L insertion professionnelle des titulaires d un baccalauréat ou d une maîtrise au cours des deux dernières
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L'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise au cours des deux dernières

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01234567890123456789012345678901234567Bulletin statistique!"#$%‰+-±÷&×’!"#$%‰+-±÷&×’!>http://www.meq.gouv.qc.cao de l’éducationN 17 – Août 2000L'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalauréatou d'une maîtrise au cours des deux dernières décenniesISSN : 1480-364X IntroductionCode : 28-2721Au cours des deux dernières décennies, le marché du travail a été le théâtre d'importantes trans-formations qui ont suscité de nouvelles stratégies d'insertion professionnelle de la part des per-sonnes en quête d'un diplôme. C'est ainsi que la poursuite des études et la recherche d'undiplôme de niveau supérieur sont devenues le fait d'une proportion grandissante de personnes.Dans ce contexte, la recherche d'un diplôme universitaire est devenue plus courante et unnombre grandissant de grades et de diplômes ont été décernés. Malgré l'abondance de cesnouveaux arrivants, diplômés de niveau supérieur, les créations d'emplois ont été suffisammentimportantes pour les absorber. Toutefois, les nouveaux emplois créés ont été plus souvent quepar les années antérieures des emplois à temps partiel ou de durée déterminée. Par ailleurs,chez les titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise, cette nouvelle donne a favorisé unestratégie d'insertion professionnelle où la poursuite des études pour l'obtention d'un diplômeuniversitaire a souvent été combinée avec l'occupation parallèle d'un emploi.1982 1984 1987 1989Tableau 1Principaux indicateursB. M. B. M. B. M. B. M ...

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http://www.meq.gouv.qc.cao de l’éducationN 17 – Août 2000L'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalauréatou d'une maîtrise au cours des deux dernières décenniesISSN : 1480-364X IntroductionCode : 28-2721Au cours des deux dernières décennies, le marché du travail a été le théâtre d'importantes trans-formations qui ont suscité de nouvelles stratégies d'insertion professionnelle de la part des per-sonnes en quête d'un diplôme. C'est ainsi que la poursuite des études et la recherche d'undiplôme de niveau supérieur sont devenues le fait d'une proportion grandissante de personnes.Dans ce contexte, la recherche d'un diplôme universitaire est devenue plus courante et unnombre grandissant de grades et de diplômes ont été décernés. Malgré l'abondance de cesnouveaux arrivants, diplômés de niveau supérieur, les créations d'emplois ont été suffisammentimportantes pour les absorber. Toutefois, les nouveaux emplois créés ont été plus souvent quepar les années antérieures des emplois à temps partiel ou de durée déterminée. Par ailleurs,chez les titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise, cette nouvelle donne a favorisé unestratégie d'insertion professionnelle où la poursuite des études pour l'obtention d'un diplômeuniversitaire a souvent été combinée avec l'occupation parallèle d'un emploi.1982 1984 1987 1989Tableau 1Principaux indicateursB. M. B. M. B. M. B. M ..." />
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L'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise au cours des deux dernières décennies
ISSN : 1480-364X Code : 28-2721
Introduction Au cours des deux dernières décennies, le marché du travail a été le théâtre d'importantes trans-formations qui ont suscité de nouvelles straté ies d'insertion professionnelle de la part des per-sonnes en quête d'un diplôme. C'est ainsi que la poursuite des études et la recherche d'un diplôme de niveau supérieur sont devenues le fait d'une proportion randissante de personnes. Dans ce contexte, la recherche d'un diplôme universitaire est devenue plus courante et un nombre randissant de rades et de diplômes ont été décernés. Mal ré l'abondance de ces nouveaux arrivants, diplômés de niveau supérieur, les créations d'emplois ont été suffisamment importantes pour les absorber. Toutefois, les nouveaux emplois créés ont été plus souvent que par les années antérieures des emplois à temps partiel ou de durée déterminée. Par ailleurs, chez les titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise, cette nouvelle donne a favorisé une straté ie d'insertion professionnelle où la poursuite des études pour l'obtention d'un diplôme universitaire a souvent été combinée avec l'occupation parallèle d'un emploi.
