Le métro : espace de vie, espace de contrôle - article ; n°4 ; vol.20, pg 377-395
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Description

Déviance et société - Année 1996 - Volume 20 - Numéro 4 - Pages 377-395
Im Feld sozialer Kontrolle werden private Sicherheitsdienste immer sichtbarer; sie werden einerseits als ein der Polizei verpflichteter Partner angesehen, andererseits aer auch als Regulator öffentlicher Ordnung ganz eigener Art aufgefaßt. Anhand von Beobachtungen in der Metro von Montreal und Interviews mit den dort beschäftigen Sicherheitsdiensten untersuchen die Autorinnen die Interaktionen zwischen denen, die die Metro als ein Raum der Kontrolle definieren - dem Uberwachungspersonal - und denen, für die die Metro in vielen Fallen ein Lebensraum darstellt - den Obdachlosen. Ihre Studie zeigt ein differenziertes Bild der Interventionspraktiken des Überwachung- spersonals in der Metro und der sie leitenden Repräsentationen und Vorstellungen.
Private veiligheid, hoe langer hoe meer voorgesteld als acteur op het gebied van de sociale contrôle, wordt weldra gezien als een verplichte partner van de openbare politie en weldra als een instantie die de roi speelt van een sociaal regulerende factor die haar eigen is. In verband met deze laatste zienswijze van de roi van de private veiligheid en haar interventies, en vertrekkende vanuit een reeks observaties gedaan in de metro in Montréal en van de begeleide interventies van zwaar belaste, heersende veiligheidsagen- ten, beogen de auteurs verslag uit te brengen van de interacties die ontstaan tussen enerzijds zij voor wie de ruimte van de metro een ruimte van contrôle is (de veiligheidsagenten) en anderzijds, zij voor wie de metro in de beste gevallen een levensruimte is (voor hen die geen vaste verblijfplaats hebben). Hun studie leidt hen naar een verschillend beeld zowel van de interventies van de veiligheidsagenten van de metro als van de voorstellingen die hun praktijken ondersteunen.
Private Security, a growing agent in the field of social control, may be perceived in two manners: (1) as an obliged partner to the public police; and, (2) as an independent entity which has its own particular role as a social regulator. Remaining consistent with the latter, and more recent, perception regarding the role and interventions of private security, the authors of this article enlight the interactions which take place between those individuals, such as security agents, for whom the subway represents an environment of control, and, those persons, such as the homeless, for whom the same environment constitutes, in many cases, a living area, shelter, or place of refuge. A series of observations drawn from the Montreal subway system (METRO), as well as an ensemble of interviews conducted with security agents responsible for maintaining order, serve as an empirical basis for this study's findings. The article presents a diverse image regarding the intervention practices of security agents and of the representations which are at the base of their practices.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Céline Bellot
Marie-Marthe Cousineau
Le métro : espace de vie, espace de contrôle
In: Déviance et société. 1996 - Vol. 20 - N°4. pp. 377-395.
Citer ce document / Cite this document :
Bellot Céline, Cousineau Marie-Marthe. Le métro : espace de vie, espace de contrôle. In: Déviance et société. 1996 - Vol. 20 -
N°4. pp. 377-395.
doi : 10.3406/ds.1996.1619
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ds_0378-7931_1996_num_20_4_1619Zusammenfassung
Im Feld sozialer Kontrolle werden private Sicherheitsdienste immer sichtbarer; sie werden einerseits als
ein der Polizei verpflichteter Partner angesehen, andererseits aer auch als Regulator öffentlicher
Ordnung ganz eigener Art aufgefaßt. Anhand von Beobachtungen in der Metro von Montreal und
Interviews mit den dort beschäftigen Sicherheitsdiensten untersuchen die Autorinnen die Interaktionen
zwischen denen, die die Metro als ein Raum der Kontrolle definieren - dem Uberwachungspersonal -
und denen, für die die Metro in vielen Fallen ein Lebensraum darstellt - den Obdachlosen. Ihre Studie
zeigt ein differenziertes Bild der Interventionspraktiken des Überwachung- spersonals in der Metro und
der sie leitenden Repräsentationen und Vorstellungen.
Private veiligheid, hoe langer hoe meer voorgesteld als acteur op het gebied van de sociale contrôle,
wordt weldra gezien als een verplichte partner van de openbare politie en weldra als een instantie die
de roi speelt van een sociaal regulerende factor die haar eigen is. In verband met deze laatste
zienswijze van de roi van de private veiligheid en haar interventies, en vertrekkende vanuit een reeks
observaties gedaan in de metro in Montréal en van de begeleide interventies van zwaar belaste,
heersende veiligheidsagen- ten, beogen de auteurs verslag uit te brengen van de interacties die
ontstaan tussen enerzijds zij voor wie de ruimte van de metro een ruimte van contrôle is (de
veiligheidsagenten) en anderzijds, zij voor wie de metro in de beste gevallen een levensruimte is (voor
hen die geen vaste verblijfplaats hebben). Hun studie leidt hen naar een verschillend beeld zowel van
de interventies van de veiligheidsagenten van de metro als van de voorstellingen die hun praktijken
ondersteunen.
