Le retour en prison. Analyse rétrospective de la cohorte des condamnés à une peine de trois ans et plus, libérés en 1973 - article ; n°3 ; vol.7, pg 237-248
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Le retour en prison. Analyse rétrospective de la cohorte des condamnés à une peine de trois ans et plus, libérés en 1973 - article ; n°3 ; vol.7, pg 237-248

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Déviance et société - Année 1983 - Volume 7 - Numéro 3 - Pages 237-248
conduire une analyse différentielle du retour selon les facteurs qui peuvent avoir une influence sur son intensité ou son calendrier, en particulier, l'âge à la libération, l'état matrimonial, le passé judiciaire, la nature de l'infraction sanctionnée. Ces informations permettent de mieux connaître la façon dont le système pénal s'alimente et choisit ses « clientèles privilégiées ».
Continuing different studies by the French National Center for Correctional Studies and Research on return to prison, this paper presents a study of a cohort of people sentenced to three or more years and released in 1973. The statistical analysis is based on the construction of «return tables». This technique is commonly used by demographs to depict in a cohort the occurence of some events relating to a given phenomenon. It allows a differential analysis of return to prison, according to factors possibly influencing its intensity or calendar, especially age at time of release, matrimonial situation, penal history nature of offence. These informations allow a better knowledge of the penal system's intake and «favorite clients ».
Dieser Beitrag versteht sich als Fortsetzung der Forschungsarbeiten, die unter der Leitung des Centre National d'Etudes et de Recherches Pénitentiaires zum Thema der « Riickkehr ins Gefängnis » entstanden sind. Es wurde die Kohorte der 1973 aus der Haft entlassenen Straftäter verfolgt, deren Urteil auf mindestens drei Jahre Freiheitsentzug lautete. Die statistische Auswertung beruht auf « Rückkehr- Tabellen », einer Technik, die von den Demographen ublicherweise benutzt wird, um die Art zu beschreiben, in der in einer Kohorte mit einem bestimmten Phänomen zusammenhängende Ereignisse auftreten. Sie erlaubt eine Differentialanalyse des Rückfalls nach den Faktoren, die seine Intensität und seinen Zeitpunkt beeinflussen können, wie insbesondere nach dem Alter zur Zeit der Haftentlassung, dem Zivilstand, der strafrechtlichen Vergangenheit und der begangenen Straftat. Die so erlangten Informationen fiihren zu einer besseren Kenntnis der Art und Weise, in der die Strafjustiz ihre «bevorzttgte Kundschaft» auswählt.
In het verlengde van de werken ondernomen door het «Centre National d'Etudes et de Recherches Pénitentiaires» over «de terugkeer naar de gevangenis », heeft het hier voorgesteld onderzoek betrekking op de cohorte van veroordeelden tot een gevangenisstraf van drie en meer jaren in 1973. De statistische verwerking berust op de samenstelling van « herhalingstafels ». Het gaat om een techniek die demografen voortdurend gebruiken om te beschrijven hoe binnen een cohorte gebeurtenissen met betrekking tot een verschijnsel terugkeren. Hij laat tot een differentiële analyse te verrichten over de herhaling met inachtneming van de factoren die een invloed kunnen hebben op de intensiteit of het verloop, in het bij- zonder de leeftijd bij vrijlating, de huwelijkstoestand, het gerechtelijk verleden, de aard van het gestrafte feit. Deze gegevens laten een betere kennis toe van de wijze waarop het strafrechtssysteem zichzelf instandhoudt en zij « bevoorrechte cliënten» uitkiest.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

Pierre Tournier
Le retour en prison. Analyse rétrospective de la cohorte des
condamnés à une peine de trois ans et plus, libérés en 1973
In: Déviance et société. 1983 - Vol. 7 - N°3. pp. 237-248.
