La théorie du contraste simultané envisagée d après des recherches sur l image consécutive indirect - article ; n°1 ; vol.25, pg 173-194
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La théorie du contraste simultané envisagée d'après des recherches sur l'image consécutive indirect - article ; n°1 ; vol.25, pg 173-194

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Description

L'année psychologique - Année 1924 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 173-194
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1924
Nombre de lectures 17
Langue Français
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Extrait

St. Velinsky
VI. La théorie du contraste simultané envisagée d'après des
recherches sur l'image consécutive indirect
In: L'année psychologique. 1924 vol. 25. pp. 173-194.
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Velinsky St. VI. La théorie du contraste simultané envisagée d'après des recherches sur l'image consécutive indirect. In:
L'année psychologique. 1924 vol. 25. pp. 173-194.
doi : 10.3406/psy.1924.6152
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1924_num_25_1_6152Travail da Laboratoire de Psychologie physiologique de la Sorbonne
VI
LA THÉORIE DU CONTRASTE SIMULTANÉ,
ENVISAGÉE D'APRÈS DES RECHERCHES
SUR LIMAGE CONSÉCUTIVE INDIRECTE
Par St. Veltnsky (Brno).
I. — QUELQUES THÉORIES
Le contraste simultané est un phénomène subjectif causé
par une excitation de la rétine au moyen de deux stimulations
différentes : l'une — excitation active, — ordinairement colorée,
entoure une petite zone de la rétine excitée par l'autre stimu
lation — ■ excitation passive — ordinairement blanche, grise,
neutre. La stimulation environnante peut être aussi achromat
ique, blanche', mais pour obtenir un contraste lumineux, et
non plus chromatique, il faut que sa clarté soit différente de
celle de l'excitation passive. Le trait essentiel du contraste
consiste en ce que l'excitation achromatique centrale, dans
toute la surface stimulée par l'excitation passive, présente une
coloration complémentaire de celle de l'excitation active,
quand il s'agit du contraste chromatique ; elle présente une
luminosité accrue ou diminuée suivant que active est
moins ou plus lumineuse quand il s'agit du contraste des lumin
osités.
On avait tâché d'expliquer ce phénomène d'une manière, soit
psychologique, soit physiologique, et à ce dernier point de vue^
soit par l'effet complémentaire, soit par une action homochro-
matique, par diffusion de l'excitation active. 174 MÉMOIRES ORIGINAUX
1° L'explication de Hering
Selon Hering, aux couleurs complémentaires correspondent
deux mécanismes antagonistes : l'assimilation (pour le noir, le
vert et le bleu) et la dissimilation (pour le blanc, le rouge et le
jaune). L'explication du contraste est la suivante (Sitzungsb
erichte der k. u. k. Akademie des Wissenschaften in Wien, 1874,
69, III Abt., p. 200) : « A une stimulation lumineuse particul
ière ne réagit pas seulement la partie excitée, mais aussi son
entourage : la partie excitée directement 'rest par l'augmentat
ion de la dissimilation, l'entourage (indirectement excité), par
l'augmentation de l'assimilation. Cette augmentation est la
plus grande dans la proximité immédiate de l'endroit illuminé,
elle diminue au fur et à mesure que la distance devient plus
grande ». Ce mécanisme antagoniste est mis en action quand
il s'agit du contraste, aussi bien lumineux que chromatique :
Le caractère de l'énergie d'induction active, diffusée aux endroits
achromatiquement excités, est complémentaire par rapport à
l'énergie d'induction active.
2° La théorie de Mo Dougall
Me Dougall ne dénie pas l'influence mutuelle des parties
voisines de la rétine, mais il suppose un autre mécanisme d'ac
tion : l'excitation plus faible est inhibée par l'excitation plus
intense : (Young's theory of light and colour vision. Mind, X,
N. S., 1901, p. 349 ; voir aussi Parsons, An introduction to
the study of colour vision, 1924, p. 289) : « Nous avons démontré,
dit-il, que l'on peut déduire l' assombrissement d'une surface
grise par le contraste que produit une surface blanche, de
l'influence inhibitoire des processus corticaux plus intenses,
excités par la surface blanche, dirigée a l'encontre des processus
