I Recherches sur la latence de la sensation lumineuse par la méthode de l effet chronostéréoscopique - article ; n°1 ; vol.43, pg 1-53
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I Recherches sur la latence de la sensation lumineuse par la méthode de l'effet chronostéréoscopique - article ; n°1 ; vol.43, pg 1-53

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Description

L'année psychologique - Année 1942 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 1-53
53 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1942
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

T. Liang
Henri Piéron
I Recherches sur la latence de la sensation lumineuse par la
méthode de l'effet chronostéréoscopique
In: L'année psychologique. 1942 vol. 43-44. pp. 1-53.
Citer ce document / Cite this document :
Liang T., Piéron Henri. I Recherches sur la latence de la sensation lumineuse par la méthode de l'effet chronostéréoscopique.
In: L'année psychologique. 1942 vol. 43-44. pp. 1-53.
doi : 10.3406/psy.1942.7871
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1942_num_43_1_7871L'ANNEE PSYCHOLOGIQUE
TOME XLIII-XLIV
MEMOIRES ORIGINAUX
I
RECHERCHES SUR LA LATENCE DE LA SENSATION LUMINEUSE
PAR LA MÉTHODE DE L'EFFET CHRONOSTEREOSCOPIQUE
Par T. Liang et H. Piéron
INTRODUCTION
Lorsque, en vision binoculaire normale, on observe un
objet qui se déplace transversalement dans un plan frontal, un
pendule oscillant ou le battant d'un métronome, par exemple,
si l'on place devant un des yeux un verre fumé, l'objet paraît
quitter le plan frontal, et le battant du métronome paraî!
décrire un entonnoir, le sommet du cône appuyé sur sa base.
Cet effet stéréoscopique a été signalé eiL±921 par Pulfrich,
qui l'a utilisé pour fonder une méthode photométrique, sa \
disparition devant servir de critère d'égalisation dans la \
comparaison de brillances perçues par les deux yeux, un appa- \
reil spécial permettant de faire agir séparément sur chaque \
champ monoculaire les éclairements à comparer, tout en )
assurant la vision binoculaire unifiée du mobile.
L'origine de cet effet, qu'on peut appeler « chronosté-j
réoscopique », réside dans l'inégalité des latences d'impres- 1
sions lumineuses inégalement intenses. A chaque instant, les \
images, si l'œil est immobile, sont perçues en des points dis- \
parates du champ visuel, et cette disparation, qui augmente \
avec la vitesse du mobile, se traduit normalement sous forme \
d'un écart de profondeur, de sens inverse pour les deux direc- i
tions du mouvement.
Si le regard suit le mobile, il faut, pour maintenir l'uni
fication des images, c'est-à-dire leur projection sur des points
l'année psychologique, xliii-xliv 1 MEMOIRES ORIGINAUX
correspondants, que la convergence — r dans son jeu réflexe — /\
se modifie constamment, et c'est le lieu de cette convergence
dans l'observation
du métronome qui
décrit une ellipse
perpendiculaire \
au plan frontal /
comme le montre /
le schéma de laf
figure 1 ci-jointe.
Dans le cas du
mouvement pen
dulaire, la varia
tion de conver
gence sur le point
fixé s'accompagne
d'une variation de
disparation pour
les points dont le
mouvement est
moins rapide, vers
la base, ou plus ra
pide vers le som
met, et la combi
naison des deux
Fig. 1 mécanismes don
Schéma du phénomène chronostéréoscopique ne l'effet frappant (d'après Pulfrich)
de l'entonnoir. En A1 et A2 les positions des yeux, un écran
obscurcissant se trouvant placé devant l'œil gau Divers tra
che. Un mobile m, effectuant un mouvement alter vaux ont été connatif sur la droite S, est perçu en m'j par l'œil
gauche quand il est perçu en m'2 par l'œil droit sacrés chronostéréoscopà cet effet dans une position de son mouvement de gauche
à droite. Pour réaliser la fusion, l'œil qui suit le
mobile doit converger sur un point de l'espace ique, en particorrespondant à m' en arrière du plan de S. Dans
culier au point de le déplacement inverse, de droite à gauche, le
retard pour l'œil gauche entraîne une convergence vue des indica- au niveau du point m", en avant du plan du mobile.
tions qu'il peut
fournir sur la re
lation des retards de la sensation lumineuse avec la brillance,