Tableau 1 1982 1984 1987 1989 Principaux indicateurs B. M. B. M. B. M. B. M. d’insertion professionnelle Taux d’activité % 85,9 88,8 82,4 83,1 83,8 84,3 85,2 84,6 Taux d’emploi % 75,7 82,8 72,5 77,6 76,8 80,1 78,3 80,5 Emploi à temps plein % 96,7 97,3 87,5 91,4 89,9 89,3 90,3 90,8 Emploi permanent % 85,5 86,6 79,2 83,9 75,3 74,3 75,9 74,7 Emploi lié au domaine d’études % 78,6 87,9 75,7 84,5 79,1 84,9 79,6 86,0 Emploi à temps plein liéaudomainedétud,epsermanent,%66,675,756,267,557,260,958,361,9 Taux de chômage % 11,9 6,8 11,7 6,3 8,3 5,1 8,0 4,8 Seamlapilroeiàhetbdomapdleaiinrepourun$465648462621528739602845  emps 1992 1994 1997 1999 B. M. B. M. B. M. B. M. Taux d’activité % 80,6 84,5 80,5 82,6 81,4 84,5 80,7 86,1 Taux d’emploi % 73,4 79,2 71,3 77,0 74,0 77,7 75,6 79,7 Emploi à temps plein % 87,3 89,3 81,7 86,5 80,0 85,2 85,4 87,8 Emploi permanent % 69,4 72,6 65,8 67,1 62,5 66,1 63,5 66,5 Emploi lié au domaine d’études % 81,0 87,1 76,5 87,2 75,5 83,5 80,0 83,4 Emploi à temps plein, permanent, % 52,4 59,5 44,0 55,1 41,3 52,2 46,8 53,3 lié au domaine d’études Taux de chômage % 8,9 6,2 11,4 6,8 9,1 8,1 6,4 7,4 Seamlapilroeiàhteebmdopsmapldeaiinrepourun$613895605906614909670948 B. pour baccalauréat et M. pour maîtrise. Taux d'activité : proportion des personnes diplômées qui occupent un emploi ou qui en cherchent un rapportée à l'ensemble des personnes diplômées.
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Taux d'emploi  : proportion des personnes dipl ô m é es qui occupent un emploi rapport é e à l'ensemble des personnes dipl ô m é es. Taux de ch ô mage : proportion des personnes dipl ô m é es qui sont à la recherche d'un emploi rapport é e à  l'ensemble de celles qui sont actives, soit l'ensemble de celles qui occupent un emploi ou qui en cherchent un. Emploi à temps plein : proportion des personnes dipl ô m é es qui occupent un emploi à temps plein rapport é e à l'ensemble de celles qui ont un emploi. Emploi permanent : proportion des personnes dipl ô m é es qui occupent un emploi permanent rapport é e à l'ensemble de celles qui ont un emploi. Emploi li é au domaine d' é tudes : proportion des personnes dipl ô m é es qui occupent un emploi li é au domaine d' é tudes rapport é e à l'ensemble de celles qui ont un emploi. Emploi à  temps plein, permanent, li é  au domaine d' é tudes  : proportion des personnes dipl ô m é es qui occupent un emploi à tempsplein,permanentetli é audomained' é tudes rapport é e à l'ensemble des personnes qui ont un emploi. L'effet des cycles de l' é conomie sur les taux de ch ô mage Les tendances de l'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise au cours des deux derni è res d é cennies ont é t é  marqu é es par l' é volution des c cles de l' é conomie. C'est ainsi que si nous prenons le taux de ch ô ma e comme indicateur de leur insertion professionnelle, nous remarquons deux c cles successifs de r é cession et de reprise. Un premier c cle se met en place au d é but de la d é cennie 1980-1990, au cours de laquelle le taux de ch ô ma e des titulaires d'un baccalaur é at atteint pr è s de 12 % au d é but du c cle, puis redescend à 8 % à la fin de celui-ci en 1989. Un second c cle s'installe au cours de la d é cennie 1990-2000 durant laquelle le taux de ch ô ma e commence par remonter jusqu' à ce qu'il attei ne 11,4 % en 1994, puis redescend jusqu'au moment o ù il se situe à aussi peu que 6,4 % en 1999. Ce dernier taux de ch ô ma e est en fait le plus bas taux des deux derni è res d é cennies et il faut remonter à environ 25 ans en arri è re pour trouver une situation semblable. Chez les titulaires d'une ma î trise, l' é volution du taux de ch ô ma e a é t é la m ê me que chez les titulaires d'un baccalaur é at au moment du premier c cle é conomique, soit au cours de la d é cennie 1980-1990. Ainsi, le taux de ch ô ma e des titulaires d'une ma î trise, comme celui des titulaires d'un baccalaur é at, a d'abord é t é plus haut au d é but et vers le milieu de la d é cennie, soit 6,8 % en 1982 et 6,3 % en 1984, puis est descendu pour se situer à 4,8 % à la fin de celle-ci en 1989 Cependant, à la d é cennie suivante, le taux de ch ô ma e des titulaires d'une ma î