La consommation d énergie à usage domestique depuis quarante ans - L électricité, numéro un dans les foyers
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Chauffage, cuisson, éclairage : l'électricité est devenue l'énergie dominante dans les foyers. Elle a pris le pas sur le fioul à partir du premier choc pétrolier. Le chauffage électrique s'est en particulier fortement développé ces dernières années, par ses qualités de simplicité et de souplesse, malgré des coûts de fonctionnement élevés. Le gaz a sensiblement renforcé son implantation au détriment du fioul. Bien que peu utilisé, le bois garde cependant un certain attrait auprès des ménages. Quant au charbon, il équipe en majorité des logements construits avant les années cinquante et sa consommation ne cesse de décliner. Le type d'énergie utilisée pour le chauffage de base dépend beaucoup de l'âge du parc de logements.

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Langue Français

Extrait

N° 845 - MAI 2002
PRIX : 2,20€
La consommation d’énergie à usage
domestique depuis quarante ans
L’électricité, numéro un dans les foyers
Odile Grosmesnil, division Synthèses des biens et services, Insee
hauffage, cuisson, éclairage : Aujourd’hui, la part de l’énergie domestique
dans la consommation totale des Français estl’électricité est devenue l’énergie
la même qu’en 1960. Depuis quarante ans, lesCdominante dans les foyers. Elle a
dépenses des ménages en énergie à usage
pris le pas sur le fioul à partir du premier
domestique augmentent au même rythme que
choc pétrolier. Le chauffage électrique l’ensemble de la consommation : 3,4 % par an
s’est en particulier fortement développé en moyenne en volume (cf. Définitions). Elles
ces dernières années, par ses qualités de représentent autour de 3,2 % de la consomma-
tion des ménages en volume. Cette part asimplicité et de souplesse, malgré des
oscillé entre 3,0 % en 1960 et 3,8 % en 1978.coûts de fonctionnement élevés.
Pour les ménages, le chauffage est l’usage
Le gaz a sensiblement renforcé son implan-
principal de l’énergie. La production d’eau
tation au détriment du fioul. Bien que peu chaude sanitaire et la cuisson l’utilisent égale-
utilisé, le bois garde cependant un certain ment, en particulier le gaz et l’électricité. L’élec-
attrait auprès des ménages. Quant au char- tricité est en outre indispensable pour
l’éclairage et les appareils électroménagers.bon, il équipe en majorité des logements
Ces usages domestiques représentent 44 %construits avant les années cinquante et sa
de la consommation totale d’électricité en
consommation ne cesse de décliner.
France depuis vingt-cinq ans, mesurée à prix
Le type d’énergie utilisée pour le chauf- courants.
fage de base dépend beaucoup de l’âge L’électricité prend une place grandissante
du parc de logements. dans les foyers. En 2000, sa part dans les
Part des différents types d’énergie dans la consommation domestique*
En %
60
50
Electricité
40
Charbon
30
Fioul
20
GazBois
10 G.P.L.
Urbain
0
* Part en montants courants
Source : Insee
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
INSEE
PREMIEREdépenses de chauffage et d’éclairage été construits avec une isolation ther- habitants, où le raccordement au gaz est
était de 50 %, loin devant le gaz et le fioul mique, et des avantages fiscaux ont été difficile.
domestique, 17 % chacun (contre 22 %, accordés pour les travaux d’isolation Les utilisateurs d’électricité associent
4 % et 10 % en 1960 - graphique 1). dans les logements anciens. Des régu- souvent plusieurs types de chauffage :
lations de chauffage selon les heures et cheminée ou chauffage d’appoint.
par pièce ont été mises en place. Le chauffage électrique demeure un
Le premier choc pétrolier : L’horaire d’été a été instauré en France mode de chauffage onéreux : 1 090
une rupture dans les dépenses en 1976. Les constructeurs d’électromé- euros en moyenne par logement en
nager ont fabriqué des appareils plus 1996, mais sa souplesse d’utilisation, sa
La part du charbon a fortement décliné économes en énergie. Enfin, un impor- sécurité et son faible coût d’installation
en valeur. De 1960 à 1974, elle est tant programme de construction de cen- expliquent son succès. En outre, 45 %
passée de 35%à7%,au profit essen- trales nucléaires a été lancé en 1974, des appareils indépendants de chauf-
