La réputation de l’audit externe et les mécanismes
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ème 28 Congrès de l’Association Francophone de Comptabilité Poitiers, mai 2007 La réputation de l’audit externe et les mécanismes de gouvernement d’entreprise: Interactions et effet sur la performance Fodil Adjaoud Professeur en finance et en comptabilité, École de gestion, Université d’Ottawa 136 Jean-Jacques Lussier, Ottawa, Ontario, Canada, K1N 6N5 adjaoud@management.uottawa.ca Chokri Mamoghli Professeur en finance, Institut Supérieur de Gestion de Tunis 41, rue de la liberté Cité Bouchoucha 2000 Le Bardo, Tunis, Tunisie chokrimamoghli@yahoo.fr Fatma Siala Doctorante, Ecole Supérieure de Commerce de Sfax, Route de l’aérodrome Km 4, BP 1081, Sfax 3018, Tunisie siala_fatma@yahoo.fr Mots clés : Théorie d’agence, réputation de l’audit externe, conseil d’administration, structure de propriété, interaction des mécanismes de gouvernement d’entreprise, performance. Résumé : L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact de la combinaison de la réputation de l’audit externe et des mécanismes internes de gouvernement d’entreprise sur la performance. Les tests menés sur un échantillon de 289 entreprises canadiennes sur trois ans supportent l’hypothèse de substitution proposée par la littérature. Nos résultats montrent qu’une meilleure réputation de l’audit pourrait ne plus constituer une prérogative aussi bien pour les actionnaires que pour les administrateurs, grâce à un effet de ...

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*****  Key words:  Agency theory, auditor reputation, board of directo rs, ownership structure, interaction of corporategovernancemechanisms,performance.  Abstract:  Inthisstudy weexaminethe impactofthecombinat ionof thereputationoftheexternal auditandthe various internal governance mechanisms on corporate  performance. Tests conducted on a sample of 289 Canadiancompaniesoverthreeyearssupporttheass umptionofsubstitutionsuggestedbytherelevantl iterature. Our results show that a better reputation of the au dit may not constitute a prerogative as well as for  the shareholdersbutforthemanagers,explainedbyan effectofsubstitutabilitybetweentheeffectivenes sofcontrol exertedbycertaininternalmechanismsandthechoi ceofareputedexternalauditor.Thus,ourresults supportthe conclusionsthatthecompanieswithstronginternal governancemechanismssacrificetheirexternalgov ernance.
Laréputationdel’auditexterneetlesmécanismes degouvernementd’entreprise: Interactionseteffetsurlaperformance
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 Motsclés:  Théorie d’agence, réputation de l’audit externe, co nseil d’administration, structure de propriété, interactiondesmécanismesdegouvernementd’entrep rise,performance .  Résumé: L’objectifdecetteétudeestd’analyserl’impactd elacombinaisondelaréputationdel’auditextern eet desmécanismesinternesdegouvernementd’entrepris esurlaperformance.Lestestsmenéssurunéchant illonde 289entreprisescanadiennessurtroisanssupporten tl’hypothèsedesubstitutionproposéeparlalitté rature.Nos résultats montrent qu’une meilleure réputation de l ’audit pourrait ne plus constituer une prérogative aussi bien pourlesactionnairesquepourlesadministrateurs, grâceàuneffetdesubstituabilitéentrel’effica citédecontrôle exercéparcertainsmécanismesinternesetlechoix d’unauditeurfortementréputé.Ainsi,nosrésulta tsappuient lesconclusionsselonlesquelleslesentreprisesà fortestructureinternedegouvernancesacrifientl agouvernance externe. 
 FodilAdjaoud  Professeurenfinanceetencomptabilité,Écolede gestion,Universitéd’Ottawa 136Jean-JacquesLussier,Ottawa,Ontario,Canada, K1N6N5 adjaoud@management.uottawa.ca   ChokriMamoghli Professeurenfinance,InstitutSupérieurdeGestio ndeTunis 41,ruedelalibertéCitéBouchoucha2000LeBardo ,Tunis,Tunisie chokrimamoghli@yahoo.fr   FatmaSiala Doctorante,EcoleSupérieuredeCommercedeSfax, Routedel’aérodromeKm4,BP1081,Sfax3018,Tuni sie siala_fatma@yahoo.fr  