trise a montr é  qu'il subissait davanta e les effets du ralentissement de l' é conomie que celui des titulaires d'un baccalaur é at. En effet, leur taux de ch ô ma e a subi les contrecoups du ralentissement un peu plus t ô t que celui des titulaires d'un baccalaur é at, et il en a é t é marqu é davanta e, puisque le plus haut point de ce taux au cours des deux d é cennies a é t é atteint en 1997, avec un peu plus de 8 %. Par ailleurs, leur taux de ch ô ma e qui est à 7,4 % en 1999 n'est pas aussi bas que le minimum qu'il avait atteint au cours de la d é cennie pr é c é dente, avec 4,8 % en 1989. C'est m ê me la premi è re fois, en 1999, que le taux de ch ô ma e des titulaires d'une ma î trise est sup é rieur à celui des titulaires d'un baccalaur é at, alors qu'il lui é tait habituellement inf é rieur d'au moins 3 points de pourcenta e. Cependant, si nous mettons les taux de ch ô ma e des titulaires d'un baccalaur é at dans une pers-pective qui tient compte de l'offre relative à ce t pe de dipl ô mes, laquelle passe d'un peu plus de 20 000 au d é but des ann é es 80 à pr è s de 30 000 à la fin des ann é es 90, leur taux de ch ô ma e enre istr é en 1999 (6,4 %) t é moi ne du rendement des é conomies du continent nord-am é ricain, au re ard des autres é conomies, pour ce qui est de la cr é ation d'emplois. Quant aux moins bons r é sultats apparents de l' é conomie en ce qui concerne les titulaires d'une ma î trise, il convient de souli ner que la croissance de l'offre relative aux ma î trises a é t é encore plus forte que celle qui re arde les baccalaur é ats et que les nouveaux titulaires de ma î trise sont pass é s de pr è s de 3 000 par ann é e au d é but de la d é cennie 1980-1990 à  environ 6 500 à  la fin de la d é cennie 1990-2000, cr é ant ainsi une offre de personnes dipl ô m é es relativement plus forte.
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Tableau 2 1982 1984 1987 1989 Taux de ch ô ma e selon les cat é ories d' â e 20-24 25 et plus 20-24 25 et plus 20-24 25 et plus 20-24 25 et plus chez les titulaires de baccalaur é at (%) 12,6 11,7 10,7 12,1 8,0 8,4 7,9 8,1 1992 1994 1997 1999 20-24 25 et plus 20-24 25 et plus 20-24 25 et plus 20-24 25 et plus 8,1 9,4 10,4 12,0 8,3 9,5 5,1 7,2 L' é cart entre le taux de ch ô ma e des 20-24 ans et celui des 25 ans et plus a é volu é au cours des deux derni è res d é cennies. En effet, il est pass é d'un é cart n é atif de 0,9 point de pourcenta e pour les plus jeunes en 1982 à un é cart positif de 2,1 points en 1999. En fait, la situation s'est retourn é e en faveur des plus jeunes au moment de la r é cession des ann é es 80, puis les taux sont revenus presque à é alit é au moment de la reprise qui a suivi. Par la suite, l'avanta e des plus jeunes s'est de nouveau pr é cis é au moment de la r é cession des ann é es 90 et a m ê me montr é une tendance à s'accro î tre à la fin de celles-ci. En somme, cette é volution du taux de ch ô ma e est r é v é latrice des transformations qui ont chan é la nature des emplois au cours des deux derni è res d é cennies qui ont connu une pro ression des emplois à temps partiel et des emplois temporaires, soit des emplois plus susceptibles d' ê tre occup é s par des plus jeunes qui sont plus disponibles. La transformation des mod è les d'insertion professionnelle Par ailleurs, cette pression cr éé e par l'accroissement du nombre des titulaires d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise, m ê me si elle a é t é r é sorb é e en partie par le rendement de l' é conomie, a quand m ê me amen é  les personnes nouvellement dipl ô m é es à  adopter de nouvelles strat é ies d'insertion professionnelle qui ont transform é les mod è les d'insertion qui avaient cours jusque-l à . C'est ainsi que les titulaires d'un baccalaur é at ont abaiss é leur taux d'activit é , apr è s l'obtention de leur dipl ô me, en misant davanta e sur la poursuite de leurs é tudes afin d'au menter leurs chances d'obtenir des emplois. En effet, de 10 % environ qu'elle é tait au d é but de la d é cennie 1980-1990, la proportion de celles et ceux qui poursuivent leurs é tudes apr è s un baccalaur é at est demeur é e sup é rieure à 13 % à partir du milieu de la d é cennie 1980-1990, attei nant m ê me pr è s de 17 % au d é but de la d é cennie 1990-2000, avant de descendre à un peu plus de 16 % en 1999. Chez les titulaires d'une ma î trise, la proportion de celles et ceux qui poursuivent leurs é tudes apr è s une ma î trise, qui n'attei nait pas 9 % au d é but de la d é cennie 1980-1990, est pass é e à environ 15 % au milieu de la d é cennie suivante, pour ensuite descendre à un peu moins de 12 % en 1999. Dans le cas des titulaires d'une ma î trise, comme dans celui des titulaires d'un baccalaur é at, la poursuite des é tudes a donc sans doute servi à  pr é parer une meilleure insertion professionnelle en la diff é rant à plus tard. Par ailleurs, tandis que certains titulaires d'un baccalaur é at misaient sur la poursuite de leurs é tudes pour accro î tre leurs chances d'obtenir des emplois, d'autres d é cidaient de les poursuivre tout en travaillant. En effet, la proportion des titulaires d'un baccalaur é at qui ont combin é l'int é ration au march é du travail et la poursuite de leurs é tudes a é t é d'au moins 20 % au cours des deux d é cennies s' é tendant de 1980 à  2000. C'est ainsi qu'au d é but de la d é cennie 1980-1990 la proportion de ceux et celles qui poursuivaient leurs é tudes tout en occupant un emploi é tait d'environ 23 % ; cette proportion allait atteindre pr è s de 25 % au d é but de la d é cennie suivante, avant de descendre à un peu plus de 20 % à la fin de la d é cennie 1990. Chez les titulaires d'une ma î trise, la proportion de ceux et celles qui combinent les é tudes et le travail atteint son maximum au d é but de la d é cennie 1980-1990, alors qu'elle atteint 22 %. Cette proportion va par la suite descendre à pr è s de 13 % à la fin de cette derni è re d é cennie, pour remonter à pr è s de 17 % au d é but de la d é cennie suivante et finalement, descendre à pr è s de 10 % en 1999. Cette derni è re strat é ie qui consiste à  s'assurer une insertion imm é diate au march é du travail tout en poursuivant d'autres é tudes, tout comme l'autre strat é ie qui mise sur la poursuite prioritaire d'autres é tudes en vue d'une insertion diff é r é e au march é du travail, peut aussi ê tre per ç ue comme un mo en d'att é nuer les effets n é atifs sur l'emploi attribuables aux r é cessions, ainsi qu' à la proportion relativement plus rande des demandeurs d'emplois munis d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise au cours de cette p é riode. C'est l'influence de ces facteurs sur l'insertion professionnelle qui nous a amen é à  parler d'une transformation des mod è les
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d'insertion au cours des derni è res ann é es, caract é ris é s par des cheminements pro ressifs plut ô t que par un ach è vement de cette insertion d è s l'obtention du dipl ô me. Les transformations du march é du travail Par ailleurs, l'afflux des demandeurs d'emplois, combin é aux r é cessions qui ont eu lieu au cours des ann é es 80 et des ann é es 90, a provoqu é une transformation relativement importante du march é du travail en ce qui concerne les titulaires d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise. Ainsi, la proportion des titulaires d'un baccalaur é at qui travaillent à temps plein est pass é e de 96,7 % en 1982 à seulement 80 % en 1997, quoique cette proportion soit remont é e à 85,4 % en 1999 sous l'effet de la reprise de l' é conomie. En fait, la diminution de cette proportion a vari é  avec les c cles de l' é conomie, baissant avec les r é cessions, puis remontant avec les reprises, mais à un niveau qui est demeur é inf é rieur à celui qu'il attei nait avant cette diminution. Chez les titulaires d'une ma î trise, il a eu une diminution de cette proportion qui a é t é aussi importante que celle qu'ont subie les titulaires d'un baccalaur é at, soit une baisse d'environ 10 points de pourcenta e, alors que cette proportion passe de 97,3 % en 1982 à 87,8 % en 1999, apr è s avoir é t é au plus bas en 1997 avec 85,2 %. Une autre cons é quence de la transformation du march é du travail attribuable aux deux causes mentionn é es pr é c é demment, soit l'afflux d'un plus