Le type respiratoire - article ; n°1 ; vol.1, pg 344-358
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1910 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 344-358
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr. Chaillou
Léon Mac-Auliffe
Le type respiratoire
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 1, 1910. pp. 344-358.
Citer ce document / Cite this document :
Chaillou , Mac-Auliffe Léon. Le type respiratoire. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série,
tome 1, 1910. pp. 344-358.
doi : 10.3406/bmsap.1910.7156
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1910_num_1_1_7156344 21 juillet 1910
Discussion.
M. Félix Regnault. — De ce que les races humaines se mélangent, il ne
s'ensuit pas forcément qu'elles deviennent métisses.. Il est utile de rappel
er les travaux, des zootechniciens qui ont sur les anthropologistes l'i
mmense avantage de pouvoir expérimenter.
Quand deux races se mélangent, les produits peuvent ressembler davan
tage à un ancêtre et, au bout de peu de générations, il y a retour a une
des deux races, ou encore il y a affolement, tous les degrés de mélange
apparaissant sur les descendants, puis au bout de peu de générations
une des races prédomine.
Enfin, il peut se former une race métisse qui a des caractères propres,
parfois différents de ceux des deux générateurs; ces deviennent
stables ; c'est véritablement une nouv.elle race qui s'est formée.
11 conviendrait en anthropologie de ne pas confondre les mots de mé
lange et de métissage.
LE TYPE RESPIRATOIRE
PAR LES l)rs A. ChAILLOU ET L. MaG-AuLIFFE.
Fréquence. — II résulte des chiffres que nous avons fournis antérieure
ment1, qu'après le type Musculaire, le type Respiratoire paraît Je plus
fréquent dans le milieu français où onle rencontre environ 30 fois sur 100.
Il constitue la majorité des montagnards des Alpes, du Centre, des Py
rénées, bien que dans ces- régions il -présente de nombreuses variétés.
C'est dans le Béarn que l'un de nous en a vu les plus beaux et les plus
nombreux représentants.
La grande masse des peuples nomades, Sémites (juifs), Kalmouks, etc.,
répond au type que nous étudions.
En revanche, les populations sédentaires, ou habitant de vastes plaines,
sans grandes variations atmosphériques (de pression, de température,
etc.), présentent peu de Respiratoires.
Genèse. — Cette répartition géographique s'explique très simplement.
L'appareil respiratoire se développe d'autant plus qu'il reçoit plus d'exci
tants de son milieu physiologique, l'air atmosphérique. Dans les grandes
plaines ou sur les plateaux peu élevés, chez les peuples sédentaires, les
variations de pression, de chaleur, d'état hygrométrique, sont assez limi
tées et s'accomplissent avec lenteur: L'effort respiratoire dû à la marche
en terrain plat est de plus réduit, mais ce n'est qu'une conséquence indi
recte de la disposition des lieux et l'appareil n'en subit en
quelque sorte que le contre-coup.
Voir : A. Ghaillou et L. Mac-Auliffe : Le type Musculaire ; A. Ghaillou, L. Mac-
Auliffe et A Marie: Le Type cérébral; L. Mac-Auliffe et Thooris : Résultats des men
surations comparées de 100 soldats et de 100 aliénés, èpileptiques ou idiots. In Bul
letins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, 1940. .
CHAILLOU ET L. MàC-AULIFFE. r— LE TYPE RESPIRATOIRE , . 345 A.
Fig. 1. — Type respiratoire. — Photographie stéréométrique sur fond réticujé de
8 en 5 centimètres. Vue de lace, debout,
soc. d'anthrop. 55 . "JUILLET 1910 : 2i
Si Ton songe au contraire aux réactions directes de cet appareil aux
variations de pression, à la sécheresse, à l'humidité, à l'air froid, à l'air
chaud, à -l'air, chargé de poussières organiques ou minérales, à l'air pur,
ete:, il est facile de comprendre qu'un montagnard ou un nomade fournit
à s«à poumons une gamme bien plus riche d'excitants atmosphériques
que l'habitant des villes et même que l'habitant des plaines ou des pla
teaux. Avec l'hérédité cette richesse, cette variété d'excitations donnent à
l'appareil respiratoire un très grand développement, une prédominance
organique.
