Influence de la structuration des données sur la mémoire à court et à moyen terme - article ; n°1 ; vol.68, pg 83-95
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Description

L'année psychologique - Année 1968 - Volume 68 - Numéro 1 - Pages 83-95
We take into consideration three levels of mnemonic activity, short term which corresponds to the immediate storing of the data, intermediate in which the raw data are fixed, reinforced by rehearsal and organized, and long term which corresponds to any acquisition due to past activity. We are trying to find out how the decline of mnesic traces is attenuated over time when the elementary data received can be organized and structured into words whose schemas are stored in long term rnemory.
We have compared the results of evocation after a short delay of 1.8 second to those obtained after a delay of 8 seconds.
We observe that after the short delay, the subjects evoke the same number of letters, whether they belong to the tri-S series or to the tri-S̅ series. On the other hand, for the 8 seconds delay, the tri-S or organized words enhance the delayed evocation of the letters. If we tell the subjects in the instructions about the existence of the words, the mental activity thus developed tends to render the evocation after a long delay more efficient for the letters belonging to words.
Auditive presentation brings about more errors than does visual presentation, due to phonetic confusions. We have found individual differences in the utilization of coding.
Nous considérons trois niveaux d'activité mnémonique : à court terme qui correspond au stockage immédiat des données, à moyen terme où se fixent et s'organisent les données brutes, à long terme qui correspond à tout l'acquis dû à l'activité passée.
Nous recherchons comment le déclin des traces mnésiques dans le temps est atténué si les données élémentaires reçues peuvent s'organiser en mots dont les schèmes sont stockés en mémoire à long terme.
Nous avons comparé les résultats d'évocation après un court délai de 1,8 seconde à ceux obtenus après un délai de 8 secondes. Le matériel à évoquer comprend des séries de trois lettres présentées isolément qui peuvent constituer des mots, ou des syllabes dépourvues de sens.
On utilise deux conditions de présentation, visuelle et auditive, en utilisant dans les deux cas les mêmes séquences temporelles : de présentation des données, de travail mental (calcul) avant l'évocation.
Après le délai court les sujets évoquent le même nombre de lettres, qu'elles appartiennent aux mots ou aux syllabes dépourvus de sens. Par contre, après le délai de 8 secondes, les mots réorganisés favorisent l'évocation différée des lettres. Si l'on indique préalablement aux sujets la possibilité de constituer des mots avec les lettres, l'activité mentale ainsi développée améliore l'évocation des lettres appartenant aux mots après le long délai.
La présentation auditive suscite plus d'erreurs que la présentation visuelle, en raison des confusions phonétiques. On trouve des différences individuelles dans la capacité à découvrir le codage et à l'utiliser. temps est atténué si les données élémentaires reçues peuvent s'organiser en mots dont les schèmes sont stockés en mémoire à long terme.
Nous avons comparé les résultats d'évocation après un court délai de 1,8 seconde à ceux obtenus après un délai de 8 secondes. Le matériel à évoquer comprend des séries de trois lettres présentées isolément qui peuvent constituer des mots, ou des syllabes dépourvues de sens.
On utilise deux conditions de présentation, visuelle et auditive, en utilisant dans les deux cas les mêmes séquences temporelles : de présentation des données, de travail mental (calcul) avant l'évocation.
Après le délai court les sujets évoquent le même nombre de lettres, qu'elles appartiennent aux mots ou aux syllabes dépourvus de sens. Par contre, après le délai de 8 secondes, les mots réorganisés favorisent l'évocation différée des lettres. Si l'on indique préalablement aux sujets la possibilité de constituer des mots avec les lettres, l'activité mentale ainsi développée améliore l'évocation des lettres appartenant aux mots après le long délai.
La présentation auditive suscite plus d'erreurs que la présentation visuelle, en raison des confusions phonétiques. On trouve des différences individuelles dans la capacité à découvrir le codage et à l'utiliser.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Geneviève Oléron
Influence de la structuration des données sur la mémoire à court
et à moyen terme
In: L'année psychologique. 1968 vol. 68, n°1. pp. 83-95.
Citer ce document / Cite this document :
Oléron Geneviève. Influence de la structuration des données sur la mémoire à court et à moyen terme. In: L'année
psychologique. 1968 vol. 68, n°1. pp. 83-95.
doi : 10.3406/psy.1968.27597
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1968_num_68_1_27597Abstract
We take into consideration three levels of mnemonic activity, short term which corresponds to the
immediate storing of the data, intermediate in which the raw data are fixed, reinforced by rehearsal and
organized, and long term which corresponds to any acquisition due to past activity. We are trying to find
out how the decline of mnesic traces is attenuated over time when the elementary data received can be
organized and structured into words whose schemas are stored in long term rnemory.
We have compared the results of evocation after a short delay of 1.8 second to those obtained after a
delay of 8 seconds.
We observe that after the short delay, the subjects evoke the same number of letters, whether they
belong to the tri-S series or to the tri-S series. On the other hand, for the 8 seconds delay, the tri-S or
organized words enhance the delayed evocation of the letters. If we tell the subjects in the instructions
about the existence of the words, the mental activity thus developed tends to render the evocation after
a long delay more efficient for the letters belonging to words.
Auditive presentation brings about more errors than does visual presentation, due to phonetic
confusions. We have found individual differences in the utilization of coding.
Résumé
Nous considérons trois niveaux d'activité mnémonique : à court terme qui correspond au stockage
immédiat des données, à moyen terme où se fixent et s'organisent les données brutes, à long terme qui
correspond à tout l'acquis dû à l'activité passée.