rand nombre de personnes dipl ô m é es et les effets des deux r é cessions sur l'emploi, se manifeste par la diminution importante des emplois de dur é e ind é termin é e ou en d'autres termes, des emplois permanents. Par exemple, la proportion des titulaires d'un baccalaur é at qui ont des emplois permanents passe de 85,5 % en 1982 à seulement 63,5 % en 1999, mal r é une remont é e d'un point de pourcenta e en 1999, soit la plus forte remont é e de cette proportion au cours des deux derni è res d é cennies, ce qui la place devant la seule autre remont é e, de 1987 à 1989, qui avait é t é de 0,6 point de pourcenta e. Chez les titulaires d'une ma î trise, on peut constater une diminution de la pr oportion des emplois permanents du m ê me ordre que celui qu'ont connue les titulaires d'un baccalaur é at, soit une diminution de 20 points de pourcenta e environ. En effet, la proportion des personnes qui ont des emplois permanents é volue de 86,6 % en 1982 à 66,5 p.100 en 1999, soit apr è s une l é è re remont é e de 0,4 point de pourcenta e de cette proportion de 1997 à 1999, remont é e qui est identique à celle qui s'est produite de 1987 à 1989. Cependant, ces transformations ont peu modifi é les relations entre les emplois et le domaine d' é tudes des personnes dipl ô m é es, qui sont demeur é es assez é troites tout au lon des deux d é cennies de 1980 à  2000. Par exemple, la proportion des titulaires d'un baccalaur é at qui pensent que leur emploi correspond tr è s bien ou assez bien à leur domaine d' é tudes joue entre 75,5 et 81,0 % au cours de cette p é riode. Chez les titulaires d'une ma î trise, cette proportion va d'un minimum de 83,4 % à un maximum de 87,9 %. Enfin, les trois attributs des emplois qui sont le fait d' ê tre à temps plein, permanents et li é s au domaine d' é tudes nous permettent de conna î tre le de r é  d'insertion professionnelle des personnes dipl ô m é es. En effet, il est lo ique de concevoir que le processus de cette insertion est pro ressif et qu'il peut ê tre consid é r é comme é tant r é ussi lorsque ces trois conditions sont r é unies. Pour une observation à plus lon terme, il serait sans doute moins opportun de tenir compte de la correspondance entre le domaine des é tudes et les emplois, mais à plus court terme il est raisonnable de croire que les personnes cherchent des emplois pour lesquels leurs é tudes les ont pr é par é es. Donc, en retenant ces trois crit è res, nous pouvons conclure que le processus d'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise a subi de profondes transformations au cours des deux derni è res d é cennies et qu'il demande plus de temps à  la fin de celles-ci. Par exemple, mal r é  une remont é e notable de 5,5 points de pourcenta e en 1999, 46,8 % des titulaires d'un baccalaur é at ont alors des emplois qui sont à temps plein, permanents et li é s au domaine d' é tudes, en comparaison de 66,6 % en 1982. Pour ce qui est de la proportion des titulaires d'une ma î trise qui ont ce m ê me t pe d'emplois, elle passe de 75,7 % en 1982 à 53,3 % en 1999, en d é pit d'une l é è re remont é e de 1,1 point de pourcenta e en 1999, soit environ la m ê me que celle qui s'est produite de 1987 à 1989. Par ailleurs, si l'insertion professionnelle s' é tend sur une p é riode de temps plus lon ue, elle ne se produit pas forc é ment en 1999 dans les m ê mes secteurs d'activit é  qu'en 1982. Le chan ement le plus manifeste à cet é ard concerne le secteur de l'ensei nement et des activit é s connexes. C'est ainsi que, chez les titulaires d'un baccalaur é at, alors qu'au d é but de la d é cennie 1989-1990 ce secteur d'activit é repr é sentait pr è s de 30 % du total de leurs emplois, il ne comptait
