge s'épaississait la çois,son frèreaîné, etde Marguerite, filleet les noires vapeurs de lajalousie obscur- du ducde Savoie,qui avait avecleprincedeRhételcissaient la bonne intelligence fils duducdeNevers. L'empereur et le roijusque-là régné entre eux. La désunion d'Espagne', qui voulaientparune manière différente de conserver ercommença Italie la supériorité dont ils jouissaientpenser sur les affaires d'état. Elle trou- appuyèrent...auvais qu'il sentiments d'abord lesprétentionsdu du(vait eût des de Guastalle, qui descendait d'un frèr(autres que les siens plus mauvais encore , cadetrégente de Frédéric; puis ils se liguèrenqu'ilosât les soutenir.

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7^*K^
Presented to the
UBRARYofthe
UNIVERSITYOFTORO^^^O
by
MR. AND MRS. DEJOURNO:&.
» ••" ""
; lu,
HISTOIRE
DE FRANCE.
SUITE Excité[1629] par laFrance, et favora»
blementdisposé par les négociations ha-r ABRANCHEDESBOURBONS.
biles de l'ambassadeur Saint-Chaumont,
CONTIKUATIOIf Vincent II de Gonzague, ducdeMantoue
et de Montferrat, arrière-petit-fils deDU RÈGNE DE LOUIS Xm.
Frédéric,premierduc de Mantoue, avait
% laissé en mourant ses étatsMais pendant Richelieu à son plus[1628] que se
proche héritier mâle, Charles de Gonza-couvrait de gloire , des soucis cuisants et
gue, duc de Nevers,inquiétudes dévorantes fanaient et il avait consolidédes les
sesdroitsen mariant, la veillede sa mort,lauriersquiombrageaientsatête. Lenua-
Marie de Gonzague, filleentre reinemère et lui, du duc Fran-ge s'épaississait la
çois,son frèreaîné, etde Marguerite, filleet les noires vapeurs de lajalousie obscur-
du ducde Savoie,qui avait avecleprincedeRhételcissaient la bonne intelligence
fils duducdeNevers. L'empereur et le roijusque-là régné entre eux. La désunion
d'Espagne', qui voulaientparune manière différente de conserver ercommença
Italie la supériorité dont ils jouissaientpenser sur les affaires d'état. Elle trou-
appuyèrent...auvais qu'il sentiments d'abord lesprétentionsdu du(vait eût des
de Guastalle, qui descendait d'un frèr(autres que les siens plus mauvais encore
,
cadetrégente de Frédéric; puis ils se liguèrenqu'ilosât les soutenir.L'ancienne
pour partager l'héritage avec le dine pardonnait pas à son protégé une duc
certaine froideur qu'elle aperce- Savoie, qui prétendait au Montferrat eicroyait
vertu des droits surannés d'Aymon, l'uivoir pour la conclusion du mariage de
Gastonavec une Florentine. vérité, des ducs ses aïeux, lequel avait épousiA la
le ministre faisaitextérieurementtout ce une princesse de cette maison ; droit
qu'elle voulait à cet égard mais quand déjà reconnus invalides lorsque le pre
;
elle se croyait près de réussir , des diffi- mierducdeMantoueépousa l'héritière d(
,cultés imprévues venaient traverser ses Montferrat, et en dernier lieu, à la mor
frèredesseins. Marie, qui avait gouverné, qui du aîné de Vincent. Le duc de Ne
savait par conséquent comment on re- vers,pressé par des concurrents si redou
poussesouventd'unemain cequ'onappel- tables, réclama le secours de la France
lede l'autre, était singulièrement piquée Pendant le siège de la Rochelle, on s'ei
ôe ces obstacles. Son dépit augmenta à tint à la négociation, pour tâcher d'em
l'occasiond'uneentreprisequ'elleregarda pêcher lamaisond'Autrichede s'empare
: mais après cett'comme imaginée exprèspour faire triom- des états contestés
pher MariedeGonzague desMédicis,ses conquête, le conseil de France agita se
'. l'alternative de secourirparentes rieusement effî
cacement leduc de Nevers ou del'aban
' reine n'avait nouriAubery, Histoire, t. I, p. 137, donner. Si la mère pas
—ANQUETIL. TOME Y. 1
1,
DE FRANCE. DE j. c. 1629tilSïOIRE2
nourrissait aufondde sopsecrète contre ce duc, et directs qu'elleune aniniosîté ,
ratta- cœur du ressentiment contre lui : de sopsurtout contre sa fille, à cause de
sentir la princesse qu i'Gaston , elle n'aurait pas côté, il faisait àchement de
mai;dans un s'apercevait desonrefroidissement;hésité de conseiller sa défense,
respectueusement il en rejetait la caus(fils se voyait une arméetemps où son
partout oii sur les insinuations de ses ennemis. Oraguerrie, prête à se porter
s'expliqua; le roi intervint; on eut l'airle cardinal de Bérulle,on voudrait : mais
bien-savait n'agir d'accéderàune réconciliation; maisconfident de Marie, et qu'on
tôt une brouillerie plus importante écla-volonté de la reine, parla for-que par la
cardinal lacontre cette expé- ta : la reine voulut ôter autementdans le conseil
qu'on surintendance de sa maison; Louis s'enIl dit que l'armée du roi,dition.
