Le climat à travers les rôles de comptabilité de l évêché de Winchester (1350-1450) - article ; n°2 ; vol.25, pg 312-350
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Le climat à travers les rôles de comptabilité de l'évêché de Winchester (1350-1450) - article ; n°2 ; vol.25, pg 312-350

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Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1970 - Volume 25 - Numéro 2 - Pages 312-350
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 4
Langue Latin
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jan Titow
A Chamoux
Le climat à travers les rôles de comptabilité de l'évêché de
Winchester (1350-1450)
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 25e année, N. 2, 1970. pp. 312-350.
Citer ce document / Cite this document :
Titow Jan, Chamoux A. Le climat à travers les rôles de comptabilité de l'évêché de Winchester (1350-1450). In: Annales.
Économies, Sociétés, Civilisations. 25e année, N. 2, 1970. pp. 312-350.
doi : 10.3406/ahess.1970.422220
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1970_num_25_2_422220HISTOIRE ET CLIMAT
Le climat
à travers les rôles de comptabilité
de l'évêché de Winchester (1350-1450)
dont J. aujourd'hui signalait En Titow nos 1962, sur les lecteurs un l'histoire Elisabeth recherches, prolongement apprécieront, du Carpentier, climat qu'elle capital anglais simultanément, qualifiait dans au les Moyen le à Annales nouvel juste l'impressionnante Age. titre exposé (nov.-déc, Ces d'exemplaires, travaux de Jan p. constructrouvent 1079), Titow, de
tion graphique.
Cet article est un relevé de tous les passages relatifs au climat dans les rôles de
comptabilité de l'évêché de Winchester, pour la période 1350-1450. J'ai bien peur
que ce soit là tout ce que l'on puisse tirer de cette série de documents, car la majorité
des seigneuries sont d'ores et déjà données à ferme vers 1450, et nous ne disposons
alors plus de tels documents. J'ai conservé ici la méthode que j'avais adoptée pour
l'étude de la période antérieure à 1350 \ mais la généralisation du système de fe
rmage au XVe siècle m'a contraint à quelques modifications.
L'analyse reste saisonnière : Г hiver couvre la fin de la précédente année civile
et les quatre premiers mois de l'année suivante 2 : par exemple, l'hiver de 1350
s'étend de la fin de l'automne 1349 à la fin du printemps 1350. Cependant, tout
détail sur l'hiver est compté après le 1er janvier, même lorsqu'une datation pré
cise était possible au courant de l'année civile précédente (quand, par exemple, le
témoignage est lié aux semailles hivernales du blé). Dans ce cas je le mentionne
toujours clairement.
L'automne commence au 1er août. Il est censé être achevé au 29 septembre.
Cependant, si la moisson n'est pas terminée à cette date, les documents — pour
lesquels automne signifie moisson — témoignent d'un automne exceptionnellement
long, saison qui, parfois, peut atteindre la Toussaint (1er novembre).
La date à laquelle commence Vété n'est jamais clairement exprimée, mais l'été
1. J. Z. Trrow, « Evidence of weather in the account rolls of the Bishopric of Winchester
1209-1350 », The Economic History Review, 2nd series, XII, 1960.
2. Rappelons que chaque rôle va du 29 septembre au 28 septembre de l'année suivante.
312 LE CLIMAT DANS L'ÉVÊCHÉ DE WINCHESTER (1350-1450) J. TITOW
semble couvrir les mois de mai, juin et juillet. Il est toujours considéré comme te
rminé au 31 juillet.
Comme précédemment, j'ai recueilli les renseignements relatifs à la production
et aux prix du blé, bien que j'aie dû en modifier quelque peu la présentation. Pour
une année donnée, la production du blé est exprimée sous la forme d'un écart à la
moyenne, à savoir le rapport entre la production moyenne de toutes les seigneuries
(pour lesquelles nous avons les données cette année-là) et la moyenne générale,
c'est-à-dire la production moyenne des mêmes seigneuries pendant toute la période
1350-1449. Comme, dès le début du XVe siècle, les seigneuries de l'évêché sont de
plus en plus données à ferme, le nombre de intervenant dans le calcul
de la moyenne annuelle diminue rapidement dans la première moitié du xve siècle.