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plus que pour environ 15 % à la fin de celle-ci, bien que cette part ait raduellement remont é à environ 20 % au cours de la d é cennie suivante. Chez les titulaires d'une ma î trise, la part qui est occup é e par ce m ê me secteur d'activit é a connu une transformation encore plus importante, alors que son importance relative dans le total de leurs emplois est pass é e d'environ 40 % au d é but de la d é cennie 1980-1990 à seulement pr è s de 20 % à la fin de la d é cennie 1990-2000. De m ê me, des chan ements sont apparus, au cours des deux derni è res d é cennies, en ce qui concerne la part du secteur priv é  dans le total des emplois. Ainsi, chez les titulaires d'un baccalaur é at, la part du secteur priv é au re ard des emplois, qui é tait d'un peu plus de 48 % au d é but de la d é cennie 1980-1990, s'est accrue jusqu' à atteindre un peu plus de 61 % vers la fin de la d é cennie 1990-2000, soit en 1997, avant de descendre à pr è s de 56 % en 1999. Chez les titulaires d'une ma î trise, la part du secteur priv é  s'est accrue de mani è re encore plus consid é rable que chez les titulaires d'un baccalaur é at, en passant de 36,5 % en 1982 à 51 % en 1999. Tableau 3 1982 1984 1987 1989 Secteurs d'activit é B. M. B. M. B. M. B. M. des titulaires d'un baccalaur é at Gestion et administration 19,6 26,2 18,2 24,4 22,3 27,3 23,5 27,7 ou d'une ma î trise Sciences environ deux ans apr è s Setg é nieciales1115,,721147,,61192,,491164,,361108,,722107,,771118,,261197,,46 l'obtention de leur ciences humaines et so dipl ô me (%) Enseignement 27,4 34,3 24,1 29,6 15,5 20,0 14,0 18,2 Sciences de la sant é  9,9 1,9 12,0 4,7 9,9 4,0 11,0 5,3 Arts et litt é rature 2,9 2,8 3,3 2,9 4,3 3,0 3,9 3,8 Travail administratif et de bureau 5,4 0,7 8,2 1,8 4,2 0,7 4,8 0,6 Vente et repr é sentation 5,1 1,3 7,6 4,2 6,0 1,3 5,1 1,2 Autres 2,8 1,1 4,3 1,5 8,9 5,3 7,9 6,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 1992 1994 1997 1999 B. M. B. M. B. M. B. M. Gestion et administration 18,5 23,9 15,9 20,3 15,6 21,6 16,5 22,7 Sciences et g é nie 17,7 20,0 14,4 21,2 16,1 22,4 16,8 21,9 Sciences humaines et sociales 10,9 20,4 10,7 22,0 9,0 18,5 9,8 20,9 Enseignement 17,9 17,7 19,7 18,3 19,0 15,1 19,9 13,6 Sciences de la sant é  11,8 6,2 11,7 6,2 11,4 8,7 12,3 5,9 Arts et litt é rature 3,1 3,7 3,2 3,2 3,1 3,2 3,8 4,2 Travail administratif et de bureau 6,3 1,2 8,9 1,3 8,0 1,7 6,1 1,8 Vente et repr é sentation 5,5 1,9 6,4 2,2 5,4 1,8 4,8 1,9 Autres 8,3 5,0 9,1 5,3 12,4 7,0 10,0 7,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Il est aussi possible d'observer les effets des c cles de l' é conomie sur les emplois occup é s par les personnes dipl ô m é es. Ainsi, la part des emplois du domaine de la estion et de l'adminis-tration, secteur public et secteur priv é confondus, a é t é plus importante à l'apo é e des c cles de reprise. Par exemple, chez les titulaires d'un baccalaur é at, les emplois rattach é s à ce secteur d activit é sont pass é s d'un sommet de 23,5 p. 100 en 1989 à un creux de 15,6 % en 1997, avec une reprise de la pro ression à 16,5 % en 1999. Toutefois, la reprise des ann é es 90 a é t é plus lente que celle des ann é es 80, puisqu'elle ne s'est manifest é e qu' à partir de 1997, et le sommet atteint en 1999 demeure inf é rieur de 7 points de pourcenta e à celui qui a é t é atteint en 1989, ce qui indique qu'il a eu des diminutions de ce t pe d'emplois par rapport au c cle pr é c é dent. Il en va é alement de m ê me pour les professions du domaine des sciences humaines et des
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sciences sociales, dont la part relative des emplois atteint un sommet de 11,2 % en 1989, de m ê me que des creux de 9,4 % en 1984 ou de 9 % en 1997; le sommet atteint en 1999 est inf é rieur à celui de 1982 de 1,9 point de pourcenta e ou à celui de 1989 de 1,4 point. On peut faire la m ê me observation pour ce qui est des professions des sciences et du é nie. En effet, les emplois li é s à ce secteur d'activit é ont atteint un sommet de 18,6 p. 100 en 1989, ainsi que des creux de 12,9 % en 1984 et de 14,4 p. 100 en 1994, et le sommet atteint en 1999 demeure inf é rieur à celui de la d é cennie pr é c é dente de 1,8 point de pourcenta e. Toutefois, dans le cas des professions des sciences et du é nie, la reprise s'est manifest é e à partir de 1994 plut ô t qu' à compter de 1997, comme c' é tait le cas pour les secteurs d'activit é pr é c é dents. Quant à la profession d'ensei nant, elle suit une é volution diff é rente, qui va à contre-courant des c cles que nous avons observ é s pour les