affaiblie et harassée; mêla encore.Cefutdans lesconversationsvantait tant, était
par qu'il eut à ce sujet avec sa mère qu'elle luiqu'il faudrait commencer la guerre
passage des Alpes pendant avoua qu'elleavait toujours reconnudansemporter le ,
talents propres à l'admi-les rigueurs d'un printemps froid et le cardinal desque
ajouteraient encore aux difficul- nistration du royaume, mais qu'elle n'enpluvieux
voulait gouvernement de satés naturelles que cette seule entreprise pas pour le
;
en une campagne les maison témoignage précieux de la partpourrait détruire ;
'.qu'il d'une femme mécontenteprincipales forces du royaume;
Richelieuqu'alors la maisond'Au- Il s'en fallait bien que pîît enétait à craindre
rendre d'elle un pareil. Les démarches detriche ne s'ébranlât et ne vînt heurter de
poids la France, rendue inca- la reine mère , loin d'être une suite de sontout son
pour l'état , n'étaient subordon-pable de soutenir le choc. Richelieu, qui affection
pas craindre ce nées qu'à sa passion. Quelques troupesfaisait profession de ne
envoyées d'avance en Italiecolosse, réfuta hautement ces raisons, de Français
'
guerre. Il traça au roi un pour tenir les Espagnols en échec ayairtet conclut à la
été battues, elle en triompha ouverte-plan d'opérations aussi solide que bril-
complaisance queau monarque que, vain- ment, et dit avec ja-lant, et promit
mais le duc de Nevers ne réussirait. Auqueur de la Savoie , il le ramènerait la
gagne et persuade,triompher du reste des hu- lieu de la douceur quimême année
elle employa le ton absolu et la violenceguenots dans les Cévennes. Le roi goûta
pourrompre commerceentreGastonpartit au moisdejanvierpour toutcet avis, et
son filset MariedeGonzague, filledu duc.Il avait d'abord destiné le com-l'Italie.
Il arriva de là'que les femmes et les jeu-l'armée h son frère. Unmandement de
fournirnes gens s'empressèrent de auxaccès dejalousie lui fit changer de réso-
amants les occasions de se voir et de sepied des Alpes aulution. Il arriva au
abouchait dansdesfêtes pu-parler : on lescommencement de février, à la tête de
des ren-bliques, des parties de chasse,hommes de pied etvingt-quatre mille
donnait un airdez-vous auxquels on for-de deux mille cinq cents chevaux, ayant
rencontrestuit des visites, etjusqu'àdesmaréchauxde Toiras, de Cré- ,sous lui les
églises, sous prétexte de dévo-dans lesqui, de Bassompierre et de Schomberg.
caractère!tion.Lareine se crutjouée: sonRichelieu l'accompagnait aussi prépa-
,
s'enflamma. Elle fitcommandervictoire par les ar- emportérant les voies à la
cesser sesàson fils , de la part du roi , demes delà négociation. Mais comblé des
Marie et voyantqueplus flatteuses par le mo- assiduitésauprèsde ;distinctions les
elledonnabrus-dis- cemoyen nesuffisaitpas,il était déjà intérieurementnarque,
d'arrêter la princesse.mère'. quement l'ordregracié de la reine
par sonmar- Celle-ci était redemandée alorsElle n'avait pu s'empêcherde lui
manières et des propos in-quer, par ses I et Sgi. Test. polîCMémoires Rec. t. VI, p. 420
ii5. Aubery
t. I, p. 12. Mémoires de Monsieur, p.
i37 .» Histoire, t. 1, p.Mémoires d'Aubery , t. I, p. 317.DE j. c. U29. LOUIS XIII. 3
père, et le jeune prince se proposait de retirapeu de tempsaprès,en lechargeant
l'enlever dans la route, et de sortir avec demissionsdélicates ethonorablesauprès
elledu royaume , lorsque le premier jour des Grisons et des Suisses. Ce fut le 27
deson voyage, au commencement d'une juin que la paix fut conclue à Alaisavec
nuit noire, cette jeune personne se vit les protestants. De ce moment
, ils ne
environnée unepar escorte effrayante, formèrent plus decorpsdans l'état leurs
;
séparée de ses femmes, et transportée chefs ne furent plus que des particuliers
avecuneseuled'entre sansellesdansunecham- autorisation légale; leurs ministres
bregrilléeduchâteaudeVincennes, qu'on des gens de lettres sans privilèges. Le
n'avait pas eu le temps de meubler. Elle gouvernement ne se lia point aveceuxpar
n'y trouva ni lit, ni feu, ni aliments; et des traités il ne
: conserva à leur égard
le premier coup d'oeil lui présenta toute que des engagements de bonté; et les
'.l'horreur d'une affreuse prison règlements faits à leur sujet furent des
Pendantque cela se passait, Louis for- ordres absolus, émanés del'autorité sou-
çait les barricades qui fermaient le pas veraine, et non des

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