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INTRODUCTION 
Au cours des dernières années, l'intérêt pour le gouvernement d'ent reprise et ses mécanismes et leurs effets sur la performance des entrep rises ont pris une dimension internationaledepremierrang.Eneffet,lacrised’«Enron »suivid’uneséried’autrescrises estdevenueuncatalyseurdudéclanchementdelarévisiondugouverne mentd’entreprisequi s’est opéré aussi bien aux Etats Unis qu’au Canada. Un résultat é tait la loi Sarbanes-Oxley, l’élaborationdesrègles de gouvernement d’entreprise parles Bour sesstipulantla séparation desdeuxfonctionsduprésidentduconseild’administrationetdedirecteur général,larévision delatailleduconseild’administration,l’augmentationdel’indépendan cedesadministrateurs, lerecoursàdesprofessionnelsencomitéd’audit…  Undeuxièmerésultatétaitl’importanceaccrueàl’auditexte rneetàsaréputation.En effet, les faillites spectaculaires et inattendues ainsi que  les fraudes et les états financiers fallacieux rappèlent fortement que les dirigeants ont toujours la pos sibilité et l’imagination pour faire apparaître dans les comptes une situation financière tr ès profitable (Carassus & Cormier,2003).Aveccesmanipulationscomptables,l’interventiondel’audi texternecomme mécanisme de contrôle indépendant et compétent paraît alors utile e n vue d’assurer la crédibilitédelinformationproduite. Cependant,lerecoursàcesdifférentsmécanismesdecontrôlen’es tpassanscoûtpour l’entreprise. Ajoutons que les différentes études affirment que l es mécanismes de contrôle sont interreliés. Il devient alors intéressant d’étudier l’effet  de leurs interactions sur la performance.End’autreterme,vérifiersilerecoursconjoint ementauxdifférentsmécanismes degouvernancepermetlacréationouplutôtladestructiondevaleur  pourlesactionnaires.En effet,etétantdonnéequel’entreprisepeututiliserplusieur smécanismesalternatifs,ilpeutne pasexisterunerelationdirecteentrecertainsmécanismesde gouvernanceetlaperformance. Il sera donc plus judicieux d’analyser l’efficience d’un système  de gouvernance dans une perspectiveglobale,intégrantlesdifférentsmécanismesenmê metemps,etnepasselimiterà

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Laréputationdel’auditexterneetlesmécanismes degouvernementd’entreprise: Interactionseteffetsurlaperformance
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évaluer l’efficacité d’un mécanisme pris isolément. Dans ce c adre d’analyse, la défaillance d’un mécanisme peut éventuellement être contrebalancée par l’ac tion des mécanismes alternatifs.Ainsi,etétantdonnéelagrandeimportancedonnéesaux mécanismesinternesqui sontàladispositiondudécideur au sein de l’entreprise et à l’ac croissement de l’importance del’auditexterne,l’objectifdecetravailderechercheest« d’étudierl’impactdel’interaction de la réputation de l’audit externe et des structures internes de  gouvernance sur la performance». Bienquel’étudedesinteractionsentrelesdifférentsmécanism esdegouvernancesoit soulevée par différents chercheurs dans différents contextes 1 , notre travail se différencie des autres recherches sur plusieurs plans. La première contribution de c et article serait d’étudier l’impact de la combinaison de la réputation de l’audit externe et l es différents mécanismes internesde gouvernance surla performance. En effet, trèspeu d’étude s se sontintéressées à explorerlarelationentrelademandedelaqualitédel’audite xterneetlesautresmécanismes de gouvernement d’entreprises. Dans ce cadre, Yeoh & Jubb (2001) 2  examinent la relation entrediversesstructuresdegouvernanceetlademandedunemeilleurequalitédaudit. Cependant, les études de Velury & al (2003) et Kane & Velury (2004) s e sont concentrés uniquement sur l’étude de la relation entre la participat ion institutionnelle et la demande d’une qualité différenciée d’audit. Dès lors, il semble per tinent d’appréhender l’interaction éventuelle entre l’efficacité du contrôle assuré par certaines structures de gouvernance (particulièrement la structure de propriété et le conse il d’administration) et la demanded’unequalitédifférenciée d’audit, notammentsa réputation.  Ainsi,nous cherchons dans cet article à tester l’effet d’une éventuelle interfé rence entre la réputation de l’audit externeetcertainesautresstructuresdegouvernancereconnuespa rleurrôled’atténuationdes conflitsdagencesurlaperformance. Une deuxième contribution serait de déterminer l’effet de l’inter action des mécanismes de gouvernance sur la performance dans le contexte c anadien. En effet, les recherches antérieures ont été presque exclusivement réalisée s dans le contexte américain. Malgré les similitudes entres ces deux pays, le contexte cana dien présente plusieurs
  1  Williamson (1983), Agrawel & Knobers (1996), Creme rs & Nairs (2005), Bozec (2005), Florackis (2005) e t Fernández&Arrondo(2005).  2 L’étudedeYeoh&Jubb(2001)sebasesurl’hypoth èsedesubstitutionproposéeparWilliamson(1983) pour étudier la relation entre la demande de la qualité de l’audit externe et les autres mécanismes de gouv ernement d’entreprisessansétudierl’effetdetelinteracti onsurlaperformance.Cesauteursontutilisédans leurétudela variable dépendante: la qualité de l’audit externe (AQUAL) et ils ont utilisé une régression logistiqu e pour pouvoirtesterleurmodèle. 
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La théorie d’agence se base sur le postulat que la séparation e ntre la propriété et la décisionentraîneunconflit.Pouratténuercesconflits,cettethé orieproposedesmécanismes de contrôle permettant de discipliner les dirigeants et de les obliger à agir dans l’intérêt des propriétaires.Cesmécanismespeuventêtreinternesouexternes . Lastructuredepropriétéet le conseil d’administration sont souvent vus comme les mécanismes pri maires du contrôle interne(Davidson&al,2005),tandisquelesmécanismesexternesregr oupentlesprincipaux marchés(lemarchédutravail,celuidesbiensetdesservices etceluidescapitaux),lesystème légalpropreàchaquepaysetl’auditexterne.Cederniermécanis me,bienqu’ilsoitconsidéré comme mécanisme externe de gouvernance du fait qu’il est imposé  par la législation, cette obligation ne supprime pas toute possibilité de différenciation car l es entreprises peuvent se spécifierparlechoixdelaqualitédel’auditeurexterne.Par conséquent,nousessayeronsdans
1- CADRETHEORIQUEETHYPOTHESESDERECHERCHE

