Le rôle économique de la communauté juive de Carpentras au début du XVe siècle - article ; n°3 ; vol.27, pg 583-611
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Le rôle économique de la communauté juive de Carpentras au début du XVe siècle - article ; n°3 ; vol.27, pg 583-611

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Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1972 - Volume 27 - Numéro 3 - Pages 583-611
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Christian Castellani
Le rôle économique de la communauté juive de Carpentras au
début du XVe siècle
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 27e année, N. 3, 1972. pp. 583-611.
Citer ce document / Cite this document :
Castellani Christian. Le rôle économique de la communauté juive de Carpentras au début du XVe siècle. In: Annales.
Économies, Sociétés, Civilisations. 27e année, N. 3, 1972. pp. 583-611.
doi : 10.3406/ahess.1972.422525
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1972_num_27_3_422525OUTILLAGES
Le rôle économique de la communauté
juive de Carpentras
au début du XVe siècle™
Les actes de crédit contenus dans les registres de notaires sont, de toute
évidence, une source fondamentale pour l'étude de l'activité économique des
communautés juives de la fin du Moyen Age. Mais encore faut-il reconnaître
les limites d'une exploitation purement qualitative de ces actes : dire que les
juifs prêtent des espèces et du blé, vendent du blé, des produits textiles, des
chevaux, des bijoux, en citant quelques exemples de ces activités, n'a pas grande
signification tant qu'on n'en détermine pas l'importance relative, en nombre
d'opérations et en valeur.
L'exploitation quantitative et statistique est souhaitable : il reste à démontrer
qu'elle est possible.
Problèmes posés par une exploitation quantitative
Ces problèmes sont de deux types :
1. Il faut d'abord déterminer la sincérité des actes, et, en conséquence,
évaluer les divergences pouvant exister entre l'acte écrit, et l'acte juridique réell
ement conclu : portant sur la valeur du crédit, sur sa nature, enfin sur
l'identité réelle des parties en présence. Se pose ensuite le problème des dive
rgences entre le remboursement prévu et le remboursement réellement effectué :
que ce soit sur sa date, sa valeur ou sa nature.
2. Une fois connu le degré de véracité des actes notariés, il faudra tenter de
déterminer les rapports entre l'ensemble des actes en notre possession et l'e
nsemble de l'activité économique des juifs : c'est-à-dire, connaître le rapport
entre les actes notariés conservés jusqu'à nos jours, et l'ensemble des actes
passés autrefois par des juifs, compte tenu des registres perdus, puis déterminer
1. La substance de cet article est tirée de notre thèse d'École des Chartes, qui sera publiée
prochainement.
583 OUTILLAGES
quelles sont les relations économiques qui échappent aux notaires : opérations
à crédit, mais basées sur la remise des gages, opérations commerciales au
comptant.
Le traitement statistique des actes nous a permis de trouver une solution
à la majeure partie de ces problèmes; il faudra déterminer si les résultats obtenus
sont significatifs et explicables historiquement, dans quelle mesure ils se confirment
ou s'infirment les uns les autres, dans quelle mesure, donc, ils sont le reflet de la
réalité passée, et non de la nature même des actes notariés : par exemple la
compréhension du mécanisme des fluctuations saisonnières et conjoncturelles
des activités de crédit précise les traits les plus caractéristiques de l'activité de
crédit juive. Mais, en outre, cela tend à prouver que les types d'actes stipulés
sont la conséquence de nécessités économiques et qu'ils ne sont pas globale
ment interchangeables, ce qui est une preuve de leur crédibilité. Il en sera ainsi
de la plupart des résultats obtenus.
Le traitement des données
Pour des raisons matérielles et non de méthode, nous avons traité les données
mécanographiquement, sur des cartes à 80 colonnes. Nous présentons ici le
système de codification que nous avons utilisé, car, à travers lui, on peut aisément
reconnaître les différentes unités d'informations que nous avons jugé bon de
prendre en compte, et les problèmes que pose leur traitement statistique, ind
épendamment des moyens de traitement (mécanographie, ordinateurs, ou même
fichier classique). Nous avons ainsi traité 3 500 opérations de crédit, contenues
darçs les registres de notaires de Carpentras, de 1396 à 1418.
