Le peuplement de l Europe méditerranéenne pendant les IIIe et IIe millénaires avant Jésus-Christ - article ; n°1 ; vol.1, pg 3-156
155 pages
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1960 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 3-156
154 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 58
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

Robert P. Charles
Le peuplement de l'Europe méditerranéenne pendant les IIIe et
IIe millénaires avant Jésus-Christ
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 1 fascicule 1, 1960. pp. 3-156.
Citer ce document / Cite this document :
Charles Robert P. Le peuplement de l'Europe méditerranéenne pendant les IIIe et IIe millénaires avant Jésus-Christ. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 1 fascicule 1, 1960. pp. 3-156.
doi : 10.3406/bmsap.1960.1140
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1960_num_1_1_1140r
MÉMOIRES ORIGINAUX
LE PEUPLEMENT DE L'EUROPE
MÉDITERRANÉENNE
PENDANT LES IIIe ET 11e MILLÉNAIRES
AVANT JÉSUS-CHRIST
par Robert-P. CHARLES
Docteur es sciences Conservateur du Cabinet d'Egyptologie au Collège de France
Avant-propos
« L'Anthropologie est la science qui a
pour objet l'étude du groupe humain,
considéré dans son ensemble, dans ses
détails et ses rapports avec le reste
de la nature, »
Paul Broca.
L'Anthropologie est avant tout l'étude des Sciences natur
elles de l'Homme, indépendamment de toute notion culturelle,
religieuse ou linguistique. L'espèce Homo sapiens L., tout comme
une quelconque espèce animale, comporte de nombreuses
variétés géographiques, auxquelles on a donné le nom malen
contreux de races.
On est loin de s'entendre sur l'étymologie même du mot « race ».
L'opinion qui prévaut généralement consiste à le faire dériver du
latin radix, racine ; la race serait donc le groupement d'individus
issus d'une origine commune, définition inacceptable actuelle
ment, car la multiplicité des races supposerait une pluralité
d'origine pour l'espèce humaine, conception inadmissible du
point de vue scientifique (1).
Les auteurs grecs utilisent pour race, le terme de <puX7] qui
(1) H. V. Vallois. Les preuves anatomiques de l'origine monophylétique de
l'Homme. L'Anthrop., t. 39, 1929, pp. 77-101. 4 SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
est tout aussi défectueux, car il implique une idée de descendance.
Admettre a priori que tous les descendants d'un individu appar
tiennent à la même race que lui, c'est se condamner à élargir
les limites de la race dans des proportions qui rendent toute
définition impossible, et c'est aussi nier toute possibilité d'évo
lution ou d'adaptation de la descendance en fonction du milieu
naturel.
D'autres que nous ont déjà fait une critique très pertinente
de la définition du concept de la race (1) ; nous n'y reviendrons
donc pas. Comme l'auteur cité, nous retiendrons comme défi
nition la meilleure, celle de von Eickstedt : « La race humaine
est un groupe d'individus qui montrent une réunion distinctive
de caractères somatiques normaux et héréditaires, présentant
une amplitude de variations limitée. »
Tout essai de classification est fondé sur la fréquence de carac
tères somatiques constants. Dans d'autres circonstances , Pierre
Pruvost a déjà parlé de la « misère » du naturaliste qui tente de
définir des « unités systématiques » bien qu'observant des pas
sages insensibles entre elles (2). Encore s'agissait-il de la délimi
tation d'espèces animales qui avaient vécu dans une aire écolo
gique précise et auxquelles leur état endémique avait conféré
des caractères originaux suffisamment nets pour permettre une
diagnose spécifique à peu près certaine ! Que dire alors de la
« misère de l'anthropologue » qui essaie de fixer, dans un cadre
que la nature ne connaît pas, les variétés de l'espèce éminem
ment ubiquiste qu'est l'espèce humaine, dans laquelle les phé
nomènes de migrations, d'adaptation secondaire et de métissage
viennent encore ajouter à la complexité du problème ?