emplois de la estion et de l'administration, des sciences et du é nie ou des sciences humaines et sociales, puisque le minimum de sa part relative des emplois a é t é atteint en 1989 avec 14 p. 100, soit au moment o ù la part des autres professions touchait son maximum. Toutefois, à l'instar de ces m ê mes emplois, le maximum atteint en 1999 reste inf é rieur à celui de la d é cennie pr é c é dente, qui a é t é enre istr é en 1982 avec 27,4 p. 100. Nous pouvons observer aussi une é volution à  contre-courant pour les occupations du secteur de la vente et de la repr é sentation, ainsi que pour celles du secteur du travail administratif et de bureau : ces occupations ont eu une part relative des emplois plus importante dans les p é riodes de r é cession. En ce qui concerne les professions du secteur de la sant é , elles é chappent aux ph é nom è nes c cliques et leur part relative des emplois é volue entre 10 % et 12 % environ. Enfin, nous remarquons que la part des occupations, autres, soit essentiellement celles du secteur des services personnels et des emplois m anuels, a eu tendance à s'accro î tre tout au lon des deux derni è res d é cennies, en passant de 2,8 % en 1982 à 12,4 % en 1997, avant de baisser à 10 % en 1999. La tendance à la hausse de ces emplois peut ê tre le si ne de difficult é s d'insertion professionnelle croissantes au cours des deux derni è res d é cennies, difficult é s qui obli ent les titulaires d'un dipl ô me à  poursuivre d'autres é tudes et à occuper ces emplois avant de trouver mieux. Chez les titulaires d'une ma î trise, bien qu'il soit aussi possible de discerner les effets des r é cessions sur la distribution des emplois, deux autres d é placements viennent lisser les creux qui leur seraient imputables. Ainsi, dans le secteur de la estion et de l'administration, comme dans celui des sciences et du é nie, si un certain recul peut ê tre observ é en 1984, il n'en va plus de m ê me en 1994 et en 1997. Cela est sans nul doute li é au fait que le d é placement caus é par la forte diminution des emplois du domaine de l'ensei nement, qui passent de 34,3 % en 1982 à seulement 13,6 % en 1999, a obli é les personnes d é plac é es à occuper des emplois dans un autre secteur d'activit é , ce qui a suscit é la concurrence que les titulaires d'une ma î trise ont d û alors faire aux titulaires d'un baccalaur é at, qui ont é t é obli é s parfois de leur laisser la place. Il n'en demeure pas moins que le recul important du secteur de l'ensei nement a d û cr é er une pression à la hausse sur le taux de ch ô ma e des titulaires d'une ma î trise, lequel est maintenant sup é rieur à celui des titulaires d'un baccalaur é at. Enfin, nous remarquons une croissance des emplois autres, qui sont probablement des emplois qui permettent de poursuivre des é tudes en attendant mieux et qui passent de 1,1 % en 1982 à 7,1 % en 1999. Pour comprendre ces transformations des mod è les d'insertion professionnelle, il convenait d'anal ser les parcours des titulaires d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise à la lumi è re de leur exp é rience du march é du travail, aussi bien avant qu'ils s'inscrivent à leur pro ramme d' é tudes que pendant qu'ils poursuivent leurs é tudes. C'est ainsi qu' à partir de l'anal se qui a é t é faite nous pouvons voir quelles sont les principales strat é ies qu'ils utilisent pour s'int é rer professionnellement. La premi è re repose sur le fait de miser sur la poursuite des é tudes en s' consacrant enti è rement sans les parta er avec l'occupation parall è le d'un emploi, la deuxi è me consiste à s'int é rer pro ressivement au march é du travail en occupant des emplois qui n'ont pas de rapport avec le dipl ô me obtenu et en poursuivant d'autres é tudes universitaires et la troisi è me s'appuie sur une int é ration imm é diate au march é du travail sans poursuivre d'autres é tudes. La premi è re de ces strat é ies permet d'expliquer la pro ression de la poursuite des é tudes et la baisse concomitante des taux d'activit é au cours des deux derni è res d é cennies, alors que la deuxi è me fait comprendre la croissance du ph é nom è ne de la poursuite des é tudes.
