Le sconto à Gênes. A propos d un croquis - article ; n°1 ; vol.13, pg 150-153
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Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1958 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 150-153
4 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 7
Langue Français

Extrait

José-Gentil Da Silva
Le sconto à Gênes. A propos d'un croquis
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 13e année, N. 1, 1958. pp. 150-153.
Citer ce document / Cite this document :
Da Silva José-Gentil. Le sconto à Gênes. A propos d'un croquis. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 13e année, N.
1, 1958. pp. 150-153.
doi : 10.3406/ahess.1958.2722
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1958_num_13_1_2722TRAVAUX EN COURS
LE SCONTO A GÊNES
A propos d'un croquis.
Des lecteurs, — ce qui me flatte, — des amis, — qui n'en a pas ? —
me demandent des explications sur un croquis que j'ai publié dans ma
récente note sur une enquête en cours (« Capitaux et marchandises,
échanges et finances entre xve et xvine siècle » x) : le graphique de la page
297, cours du sconto à Gênes, 1598-1610. L'explication est à la fois plus
difficile et plus facile qu'ils ne peuvent le penser ; elle est dans le texte
même, mais un texte nécessairement concis, qui implique recherches et
développements ultérieurs.
Cette note — rappelons qu'elle était primitivement un rapport pré
senté au C.N.R.S. sur une étude en cours qui comportera encore beaucoup
de vérifications et de calculs — a été accompagnée d'illustrations choisies
comme exemples d'instruments de travail d'une grande efficacité visuelle.
C'est cette qualité d'expression qui nous a fait préférer ces types d'illu
stration (cartes et courbes) à tout autre : notes, références, chiffres. Mais
graphiques et cartes ne sont que des instruments pour faire de l'histoire ;
ils ne sont pas l'histoire.
Ceci dit, il est bien entendu que du texte aux cartes et aux courbes,
le rapport est très étroit. Le meilleur commentaire du graphique sur le
sconto à Gênes est dans l'article lui-même, p. 298 ; (dans l'état actuel de
mes recherches, je puis déjà affirmer :) « l'observation des courbes (du
sconto évalué en lire di paghe) nous aide à diagnostiquer (j'aurais peut-être
mieux dit : nous aide à établir un diagnostic solide sur) certains points
dans le mouvement des crédits » ; ceci découle de l'importance de cette
opération financière qu'était le sconto à Gênes a. Regardez les courbes
et voyez, par exemple, cet énorme creux de 1606-1607... J'avance en
suite : « la description des faits nous apprend la coïncidence de situations
1. Annales. 1957, n« 2, p. 287-300.
2. Mais n'allez pas me demander d'exposer ce qu'est le « cours du sconto évalué en
lire di paghe » ! Je n'ai pas à l'expliquer ici ; deux livres, entre autres, peuvent être
consultés : Carlo Cuneo, Memorie sopra Vantico Débita Pubblico, Mutui, Compere
e Banca di S. Giorgio, Gênes (1842), et J. Hekrs, Les livres de comptes de Giovanni
Piccamiglio, homme d'affaires génois (1456-1459), à paraître dans la collection « Affaires
et Gens d'affaires », du Centre de Recherches Historiques. Citons encore С M. Cipoixa,
Note sulla storia del saggio ďinteresse. Corso, dividendi e sconto dei dividendi del Banco
di S. Giorgio nel sec. XVI, extrait de Economia Internazionale, vol. V, Gênes, mai 1952.
J'ajoute que les sources dont je me sers sont inédites.
150 LE SCONTO A GÊNES
spéciales dans les systèmes de paiements avec ces points » ; faut-il ajouter,
pour qui ne voudrait pas entendre : la description des faits, tels que nous
les connaissons par ailleurs... Cela va de soi ; de même que nos conclu
sions : « la cohérence entre conjonctures spéculatives et conjonctures mar
chandes l'emporte sur les divergences et la diversité des chances pour les
différentes activités ; (aussi) alors, toutes les contradictions se retrouvent
dans un schéma commun ». Ce que j'ai repris d'un mot, p. 297, dans la
légende de ce croquis : « A Gênes : cours du sconto des années 1598-1610
en lire di paghe. Nous avons là le meilleur indice sur la situation du crédit. »
Les courbes de variation du sconto sur les paghe des luoghi émis entre
1598 et 1610 ont été placées arbitrairement sur un cadre où seul leur dé
roulement chronologique est important : ce qui permet d'éviter tout ch
evauchement des courbes les unes sur les autres, tout en exprimant les
concomitances chronologiques ; un instrument simple d'examen visuel
a été ainsi établi pour traduire les points importants du mouvement des
crédits x.
