- La perception de la durée d un son d intensité croissante - article ; n°1 ; vol.50, pg 327-343
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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 327-343
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P Fraisse
Geneviève Oléron
III. - La perception de la durée d'un son d'intensité croissante
In: L'année psychologique. 1949 vol. 50. pp. 327-343.
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse P, Oléron Geneviève. III. - La perception de la durée d'un son d'intensité croissante. In: L'année psychologique. 1949
vol. 50. pp. 327-343.
doi : 10.3406/psy.1949.8456
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_hos_50_1_8456Ill
LA PERCEPTION DE LA DURÉE D'UN SON
D'INTENSITÉ CROISSANTE
par P. Fraisse et G. Oléron
Laboratoire de Psychologie de V École des Hautes Études, Paris.
Si le problème des perceptions temporelles a donné lieu à
de nombreuses recherches depuis les débuts de la psychologie
scientifique, il est cependant un problème qui n'a jamais été
abordé à notre connaissance : celui de la durée d'un changement
d'ordre qualitatif ou intensif x.
Le problème semble en effet, au premier abord, différent de
celui de la perception de la durée du déplacement spatial d'un
mobile ou d'une variation continue de grandeur ou de forme
d'un objet; le rapport inverse entre l'espace parcouru et la vitesse
semble pouvoir dans ces cas fournir des repères particuliers.
Seul le changement qualitatif ou intensif est de nature stri
ctement temporel puisqu'il peut ne s'accompagner d'aucun chan
gement de lieu.
Nous nous sommes proposés d'étudier l'influence de la vitesse
d'un changement de l'intensité sonore d'un son sur sa durée
apparente, c'est-à-dire le problème de savoir dans quelle mesure
la vitesse du changement se répercutait sur celle de la percep
tion de sa durée.
Ce problème n'avait jamais été abordé à notre connaissance
et sans aucun doute une des raisons devait en être cherchée
1. M. H. Piéron à qui nous avions soumis ce projet avait bien voulu nous
encourager à le réaliser. Nous sommes heureux de pouvoir aujourd'hui lui
offrir ce travail en hommage de profonde reconnaissance pour nous avoir
accueilli autrefois parmi ses élèves puis pour nous avoir sans cesse encouragé
et aidé dans nos efforts scientifiques. P. F. 328 PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE
dans la difficulté de produire un son bref d'intensité variable.
L'évolution des techniques électroniques nous permettait heu
reusement de résoudre ce problème.
L'appareillage.
A. — L'émetteur de sons.
A. — Le problème posé dans cette recherche exigeait un émet
teur sonore susceptible de produire des sons dont la vitesse de
varialion intensive soit réglable et qui soient de durées différentes.
1000 p.SC>\/
Für. 1. — Schéma de l'appareil qui produit les sons d'intensité croissante
(A-I-C).
Lj et L. : Tubes électroniques.
C Condensateur variable.
Milliampèremètre de contrôle.
Relais.
Potentiomètre.
E Écouteurs.
Interrupteurs commandés par une clé tripk I, II, III
Interrupteur commandé par le relais. IV
Il fallait aussi que le son continu d'intensité variable ne soit marqué
aü début et à la fin d'aucun déclic qui aurait créé des limites à ce
son, en modifiant entièrement les conditions de sa perception. FRAISSE ET OLERÖN. PERCEPTION DE LA DUREE d'un SON 329
L'appareil a été conçu à partir du principe physique suivant 1 :
l'intensité du courant traversant un tube électronique varie d'une
façon croissante lorsque la décharge d'un condensateur agit sur
le potentiel de la grille. L'appareil comprenait (flg. 1) deux tubes
électroniques L 1 et L 2 montés en triode et alimentés sous 270 volts,
un condensateur de liaison réunissant ces deux tubes et une source
de tension de 45 volts contrôlée par le potentiomètre P couplée
à la grille de L 2. Cette source de tension pouvait en être complè
tement isolée grâce à une clé triple T qui commandait les trois
interrupteurs suivants : deux isolant le circuit potentiométrique
et le troisième provoquant le court-circuit des écouteurs. Les
écouteurs étaient branchés à la cathode par l'intermédiaire d'une
capacité et à la terre. On a utilisé comra; oscillateur un audio
mètre qui permettait d'obtenir un son de hauteur donnée ici de
1.000 hertz (nous avons utilisé cet oscillateur parce qu'il servait
également à l'émission du son continu d'intensité constante).