et nous aurons à reparler de certains d'entre eux à propos des
résultats que nous avons obtenus.
Nous avons, en effet, utilisé le principe d£ l'effet mesur
able d'une dissymétrie dans les brillances perçues par les ET PIÉRON. LA LATENCE DE LA SENSATION LUMINEUSE 3 LIANG
deux yeux, pour reprendre la question, qui a été l'objet de
nombreux travaux de l'un de nous, sur la loi reliant la latence
à l'intensité de stimulation, par la méthode des temps de
réaction et par celle du masquage, en particulier en ce qui
concerne les stimulations lumineuses monochromatiques :
nous avons pu nettement vérifier ainsi l'influence spécifique
exercée sur le retard par certaines lumières colorées, ce qui
retire à la méthode de Pulfrich toute valeur pour la photo-
métrie hétérochrome, qui lui paraissait justement pouvoir
être ainsi assurée objectivement, ce qu'Engelking et Poos
avaient aussitôt mis en doute, mais dans des conditions où
jouait la dualité réceptrice des cônes et des bâtonnets.
Et d'autre part nous avons été amenés à constater la
fréquence et l'importance de dissymétries oculaires se tra
duisant par un effet chronostéréoscopique dans des condi
tions d'égalité d'éclàirement des deux yeux, et nous avons dû
préciser l'origine réelle de certaines de ces dissymétries dans
la latence d'éveil de la sensation.
I. — Technique
C'est avec un index animé d'un mouvement pendulaire
que l'effet chronostéréoscopique apparaît avec le plus d'évi
dence ; mais ce n'est pas la méthode la plus satisfaisante si
l'on veut traduire la valeur de cet effet en une différence entre
les latences sensorielles des deux yeux, génératrice de la
disparation.
Il y a intérêt, pour traduire en unités de temps la variation
de profondeur apparente de l'index mobile quand il passe au
niveau du repère fixe, à donner à ce une vitesse uni
forme et constante sur toute sa surface.
D'autre part, il est nécessaire que le regard ne cherche pas
à suivre entièrement le mobile, ce qui entraînerait des fluctua
tions notables, et cela s'obtient plus facilement avec des pas
sages successifs de l'index séparés par des intervalles suffisants
pour que l'attention se repose et la fixation se relâche.
Le dispositif adopté a été le suivant (voir fig. 2). Une tige
verticale blanche, de 4,5 mm. de large, est montée sur un sup
port fixé à l'extrémité d'un bras horizontal, qui décrit un
mouvement de manège autour d'un axe, relié par courroie
à un moteur synchrone ; l'index décrit ainsi une circonférence MEMOIRES ORIGINAUX
de 20 cm. de diamètre en 2,08 sec.1 et passe en face de l'obse
rvateur au plus près à 1 m. de distance, au plus loin à 1 m. 20.
Fig. 2. — Vue schématique en plan du dispositif
1. Siège du sujet; 2. Mentonnière; 3. Globes d'éclairage; 4. Ecran
masquant la plus grande partie du champ ; 5. Tige du repère ; 6. Tige
mobile solidaire de la poulie 7, portant à son extrémité l'index à observer ;
3. Moteur synchrone; 9. Tige filetée pour le réglage de la position du
repère ; 10. Manivelle de réglage.
Le mouvement s'est effectué constamment dans le sens des
aiguilles d'une montre avec passage de droite à gauche au
point d'observation.
1. Des déterminations avaient été faites initialement à une vitesse
double du mobile (1,04 sec. par tour). LIANG ET PIERON. LA LATENCE DE LA SENSATION LUMINEUSE 5
Des écrans noirs délimitent, dans un champ uniforme, une
zone étroite d'observation de l'index mobile visible dans la
partie de son parcours la plus proche ou la plus éloignée.
Mais c'est seulement dans son passage au plus près que
l'observateur apprécie la position apparente par rapport à
un repère fixe constitué par une tige identique, montée verti
calement au-dessous d'une longue tige horizontale attachée
au support mobile d'un chariot qui peut être déplacé au moyen
d'une tige à filetage hélicoïdale. Il y a un écart de hauteur
de 2,5 mm. entre la partie inférieure de la tige-repère et la
partie supérieure de l'index mobile.
L'observateur a pour tâche de placer le repère dans une
position où il lui paraît y avoir coïncidence en profondeur
avec l'index mobile quand celui-ci passe à son niveau, ce qui
permet une vision sans disparation, avec un taux fi

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