corticaux excités par la surface grise. Si cette explication est
juste, elle doit être valable aussi pour le contraste chromatique.
Car, si la lumière blanche, qui est une résultante de l'activité
simultanée des systèmes chromatiques rouge, vert et bleu, est
inhibée par la blanche, on est obligé d'attendre une inhibition
du rouge par le rouge, du vert par le vert, du bleu par le bleu.
Dans la couche corticale de ehaque système chromatique, l'ac- LA THEORIE DU CONTRASTE SIMULTANE 475 VEL1NSKY.
•tivité d'une partie tend à inhiber l'activité de toutes les autres
parties. Quand une partie est excitée de façon plus intense, le
reste de son activité produit une inhibition totale ou partielle
-de l'activité de toutes les autres parties de la couche corticale
du même système chromatique. Supposons que les trois sys
tèmes chromatiques soient tous également excités à un degré
moyen, excepté une petite partie d'un système, par exemple,
du rouge, qui est plus fortement excité. Il s'ensuit que l'activité
de cette partie de la couche corticale rouge, davantage excitée,
supprime l'activité des autres parties de la couche corticale
rouge, surtout de celles qui se trouvent dans le voisinage imméd
iat. Par conséquent l'activité du système bleu-vert devient
prédominante sur celle du rouge, dans les parties du champ
visuel environnant l'excitation rouge, et le fond gris nous paraît
bleu-vert. L'équilibre des activités des trois couches corticales
une fois déplacé en faveur du système bleu-vert, la dominance
du système bleu-vert doit s'augmenter par l'antagonisme entre
les parties correspondantes des couches corticales des trois
systèmes chromatiques. Autrement dit : l'activité de la couche
corticale rouge doit être encore plus déprimée ou inhibée par
l'activité de la couche bleue-verte. En faveur de cette thèse on
peut citer les faits suivants : la lumière colorée stimulant une
partie de la rétine peut être inhibée par la lumière excitant une
autre partie, la composante de la sensation blanche peut être
inhibée par un faisceau intense de lumière ».
Il faut souligner dans l'hypothèse de Me Dougall la thèse
suivante : l'énergie de la partie d'excitation plus forte diffusée
dans les parties d'excitations plus faibles ne change pas. Elle
n'est pas complémentaire mais homologue de l'énergie originale.
La théorie de Me Dougall est à ce point de vue entièrement
contraire à celle de Hering.
Il faut reconnaître tout de suite deux difficultés dans cette
théorie d'inhibition : Me Dougall nous affirme qu'il avait réussi
dans ses expériences à inhiber des excitations colorées par des
blanches et inversement. Mais toujours l'énergie inhibante était
plus intense que l'énergie inhibée. C'est pourquoi il parle, plus
haut, de l'excitation chromatique plus intense qui produit le
contraste. Dans ce cas, la théorie d'inhibition peut être valable.
Mais on sait très bien que le contraste atteint sa valeur maxima,
quand l'intensité d'excitation active est justement égale à celle
d'excitation passive.
En outre, il n'apparaît pas clairement pourquoi, dans le 176 MÉMOIRES ORIGINAUX
contraste, l'excitation colorée inhibe la composante homochro-
matique de blanche, alors que Me Dougall aurait
réussi, dans ses expériences, à inhiber le blanc par l'excitation
chromatique — c'est-à-dire à à la fois toutes les compos
antes chromatiques.
3° Le point de vue de von Kries
Von Kries attaque l'explication physiologique du contraste
(voir : Die Gesichtsempfindungen und ihre Analyse. Archiv f. d.
Physiologie, 1882, Sup., p. 131*2) et admet plutôt l'idée de
Helmholtz que le contraste est l'effet d'un jugement faux. Ij
appuie sa thèse sur les expériences du professeur Osann et de
Fechner qu'il avait reproduites, en se servant des ombres
colorées. Voici la description de Fechner (Poggendorfs Annalen,
Bd., 44-1838) : « La démonstration de l'objectivité des couleurs
complémentaires des ombres, donnée par le professeur Osann
est la suivante : Si nous fixons avec l'œil l'ombre produite par la
lumière colorée à travers un tube de papier, de manière que
notre champ visuel soit entièrement rempli par cette ombre
seule, nous la voyons colorée de la même manière comme si
nous la regardions sans le tube ». Fechner ajoute : « L'expé
rience elle-mê

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