particularitésauniveaudelarégied’entreprise.Plusieursé tudesmontrentquelastructurede propriété des entreprises canadiennes diffère de celle améri caine. En effet, selon Daniels & MacIntosh(1991)etRae&Lee-Sing(1995),auCanada,lapropriétédes entreprisescotéesen bourse est plus concentrée, contrairement aux Etats-Unis où elle es t très dispersée. Cette différencedanslastructuredepropriétépeutengendrerdesméc anismesdegouvernanceaux caractéristiques différentes. Ainsi, nous tentons d’apporter une répo nse à ce que les entreprises canadiennes ont tendance ou pas à compenser une faible struc ture interne de gouvernanceparlademandedunemeilleurequalitédauditexterne. La troisième contribution consiste à utiliser différents indicat eurs de la variable dépendante (la performance). Ceci était motivé par le fait que l es résultats des études comparables qui ont traité le sujet de gouvernement d’entreprise sont  fréquemment contradictoires,etlamajoritédesrésultatsnesontpasconcluant s.Nousanticiponsqu’unedes causes est le changement de la mesure de la performance  d’une étude à une autre. Pour remédieràcettecarence,nousavonsutiliséquatreindicateursde laperformancequisont  le QdeTobin,leROI,leROEetlaVMA. Le présent article sera organisé en trois parties. La prem ière partie présente le cadre théorique et les hypothèses de recherche. La deuxième partie tr aite des aspects méthodologiques.Lanalyseetladiscussiondenosrésultatsfontlobjetdelatroisièmepartie
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La problématique de la demande d’audit externe s’inscrit au cœur de  la relation dagenceentreactionnairesetdirigeants(Jensen&Meckling,1976;Chow,1982;Watts& Zimmerman, 1983 et Roy, 1996). Dans ce cadre, la théorie d’agence analy se le recours à l’auditexternecommeunmoyendelimiterlespossibilités demanipulationscomptablesdes dirigeants,derégulerlesconflitsetderéduirel’asymétrie informationnelleentreleprincipal etl’agent.End’autreterme,lerecoursàunauditeurexterneindépe ndantpeutêtreconsidérée commeunmécanismeincitantouobligeantleoulesindividus,àquiuneresponsabilitéaété déléguée, à agir conformément aux intérêts des partenaires de l’organisation (Charreaux, 1997b, P.427). Il constitue donc l’un des mécanismes de gouvernance permettant de disciplinerlesdirigeants(Jensen&Meckling,1976)etderéduirelescoûtsdagence.  Cependant,plusieursterminologiesdel’auditexterneexistent;às avoirlavérification externe, le contrôle légal ou statutaire et le commissariat aux comptes (Dumontier & al, 2006). Sa qualité est définit par Watts & Zimmerman (1981) et DeAn gelo (1981a) comme:«laprobabilitéjointequel’auditeurvaàlafoisdécouvrir lesfraudesouirrégularités dans les états financiers du client (dépend de la compétence gl obale de l’auditeur: ses capacités technologiques, son niveau d’expertise…), et révéler au m arché les fraudes ou irrégularités qu’il aura découvertes (dépend du niveau d’éthique profe ssionnelle et de son indépendancevis-à-visdesonclient)».Ainsi,lalittératuredéveloppedeuxcaractéristiques delaqualitéducabinetdaudit: lataille (DeAngelo,1981)et laréputation (Klein&Leffler, 1981). Néanmoins, selon Rogerson (1983), les hypothèses de la réputation et de la taille peuvent se rejoindre. Dans ce cadre, plusieurs études dévoilent une forte  relation entre les variables d’agence et la réputation de l’auditeur, mesurée par son appartenance à un réseau international (Defond, 1992). En effet, d’une manière générale, les gr ands cabinets d’audit disposent de moyens humains et matériels importants et ils dével oppent des systèmes de surveillance mutuelle 3  très robustes pour limiter les problèmes d’agence (Watts &
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le présent travail de recherche de mettre en exergue l’eff et de l’interaction des mécanismes quisontàladispositiondelentreprise(lademandedunemeilleureréputationdauditexterne etlesdifférentsmécanismesinternesdegouvernance)surlaperformance.
  3  En effet, plus le partenariat est réputé, plus les individus sont incités à contrôler la performance d e leurs collèguesetàétablirdesmécanismesdesurveillan cemutuelle(Fama,1980). 
1-1-Lauditeurexterneetsaréputation