1. Choix des paramètres
II fallait d'abord déterminer quelles étaient les unités d'information à traiter,
puis rechercher un code numérique ou alphabétique (« a » = alphabétique;
« n » = numérique) permettant la transcription de l'acte sur une, ou éventuelle
ment plusieurs cartes perforées.
Colonne 1 à 9 : n° de référence du registre
1 - 2 n n° de référence du notaire
3 - 4 n année du registre
5 - 6 n mois
6 - 7 n jour
9 n n° de l'acte dans le jour
Créancier : 10 à 25 (ou personne qui passe l'acte) :
Colonne 10 à 19 : identification du créancier.
a) Juif
10 - 11 a abréviation du prénom
12 - 13 a du du père
14 - 15 a du surnom ou patronyme
16 - 18 n n° de référence du juif
19 n identification de la catégorie sociale du créancier : juif, juive, chrétien
584 LES JUIFS DE CARPENTRAS AU XV SIÈCLE С CASTELLANI
b) chrétien
10 - 14 a 5 premières lettres du patronyme
15 a première lettre du prénom
16 n n° de référence du prénom, qui dépend de 15
17 - 19 catégorie socio-professionnelle du créancier
Colonne 20 à 23 : localité du créancier.
20 n région
21 - 23 localité
Colonne 24 : association.
Colonne 25 : acte passé par un procureur.
Débiteur : col. 26 à 41 :
Même disposition que pour le créancier.
Colonnes 42, 45 et 62 : indication sur le type de la fiche primaire ou de dédoublement.
Colonnes 43 - 44, 63-64 : type d'acte et d'opération : dette, quittance, etc.
Cas d'une opération de crédit :
Colonnes 46-52 : marchandises dues.
46 - 49 : type de
50 - 52 : quantité
Colonnes 53-61 : terme ; cancellation éventuelle :
53 - 54 : terme
55 : délai entre la passation de l'acte et le terme
55 - 56 : année de la cancellation
58 - 59 : mois
60 : délai depuis la création de l'acte
61 : cause de la cancellation
Colonnes 63 - 64 : justification de la dette.
Colonnes 65-71 : marchandises fournies (cf. marchandises dues)
Colonnes 72 - 80 : variables suivant l'acte :
achat - vente : prix : 72 - 75
dette : an et mois de la dette d'origine : 72 - 75
76-77 : n° de référence du notaire de la dette d'origine
78 - 80 : renseignement complémentaire, variable suivant le type d'acte
2. Codification
Nous n'avons pas cru nécessaire de décrire notre code en détail : nous nous
sommes borné à en présenter les grandes lignes. Nous nous sommes, en parti
culier, abstenus de citer la totalité des cas dans une série et nous n'expliquons
que très rapidement le code choisi pour les actes autres que les opérations de
crédit.
Les explications qui suivent devraient cependant permettre de saisir les
problèmes qui se posaient, et la façon dont nous avons cru bon de les résoudre.
585 OUTILLAGES
Identification des individus :
Nous avons donné à chaque juif un numéro d'identification de 3 chiffres.
Le premier correspond à l'initiale du prénom, et le second à l'initiale du nom
patronymique :
1 = A
2 = В
3 = С
4 = D, E
5 = F à К
6 = L, M, N
7 = 0 à R
8 = S
9 = T à Z
Le troisième chiffre arbitraire est propre à chaque individu, à l'intérieur de sa
catégorie.
Ainsi :
Salomon de Lunel = 8 (Salomon), 6 (Lunel), et 1 (1 ° de la catégorie 86) = 86).
Crescas d'Arles = 311, etc.
Les femmes ou les veuves ont le même numéro que leur mari : on peut ais
ément le distinguer à la colonne 19 :
Juif = 1
Juive mariée = 2 veuve = 3
Juive célibataire = 4
II était impossible d'utiliser ce système pour les chrétiens, qui sont beaucoup
trop nombreux — les références à la table d'identification auraient été constantes ;
nous les avons identifiés par les 5 premières lettres du patronyme, plus l'initiale
du prénom, et un chiffre d'identification du prénom :
Pierre = P 1
Pons = P 2
Paul = P 3, etc.
Comme les deux zones d'identification d

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