La mortalité infantile dans le monde. Evolution depuis 1950 - article ; n°4 ; vol.31, pg 801-838
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Population - Année 1976 - Volume 31 - Numéro 4 - Pages 801-838
Vallin Jacques. La mortalité infantile dans le monde. Evolution depuis 1950. La mortalité infantile (dans la première année) n'est bien mesurée que dans les pays où elle est la plus faible. Pour les pays moins développés, on dispose de relevés partiels ou d'enquêtes diverses, plus ou moins étendues et répétées. Sous cette réserve, au début des années 1970, elle peut atteindre près de 200 p. 1 000 — un enfant sur cinq — dans la région la plus défavorisée, l'Afrique Tropicale. Dans les régions « les plus développées », elle est inférieure à 30 p. 1 000, dans les autres elle est supérieure à 65 p. 1 000. En Amérique latine et en Asie Orientale (sauf Japon) elle atteint 65 à 100 p. 1 000, en Afrique du Nord, en Asie Méridionale, en Mélanésie elle est de l'ordre de 140 p. 1 000. L'urbanisation, la catégorie sociale, l'instruction, le revenu sont étroitement corrélés avec la mortalité infantile. Dans les pays déjà favorisés en 1950, la mortalité infantile a encore fortement baissé, notamment en Scandinavie, au Japon et en Europe occidentale, un peu moins dans les pays anglo-saxons. Ce progrès a surtout porté sur les décès d'enfants de plus d'un mois et a concentré la mortalité résiduelle dans les tout premiers jours de la vie. Dans les régions moins développées au contraire, les risques de décès restent très élevés dans les 2 ou 3 premières années de la vie, notamment quand le sevrage est brutal.
Vallin Jacques. The Development of Infant Mortality throughout the World since 1950. Accurate measurement of infant mortality (mortality before the first birthday) exists only in those countries in which it is lowest. In less developed countries, only partial information is available based on more or less extensive surveys which may or may not have been repeated on different occasions. Subject to these reservations, infant mortality may reach a level of 200 per 1 000, nearly one birth in every five, in the most underprivileged region, tropical Africa. In the ' most developed ' areas, it is below 30 per 1 000, and in others above 65 per 1 000. In Latin America and East Asia (excluding Japaif) it reaches 65 per 1 000, in North Africa, Southern Asia and Melanesia the level is about 140 per 1 000. Town planning, social status, education and income are all closely related to the level of infant mortality. In countries which were already privileged in 1950, infant mortality has declined considerably, more especially in Scandinavia, Japan, Western Europe and — a little less steeply — in the Anglo-Saxon countries. The progress has been achieved mainly in reducing deaths of children aged over one month. The residual mortality relates mainly to the very first days of life. In less developed countries, on the other hand, the risk of death remains very high during the first two to three years of life, notably in those countries in which weaning is very sudden.
Vallin Jacques. Evolución de la mortalidad infantil en el mundo desde 1950. Los paises de menor mortalidad infantil poseen al mismo tiempo la infor- mación de mejor calidad. Al contrario en los países menos désarrollados la información es escasa, sólo se cuenta con registros parciales y con los resultados de algunas encuestas de diversa regularidad y amplitud. Tomando en cuenta esta observation, la mortalidad infantil era de aproximadamente 200 por mil (un menor de un aňo de cada cinco) en el Africa Tropical, que se consideraba la region más afectada a comienzos de la década de 1970. En las regiones unas favorecidas es inferior a 30 y en las restantes superior a 65 por mil. En America Latina y Asia Oriental (exceptuando Japon) varia entre 65 y 100 por mil. En Africa del norte, Asia meridional y Melanesia, es del orden de 140 por mil. La mortalidad infantil esta estrechamente correlacionada con el grado de urbanización, la categoría social, la educación y el ingreso. La baja más notable ha ocurrido en los países que ya tenían una situación favorable en 1950, principalmente en Escandinavia, Europa Occidental y Japon. En los países anglo-sajones la redución ha sido más levé. El progreso se ha verificado principalmente en las defunciones de nifios mayores de un mes y la mortalidad residual se ha concentrado en los priro^ros dias de la vida. Por el contrario, en las regiones rmenos desarrolladas, los riesgos de morir en los dos о très primeros afios de viua son aún muy altos, principalmente cuando el destete es brusco.
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 124
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Jacques Vallin
La mortalité infantile dans le monde. Evolution depuis 1950
In: Population, 31e année, n°4-5, 1976 pp. 801-838.
Citer ce document / Cite this document :
Vallin Jacques. La mortalité infantile dans le monde. Evolution depuis 1950. In: Population, 31e année, n°4-5, 1976 pp. 801-
838.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1976_num_31_4_16064Résumé
Vallin Jacques. La mortalité infantile dans le monde. Evolution depuis 1950. La mortalité infantile (dans
la première année) n'est bien mesurée que dans les pays où elle est la plus faible. Pour les pays moins
développés, on dispose de relevés partiels ou d'enquêtes diverses, plus ou moins étendues et
répétées. Sous cette réserve, au début des années 1970, elle peut atteindre près de 200 p. 1 000 — un
enfant sur cinq — dans la région la plus défavorisée, l'Afrique Tropicale. Dans les régions « les plus
développées », elle est inférieure à 30 p. 1 000, dans les autres elle est supérieure à 65 p. 1 000. En
Amérique latine et en Asie Orientale (sauf Japon) elle atteint 65 à 100 p. 1 000, en Afrique du Nord, en
Asie Méridionale, en Mélanésie elle est de l'ordre de 140 p. 1 000. L'urbanisation, la catégorie sociale,
l'instruction, le revenu sont étroitement corrélés avec la mortalité infantile. Dans les pays déjà favorisés
en 1950, la mortalité infantile a encore fortement baissé, notamment en Scandinavie, au Japon et en
Europe occidentale, un peu moins dans les pays anglo-saxons. Ce progrès a surtout porté sur les
décès d'enfants de plus d'un mois et a concentré la mortalité résiduelle dans les tout premiers jours de
la vie. Dans les régions moins développées au contraire, les risques de décès restent très élevés dans
les 2 ou 3 premières années de la vie, notamment quand le sevrage est brutal.