Précisons rapidement le fonctionnement de l'appareil. Le courant
sinusoïdal de 1.000 périodes-seconde transmis par l'audiomètre
était amplifié en L 1 et transmis par l'intermédiaire du condens
ateur de liaison C à la grille de L 2.
Cette grille était ainsi soumise d'une part aux variations du
potentiel de C et d'autre part au potentiel variable contrôlé par
le potentiomètre P. On pouvait à volonté appliquer à L 2 un tel que le tube ne fonctionne pas. Le « cut off » était
total, l'appareil ne pouvait émettre aucun son. Le réglage pou
vait être tel aussi que le tube L 2 fonctionne, parcouru par un
courant de fréquence 1.000 p. c. s. On pouvait ainsi fixer l'intensité
minimum du son fourni aux écouteurs.
Lorsque par le jeu de la clé triple le circuit potentiométrique
était isolé dvi circuit grille de L 2 et que le court-circuit des écou
teurs était supprimé, le tube fonctionnait sous l'influence de la
décharge du condensateur, le courant qui le traversait ayant une
intensité croissante. Il tendait ainsi vers une valeur stable. Les
écouteurs permettaient alors d'entendre un son d'intensité crois
sante. Quand le courant plaque de L 2 atteignait une certaine
valeur, il actionnait le relais qui avait pour mission de court-circuiter
à nouveau les écouteurs. L'émission du son était terminée. Le
fonctionnement du relais avait lieu au cours de la croissance de
l'intensité du courant plaque et sans qu'il ait atteint son plafond.
Le maniement de la clé triple de l'interrupteur ramenait l'ensemble
du circuit à l'état initial en permettant à nouveau au condensat
eur de se recharger. De la capacité de ce condensateur dépen-
1. L'appareil décrit dans cet article a été conçu et construit pour cette
recherche par M. Baumgardt, chargé de recherches au C.N.R.S., que nous
tenons à remercier très vivement pour son indispensable collaboration. 330 PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE
dait directement la durée de sa décharge et par là même la durée
du son. Elle était aussi dépendante de la tension contrôlée par le
potentiomètre. Pour une même durée plus l'intensité minimum
du son émis était élevée (l'intensité maximum étant fixe et dépen
dante du fonctionnement du
relais) plus la capacité du con
densateur devait être grande.
Ce dispositif permettait donc
de produire des sons d'intens
ité croissante dont :
a) Le niveau d'intensité de
base était déterminé par le po
tentiomètre.
b) Le niveau d'intensité
finale était déterminé par le
réglage de la sensibilité du
relais (ici réglé pour une in
tensité de 84 db).
c) La durée était déterminée
par la capacité du condensa
teur employé. 500 A Il permettait donc d'obtenir
des vitesses différentes de va
riation en jouant du rapport
des niveaux d'intensité de dé
but et de fin et de la durée Fig. 2.— Schéma du montage permet de la décharge. tant le contrôle de la durée du
Le réglage de l'intensité de
base s'effectuait simplement en A-I-C : Appareil producteur des sons
la comparant, à l'aide d'un osd'intensité croissante.
cillographe cathodique, à celle E : Écouteurs.
des sons d'intensité connue I : Interrupteur commandé par
la clé triple. émis par l'audiomètre. Il suffi
IV : par sait pour cela de brancher
le relais. l'oscillographe aux bornes des
En : Enregistreur. écouteurs, un interrupteur spé-
cial supprimant le court-circ
uit.
Le contrôle de la durée était possible grâce à son enregistrement
à l'aide d'un appareil Morse modifié (fig. 2). La bande de papier
enregistreuse était entraîn&

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