C'est cependant à ce problème que nous avons essayé de nous
attaquer en prenant, comme matériel d'étude, les sujets provenant
des sépultures de la zone méditerranéenne, datées du Néolithique
à l'âge du Bronze. Au cours de ces périodes, qualifiées de pré
historiques, l'Europe était peuplée de nombreuses tribus dont
nous ignorerons probablement toujours les noms ; cependant,
tout comme à l'époque moderne, ces peuplades avaient entre
elles des relations amicales, commerciales ou hostiles selon la
conjoncture du jour. En l'absence de tout document épigraphique
et de toute tradition littéraire, il n'est guère possible de reconsti
tuer le détail de ce que fut l'histoire de ces peuples préhisto
riques ; notre étude, portant sur plus de 1.000 sujets, nous a
néanmoins permis de proposer un système de classification
fondé sur des considérations d'ordre purement anatomique et
paléontologique, ne faisant intervenir que des notions de phylo-
(1) M. R. Sauter. Les races de VEurope, Paris, 1952, pp. 9-15.
(2) C. R. som. des séances de la Soc. Géol. de Fr., V sér.., t. XVIII, 1948, p. 17. f
tive dont de Laboratoires à entrer nos facilité a matériel tenons démographiques historique populations retenu génie considérées. M. La l'étude Nous Avant toujours l'Homme la Maîtres, de l'enseignement le troisième Paléontologie et seconde première en R.-P. dans pour Pr à avons d'adaptation considéré. d'exposer relation statistique exprimer Jean rapide accordé, européennes, CHARLES. à et de nos travailler M. partie divisé enfin, de Paléontologie partie, ayant Piveteau, recherches intervenus le avec l'Institut des les Pr notre nous des à avec est en humaine. intéressé, — différents Dr les l'aire consacrée résultats dans groupements - Primates, terminant, puis a LE Henri anthropologues gratitude Membre étude la permis de et écologique, au PEUPLEMENT les un plus Paléontologie de d'Anthropologie cours V. à de systèmes exposé établissements en aux notre certaines Paris, d'acquérir nécessaires de grande Vallois, à 10 trois résumé et humains, Collège généralités, de l'étude l'Institut, ans et, notre méthode de parties. novembre français la de DE bienveillance, l'origine époques, Directeur humaine, période nos reconnaître, de les reconnaissance systématique classification des recherches, L à EUROPEFrance, qu'il connaissances conclusions. Directeur de toute la ou mouvements comporte du travail. les Sorbonne, étudiée. étrangers, 1958. du dirige, qui matériel régions tenta Musée toute grâce nous des du un et O à 1
SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
PREMIÈRE PARTIE
GÉNÉRALITÉS
I- — Historique de la systématique des races européennes.
Il n'est pas dans notre intention de faire un exposé exhaustif
des différents systèmes de classification des races européennes,
proposés successivement par les auteurs, thème qui, à lui seul,
nécessiterait tout un ouvrage. Nous nous bornerons à résumer
succinctement les travaux (1) encore utilisés comme base de
classification dans les publications récentes.
1900-20. Deniker propose un système de classification des
« Races européennes actuelle* » fondé sur les caractères morphol
ogiques et la pigmentation. Les définitions des races données
par l'auteur étant encore fréquemment utilisées, nous les ana
lyserons avec quelques détails.
1° Race blonde, dolichocéphale, de très grande taille, que
l'on peut appeler race Nordique parce que ses représentants sont
groupés exclusivement dans le nord de l'Europe : taille, 1,73 m
en moyenne ; cheveux blonds, souvent roussâtres, ondulés ;
yeux clairs, pour la plupart bleus ; tête allongée (ind. céph.
sur le vivant, de 76 à 79) ; peau d'un blanc rosé ; face allongée,
nez proéminent, droit. C'est la race Kymrique de Broca, la
race Germanique (race des Reihengrâber) des auteurs allemands,
ou enfin VHomo europaeus de Lapouge.
A cette race, se rattache une race secondaire, blonde, méso-
céphale, de grande taille, dite Sub-Nordique, à face anguleuse,
à nez retroussé et aux cheveux droits.
2° Race blonde, sous-brachycéphale, de petite taille ou race
Orientale, ainsi nommée parce que ses représentants s

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