L’influencedelaconcentrationducapitalsurlaréductiondesconflitsd’agence étaitla problématique de plusieurs chercheurs qui ont adopté des démarches très  différentes pour mettre en évidence le sens de cette influence. Dans ce cadre, S hleifer & Vishny (1986), Agrawal & Mandelker (1990) ainsi qu’Agrawal & Knoeber (1996) montrent que plus la propriété est concentrée, plus les dirigeants sont mieux contrôlés et plus l’entreprise est performante. En effet, les actionnaires détenant une part significa tive du capital peuvent obligerlesdirigeantsàtravaillerenleursfaveursens’opposant àleursdécisionslorsqu’elles vont à l’encontre de l’objectif de maximisation de la richesse des  actionnaires. Selon Becht (1997), les entreprises qui ont un capital peu concentré laissent une m arge de manœuvre appréciable aux dirigeants (entreprises managériales) et qu’à  l’inverse, les entreprises au capitalfortementconcentréinduisentuncontrôleimportantdesactionnai ressurlesdirigeants (entreprises contrôlées). Ainsi, le nombre important de voix que possèdent  les détenteurs de blocsdecontrôleleurpermetd’influencerlesvoteslorsdel’asse mblégénéraletd’êtremieux informés que les autres actionnaires. Ils peuvent aussi imposer pl usieurs mécanismes permettentdemieuxcontrôlerlesdirigeants(cabinetsd’expe rts,audit,avocats…)etprotéger leursinvestissements(Alexander&Paquerot,2000).  Les arguments avancés dans le cadre de la théorie de l’agenc e montrent bien que la présence d’actionnaires majoritaires et le recours à un audit ex terne réputé constituent deux facteurs très importants pour un bon gouvernement d’entreprise. Nous ne connaissons pas a priori ,lesensdel’effetdeleursinteractionssurlaperformance. Ilpeuts’agirdemécanisme derenforcement(exemple:unefirmeavecunactionnariatconcentréetunemeilleure
1-2-1- Laconcentrationdepropriété 
Zimmerman, 1981, Francis & Wilson, 1988; Johnson & Lys, 1990; Firth & Smi th, 1992). Ainsi, et bien que la législation impose à l’entreprise le recours à un auditeur externe, les entreprisespeuventsespécifieretsedifférencierdesautre ssociétésparlechoixdelaqualité del’auditeurLaréputationdel’auditexternedevientdoncunsignalde saqualitéetpermetde vendre un service plus cher à contenu identique. Dans ce cadre les étud es ont distingué la qualité de l’auditeur selon qu’il appartient ou non à l’un des Big 8 (dans  les années quatre vingt)devenuslesBig4aujourdhui.
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1-2-Lastructuredepropriétéetlauditexterne
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 Le conseil d’administration est considéré par la théorie d’agenc e comme l’un des principauxinstrumentspermettantderemédierauxcarencesdes gestionnaires.Danscecadre, Hemalin&Weisbach(2000)lequalifientde«cœurdelagouvernance».Eneffet,ce mécanisme de contrôle est chargé de représenter l’intérêt des  actionnaires, défendre leur
1-3-Leconseild’administrationetl’auditexterne
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réputationdauditexterneauraalorsuneffetpositifsurlaperformance)oudesubstituabilité (danscecas,l’existencesimultanédesdeuxmécanismesprécit ésaurauneffetinversesurla performance du fait qu’un des deux mécanismes délègue à l’autre l e soin de contrôler les dirigeants). Nous nous contentons donc de prévoir l’existence d’une interdépe ndance ou relation réciproque entre ces deux mécanismes de gouvernance et l aissons le sens de cette relation(négativeoupositive)sedégagerdesdonnéesempiriques.Doùnotrehypothèse: H1: L’effet de la demande d’une meilleure réputation d’audit externe sur la performancevarieavecla  concentrationducapital.
1-2-2- Lapropriétémanagériale 
Jensen&Meckling(1976)considèrequelapropriétémanagérialea uneffetpositifsur laperformance.Eneffet,l’actionnariatdesdirigeantsleurdonne lamotivationd’exercerplus de contrôle afin de réaliser une meilleure performance (Jensen & Warner, 1988 et Hart & Moore, 1990).  L’idée d’une influence positive de la part détenue par le dirigeant  sur la performance de la firme constitue le fondement de la thèse de l a convergence des intérêts. Celle-ciestcontestéeparDemsetz(1983)quioptepourlathèse delaneutralitéoùlastructure depropriétén’aaucuneinfluencesurlaperformancedelafirme. Toutefois,Morck,Shleifer & Vishny (1989) adoptent la thèse de l’enracinement selon laquelle un dirigeant détenant la majoritéducapitalestcapabled’échapperauxsystèmesdiscipli nairesetparconséquentaura une performance inférieure. Les résultats sont donc contradictoires et non concluants. Nous anticipons par conséquent l’existence d’une interaction entre la propri été managériale et la réputationd’auditexterneetlaissonslesensdecetterelation(négativeou positive)sedégager desdonnéesempiriques. H2: L’effet de la demande d’une meilleure réputation d’audit externe sur la performancevarieavecla  propriétémanagériale.