Mais notre formule : « le meilleur indice sur la situation du crédit »,
méritait-elle plus ample commentaire ? Mon rapport s'arrête là ; ma
recherche continue, et aussi les vérifications auxquelles je procède, au
delà de ces premières confrontations visuelles. Expliquer en quoi consiste
ce travail inachevé exigerait une exposition des théories du marché monét
aire — bonnes ou mauvaises — dont je me sers ; cela demanderait encore
une mise au point des conceptions vers lesquelles mes dernières recherches
me portent ; j'expliquerais mieux alors aussi certains désaccords. Mais
c'est le sujet d'un nouveau rapport 2.
José-Gentil da Silva.
Voir, page suivante, les graphiques et leurs commentaires.
1. Tandis que l'axe des abscisses (les années) est commun à toutes les courbes,
j'ai utilisé un axe des ordonnées indépendant pour chacune des années d'émission des
luoghi : cet axe des y se déplace parallèlement à lui-même, pour chaque courbe ; seule
la valeur maximum des paghe est donnée. La position choisie en chaque cas pour cette 20, sur l'axe des ordonnées, est arbitraire ; l'utilisation d'un seul axe serait
d'ailleurs discutable ; il n'y a là qu'un instrument de travail qui se veut correct et sans
prétention : il permet de lire clairement le mouvement simultané des différents sconti.
2. Puisque l'occasion m'est donnée de revenir sur mon texte, j'en profite pour
signaler que, comme dans mon livre, Leiden a été écrit pour Leyde ; mais le lecteur
aura rétabli de lui-même. D'autre part, dans le dernier croquis (p. 299), la légende
porte : « Importations de blés de la Baltique — taux de l'escompte a Gênes — prix des
blés toscans et vénitiens — taux d'intérêt à Gênes » ; il n'y a, bien sûr, aucune courbe
du « taux d'intérêt » ; une courbe de moins, une légende de trop : que l'on nous pardonne.
Encore un mot pour dire que je n'ai pas voulu sous-estimer l'importance du livre
récent de F. C. Spooner ; je tiens à préciser ceci, pour qu'il n'y ait pas de malentendu
possible.
151 ANNALES
COMMENTAIRE DES GRAPHIQUES
Ce croquis semble avoir dérouté certains lecteurs; c'est donc un
devoir pour moi d'en démonter le mécanisme. Les luoghi sont payables,
cinq ans après leur émission, en lire di paghe de 20 sous. Jusqu'à l'éché
ance, les lire di paghe ont une vie financière qui dépend des fluctuations
générales du marché monétaire et du crédit, de la situation des rentes de
San Giorgio, des possibilités offertes à l'épargne, du moral de la place ;
le cours du sconto des luoghi émis pendant les années précédentes, était
un bon guide permettant de peser les chances des nouveaux luoghi. Nous
laissons ici de côté les relations escompte-prix, balance de paiements-
change, masse monétaire-vitesse de circulation, etc.
Sans contrariétés (donc sans vie financière !) les lire di paghe attein
draient le terme de leur échéance de façon rectiligne (graphique A).
En réalité, leurs courbes sont inégales, concomitantes mais laborieuses ;
la représentation de ces différentes courbes réalisée avec une échelle
commune des y, est assez confuse (graphique B)
Essayons d'y voir plus clair : donnons son indépendance à chaque
courbe ; utilisons une échelle logarithmique au lieu de l'échelle arithmé
tique employée en В (graphique C).
Le lecteur voudra bien nous excuser de n'avoir pas fait état de ces
esquisses et d'avoir fourni immédiatement le graphique D (nous sommes
revenus à l'échelle arithmétique qui est aussi claire que l'autre pour le
cas présent).
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