La formalisation algébrique des situations d identification de concepts - article ; n°2 ; vol.67, pg 513-532
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Description

L'année psychologique - Année 1967 - Volume 67 - Numéro 2 - Pages 513-532
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D. Lepine
H. Rouanet
La formalisation algébrique des situations d'identification de
concepts
In: L'année psychologique. 1967 vol. 67, n°2. pp. 513-532.
Citer ce document / Cite this document :
Lepine D., Rouanet H. La formalisation algébrique des situations d'identification de concepts. In: L'année psychologique. 1967
vol. 67, n°2. pp. 513-532.
doi : 10.3406/psy.1967.27579
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1967_num_67_2_27579NOTE
Laboratoire de Psychologie Laboratoire expérimentale associé au C.N et comparée .R.S. de la Sorbonne
LA FORMALISATION ALGÉBRIQUE
DES SITUATIONS D'IDENTIFICATION DE CONCEPT
par Dominique Lépjne et Henry Rouanet1
I. — • Introduction
L'objectif de la présente note est de présenter certains aspects d'un
type de formalisation qui nous paraît important pour l'étude de situa
tions que, faute de terme plus approprié, nous appellerons situations
d' « identification de concept ». Nous entendons désigner par là les
situations classiquement étudiées dans la littérature expérimentale,
d'une part, sous le nom d' « apprentissage », de « formation » ou d' « ap
préhension » de concept, d'autre part, sous le nom de « classification »
ou de « classement ». Cet ensemble de situations est caractérisé par le
fait que le sujet opère une partition d'un ensemble expérimental de
stimulus en général complexes et discriminables. On peut distinguer
dans cet ensemble les situations où le sujet doit découvrir les critères
conduisant à une partition choisie par l'expérimentateur (apprentissage)
et les situations où l'expérimentateur étudie les critères correspondant
à une partition opérée par le sujet (classification spontanée) ; mais le
type de formalisation introduite ici s'applique indifféremment aux deux
catégories de situations, que, pour cette raison, nous désignons par le
terme générique d'identification de concept.
Ces situations ont donné lieu, d'une part, à un nombre considérable
de travaux expérimentaux, d'autre part, à la construction de modèles
mathématiques qui visent à rendre compte d'emblée des mécanismes
séquentiels détaillés. Malgré leur intérêt incontestable, ces modèles
n'ont qu'un domaine d'applicabilité restreint : jusqu'à présent ils n'ont
pu être mis en œuvre que pour des situations simples qui ne constituent
1. Notre reconnaissance va aux personnes qui nous ont fait part de leurs
critiques, tout particulièrement à M. P. Courrège. qu'une faible partie de l'ensemble des situations étudiées expérimen
talement. Cet état de fait est une conséquence de la démarche qui
consiste à partir des situations les plus simples pour formaliser d'emblée
les mécanismes séquentiels.
Une autre démarche possible, qui est celle que nous adopterons ici,
consiste à partir des travaux expérimentaux classiques et à chercher à
formaliser les situations expérimentales, si complexes soient-elles, avant
d'étudier en détail les mécanismes. Ce point de vue, qui apparaît nett
ement dans certains travaux, par exemple dans ceux de Hovland (1952)
et de Hunt (1962), ne semble pas jusqu'à présent avoir été pleinement
exploité, ainsi que le remarque Rouanet (1966). L'instrument principal
d'une telle formalisation sera l'algèbre : plus précisément l'algèbre
des ensembles, qui permet non seulement des recensements exhaustifs
(description de l'ensemble des possibles), mais surtout la mise en év
idence des structures (et donc des contraintes sur le comportement)
introduites dans une situation par sa construction même.
Le premier objectif de ce type de formalisation sera un objectif de
clarification notionnelle : on cherchera à donner aux définitions et aux
notions utilisées en psychologie expérimentale un contenu précis et à
expliciter les intentions des expérimentalistes, quitte peut-être à en
faire ressortir les difficultés. Mais cet objectif n'est pas le seul ni même
le principal. Du point de vue psychologique proprement dit, la formal
isation algébrique présente un intérêt au moins à deux titres.
Tout d'abord, la formalisation des situations est un préalable indi
spensable à la construction de modèles relatifs aux mécanismes. Outre
le fait qu'un modèle ne saurait être défini indépendamment de la ou
des situations sur lesquelles il porte, ce qui implique la description
formalisée de ces situations, on peut observer que la connaissance des
contraintes effectivement introduites par la situation permet de res
treindre V ensemble des mécanismes possibles. La formalisation des
situations constitue donc à la fois une base nécessaire et un élément
d'information pour la construction de modèles.
En second lieu, parallèlement à la recherche de modèles, la formal
isation peut conduire à des acquisitions intéressantes qui prolongent
directement celles de l'expérimentation classique. C'est cet aspect que
nous développerons dans la présente note. La possibilité de telles acqui
sitions apparaîtra clairement si l'on met en relief le rôle essentiel que
joue, dans la méthodologie expérimentale, l'interaction entre la situation
et les hypothèses. Étant donné un ensemble d'hypothèses, c'est-à-dire de
questions que se pose l'expérimentateur, celui-ci construit la
expérimentale de telle sorte que les résultats fournissent des réponses
aussi intelligibles et peu ambiguës que possible à ces questions. La
description formalisée des situations permet alors :
1) De déterminer, connaissant la structure d'une situation, les
questions auxquelles les résultats de l'expérience permettront de
répondre sans ambiguïté ; M-: I1 1 IV K RT M. TfOHANKT .r> I f> II.
2) De déterminer, étant donné un ensemble de questions, la classe
de situations qui permettront d'obtenir des réponses appropriées.
Pour illustrer cette démarche, nous nous attacherons dans le présent
article à montrer comment la formalisation des situations complexes
peut éclairer un problème central dans l'étude de l'identification de
concept : celui du transfert. Ce problème est central parce que l'idée
même de concept est liée à celle de généralité : à tout concept correspond
une règle de classification dont le domaine de validité s'étend le plus
souvent bien au-delà des ensembles de stimulus qui peuvent être effe
ctivement utilisés dans une expérience. Gomment dans ces conditions
déterminer si une classification portant sur un ensemble expérimental
donné est liée soit à un ou à plusieurs concepts soit, selon les cas, à
un apprentissage spécifique ou à un critère de discrimination à validité
seulement locale ? Telle est la question à laquelle les expériences de
transfert ont pour but de répondre. Pour préciser ce problème, situons
le cadre expérimental de l'étude du transfert : on considère une expé
rience en deux phases :
1° Au cours de la lre phase, l'expérimentateur présente un ensemble
d'objets, S, que le sujet peut ou bien classer spontanément ou bien
apprendre à classer. Nous supposons qu'à l'issue de cette lre phase
le sujet a soit distingué une partie de S, soit opéré une dichotomie
(partition en deux classes) de S, soit une partition en plus de deux
classes ; dans tous les cas, nous dirons qu'il a opéré une discrimination
sur les éléments de S ;
2° Au cours de la 2e phase, qui est dite phase de test du transfert,
l'expérimentateur présente un nouvel ensemble d'objets, T (éventuel
lement en concurrence avec certains éléments de S), et le sujet les
classe en l'absence de tout renforcement.
Dans une expérience de ce type, l'introduction de la 2e phase vise
essentiellement à fournir une réponse à la question : qu'est-ce qui a
été appris ou appréhendé au cours de la lre phase ? La présentation de
l'ensemble T a pour but d'effectuer un tri parmi les possibilités compat
ibles avec les réponses du sujet dans la lre phase. Or, dans une expé
rience complexe il peut être dif

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