Citer ce document / Cite this document :
Tournier Pierre. Le retour en prison. Analyse rétrospective de la cohorte des condamnés à une peine de trois ans et plus,
libérés en 1973. In: Déviance et société. 1983 - Vol. 7 - N°3. pp. 237-248.
doi : 10.3406/ds.1983.1376
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ds_0378-7931_1983_num_7_3_1376Résumé
conduire une analyse différentielle du retour selon les facteurs qui peuvent avoir une influence sur son
intensité ou son calendrier, en particulier, l'âge à la libération, l'état matrimonial, le passé judiciaire, la
nature de l'infraction sanctionnée. Ces informations permettent de mieux connaître la façon dont le
système pénal s'alimente et choisit ses « clientèles privilégiées ».
Abstract
Continuing different studies by the French National Center for Correctional Studies and Research on
return to prison, this paper presents a study of a cohort of people sentenced to three or more years and
released in 1973. The statistical analysis is based on the construction of «return tables». This technique
is commonly used by demographs to depict in a cohort the occurence of some events relating to a given
phenomenon. It allows a differential analysis of return to prison, according to factors possibly influencing
its intensity or calendar, especially age at time of release, matrimonial situation, penal history nature of
offence. These informations allow a better knowledge of the penal system's intake and «favorite clients
».
Zusammenfassung
Dieser Beitrag versteht sich als Fortsetzung der Forschungsarbeiten, die unter der Leitung des Centre
National d'Etudes et de Recherches Pénitentiaires zum Thema der « Riickkehr ins Gefängnis »
entstanden sind. Es wurde die Kohorte der 1973 aus der Haft entlassenen Straftäter verfolgt, deren
Urteil auf mindestens drei Jahre Freiheitsentzug lautete. Die statistische Auswertung beruht auf «
Rückkehr- Tabellen », einer Technik, die von den Demographen ublicherweise benutzt wird, um die Art
zu beschreiben, in der in einer Kohorte mit einem bestimmten Phänomen zusammenhängende
Ereignisse auftreten. Sie erlaubt eine Differentialanalyse des Rückfalls nach den Faktoren, die seine
Intensität und seinen Zeitpunkt beeinflussen können, wie insbesondere nach dem Alter zur Zeit der
Haftentlassung, dem Zivilstand, der strafrechtlichen Vergangenheit und der begangenen Straftat. Die so
erlangten Informationen fiihren zu einer besseren Kenntnis der Art und Weise, in der die Strafjustiz ihre
«bevorzttgte Kundschaft» auswählt.
In het verlengde van de werken ondernomen door het «Centre National d'Etudes et de Recherches
Pénitentiaires» over «de terugkeer naar de gevangenis », heeft het hier voorgesteld onderzoek
betrekking op de cohorte van veroordeelden tot een gevangenisstraf van drie en meer jaren in 1973. De
statistische verwerking berust op de samenstelling van « herhalingstafels ». Het gaat om een techniek
die demografen voortdurend gebruiken om te beschrijven hoe binnen een cohorte gebeurtenissen met
betrekking tot een verschijnsel terugkeren. Hij laat tot een differentiële analyse te verrichten over de
herhaling met inachtneming van de factoren die een invloed kunnen hebben op de intensiteit of het
verloop, in het bij- zonder de leeftijd bij vrijlating, de huwelijkstoestand, het gerechtelijk verleden, de
aard van het gestrafte feit. Deze gegevens laten een betere kennis toe van de wijze waarop het
strafrechtssysteem zichzelf instandhoudt en zij « bevoorrechte cliënten» uitkiest.Déviance et Société. Genève, 1983, vol. 7, No 3, pp. 237-248
LE RETOUR EN PRISON.
ANALYSE RÉTROSPECTIVE
DE LA COHORTE DES CONDAMNÉS
À UNE PEINE DE TROIS ANS ET PLUS,
LIBÉRÉS EN 1973
P. TOURNIER*
L'enquête1 que nous allons présenter a été réalisée en 1981 par le
Centre National d'Etudes et de Recherches Pénitentiaires. Elle fait suite
aux différents travaux menés par le C.N.E.R.P., depuis sa création, sur le
phénomène du récidivisme et prolonge, plus particulièrement, l'étude
publiée en 1978 sur la récidive des condamnés à une très longue peine2.