Par conséquent, les valeurs de la production moyenne que nous calculons sont de
moins en moins représentatives de l'ensemble des domaines. Pour chaque année,
après le chiffre de production nous indiquons entre parenthèses le nombre exact
de seigneuries intervenant dans le calcul de cette moyenne. On peut localiser ces
domaines grâce au tableau qu'on trouvera à la fin de cet article, après l'ensemble
des témoignages relatifs au climat. Je crois qu'il ne faut pas trop exagérer la misère
apparente du xvc siècle, puisque l'écart à la moyenne est calculé pour cette période
à l'aide de données de plus en plus restreintes, comme nous venons de le signaler.
De plus, il semble que la productivité de certaines de ces seigneuries ait baissé à cette
même époque. Enfin, j'insiste sur le fait que ces données économiques concernant
la production et les variations de la productivité offrent de sérieuses indications
de caractère général, mais je ne prétends nullement en faire ici une analyse exhaust
ive. En tout cas, toute étude de la comme telle ne saurait se passer
d'indications et de calculs relatifs à d'autres formes de récoltes essentielles.
Toujours au sujet de la production, signalons que sur les terres de Winchester,
on prit l'habitude de prélever une amende lorsque la moisson ne donnait pas les
résultats escomptés. Après 1350, cet usage est généralisé. Ces amendes (oneratio)
consistaient à réclamer la différence entre la récolte réelle et la récolte espérée.
Comme ces suppléments, par définition, ne proviennent pas de la de l'année
en cours, je ne les ai pas fait intervenir dans les calculs de la production annuelle.
Mais comme, en certains cas, la valeur de ces amendes peut atteindre celle de la
récolte même, leur prise en considération peut avoir eu quelque incidence.
C'est pour l'étude des prix que j'ai le plus profondément modifié ma méthode
par rapport à ma précédente publication. Au lieu de calculer le prix moyen à partir
de cinq seigneuries — Taunton, Wargrave, Fareham, Meon et Waltham — je l'ai
fait cette fois à partir de Mardon et Ecchinswell. Je ne pouvais plus utiliser les se
igneuries précédentes, car elles avaient toutes été données à ferme avant 1450 à des
dates diverses, tandis que Mardon et Ecchinswell furent les dernières seigneuries
à subsister (en 1473) et, de ce fait, elles présentaient les deux plus longues séries de
documents concernant les seigneuries de l'évêché x. J'ai aussi indiqué cette fois
l'ensemble des prix à partir desquels j'ai calculé la moyenne annuelle. S'il n'y a
qu'un prix indiqué pour l'année, c'est souvent que ce prix est unique : par exemple,
les grains ont été vendus en une seule fois, et ce prix, comme on peut le vérifier parf
ois, semble être un prix maximum. Dans d'autres cas, j'ai dû moi-même calculer
une moyenne, par exemple lorsque le document ne donne que la valeur de la vente
1. Pour ces deux seigneuries nous possédons des documents à partir de 1209. Les séries con
cernant la période ancienne sont publiées dans l'appendice A de mon ouvrage : J. Z. Trrow, English
Rural Society 1200-1350, Allen and Unwin, 1969, p. 97.
313 HISTOIRE ET CLIMAT
en argent et la quantité correspondante de grains vendus, tout en précisant que
les ventes ont été faites « per diversa precia ». Il est possible que la capacité du bois
seau ait été modifiée après 1356 dans certaines seigneuries de Winchester, mais
je n'ai pas essayé de faire à ce sujet le moindre ajustement de prix.
La présentation des données climatiques est strictement la même que dans
mon article de la Economie History Review ; tout d'abord j'indique dans quelle
partie du document j'ai trouvé le renseignement, vient ensuite la citation afférente,
et enfin le nom de la seigneurie dont il s'agit. J'ai utilisé une numérotation en chiffres
arabes au lieu des chiffres romains que l'on trouve dans les documents eux-mêmes,
et, cette fois, j'ai adopté une orthographe moderne pour les noms de lieux.
Pour ce qui est des années où manque, dans mon relevé, toute indication rela
tive au climat, il est possible que, pour cette période, quelques références m'aient
échappé, car je n'ai lu en détail les documents que dans les sections où l'on trouve
le plus souvent ces in

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