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intérêt et lutter contre les gestionnaires non compétents (Fama , 1980 et Fama & Jensen, 1983).Unerevuedesétudesportantsurleconseild’administrationnousa permisd’identifier plusieurs critères associés à l’efficacité du contrôle exer cé par ce mécanisme. Il s’agit principalementdelatailleduconseild’administration,del’indépe ndancedesadministrateurs, ducumuldesfonctionsdedirecteur général etdeprésidentdu conseil etdel’existenced’un expertencomptabilitéouenfinancedanslecomitédaudit.

1-3-1-Lesadministrateursexternesindépendants

L’influence de la présence d’administrateur externe indépendant  au sein du conseil d’administration sur la performance était la problématique de pl usieurs chercheurs qui ont adopté desdémarchestrèsdifférentes pour mettre en évidencele  sens decette influence. La majorité des études conclue l’existence d’une influence positive 4  dans la mesure où les indépendants auront une vue plus claire et neutre sur l’entreprise. Ce constat soutient l’idée que les administrateurs externes sont considérés comme des bons contr ôleurs, agissant dans les meilleurs intérêts de la firme pour développer une bonne réputati on d’experts dans le contrôle (Fama, 1980 et Fama & Jensen, 1983). En effet, leurs décisions s eront plus objectivesquelesadministrateurs internes (Fama, 1980; Beasley &  Petroni, 2001; Lennox, 2005etYeh&Woidtke,2005).Danscecadre,Godard&Schatt(2004)montrequele manque d’indépendance des administrateurs est probablement considéré comm e étant la principale cause d’inefficacité des conseils et leurs affilia tions aux dirigeants n’inciteraient pascesderniersàcréerdelavaleurpourlesactionnaires.P arailleurs,detelsadministrateurs seraient incapables de sanctionner les dirigeants (de les licenci er), par crainte de perdre les avantagespersonnelsquilspeuventenretirer(Jensen,1993). L’existencedesadministrateurs «externesindépendants»est donc,l’undeséléments déterminant de gouvernement d’entreprise. Il permet d’augmenter l’e fficacité de la fonction de contrôle dévolue au conseil d’administration et d’influencer les d écisions du conseil (Beasley&Petroni,2001etLennox,2005).Nousprévoyonsàceteffetlhypothèsesuivante: H3: L’effet de la demande d’une meilleure réputation d’audit externe sur la performancevarieaveclepourcentaged’administrateurindépendantda nsleconseil d’administration.
 4 Daily&Dalton(1994,B),McAvoy&MillsteinI(19 99)etBhagat&Black(1999). 

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