Abstract
Vallin Jacques. The Development of Infant Mortality throughout the World since 1950. Accurate
measurement of infant mortality (mortality before the first birthday) exists only in those countries in
which it is lowest. In less developed countries, only partial information is available based on more or
less extensive surveys which may or may not have been repeated on different occasions. Subject to
these reservations, infant mortality may reach a level of 200 per 1 000, nearly one birth in every five, in
the most underprivileged region, tropical Africa. In the ' most developed ' areas, it is below 30 per 1 000,
and in others above 65 per 1 000. In Latin America and East Asia (excluding Japaif) it reaches 65 per 1
000, in North Africa, Southern Asia and Melanesia the level is about 140 per 1 000. Town planning,
social status, education and income are all closely related to the level of infant mortality. In countries
which were already privileged in 1950, infant mortality has declined considerably, more especially in
Scandinavia, Japan, Western Europe and — a little less steeply — in the Anglo-Saxon countries. The
progress has been achieved mainly in reducing deaths of children aged over one month. The residual
mortality relates mainly to the very first days of life. In less developed countries, on the other hand, the
risk of death remains very high during the first two to three years of life, notably in those countries in
which weaning is very sudden.
Resumen
Vallin Jacques. Evolución de la mortalidad infantil en el mundo desde 1950. Los paises de menor
mortalidad infantil poseen al mismo tiempo la infor- mación de mejor calidad. Al contrario en los países
menos désarrollados la información es escasa, sólo se cuenta con registros parciales y con los
resultados de algunas encuestas de diversa regularidad y amplitud. Tomando en cuenta esta
observation, la mortalidad infantil era de aproximadamente 200 por mil (un menor de un aňo de cada
cinco) en el Africa Tropical, que se consideraba la region más afectada a comienzos de la década de
1970. En las regiones unas favorecidas es inferior a 30 y en las restantes superior a 65 por mil. En
America Latina y Asia Oriental (exceptuando Japon) varia entre 65 y 100 por mil. En Africa del norte,
Asia meridional y Melanesia, es del orden de 140 por mil. La mortalidad infantil esta estrechamente
correlacionada con el grado de urbanización, la categoría social, la educación y el ingreso. La baja más
notable ha ocurrido en los países que ya tenían una situación favorable en 1950, principalmente en
Escandinavia, Europa Occidental y Japon. En los países anglo-sajones la redución ha sido más levé. El
progreso se ha verificado principalmente en las defunciones de nifios mayores de un mes y la
mortalidad residual se ha concentrado en los priro^ros dias de la vida. Por el contrario, en las regiones
rmenos desarrolladas, los riesgos de morir en los dos о très primeros afios de viua son aún muy altos,
principalmente cuando el destete es brusco.LA MORTALITE INFANTILE
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Cependant, la connaissance que l'on a de ce phénomène reste partielle et inégale, les pays à très faible mortalité infantile étant aussi ceux qui disposent des meilleures statistiques. C'est pourquoi M. Jacques Vallin, maître de recherches à l'INED, dresse d'abord un rapide bilan de la valeur des données disponibles avant d'esquisser un panorama actuel de la mortalité infantile dans le monde. Rappelant les tendances observées depuis 1950, il analyse ensuite les répartitions par âge et par cause des décès de la première enfance (2).
<a) Plan d'action mondial sur la population. — in Décisions prises à Bucarest, Nations Unies, New York, 1974, pp. 6-33, E/CONF. 60/19. (2> Cette étude, réalisée sous l'égide de l'OMS et avec le concours du Fond des Nations Unies pour les Activités en matière de Population (FNUAP), est publié simultanément dans le Rapport de Statistiques Sanitaires Mondiales, OMS, Genève.
Population n° 4-5, 1976 :
802 LA MORTALITÉ INFANTILE
I. — VALEUR DES DONNÉES DISPONIBLES
Divers indices de mortalité infantile existent. Le plus simple et le plus couramment employé consiste à rapporter les décès d'enfants de moins d'un an survenus au cours d'une année donnée aux naissances
vivantes de la même année. Un dépouillement assez élémentaire de l'état civil suffit si l'enregistrement des naissances et décès est complet. C'est le cas dans la quasi-totalité des pays d'Europe, aux Etats-Unis et au Canada, en URSS, au Japon, en Australie et Nouvelle-Zélande. Parmi
les autres pays d'Asie, en Afrique et pour une large part en Amérique Latine, une telle situation est au contraire exceptionnelle.
Au total 82 pays ou territoires sur les 209 énumérés par les Nations Unies dans leurs publications les plus récentes (1), soit à peine 40%, disposent d'une couverture « complète » (2) des naissances par l'état civil
et ce nombre tombe à 73 (35 %) si l'on considère l'enregistrement des décès de moins d'un an. L'état civil fonctionnant généralement mieux dans les petits Etats, la proportion de la population mondiale ainsi « couverte » n'est que 31 % pour les naissances et 29 % pour les décès
de moins d'un an (tableau 1). Cette dernière proportion tombe à 11 % en Asie de l'Est, 10 % en Amérique Latine, 2,7 % en Asie du Sud et 0,3 % en Afrique. Elle est nulle dans 5 « régions » : Afrique du Nord
(malgré un enregistrement des nais

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