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Tableau 4 Ont un Ont un Situation en 1999 emploi à emploi à Cherchent Sont aux Sont des titulaires d'un teplmeipstempsunemploi é tudes inactifs baccalaur é at ou d'une n partiel ma î trise deux ans apr è s B. M. B. M. B. M. B. M. B. M. l'obtention de leur 1. Ont eu un emploi qui é tait à la fois à temps l'exdipp é lr ô iemnec,e à dlualmuamric è hre é ddeu plein et li é  au domaine d' é tudes avant de travail avant et durant les se'imnsplcoriirqeui à é lteauitrà prtoegmrapsmpmleeind'o é utu é dteaistlie é tauun85,583,88,27,22,23,11,24,42,91,4 é tudes a domaine d' é tudes, ou encore les deux à  la fois, durant leurs é tudes 2. Ont eu un emploi qui é tait à la fois à temps plein et li é  au domaine d' é tudes avant de so'icncsucpr é ireun à elemuprlopir à ogtreammpmsepadr't é iteludneosnleit é oanut72,373,18,96,111,58,25,110,72,21,8 programme d' é tudes ou n'ont pas travaill é durant leurs é tudes 3. Ont eu un emploi à temps plein non li é au programme d' é tudes avant de s'inscrire à leur programme d' é tudes et un emploi à  temps 77,1 85,0 9,9 6,0 3,7 3,8 5,7 3,9 3,6 1,3 plein non li é au domaine d' é tudes durant leurs é tudes 4. Ont eu un emploi à temps plein non li é au domaine d' é tudes avant de s'inscrire à  leur programme d' é tudes et ont occup é un emploi 59,0 54,0 12,7 12,4 8,9 17,7 14,8 12,6 4,6 3,2 à temps partiel non li é au domaine d' é tudes ou n'ont pas travaill é durant leurs é tudes 5. Ont eu un emploi à temps plein non li é au domaine d' é tudes avant de s'inscrire à  leur programme d' é tudes et un emploi li é  au 73,2 78,1 12,2 11,2 2,6 4,2 9,9 6,1 2,1 0,4 domaine d' é tudes, à temps plein ou non, du-rant leurs é tudes 6. N'ont pas eu d'emploi à temps plein avant de s'inscrire à leur programme d' é tudes, mais un emploi à  temps partiel li é  au domaine 65,8 59,3 14,9 12,8 2,6 5,2 14,7 19,9 2,0 2,7 d' é tudes durant leurs é tudes 7. N'ont pas eu d'emploi à temps plein avant de s'inscrire à leur programme d' é tudes, mais un emploi à temps plein non li é au domaine 79,2 87,9 6,0 6,1 5,7 1,3 7,9 3,5 1,2 1,1 d' é tudes durant leurs é tudes 8. N'ont pas eu d'emploi à temps plein avant de s'inscrire à  leur programme d' é tudes ni 59,1 60,5 8,8 8,5 6,6 9,3 21,9 18,6 3,5 3,1 d'emploi durant leurs é tudes 9. N'ont pas eu d'emploi à temps plein avant de s'inscrire à leur programme d' é tudes, mais 61,6 55,8 12,7 18,1 4,4 6,5 19,7 17,1 1,6 2,5 un emploi à  temps partiel non li é  au pro-gramme d' é tudes durant leurs é tudes a. L'emploi à temps plein occup é avant de s'inscrire à un programme d' é tudes est un emploi qui a dur é six mois cons é cutifs ou plus. Le tableau qui d é crit les strat é ies d'insertion professionnelle des titulaires d'un baccalaur é at ou d'une ma î trise, à la lumi è re de leur exp é rience du march é du travail, é claire de mani è re pr é cise les trois principales strat é ies d'insertion professionnelle qui sont mentionn é es au para raphe pr é c é dent. Ainsi, chez les titulaires d'un baccalaur é at, il est possible de rattacher les modes d'exp é rience du march é du travail de t pe 1, de t pe 2 et de t pe 3 à une strat é ie d'insertion au march é du travail qui suit imm é diatement l'obtention du dipl ô me. En effet, ces mod è les appar-tiennent à despersonnesquiavaientd é j à amorc é une carri è re dans leur domaine d' é tudes avant d'entreprendre leur pro ramme d' é tudes et qui ont souvent conserv é un lien avec le march é du travail durant leurs é tudes, parfois m ê me un lien directement en rapport avec leur domaine d' é tudes (mod è le de t pe 1). En ce qui re arde ces personnes, deux ans apr è s l'obtention de
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