Nous recherchons comment le déclin des traces mnésiques dans le temps est atténué si les données
élémentaires reçues peuvent s'organiser en mots dont les schèmes sont stockés en mémoire à long
terme.
Nous avons comparé les résultats d'évocation après un court délai de 1,8 seconde à ceux obtenus
après un délai de 8 secondes. Le matériel à évoquer comprend des séries de trois lettres présentées
isolément qui peuvent constituer des mots, ou des syllabes dépourvues de sens.
On utilise deux conditions de présentation, visuelle et auditive, en utilisant dans les deux cas les mêmes
séquences temporelles : de présentation des données, de travail mental (calcul) avant l'évocation.
Après le délai court les sujets évoquent le même nombre de lettres, qu'elles appartiennent aux mots ou
aux syllabes dépourvus de sens. Par contre, après le délai de 8 secondes, les mots réorganisés
favorisent l'évocation différée des lettres. Si l'on indique préalablement aux sujets la possibilité de
constituer des mots avec les lettres, l'activité mentale ainsi développée améliore l'évocation des lettres
appartenant aux mots après le long délai.
La présentation auditive suscite plus d'erreurs que la présentation visuelle, en raison des confusions
phonétiques. On trouve des différences individuelles dans la capacité à découvrir le codage et à
l'utiliser. temps est atténué si les données élémentaires reçues peuvent s'organiser en mots dont les
schèmes sont stockés en mémoire à long terme.
Nous avons comparé les résultats d'évocation après un court délai de 1,8 seconde à ceux obtenus
après un délai de 8 secondes. Le matériel à évoquer comprend des séries de trois lettres présentées
isolément qui peuvent constituer des mots, ou des syllabes dépourvues de sens.
On utilise deux conditions de présentation, visuelle et auditive, en utilisant dans les deux cas les mêmes
séquences temporelles : de présentation des données, de travail mental (calcul) avant l'évocation.
Après le délai court les sujets évoquent le même nombre de lettres, qu'elles appartiennent aux mots ou
aux syllabes dépourvus de sens. Par contre, après le délai de 8 secondes, les mots réorganisés
favorisent l'évocation différée des lettres. Si l'on indique préalablement aux sujets la possibilité de
constituer des mots avec les lettres, l'activité mentale ainsi développée améliore l'évocation des lettres
appartenant aux mots après le long délai.
La présentation auditive suscite plus d'erreurs que la présentation visuelle, en raison des confusions
phonétiques. On trouve des différences individuelles dans la capacité à découvrir le codage et à
l'utiliser.Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
associé au C.N.R.S.
INFLUENCE DE LA STRUCTURATION DES DONNÉES
SUR LA MÉMOIRE
A COURT ET A MOYEN TERME
par Geneviève Oléron
L'organisation de données perçues intervient pour modifier
l'efficacité de leur évocation. Des études sur la mémoire imméd
iate, Fraisse (1938), Miller (1956), Glanzer (1966), soulignent
l'importance du rôle du groupement des éléments lors de l'évo
cation en mémoire immédiate. Cependant, dans ces expériences,
le délai de réponse très bref est laissé libre et le sujet peut répéter,
implicitement ou explicitement, les éléments avant de les évoquer.
Dans une perspective très proche de celle que nous adoptons,
Fraisse et Florès (1956) montrent que la perception, même
correcte, d'un stimulus n'implique pas nécessairement l'intégra
tion de ce à l'expérience passée. Ils distinguent la
réponse perceptive, évocation qui intervient juste après la pré
sentation du stimulus, et la réponse mnémonique consécutive
à une fixation temporaire après un délai d'évocation. Ces auteurs
concluent à partir de leurs résultats que les processus de percep
tion et de mémoire à « court terme » sont deux processus fonc-
tionnellement indépendants.
Par ailleurs, Broadbent (1958) propose un schéma théorique
qui vient rendre compte de l'ensemble des processus mnémon
iques dits à court terme et à long terme. Il est clair que, pour
Broadbent, le délai imparti à l'évocation en « mémoire à court
terme » est très proche de celui utilisé pour la réponse dite per
ceptive dans l'expérience de Fraisse et Florès. Ces auteurs ne
sont pas sans souligner l'ambiguïté qu'il y a entre appréhension,
mémoire immédiate et perception dans bien des cas. MÉMOIRES ORIGINAUX 84
Dans une perspective théorique postulant une activité mné
monique à trois niveaux, court terme, moyen terme, long terme,
nous proposons de considérer, comme faisant intervenir les pro
cessus de mémoire à court terme, toute réponse d'évocation qui
intervient aussitôt après la disparition du stimulus et au cours
d'un délai de 0 à 2 secondes environ. En fait, des expériences,
celles de Sperling (1960) en particulier, tendent à montrer un
déclin très rapide des traces mnésiques même au cours de ce
délai. Broadbent, dans son schéma des mécanismes mnémoniques,
propose l'existence d'une mémoire à court terme qui serait le
stockage brut immédiat des données de la perception. L'évoca
tion immédiate de celle-ci dépendrait à la fois de la capacité
du canal de transmission (limite de la capacité d'appréhension)
et par ailleurs du fonctionnement d'un filtre qui sélectionnerait
les données, avant le passage dans le canal. Nous faisons l'hypo
thèse qu'au niveau de ce filtre il y a déjà organisation des stimul
us et des données acquises. La série d'expériences que nous
rapportons ici se propose de préciser le développement de cette
organisation des traces en mémoire dite à moyen terme.
Le filtre fonctionne, d'après le schéma de Broadbent, grâce à
l'influence des éléments acquis stockés en mémoire à long terme.
Nous proposons de distinguer ces données, schemes complexe

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