Abstract
Private Security, a growing agent in the field of social control, may be perceived in two manners: (1) as
an obliged partner to the public police; and, (2) as an independent entity which has its own particular
role as a social regulator. Remaining consistent with the latter, and more recent, perception regarding
the role and interventions of private security, the authors of this article enlight the interactions which take
place between those individuals, such as security agents, for whom the subway represents an
environment of control, and, those persons, such as the homeless, for whom the same environment
constitutes, in many cases, a living area, shelter, or place of refuge. A series of observations drawn from
the Montreal subway system (METRO), as well as an ensemble of interviews conducted with security
agents responsible for maintaining order, serve as an empirical basis for this study's findings. The article
presents a diverse image regarding the intervention practices of security agents and of the
representations which are at the base of their practices.et Société, 1996, Vol. 20, No 4, pp. 377-395 Déviance
LE MÉTRO: ESPACE DE VIE, ESPACE DE CONTRÔLE*
C. BELLOT**, M.-M. COUSINEAU**
Acteur de plus en plus présent dans le champ du contrôle social, la sécurité privée est
vue tantôt comme un partenaire obligé de la police publique, tantôt comme une instance
jouant un rôle de régulateur social qui lui est propre. En lien avec cette dernière perception,
plus nouvelle, du rôle de la sécurité privée et de ses interventions, et à partir d'une série
d'observations menées dans le métro de Montréal et d'entrevues conduites auprès des agents
de surveillance chargés d'y faire régner l'ordre, les auteures visent à rendre compte des inter
actions qui s'y déroulent entre, d'un côté, ceux pour qui l'espace du métro représente un
espace de contrôle, les agents de surveillance, et, d'un autre côté, ceux pour qui le métro
constitue, dans bien des cas, un espace de vie, les personnes sans domicile fixe. Leur étude
les mène à présenter une image diversifiée tant des pratiques d'intervention des agents de
surveillance du métro que des représentations qui fondent ces pratiques.
Mots-clés: Sans domicile fixe - Sécurité privée - Métro - Contrôle social -
Interventions - Représentations
Parler de crise est aujourd'hui monnaie courante. Que ce soit pour caractériser la
situation économique, la société elle-même ou l'État-providence... tout semble être en
rupture avec la société industrielle telle qu'elle s'est développée au cours du siècle. Cet
état de fait constitue aussi un moyen d'appréhender les transformations que les sociétés
postindustrielles connaissent dans le champ du contrôle social. Dépassant le concept de
responsabilité, aujourd'hui la gestion du risque et de l'assurance s'organise autour de nouv
elles formes de régulations sociales parmi lesquelles se place la sécurité privée. De fait, si
cet acteur n'est pas totalement nouveau dans le champ du contrôle social, il n'en demeure
pas moins que sa croissance lui crée une nouvelle place, poussant de nombreux auteurs à
s'y intéresser, ceci depuis déjà plus d'une décennie.
Les premiers travaux portant sur la sécurité privée ont d'abord visé une description
des activités des agences de sécurité privée (Shearing, Stenning, 1985; Brodeur 1988a;
Fourcaudot, 1988; Ocqueteau, 1988; Cunningham et al., 1990). C'est ainsi qu'on a pu
mettre à jour le rôle des agences de sécurité privée tant en matière de protection de biens
et de personnes voire d'informations, qu'en matière de surveillance et d'enquête. A ce
stade, les chercheurs, tels par exemple Kakalik et Wildhorn (1977) avec leur théorie du
partenaire junior (junior partner), conçoivent la sécurité privée comme un important col
laborateur de la police publique.
* La recherche de laquelle découle le présent article a été rendue possible grâce à une subvention décer
née par le Fonds canadien d'aide à la recherche (FCAR). Les auteures tiennent à remercier Danièle
Laberge, Pierre Landreville et Lode Van Outrive pour leurs commentaires judicieux.
** École de criminologie et Centre international de criminologie comparée de l'Université de Montréal,
membres du Collectif de recherche sur l'itinérance (CRI). Déviance et Société 378
Le portrait des activités dressé, il s'est agi ensuite d'analyser les comportements ou
événements criminalisables auxquels la sécurité privée pouvait être confrontée et, ce fai
sant, quelles étaient ses relations avec les systèmes judiciaire et pénal, ceci essentiellement
dans une perspective d'étude du renvoi d'une instance à l'autre (Gagnon, 1995;
Ocqueteau, 1995; Tremblay, 1995). Cette nouvelle orientation de recherche s'est donnée
pour finalité de mettre à jour le rôle joué par la sécurité privée dans le cadre de l'exercice
d'un contrôle dont l'objectif est de sanctionner, de manière coercitive, un comportement
jugé indésirable.
Deux visions s'opposent alors. Certains auteurs envisagent toujours la sécurité privée
comme un partenaire de la police publique, considérant maintenant que la dernière est en
partie alimentée par la première, laquelle, adoptant le rôle de renvoyant spécialisé tel que
conçu par Faugeron et al. (1977), lui rapporte les événements criminalisables dont elle a
connaissance. D'autres, au contraire, privilégient la thèse de l'autonomie de la sécurité
privée. Ces derniers cherchent alors à décrire les situations dans lesquelles la sécurité pri
vée agit non plus comme simple collaborateur de la police publique mais comme acteur de
plein pied du contrôle social (Veillerot, 1987; Brodeur, 1988b; Christie, 1993).
Jusque là, quelle que soit la thèse privilégiée, toutes les recherches recensées ont en
commun d'envisager la position de la sécurité privée par rapport à celle de la police
publique. De fait, les activités et les fondements de la première sont définies au mieux a
contrario, au pire comme simple informateur ou fournisseur privilégié de la seconde.
Aujourd'hui, d

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