Seuls des exercices physiques fréquents, variés, pourraient, en
plaine ou sur les plateaux de faible altitude, développer d'une manière
prédominante, la cage thoracique, mais l'appareil musculaire prendrait
à son tour un développement plus grand encore et le type-musculo respi
ratoire, très fréquent en effet chez les cultivateurs, apparaîtrait.
Or, la genèse du type respiratoire pur demande d'autres conditions
qui se réalisent, comme nous l'avons dit, chez les peuples montagnards et
nomades appelés à passer de la plaine à une altitude plus élevée, d'une
température chaude à une température froide, d'un climat mou à un
autre excitant vif, d'un pays sec à une région humide. Soumis à des ex
citations variées et intenses l'appareil respiratoire prend dans ces condi
tions un développement extraordinaire, qui se traduit par des caractères
morphologiques. ti es tranchés à la face et au thorax, c'est-à-dire au
siège de l'organe principal, l'appareil pulmonaire et à son vestibule, les
cavités nasales et leurs dépendances, les sinus de la face.1
En outre,- parmi les efforts musculaires, ceux qui ont pour but de
s'opposer à l'action de la pesanteur (ascension, descente), ont communé
ment pour, effet d'imposer, aux poumons une stimulation intense. Il en
est de même de certains exercices tels que l'équitation et' la course chez
les nomades.,,
Description, morphologique du respiratoire adulte. — 1° Tête : Le squelette
céphalique.vu de face est déjà très caractéristique, la partie moyenne de
la face, très élargie, débordant beaucoup les autres transversalement.
Pour comprendre et interpréter l'importance de cette prédominance,
nous devons rappeler, que verticalement de l'ophryon au point spinal ou
sous-'nasal, transversalement d'un point malaire à l'autre et dans la pro-
* âlgaud,;de- Lyon,- décrit ainsi la genèse du type respiratoire: » Supposons un
enfant de , vie errante, sans fixité d'habitat, ballotté, du Nord au Midi, delà montagne
à la. plaine, des sommets où l'air se raréfie aux vallées profondes où l'air reste lourd,
les Variations prédominantes dans l'ambiance cosmique seront évidemment celles de
l'air atmosphérique. Que va-t-il en résulter pour la formation de notre type indivi
duel ?'Uue prolifération plus active des éléments respiratoires et la formation d'un
appareil broncho-pulmonaire qui, peu à peu, avec la croissance, va s'affirmer prépon
dérant sur. tous les autres appareils au double point de vue de la forme et de la
fonction. Et, cetteprépondèrance respiratoire acquise va se transmettre héréditair
ement et s'accuser davantage avec les générations qui vont suivre; pounu que les
conditjons de l'ambiance restent sensiblement les mêmes, c'est-à-dire caractérisées
surtout par la variété et la richesse des excitations atmosphériques. » CHAILLOU ET L. MAOAULIFFE. — LE TYPE RESPIRATOIRE 3i7 A.
fondeur du nasion à l'apophyse basilaire ou corps de l'occipital s'étend
une vaste cavité pneumatique anfractueuse comprenant : 1° les cellules
ethmoïdales, les sinus frontaux, les sinus sphénoïdaux et les sinus maxi-
laires, toutes cavités recouvertes par lapituitaire ou membrane de Schnei
der. D'autre part, par la trompe d'Eustache qui relie la partie antérieure
de la caisse du tympan à l'arrière-cavité des fosses nasales ou pharynx
nasal, par l'aditus ad antrum qui relie la paroi postérieure de la caisse à
l'anlre mastoïdien dans lequel débouchent les cellules mastoïdiennes, l'air
atmosphérique pénètre de l'un et l'autre côté jusqu'aux' apophyses mas-
toïdes du temporal.
Toutes ces cavités ont pour caractère commun de se développer lent
ement et presque jusqu'au terme de la vie.
Depuis longtemps les anatomistes ont été frappés par les dimensions
parfois énormes de cet ensemble de cavités pneumatiques et plus encore
par leur variabilité chez les différents individus.
Il suffit de jeter les yeux dans une anatomie

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