L'enquête de 1981 porte sur l'ensemble des condamnés à une peine de trois
ans et plus, libérés en 1973, soit 2 093 personnes.
Thème du XXIe Congrès de l'Association Française de Criminologie,
organisé à Poitiers en octobre 19823, le récidivisme a fait l'objet d'études
quantitatives dans de nombreux pays. Dans le cadre d'une réflexion sur la
pertinence du critère de récidive dans l'évaluation des mesures pénales,
Pierre Landreville a été amené à recenser les principaux travaux menés dans
ce domaine4. Ces recherches se distinguent les unes des autres par la nature
de la population ou de l'échantillon étudié, par le critère de récidive utilisé
et la durée de la période d'épreuve retenue. Nous citerons, ici, les publica
tions les plus récentes.
L. Krantz a étudié le devenir d'un échantillon de 429 détenus des pri
sons de Suède ayant bénéficié d'une mesure de libération conditionnelle en
1973 — critère de récidive = nouvelle condamnation dans un délai de 2
ans et demi, à l'exception des amendess. L'administration australienne a
analysé un échantillon des déinquants condamnés en 1965 dans la Nouv
elle-Galles du Sud (n = 1 365) — critère de récidive = nouvelle
condamnation pour crime dans un délai de 10 ans6.
L'étude menée par P.B. Hoffman a porté sur un échantillon de déte
nus des prisons fédérales américaines, condamnés à une peine de plus d'un
an libérés en 1970 (n = 1 806) — critère de récidive = nouvelle arresta
tion dans un délai de 6 ans7.
Le Home Office a réalisé, au cours des dernières années, deux études
de récidive, portant sur l'Angleterre et le Pays-de-Galles. La première
concernait un échantillon de personnes condamnées en 1971 (n = 5 000)
— critère de récidive = nouvelle condamnation dans un délai de 6 ans —
8. La seconde portait sur un échantillon de détenus masculins, condamnés à
* Centre National d'Etudes et de Recherches Pénitentiaires, Paris.
237 peine de 3 mois ou plus et libérés entre 1972 et 1977 — critère de réciune
dive = nouvelle condamnation dans un délai de 2 ans9.
Citons, enfin, la recherche de C. Van der Werff menée aux Pays-Bas
sur un échantillon de personnes condamnées pour des « infractions graves »
(n = 1 844) — critère de récidive = nouvelle condamnation dans un
délai de 6 ans10.
1. Méthodologie
Pour évaluer la récidive, nous n'avons pas tenu compte des conditions
juridiques posées par le Code pénal pour la récidive légale, mais des nouv
elles condamnations à une peine d'emprisonnement ferme, inscrites au
casier judiciaire avant 1981. Le choix de ce critère s'explique par le fait que
cette recherche s'inscrit dans le cadre des travaux menés depuis quelques
années par le CNERP en démographie carcérale. L'étude de la « récidive »,
prise dans le sens de «retour en prison» doit, en effet, contribuer à une
meilleure connaissance des « clientèles » de l'institution pénitentiaire et des
mécanismes de renouvellement de ces populations.
Le recueil des données nécessaires à la réalisation de cette étude s'est
effectué en trois temps. Le CNERP a collecté auprès des greffes des établi
ssements pénitentiaires de la Métropole et des départements d'Outre-mer les
extraits de registre d'écrou des détenus condamnés à une peine de trois ans
ou plus — ou à un ensemble de peines dont la somme des quantums atteint
ou excède 3 ans — ayant fait l'objet d'un élargissement en 1973. L'extrait
de registre d'écrou contient l'état civil du détenu, des informations socio-
démographiques, des informations d'écrou et de levée d'écrou et des infor
mations pénales relatives au temps de détention s'étant terminé en 1973.
A partir des états civils des détenus de la population de référence, il a
été possible d'obtenir, aupr&#

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