tiellement de celle du fioul qui est afin de s’affranchir de la dépendance fage sont à alimentation électrique.
passée de 10%à36%. Puis, les achats pétrolière.
de fioul ont marqué le pas au bénéfice
de l’électricité et du gaz, le poids du L’utilisation du gaz est liée
charbon continuant à diminuer L’électricité en tête au chauffage central
(tableau 1). Conséquence du premier depuis 25 ans
choc pétrolier, la forte hausse du prix Le gaz est l’énergie dont la consomma-
relatif du fioul domestique explique son La part des dépenses d’électricité dans tion en volume a le plus progressé en
recul. En 1974, le prix du fioul a crû de l’ensemble des de chauffage quarante ans : + 9,2 % l’an en moyenne.
75 %, contre seulement 8 % pour l’élec- et d’éclairage a franchi la barre des 50 % L’évolution de son prix, indexé sur le prix
tricité ; la consommation a baissé de en 1987. La consommation d’électricité du pétrole brut, ne semble pas avoir
15,4 % pour le fioul et augmenté de a beaucoup augmenté en quarante ans : d’influence durable sur la consommation
4,6 % pour l’électricité. Puis, jusqu’en + 7,2 % l’an en moyenne en volume. Son en volume. Ainsi, le prix du gaz a aug-
2000, le prix du fioul a augmenté plus prix avait nettement progressé jusqu’en menté de plus de 40 % sur les deux
vite que celui de l’ensemble des dépen- 1985, mais moins que celui de années 1974-1975 (contre 26 % seule-
ses de chauffage et d’éclairage, et sa l’ensemble des dépenses de chauffage ment pour le prix de l’électricité), puis a
consommation a continué à baisser en et d’éclairage, et la hausse de la doublé en trois ans à partir du deuxième
volume (tableau 2). dépense en volume avait été vive : choc de 1979 ; néanmoins, sa consom-
Le premier choc pétrolier a suscité le 10,1 % en moyenne par an. Puis, son mation a fortement augmenté jusqu’au
lancement de programmes d’économies prix est demeuré quasiment stable contre-choc pétrolier, de 13,7 % en
d’énergie. Ainsi, les logements neufs ont comme celui de l’ensemble des dépen- moyenne par an en volume. Entre 1985
ses de chauffage et d’éclairage, et la et 1987, son prix a diminué de 27,5 %
Répartition des dépenses hausse en volume a décéléré à 2,5 % (- 3,5 % pour l’électricité), mais sa
d’énergie à usage domestique par an (graphiques 2 et 3). consommation a peu augmenté et a très
en valeur courante Depuis les deux chocs pétroliers, la nettement ralenti par la suite (graphi-
consommation électrique s’est accrue ques 2 et 3).2000 1985 1974 1960
avec le développement du chauffage Le chauffage au gaz concerne surtoutÉlectricité 50 42 29 22
Gaz 172011 4 électrique. La proportion de logements les logements construits avant le pre-
Fioul 17 24 36 10 neufs chauffés à l’électricité a été mul- mier choc pétrolier. Depuis, le taux de
1
G.P.L. 7587 tipliée par cinq entre le début et la fin des raccordement au gaz a diminué. Cepen-
Chauffage urbain 4442
années soixante-dix, passant de 5 à dant, les ménages optent massivement
Bois 4 2 4 20
25 %. Elle atteint 40 % depuis les pour un chauffage central au gaz quandCharbon 1 3 8 35
Ensemble 100 100 100 100 années quatre-vingt. Ce type d’installa- le raccordement est possible. Le chauf-
tion de chauffage est prédominant dans fage au gaz est moins onéreux que celui1. Gaz Pétrolier Liquéfié
Source : comptes nationaux base 1995, Insee les zones rurales nouvellement aména- à l’électricité : 820 euros en moyenne
gées et les villes de moins de 20 000 par logement en 1996, soit 33 % de
moins. Ainsi, il y a trente-cinq fois plus Les dépenses d’énergie à usage domestique
de chances de se chauffer au gaz dans
Valeurs 2000 Évolutions annuelles en volume (%)
une ville de plus de 100 000 habitants
(milliards
2000/1960 1974/1960 2000/1974 qu’en zone rurale où le raccordementd’euros)
est plus coûteux.
Électricité 14,9 + 7,2 + 11,4 + 5,0
Parmi les ménages qui se chauffaientGaz 4,9 + 9,2 + 18,4 + 4,5
Fioul 4,9 + 2,9 + 14,0 - 2,7 prioritairement au gaz en 1996, 60 %
G.P.L. 2,2 + 2,1 + 6,8 - 0,4 avaient une installation de chauffage
Chauffage urbain 1,1 + 4,2 + 8,3 + 2,1 central individuel et 25 % bénéficiaient
Bois 1,1 - 0,1 - 3,6 + 1,9
d’un chauffage central collectif. Contrai-
Charbon 0,2 - 8,4 - 5,2 - 10,0
rement à l’électricité, le gaz alimenteEnsemble 29,4 + 3,4 + 1,8 + 6,4
souvent un seul mode de chauffage.

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